Interprétation de la flottation et de la sédimentation

La Giardiose canine

Définition

La giardiose est une parasitose digestive courante et cosmopolite. Elle a, par exemple, été mise en évidence chez les chiens dans des pays tels que la Chine, l’Espagne, les Etats-Unis, la France, l’Australie ou la Nouvelle-Zélande (JORDAN et al., 1993 ; THOMPSON, 2000 ; TONKS et al., 1991). Elle sévit généralement sous forme sporadique mais peut occasionnellement prendre une allure épizootique chez les jeunes animaux de chenil ; contexte dans lequel la maladie est généralement recherchée et reconnue (BOURDEAU, 1993).

Epidémiologie

Importance

La giardiose du chien est fréquente en France, touchant les animaux de tous âges, avec une prévalence plus élevée chez les jeunes à partir du sevrage jusqu’à 2 ans (BEUGNET, 1996). Une étude canadienne a montré que 73% des giardioses étaient constatées chez des animaux de moins de 1 an. Ces derniers sont en effet plus exposés à la contamination fécale, immatures au plan immunologique et donc plus sensibles à Giardia (BOURDEAU, 1993 ; JACOBS et al., 2001). Dans les élevages, la prévalence de la giardiose peut atteindre 100% (BARR, 1998). Une étude américaine a montré que le parasitisme intestinal chez le chien avait diminué pour toutes les espèces de parasites entre 1981 et 1990 excepté pour Giardia, qui augmente (JORDAN et al., 1993).Les résultats des analyses coproscopiques réalisées du 1er septembre 97 au 31 août 1998 au laboratoire de parasitologie de l’ENVA ont montré l’importance du parasitisme des protozoaires au rang desquels se trouve la giardiose. Dans cette étude 77% des coproscopies positives correspondaient à une infestation par des helminthes contre 33% pour les protozoaires (BEUGNET, 1998).Le laboratoire de l’ENVL a mis en évidence une giardiose dans 10 % des coproscopies réalisées à partir de selles de carnivores ayant une diarrhée et présentés en consultation à l’Ecole (80 coproscopies réalisées de septembre 1995 à janvier 1996) (BEUGNET et al., 2000a).Les résultats des coproscopies de chiens effectuées au laboratoire de parasitologie de l’Ecole Vétérinaire d’Alfort en 1998/99 à partir de selles adressées par des vétérinaires praticiens ou par les services de l’Ecole montrent que 13% des chiens de propriétaires et 22.1 % des chiens d’élevage sont parasités par Giardia duodenalis, parasite le plus souvent observé (BEUGNET et al., 2000b ; HERZOG, 2002). Ces résultats montrent également que 30,4% des chiens de moins de 6 mois sont infectés par les Giardia ; premier parasite digestif du jeune avec les coccidies. Les chiens adultes sont également parasités majoritairement par Giardia, à hauteur de 7,1% (BEUGNET et al., 2000c). Une autre étude réalisée dans les même conditions mais dans la région lyonnaise à aboutit à des conclusions similaires (VILLENEUVE, 2000 ; VILLENEUVE et al., 2000b).
Une étude réalisée en 2001 a trouvé que 59% des portées de chiots étaient infectées par Giardia duodenalis. De plus, l’excrétion des kystes semble augmenter à partir de la 5ème semaine d’âge puis reste constante, sans subir l’influence du sevrage (ANDRE, 2001).
Une étude allemande réalisée entre 1998 et 2001 sur la population canine globale a montré que la prévalence de la giardiose dans ce pays a augmenté d’année en année (14% en 1998 ; 16,7% en 1999 ; 20,5% en 2000 ; 23,7% en 2001) (BARUTZKI D, 2001).

Sources

Les sources de contamination sont représentées par les animaux ou l’homme qui éliminent des kystes dans les matières fécales, qu’ils soient porteurs asymptomatiques ou malades. La transmission entre espèces est possible mais fonction des génotypes (THOMPSON et al., 2000). Il a été démontré récemment expérimentalement que des trophozoïtes issus de perroquets pouvaient coloniser le tube digestif de chatons ou de ruminants domestiques et engendrer la maladie (MCDONNELL et al, 2003). Le parasite semble transmissible de l’animal à l’homme et vice-versa, même si certaines populations parasitaires sont plutôt spécifiques d’une espèce (THOMPSON et al., 1993b ; THOMPSON et al., 2000).La source majeure de contamination est constituée par les jeunes animaux, plus réceptifs au parasite. Les adultes, par l’excrétion intermittente de kystes pendant une longue période, peuvent assurer une source pérenne et insidieuse de contamination, d’autant que les re-contaminations peuvent se produire indéfiniment (BOURDEAU, 1993 ; THOMPSON et al., 1999).L’eau de boisson et les aliments souillés sont fréquemment à l’origine d’infections. Le lamellibranche Corbicula flumicula constitue un excellent détecteur de la contamination du milieu aquatique par les kystes de Giardia. En effet, le parasite filtre les kystes présents dans l’eau douce, qui sont alors retrouvés dans ses tissus (GRACZYK et al., 1999 ; HERZOG, 2002). La détection des modifications morphologiques et physicochimiques des microorganismes par la technique d’électrorotation, permet de déterminer la viabilité des kystes dans les aliments et l’eau potable (DALTON et al., 2001).

Mode de transmission

L’infection se fait par voie buccale par ingestion de kystes. Le rôle de la contamination fécale des aliments ou surtout de l’eau a été souligné chez l’homme. Une eau de boisson contaminée pouvant expliquer de nombreux cas de giardiose. De plus, chez les carnivores la transmission peut se faire soit directement par les selles, soit indirectement par un véhicule tel que la fourrure du chien, les bottes d’éleveurs, les mouches et autres insectes susceptibles de transporter les kystes (THOMPSON et al., 1999). Dix kystes peuvent suffire pour induire l’infection, mais des doses très supérieures peuvent tout aussi bien échouer (KREIER, 1978). Le pouvoir infectieux des trophozoïtes parait négligeable bien que l’on ait pu infecter expérimentalement des chiens à partir de trophozoïtes de culture (HELWETT et al., 1982 cité par BOURDEAU, 1993).

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Table des matières

Introduction
PARTIE BIBLIOGRAPHIQUE
I Etude du parasite
A) Historique
B) Taxonomie
C) Morphologie
1. Le trophozoïte
2. Le kyste
D) Biologie
1. Habitat
2. Moyens de défense
3. Métabolisme
4. Cycle évolutif
5. Culture
II La Giardiose canine
A) Définition
B) Epidémiologie
1. Importance
2. Sources
3. Mode de transmission
4. Causes favorisantes
a. extrinsèques
b. intrinsèques
C) Résistance
D) Symptômes
1. forme aiguë
. 2. Forme chronique
E) Lésions
F) Pathogénie
1. Pathogénie de la malabsorption/maldigestion
2. Pathogénie de la diarrhée
G)Immunité
1. Immunité à médiation humorale
. 2. Immunité à médiation cellulaire
H) Diagnostic
1. Diagnostic clinique et épidémiologique
2. Diagnostic différentiel
3. Diagnostic de laboratoire
a. Observation directe
b. Coproscopie après enrichissement
1) Technique de flottation
2) Technique de sédimentation
3) Reconnaissance des kystes
4) Interprétation de la flottation et de la sédimentation
c. Examen du liquide d’aspiration duodénale
d. Entero-test®
e. Techniques immunologiques
1) Immunofluorescence directe
2) ELISA : copro-antigène
(a) Utilisation chez l’humain
(b) Utilisation chez le chien
f. Techniques de biologie moléculaire
g. Autres méthodes
4. Conclusion .
I) Traitement
1. Quinacrine
2. 5-nitro-imidazolés
a. Ipronidazole
b. Furazolidone
c. Métronidazole
3. Benzimidazoles
a. Albendazole
. b. Oxfendazole
c. Fenbendazole
4. Association fébantel praziquantel et pyrantel
5. Conclusion
J) Prophylaxie
1. sanitaire
2. médicale
K) Autres espèces animales
L) Santé publique vétérinaire
1. potentiel zoonotique
2. La giardiose chez l’homme
PARTIE EXPERIEMENTALE
I Matériel et méthodes
A) Les chiens
B) Etude des selles
1. Coproscopie par sédimentation
2. Test ELISA ProspectT® Giardia
C) Analyse statistique des résultat
II Résultats
A) Résultats des échantillons positifs
B) Résultats des échantillons négatifs
C) Analyse des résultats
1. Synthèse
2. Etude statistique des résultats
a. Sensibilités
b. Valeurs prédictives Erreur
1. Coproscopie
2. ELISA
c. Tests du Chi2
3. Comparaison entre les deux méthodes
4. Comparaison entre coproscopies
5. Comparaison entre ELISA
III Discussion
Conclusion
Références bibliographiques
ANNEXES

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