La grammaire textuelle en FLE

Texte

   Une grammaire qui se présente en tant que textuelle, ne peut qu’être entièrement conçue à partir de textes (oraux ou écrits), puisque son objectif ultime est de conduire à manier la langue dans des textes. C’est pourquoi cette grammaire s’appuie, chaque fois que c’est nécessaire et possible, sur des textes que l’on considère dans la langue courante comme une unité ou un écrit de langueur variable : une page extraite d’une œuvre, un chapitre, un livre… Présentant un sens achevé et dont la réalité est indépendante du support, de la nature et éléments qui le compose. Nous pourrons le définir, à la suite de H. Weinrich, comme « une succession signifiante de signes linguistiques entre deux ruptures manifestes de la communication » , autrement dit chaque texte qui arrive à déclencher une méthode d’explication dans quelconque situation est d’un point de vue communicatif une réussite. En linguistique, selon, Mainguenau, «texte=ensemble de signes linguistiques» , pour Weinrich, «le texte est traditionnellement une unité sémantique (rapport au texte=rapport sémantique). Le texte est une unité linguistique (obéissant à des règles formelles.)». Nous quittons le texte comme système de signe et nous rentrons dans le bon agencement des unités de discours.

Distinction texte/ discours

  Dans l’usage commun, le « texte » se réfère en premier lieu à un document écrit et comme étant concret, et « discours » qui est abstrait à une communication orale. Sur le plan linguistique la différence est moins évidente dont le terme « discours » n’est pas absolument relatif à la notion d’oralité, comme le rappelle M.J.J Fernandez le discours est « une unité plus large que le texte » , ainsi Bronckart note que « le texte est produit concret des activités langagières, dans les textes il y’a des types de discours. »  .La distinction texte /discours traditionnelle en linguistique s’appuie d’une grande part sur cette question de contexte. Selon J.M.Adam une première distinction qu’il déclare « assez communément admise aujourd’hui » se résume de la façon suivante : DISCOURS=texte+condition de production. TEXTE= discours-condition de production. Autrement dit, le discours n’est pas seulement caractérisé par ses propriétés textuelles, mais également par son existence dans une situation de communication particulière. En revanche, le texte est un objet plus abstrait obtenu au moyen de la soustraction du contexte du discours concret.

Définition d’une grammaire de texte

  Les mots d’une phrase grammaticale s’enchaînent de manière stricte en respectant des règles de concaténation, la syntaxe du français écrit, de même les phrases d’un paragraphe, les paragraphes d’un texte s’enchaînent selon certaines règles, en effet, les grammairiens ont analysé les énoncés sans aller au-delà de l’unité de la phrase. D’où la cohérence textuelle, qui se rapporte à l’unité d’une suite de phrases, peut sans doute être considérée comme la qualité première d’un texte. Sans un minimum de cohérence, en effet, un texte n’est plus un texte, mais une collection hétéroclite de phrases sans rapport les unes avec les autres. Toute composition, tout arrangement, tout agencement de plusieurs « objets » doivent être réalisés avec le souci d’en faire un tout unifié. Les règles d’agencement des phrases dans le texte participent plutôt à ce qu’il est désormais convenu d’appeler la grammaire du texte.

La cohérence textuelle

  Un texte cohérent est un texte dont on dit qu’il contient, qu’il englobe un sens, dont nous saisissons facilement l’unité malgré sa composition de plusieurs phrases. C’est ainsi que le même texte se présente assimilé à tel lecteur et non compris à tel autre. Il ne faut pas cependant dire, que tout texte difficile à comprendre sera jugé incohérent ni que tout lecteur compétent verra de la cohérence dans un texte qui en a peu. Et sans oublier que la cohérence est relative et elle s’apprécie par défaut, c’est-à-dire qu’elle n’est jamais totalement atteinte, réalisée, mais jamais totalement absente non plus. Dans le domaine de la cohérence, il n’ya pas de zéro absolu ni de sommet absolu. Il n’ya pas de zéro absolu parce que le lecteur ne peut pas s’empêcher de créer de la cohérence et il n’y a pas de sommet absolu parce qu’il n’existe pas de produit fini, achevé, dont nous pouvons dire « voilà l’idéal à atteindre » et que nous pouvons décrire par ses caractéristiques, puis imiter, reproduire, comme l’on imite ou reproduit un modèle. Il n’existe pas non plus, dans le champ de la cohérence, un ensemble fini de règles préétablies dont l’application minutieuse garantirait le succès. Il est douteux qu’une quelconque mécanique, si perfectionnée soit-elle, ne réussisse jamais à évaluer lacohérence d’un texte, parce que la cohérence du texte n’est pas que dans le texte, comme nous l’avons vu précédemment, mais qu’elle est créée en grande partie par le lecteur lui-même. De ce fait, encore, la cohérence est relative, et pour qu’un texte soit jugé cohérent par son destinataire, il faudra qu’il obéisse à quatre règles:
1. Il doit comporter un ou plusieurs éléments qui d’une phrase à une autre, ou d’un passage à un autre, se répètent, constituent le fil conducteur du texte pour en assurer la continuité. Un texte comprend donc obligatoirement des reprises de l’information, par l’emploi de substituts.
2. A contrario, un texte doit présenter des informations nouvelles pour avoir un intérêt communicatif. Si le texte consiste à répéter de différentes façons la même chose, nous dirons qu’il piétine, qu’il fait du sur-place et son intérêt sera faible, voire nul. Ce principe correspond à la règle de progression de l’information. Il y a différentes façons de faire progresser l’information, comme nous le verrons. Toutefois, un bon texte assure un équilibre entre le principe de continuité (répétition d’éléments) et celui de progression de l’information.
3. De plus, pour qu’un texte soit considéré cohérent, il faut qu’il soit exemple de contradictions internes. Un passage ne peut pas apporter une ou plusieurs informations en contradiction avec ce qui est exprimé implicitement ou explicitement dans le même texte, car toute contradiction nuit à sa cohérence.
4. Enfin, un texte qui présente des informations en contradiction avec les connaissances du monde du destinataire sera considéré comme incohérent. Par exemple, dans un récit réaliste se passant aux Tropiques, la faune, la flore et le climat doivent correspondre globalement aux données empiriques connues du lecteur (Moffet, 1993, p. 59 à 65). En plus des quatre règles de la cohérence citée par Suzanne-G. Chartrand nous trouvons aussi Lorraine Pépin dans son livre « Renforcer la cohérence d’un texte » annonce que le texte doit réunir deux conditions essentielles, dont l’expression est fortement contrainte par la linéarité du discours: la hiérarchisation et l’intégration des énoncés.

La hiérarchisation

   Une chaine de phrases cohésives ne forme pas nécessairement un texte cohérent. Il faut encore imprimer une hiérarchie aux énoncés, c’est-à-dire indiquer leur importance relative, et inscrire le point de vue privilégié d’où on se place pour développer une idée ou décrire un événement. Dans un texte, il est difficile d’écrire plus gros, de centrer ou de mettre visuellement au premier plan les phrases que nous voulons présenter comme dominantes. Encore une fois, le texte se déroule dans le temps et la hiérarchisation d’un texte repose en grande partie sur des contraintes liées à la linéarité du discours. Ainsi, l’ordre de présenter des énoncés joue un rôle primordial dans l’organisation, la hiérarchisation, l’étagement du texte. L’énoncé présenté en premier, par exemple, est considéré comme dominant, les autres devant le servir pour l’élaborer, l’expliquer, l’illustrer. Mais comme un texte ne peut pas et ne doit pas être perçu comme une longue phrase, telle la jonction, sont utilisés pour scander le texte, pour le rythme et remettre en jeu un nouveau cycle « énoncé dominant- énoncé subordonné ». Les procédés qui hiérarchisent le texte sont la coordination et l’articulation des informations, l’annonce explicite de leur organisation hiérarchique, divers procédés de mise en valeur ou d’effacement des informations dans la phrase, dont l’ordre des mots et les gallicismes, ainsi que le parallélisme syntaxique

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Table des matières

Introduction
Chapitre 1: La grammaire textuelle en FLE
1. La textualité
2. La grammaire textuelle
3. La typologie textuelle
Chapitre 02:Combinaison entre argumentation et dialogue argumenté
1. L’argumentation
2. Le prototype de la séquence argumentative chez J M Adam.
3. L’argumentation en 4ème année moyen
4. Discours rapporté
5. Le type de texte conversationnel (dialogue)
6. Le dialogue argumentatif en 4 ème année moyen
7. La fiche pédagogique
Chapitre 03: Du texte argumentatif au dialogue argumenté ,étude de productionécrite
1.Analyse des productions écrites (texte argumentatif)
2. Analyse des dialogues argumentatifs
3. Interprétation des séances
Conclusion
Bibliographie

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