LA LAÏCITE 

LA LAÏCITE 

La laïcité

En France, dès le XVIe siècle, les légistes du roi tentent de s’affranchir de l’emprise du pape. Il faudra trois siècles pour qu’une loi entérine et promulgue la séparation de l’État et de l’Église. La loi du 9 décembre 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État est votée après de longs débats passionnés. Son article 2 déclare : « La République ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte.» Le principe de laïcité est inscrit dans les Constitutions de 1946 et 1958. C’est lors de la loi du 17 mars 2004 que la France franchit le cap de la laïcité « stricte » à propos des signes religieux : « Dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit. » «Conception et organisation de la société fondée sur la séparation de l’Église et de l’État et qui exclut les Églises de l’exercice de tout pouvoir politique ou administratif, et, en particulier, de l’organisation de l’enseignement. (Le principe de la laïcité de l’État est posé par l’article 1er de la Constitution française de 1958.) » (Dictionnaire Larousse)
« La laïcité est un principe politique fondamental et fondateur de la République. Elle affranchit la sphère publique de toute emprise religieuse et assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens et citoyennes, quelles que soient leurs croyances. » (Forster, 2009).

La laïcité scolaire

En 1849, Edgar Quinet est le premier à employer des expressions telles que : « instituteur laïque », « enseignement laïque » dans l’Enseignement du peuple. Le conflit idéologique entre l’Église catholique et les républicains est de plus en plus présent en France et se ressent même dans le cadre scolaire. Celui-ci est un lieu important qui permet de former les citoyens de demain. Les idéologies républicaines doivent être enseignées depuis le plus jeune âge.
« Le lien entre la République et l’instruction est un lien essentiel, rigoureusement intrinsèque : pour les révolutionnaires de 1789, la République requiert, enveloppe l’instruction ; inversement, elle est essentiellement un régime qui s’enseigne et qui pour cela a besoin de l’école comme d’un « organe ». Le vocable « instituteur » date de la période révolutionnaire et il désigne clairement, chez ceux qui sont revêtus de cette fonction, le rôle d’institution de la République. » (Legrand, Ognier, Baubérot, & Gauthier, 1994)

Définition du terme « religion »

Tirée du dictionnaire Larousse la définition du nom commun religion correspond à « Ensemble déterminé de croyances et de dogmes définissant le rapport de l’homme avec le sacré. » Mais aussi « Ensemble de pratiques et de rites spécifiques propres à chacune de ces croyances. » (Dictionnaire Larousse) . Ce sont les principales définitions données par les dictionnaires usuels lorsqu’on parle de religion.
Notons que la religion est un objet difficile à définir. Les diverses religions qui existent ont subi et subissent toujours des changements de statuts, et parfois de fonctions qui rendent effectivement la notion de définition assez difficile. Plusieurs philosophes ont déjà abordé la question.
Durkheim est l’un des grands influenceurs du sens propre de la religion. D’ailleurs, sa propre définition est composée des éléments que l’on retrouve dans les diverses définitions d’aujourd’hui. Les quatre principaux éléments sont croyances, pratiques, communauté et sacré. Il aborde le sujet notamment dans son ouvrage « Les formes élémentaires de la vie religieuse » en voici un court extrait :« une religion est système solidaire de croyances et de pratiques relatives à des choses sacrées, c’est-à-dire séparées, interdites, croyances et pratiques qui unissent en une même communauté morale, appelée Église, tous ceux qui y adhèrent. » (Durkheim, 1912)

Les moyens d’enseignement romand

Les MER utilisés au Jura sont composés d’un livre du maître, autrement dit la méthodologie et le livre de l’élève. Ils sont issus de la « collection à la découverte des religions » édité par ENBIRO. En ce qui concerne le cycle 1, les moyens d’enseignement se nomment « Un monde en couleur », il y a le volume 1 pour les 3e HarmoS édité en 2006 puis réédité en 2009 et le volume 2 pour les 4e HarmoS édité en 2007 puis réédité en 2009. Chacun des deux volumes contient six modules qui se succèdent « en tenant compte de la progression des apprentissages des élèves et de leur développement » comme nous pouvons le lire dans l’introduction de la méthodologie volume 1. Les douze modules qui sont destinés à l’apprentissage durant le cycle 1 concerne principalement le christianisme. Les différents modules sont divisés en étapes. Celles-ci sont détaillées dans la méthodologie, on y trouve le type de l’activité, la durée, les notes et les activités dans le livre de l’élève. De plus, pour chaque activité le but et le déroulement sont précisés. Parfois certaines remarques linéaires sont présentes afin de guider l’enseignant. Cependant, il y a deux modules «Trois religions à connaître » (volume 1) et « Des fêtes à connaître » (volume 2) qui ont pour thème l’ouverture aux autres religions telles que le judaïsme et l’islam tout en abordant le christianisme.

Modèles d’enseignement européens de l’éthique et cultures religieuses

L’Europe est assez contrastée au niveau de l’enseignement en général, malgré cela seule la France ne possède pas d’enseignement « religieux » à l’école. L’Europe a toujours été caractérisée par les traditions chrétiennes. Aujourd’hui, elle se voit habiter par de plus en plus de personnes se disant « non croyant » ou issues d’autres religions.
Nous sommes conscients que la place de la religion dans les programmes scolaires est omniprésente. Alors qu’en est-il des divers pays européens ? On y voit apparaître des sociétés monoconfessionnelles comme la Grèce ou le Danemark, des sociétés biconfessionnelles comme l’Allemagne et la Suisse puis des sociétés où se trouve un rapport conflictuel avec la religion dominante telle qu’en France. À travers ses ressemblances et ses différences entre les pays, nous pouvons dégager cinq modèles d’enseignement.
– enseignement monoconfessionnel qui généralement se traduit par un cours de religion traditionnel;
– enseignement avec option c’est-à-dire qu’il y a plusieurs cours. Base monoconfessionnelle et cours d’éthique non confessionnelle. Modèle issu de la Belgique ou encore de l’Espagne ;
– enseignement de/sur la religion les élèves suivront alors un enseignement qui permet d’étudier une religion dans une visée culturelle, historique, éthique. Mais non pas la religion du pays, mais celle choisie par les familles ou les élèves. Comme en Allemagne et en Italie ;
– enseignement fondé sur la science des religions qui implique une attitude pédagogique d’objectivité, de respect démocratique, d’évaluation impartiale. Cette forme d’enseignement se trouve dans les pays scandinaves et en Grande-Bretagne ;
– la dernière approche est celle du fait religieux à l’intérieur des différentes disciplines scolaires. Le seul pays à faire cela est la France. Comme on a pu le remarquer préalablement le canton de Genève et de Neuchâtel suivent cet exemple. C’est à travers l’Histoire ou autres qu’on aborde la religion. Celle-ci implique un enseignement différent, car on parle de religion à travers différents évènements historiques, sans pour autant parler directement de l’histoire de la religion.

 

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE 1. PROBLEMATIQUE 
1.1 LA LAÏCITE 
1.1.1 Origines et définitions
1.1.2 La loi en Suisse
1.1.3 La laïcité scolaire
1.2 LA RELIGION 
1.2.1 Définition du terme « religion »
1.2.2 La diversité religieuse actuelle en Suisse
1.2.3 Le plan d’études romand (PER)
1.2.4 Les moyens d’enseignement romand
1.2.5 Modèles d’enseignement européens de l’éthique et cultures religieuses
1.3 QUESTION DE DEPART 
1.4 QUESTION DE RECHERCHE ET OBJECTIFS OU HYPOTHESES DE RECHERCHE 
1.4.1 Identification de la question de recherche
1.4.2 Objectifs ou hypothèses de recherche
CHAPITRE 2. METHODOLOGIE 
2.1 FONDEMENTS METHODOLOGIQUES
2.1.1 Type de recherche
2.1.2 Type d’approche
2.1.3 Type de démarche
2.2 NATURE DU CORPUS 
2.2.1 Récolte des données
2.2.2 Procédure et protocole de recherche
2.2.3 Échantillonnage
2.3 METHODES ET/OU TECHNIQUES D’ANALYSE DES DONNEES
2.3.1 Transcription
2.3.2 Traitement des données
2.3.3 Méthodes et analyse
CHAPITRE 3. ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS
3.1 L’ETHIQUE ET CULTURES RELIGIEUSES PERÇUE PAR LES ENSEIGNANTS JURASSIENS
3.1.1 La neutralité des enseignants jurassiens
3.1.2 Une discipline obligatoire
3.1.3 L’impact de cette discipline aujourd’hui
3.1.4 Discipline à part ou transdisciplinarité ?
3.2 LE PLAN D’ETUDES ET LES MOYENS D’ENSEIGNEMENT 
3.2.1 Les MER sont-ils toujours d’actualité ?
3.2.2 Les objectifs de cette discipline d’après les enseignants
3.2.3 Les enseignants et la loi du PER
3.2.4 L’avenir de cette discipline
3.3 LA LAÏCITE 
3.3.1 La laïcité d’après les enseignants jurassiens
3.3.2 La laïcité à l’école
3.3.3 En contradiction avec le pays fondateur de la laïcité
BIBLIOGRAPHIE

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