La glande lacrymale orbitaire

La glande lacrymale orbitaire

L’œil du chien et ses annexes

Le globe oculaire, ainsi que ses annexes, sont logés et protégés par une cavité : l’orbite. Son entrée est située à la limite du crâne et de la face. Sa taille, sa forme et sa position seraient dépendantes de deux facteurs : la durée d’activité visuelle et le régime alimentaire (Samuelson, 2007). Chez les carnivores domestiques, seules la paroi interne et une partie du toit sont osseuses (os frontal, lacrymal, zygomatique, maxillaire et temporal (Figure 1)). En l’absence d’anneau osseux complet, on parle d’orbite ouverte ou incomplète. Cette disposition contribuerait à l’importante ouverture des mâchoires chez les carnivores domestiques (Schmidt et Betts, 1978). Le reste du toit et la paroi latérale sont constitués par le muscle temporal. Le plancher musculaire et fibreux est constitué essentiellement par le muscle ptérygoïde. La fermeture de l’orbite est assurée par ses fascias orbitaires. Le globe oculaire est attaché au fond de cette orbite par ses quatre muscles droits (Jegou, 1996). Il s’agit de la plus externe et la plus épaisse. Elle est constituée d’une partie opaque blanche, occupant approximativement ses ¾ postérieurs (Evans, 2013), la sclère, et, antérieurement, d’une partie transparente et bombée, la cornée.  La sclère est un réseau dense de fibres élastiques et de collagène. Son ouvertureŸ caudale, en biseau, donne passage aux fibres du nerf optique. Son ouverture crâniale reçoit la cornée au niveau du limbe scléro-cornéen. Elle est traversée par les vaisseaux et nerfs ciliaires, et contient le plexus veineux en regard du limbe. Il s’agit également du site d’insertion des muscles extra-oculaires.  La cornée est circulaire, avec des faces lisses et brillantes. Son rayon de courbureŸ est en moyenne de 8mm, sa valeur angulaire de 115 à 120°, et son diamètre varie de 12,5 à 15,5 mm (Chatelain, 1997). Chez le chien, son épaisseur est comprise entre 0.45et 0.55 mm centralement et 0.50 et 0.65 mm en périphérie (mesures post mortem) (Samuelson, 2007). Sa structure est constituée, de la surface à la profondeur (Slatter, 1990 ; Chaudieu, 1996) : – De l’épithélium cornéen : pavimenteux et kératinisé, il comprend 5 à 7 couches : une couche basale, constituée de cellules cylindriques à forte activité mitotique, 2 à 3 couches de cellules intermédiaires polygonales, et enfin 2 à 3 couches de cellules superficielles, formant de nombreuses villosités à leur surface, retenant le film lacrymal. – Du stroma : représentant près de 90 % de la cornée, il est constitué de fibres de collagènes parallèles, formant des couches qui s’organisent en lamelles, noyées dans une substance fondamentale muccopolysaccharidique. – De l’endothéliodescemet : l’endothélium est constitué d’une couche de cellules métaboliquement très actives qui produisent la membrane de Descemet (lame basale), qui constitue le ligament pectiné. Cette membrane augmente de taille avec l’âge, phénomène lié à l’addition continue par l’endothélium (Cogan et Kuwabara, 1971) . La cornée a pour rôles la réfraction et la transmission de la lumière, liés à sa transparence et à son angle de courbure constant qui sont dépendants de l’absence d’infiltration cellulaire, vasculaire ou pigmentaire, de l’adhérence et de l’intégrité du film lacrymal pré-cornéen et de l’hydratation constance du stroma cornéen (Slatter et Douglas, 1990). Cette dernière est obtenue par imbibition liquidienne, résultant de la tension osmotique s’établissant entre film lacrymal et humeur aqueuse (Chatelain, 1997).

La tunique vasculaire

La tunique vasculaire ou tunique moyenne forme une sphère noire, ou uvée, enfermée dans la sclère. Elle se divise en trois parties : la choroïde, le corps ciliaire et l’iris (Figure 2).  L’iris est la partie antérieure de l’uvée. Il s’agit d’un diaphragme percé par laŸ pupille. Il est plus épais au niveau du bord ciliaire (0.4 mm) qu’au niveau du bord pupillaire (Chatelain, 1997). On distingue 5 types de tissus dans sa structure (Tissot, 2003 ; Samuelson, 2007) : – L’endothélium de la face antérieure, avec une couche externe fibroblastique et plusieurs couches de mélanocytes déterminant la couleur de l’iris, – Le stroma irien, renfermant les vaisseaux et les nerfs, – Le muscle sphincter pupillaire, – Le muscle dilatateur de l’iris, – L’épithélium pigmentaire de l’iris, en continuité avec l’épithélium des procès ciliaires. Son rôle principal est de réguler la quantité de lumière traversant le cristallin (liée au diamètre pupillaire). Il participe de plus à l’élimination de l’humeur aqueuse.  Le corps ciliaire est la partie moyenne de l’uvée (Figure 3). Il comprend leŸ muscle ciliaire et les procès ciliaires. Le muscle ciliaire se situe à la base de la grande 29 : Chambre antérieure 30 : Chambre postérieure 31 : Choroïde 37 : Cornée 40 : Corps ciliaire 41 : Corps vitré 45 : Cristallin 81 : Iris 88 : Ligament pectiné 91 : Limbe irido-cornéen 156 : Pupille 171 : Rétine 175 : sclère 212 : zone du tapis 213 : zone sans tapis Figure 2 : Coupe antéro-postérieure du bulbe de l’œil du chien, d’après Chatelain, 1997. 12 circonférence de l’iris. Par l’intermédiaire des fibres zonulaires, il assure l’accommodation. Les procès ciliaires, au nombre de 74 à 76 chez les carnivores domestiques (Samuelson, 2007) constituent de fines formations arrondies digitées disposées en rayons, formant la couronne ciliaire. Le corps ciliaire permet de sécréter et d’éliminer l’humeur aqueuse.  La choroïde est la partie caudale de la tunique. A l’ophtalmoscope, on distingueŸ deux types de zones : une zone sombre dite zone sans tapis, à la périphérie, et une zone claire dite zone du tapis, réfléchissant la lumière. La choroïde est constituée de cinq couches distinctes (de l’extérieur vers l’intérieur) (Tissot, 2003) : – La lame suprachoroïdienne, reliée de façon lâche à la sclère, – La lame vasculaire, couche la plus épaisse de la choroïde, renfermant les gros vaisseaux, – La zone du tapis, constituée d’iridocytes réfléchissant la lumière, – La lame choriocapillaire, formée d’un tissu conjonctif riche en collagène traversé par un réseau de capillaires dense, – Le complexe basal ou lame de Bruch, étroitement unie à la lame basale de l’épithélium pigmentaire de la rétine. Son réseau vasculaire nourrit par diffusion les couches externes de la rétine, immédiatement adjacentes (Samuelson, 2007).

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TABLE DES MATIERES

Liste des tableaux
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : L’œil du chien et ses annexes
I- Anatomie de l’œil du chien et de ses annexes
A. Le globe oculaire
1- Les trois tuniques de la paroi oculaire
a. La tunique fibreuse
b. La tunique vasculaire
c. La tunique nerveuse
2- Les milieux intraoculaires
a. Le cristallin
b. L’humeur aqueuse
c. Le corps vitré
3- L’angle irido-cornéen
B. Les annexes du globe oculaire
1- Les paupières
a. Description
b. Structure
c. Musculature et innervation
2- La membrane nictitante
a. Structure
b. Mobilité
3- L’appareil lacrymal
a. L’appareil sécréteur du film lacrymal
i. La glande lacrymale orbitaire
ii. La glande de la membrane nictitante
iii. Les glandes accessoires
b. L’appareil excréteur du film lacrymal
C. Variations intra-spécifiques
D. Variations interspécifiques
II- Les éléments de défense de l’œil du chien
A. Les protections mécaniques
B. Le film lacrymal
1- Structure du film lacrymal
2- L’activité antimicrobienne du film lacrymal
a. Les substances antimicrobiennes non spécifiques
b. Les substances antimicrobiennes spécifiques
C. Immunologie de la surface oculaire
D. La flore commensale de l’œil
DEUXIEME PARTIE : La flore fongique de l’œil du chien et des principaux
mammifères domestiques – Etude bibliographique
I- Eléments de classification et de biologie des Champignons
A. Caractères morphologiques généraux des Champignons
1- L’appareil végétatif
2- L’appareil de dissémination et de reproduction sexuée
a. La multiplication asexuée
b. La reproduction sexuée
3- Polymorphisme des Champignons
B. Caractères physio-pathologiques généraux des Champignons
C. Classification des Champignons parasites des animaux domestiques
II- La flore fongique de l’œil du chien
A. Les principaux organismes fongiques de l’œil sain du chien
1- Etude générale
a. Cladosporium oxysporum
b. Curvularia lunata
c. Aspergillus spp
d. Scopulariopsis spp
2- Etude spécifique : les levures Malassezia
B. Les principaux organismes fongiques de l’œil symptomatique du chien
1- Les affections fongiques cornéennes, ou kératomycoses
a. Pathogénie
b. Epidémiologie
c. Signes cliniques
d. Organismes fongiques impliqués
e. Diagnostic
2- Les manifestations oculaires d’infections fongiques systémiques
a. La blastomycose
i. Epidémiologie
ii. Signes cliniques
iii. Diagnostic
b. La cryptococcose
i. Epidémiologie
ii. Signes cliniques
iii. Diagnostic
c. La coccidiomycose
i. Epidémiologie
ii. Signes cliniques
iii. Diagnostic
d. L’histoplasmose
i. Epidémiologie
ii. Signes clinique
iii. Diagnostic
III- Comparaison avec les principaux Mammifères domestiques
A. La flore fongique de l’œil sain des Equidés
B. La flore fongique de l’œil sain des Bovins
C. La flore fongique de l’œil sain du Chat
D. Discussion
IV- Facteurs de variations de la flore fongique
A. Facteurs liés à l’animal
B. Facteurs liés à l’environnement
1- Situation géographique
2- Mode de vie
3- Variations saisonnières
V- Méthodes de lutte vis-à-vis des Champignons de l’œil du chien
A. Préparation d’un œil sain pour une chirurgie
B. Agents antifongiques en cas d’infection oculaire fongique canine
1- Les antibiotiques polyènes
a. Présentation des principaux polyènes
b. Mécanisme d’action
c. Spectre
d. Effets secondaires
e. Spécialités disponibles, posologies et administration
2- Les azolés
a. Présentation
b. Mode d’action
c. Spectre
d. Effets secondaires
e. Spécialités disponibles, posologies et administration
3- Autres agents antifongiques
a. La 5-fluorocytosine
b. Les candines
i. Présentation
ii. Mode d’action
iii. Spectre
iv. Effets secondaires
v. Spécialités, posologies et administration
TROISIEME PARTIE : Etude expérimentale : la flore fongique de l’œil et de la
peau chez les chiens du Sud-Est de la France
I- Objectifs
II- Matériel et méthodes
A. Echantillon
B. Techniques de prélèvement et de culture
C. Analyse statistique
III- Résultats
A. Signalement des animaux
B. Nombre de chiens positifs
C. Genres fongiques mis en évidence en culture
D. Corrélation entre côté droit et côté gauche
E. Corrélation entre forte contamination de la peau du chenfrein et présence d’organismes
fongiques sur la conjonctive
F. Corrélation entre contamination du larmier et présence d’ organismes fongiques sur la
conjonctive
G. Positivité des prélèvements oculaires des chiens selon l’âge
H. Positivité des prélèvements oculaires selon le sexe
IV- Discussion
A. Echantillonnage
B. Prélèvements et culture
C. Résultats
1- Nombre de chiens avec une culture fongique positive
2- Genres fongiques isolés
3- Variations selon âge et sexe
4- Liens entre la flore fongique des différents prélèvements étudiés
Conclusion
Bibliographie
Annexe….

 

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