LA GIARDIOSE CANINE

LA GIARDIOSE CANINE

Discussion sur le parasitisme

Le parasitisme digestif concerne près d’un chien sur deux en région parisienne (78/180). Les animaux vivant en collectivité sont cependant beaucoup plus exposés étant donné que la prévalence du parasitisme en chenils est de 55% contre 28% chez les chiens de propriétaires. Cependant, cette proportion élevée n’atteint pas les 68,3% de chiens positifs observés dans les élevages de Rhône-Alpes (120).La prévalence chez les chiens de propriétaires est de 28% (21/76) dans notre étude. En 1997, une enquête menée sur les quatre Ecoles Vétérinaires faisait état de 20,3% (77/380) de chiens de particuliers parasités. L’enquête menée à l’ENVA en 1998 montrait une prévalence globale de 14,8% et l’enquête menée pour les chiens et les chats de propriétaires de la région parisienne en 1999 mettait en évidence 25,8% (24/93) de chiens positifs. (16, 19, 52). Les mêmes critères d’inclusion sont pris en compte dans les quatre enquêtes (analyses coproscopiques réalisées au sein des laboratoires de parasitologie des ENV, animaux en provenance des consultations des ENV). L’augmentation globale du parasitisme peut s’expliquer par l’augmentation globale de la mise en évidence des protozoaires, et notamment de Giardia.
En effet, la proportion des animaux positifs pour Giardia augmente au fil des ans selon les enquêtes. Les chiffres passent de 2,7% en 98 à 12,9% en 99 et 13% pour notre étude chez les chiens de propriétaires (16, 19). Cette progression peut s’expliquer par la facilité du mode d’infestation. La contamination a lieu suite à l’ingestion de kystes, directement infectant dès leur émission. De plus, si les enquêtes regroupent proportionnellement plus de coproscopies de chiens en provenance de collectivités, les prévalences vont de même globalement augmenter. Par exemple, l’enquête dans les élevages de Rhône-Alpes mettait en évidence 17% de chiens d’élevage positifs pour Giardia et la nôtre révèle une proportion de 22% (120). La différence des deux proportions peut s’expliquer par la réalisation systématique de la sédimentation en méthode diphasique dans notre étude alors qu’elle n’a été effectuée dans l’autre cas que lorsque les selles étaient jugées trop grasses.Les enquêtes réalisées aux Etats-Unis ou en Allemagne regroupant les résultats de plusieurs années d’analyses montrent une proportion très faible en Giardia. Sur 7 ans de coproscopies en Allemagne (1984-1991), seuls 3% des chiens sont positifs pour ce protozoaire (44). Sur 9 ans de coproscopies aux Etats-Unis, seuls 4% des chiens sont positifs pour Giardia (71). La différence des proportions observées dans ces enquêtes par rapport à la nôtre peut s’expliquer par la méthode utilisée pour le diagnostic coproscopique. En effet, dans les 2 enquêtes le diagnostic est établi avec une méthode de flottation alors que nous avons procédé à une double technique : flottation et en parallèle, concentration et dégraissage à l’éther de chaque prélèvement.
Chez les chiens d’élevage comme chez les chiens de propriétaires, le parasite le plus souvent rencontré est Giardia duodenalis (avec respectivement 22,1% et 13% de chiens positifs) devant Toxocara canis et Isospora. Toutes populations confondues, la différence entre tous les parasites est significative : les animaux sont significativement plus infestés par Giardia que par tout autre parasite (Tableau VII). La différence peut s’expliquer à la fois par la facilité du mode d’infection et à la fois par la vermifugation de plus en plus systématique des chiens de particuliers au moyen d’anthelminthiques courants. La proportion d’helminthes diminue donc au fil des enquêtes alors que celle des protozoaires augmente. Cela prouve que les vétérinaires praticiens ne sont pas suffisamment sensibilisés à la fréquence des infestations parasitaires asymptomatiques telles que celles par Giardia.L’âge est un facteur favorisant. Les jeunes sont plus réceptifs que les adultes. Dans notre étude, les chiens de moins de 2 ans sont significativement plus infestés que les chiens plus âgés. Cette différence est significative pour les coccidies ( 0% contre 15%) et pour les ascarides (3% contre 12%). Les jeunes sont plus atteints que les adultes car ils n’ont pas encore développé l’immunité protectrice contre Isospora.Le mode de vie est également un facteur favorisant étant donné que les chiens vivant en collectivité sont significativement plus infestés que les chiens de propriétaires. Cette différence est significative pour les helminthes Toxocara canis (21,2% contre 8%) et Trichuris vulpis (14,4% contre 5%). Cela s’explique par les cycles évolutifs (contamination directe) des parasites ainsi que par les risques d’infestation. En effet, la toxocarose est transmise au jeune in utero ou lors de la lactation (colostrum, lait) puis plus tard par le milieu extérieur. Le polyparasitisme est également plus fréquent chez les chiens d’élevage que les chiens de propriétaires (22% contre 8%).

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Table des matières

INTRODUCTION 
PARTIE BIBLIOGRAPHIQUE
I. ETUDE DU PARASITE 
1. Taxonomie
2. Morphologie
A. Le trophozoïte
B. Le kyste
3. Biologie
A. Habitat
B. Nutrition et métabolisme
C. Reproduction et génome
a. multiplication
b. matériel génétique
D. Moyens de défense
a. les VSP
b. métabolisme
4. Cycle parasitaire
II. LA GIARDIOSE CANINE
1. Epidémiologie
A. Les sources de parasites
B. Mode de transmission
C. Causes prédisposantes
a. intrinsèques
b. extrinsèques
2. Etude clinique
A. Symptômes
B. Lésions
3. Pathogénie et immunité
A. Pathogénie
a. facteurs de variation du pouvoir pathogène
b. pathogénie de la malabsorption-maldigestion
c. pathogénie de la diarrhée
d. autres actions du parasite
B. Réponse immunitaire de l’hôte
a. mécanismes à médiation humorale
b. mécanismes à médiation cellulaire
c. réponse immunitaire non spécifique
4. Diagnostic
A. Suspicion clinique et diagnostic différentiel
B. Diagnostic de laboratoire
a. mise en évidence du parasite
b. techniques immunologiques
c. diagnostic moléculaire
C. Interprétation des résultats et comparaison des différentes méthodes
5. Traitement
A. Evaluation de l’activité anti-Giardia
B. Molécules utilisables
a. quinacrine
b. furazolidone
c. paromomycine
d. nitro-imidazolés
! métronidazole
! autres imidazolés
e. benzimidazoles
! albendazole
! oxfendazole
! fenbendazole
! autres benzimidazoles
f. associations de plusieurs molécules
C. Effets secondaires et toxicité
a. quinacrine
b. furazolidone
c. métronidazole
d. albendazole
e. oxfendazole
f. fenbendazole
D. Stratégie thérapeutique
E. Non-réponse au traitement
a. persistance de l’excrétion de kystes
b. chimiorésistance du parasite
F. Perspectives thérapeutiques
6. Prophylaxie
A. Sanitaire
B. Médicale
7. Giardiose humaine et potentiel zoonosique
A. La maladie chez l’homme
B. Potentiel zoonosique
8. La maladie chez les autres espèces animales
PARTIE EXPERIMENTALE
I. OBJECTIFS
II. MATERIELS ET METHODES 
1. Matériels
2. Méthodes
A. Protocole d’enquête
a. choix des animaux
b. dépistages coproscopiques
c. traitement
B. La coproscopie
C. Méthodes d’analyse statistique des résultats
III. RESULTATS 
1. Prévalence des différentes infestations parasitaires
A. Chiens de propriétaires
B. Chiens d’élevage
2. Prévalence du polyparasitisme
A. Chiens de propriétaires
B. Chiens d’élevage
3. Prévalence du parasitisme en fonction de l’âge
4. Comparaison des différentes infestations parasitaires
A. Comparaison entre tous les parasites
B. Comparaison helminthes / protozoaires
a. toutes populations confondues
b. chez les chiens d’élevage
c. chez les chiens de propriétaires
C. Comparaison Giardia / autres parasites
a. chez les chiens d’élevage
! chien par chien
! élevage par élevage
b. chez les chiens de propriétaire
5. Comparaison du parasitisme entre les chiens d’élevage et les chiens de propriétaires
A. Comparaison globale infectés/ indemnes
B. Comparaison infectés/ indemnes, parasite par parasite
C. Comparaison du polyparasitisme
6. Comparaison du parasitisme en fonction de l’âge
A. Comparaison globale infectés/ indemnes
B. Comparaison infectés/ indemnes, parasite par parasite
C. Comparaison du polyparasitisme
7. Essai de traitement au fenbendazole
IV. DISCUSSION
1. Discussion sur le parasitisme
2. Discussion sur l’efficacité du fenbendazole sur Giardia duodenalis
CONCLUSION 
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
LISTE DES PHOTOS
ANNEXES

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