La gestion participative : theorie et application dans le cas des caisses d’epargne et de credit agricole mutuel (cecam)

Depuis quelques décennies, les bailleurs de fonds internationaux ont accordé des sommes importantes des crédits pour financer le monde rural et pour répondre les besoins de financement des paysans dans les pays en voie de développement. Des banques spécialisées dans le financement de l’agriculture sont ainsi installées dans différents pays du sud. A Madagascar, la première banque de développement rural était créée par le gouvernement dans les années cinquante. Mais la plupart des différents projets de développement financés par ces bailleurs de fonds n’ont pas donné des bons résultats et ne contribuent pas à l’accroissement de niveau de vie moyen des populations rurales bénéficiaires. L’échec de ce financement était indiqué principalement par la persistance de pauvreté dans les pays du sud receveurs d’aide, notamment l’incapacité de l’ensemble de population de satisfaire leurs besoins alimentaires et d’autres besoins essentiels .

Cet échec a conduit les bailleurs de fonds et les différents organismes de coopération à renouveler la pratique de coopération au développement par la mise en œuvre des programmes de développement, basé sur l’implication des populations locales et/ou des communautés de base dans la formulation et l’exécution de ces programmes qui leur concernent. Les populations bénéficiaires sont ainsi devenues des principaux acteurs dans la résolution des problèmes qui leur concernent. Cette nouvelle pratique d’exécution des programmes de développement s’est développée surtout depuis les deux dernières décennies avec le concours des différents organismes de structuration et d’appui. Dans le domaine de financement rural, l’échec des banques de développement rural traditionnelles dans la plupart des pays du tiers monde a conduit les différents intervenants à promouvoir les institutions financières mutualistes (IFM).

GENERALITE SUR LA MICROFINANCE A MADAGASCAR ET LA THEORIE SUR LA GESTION PARTICIPATIVE 

HISTORIQUE DE LA MICRO FINANCE A MADAGASCAR 

L’histoire de la Micro Finance comporte trois périodes distinctes : avant 1990, de 1990 à 1995 et 1996 à nos jours. Ainsi, l’origine de la Micro Finance à Madagascar remonte à une douzaine d’années. Les défaillances du système bancaire en milieu rural ont favorisé la création des Institutions de Micro Finance (IMFs) à partir de 1990 à Madagascar. Avant 1990, aucune Institution de Micro Finance n’existait encore à cette époque. Néanmoins, la BTM, Banque Nationale depuis 1976 et reprise en 1999 par la Bank Of Africa (BOA) dans le cadre de sa privatisation, était la seule banque qui intervenait dans le secteur de la Micro Finance. Mais ses activités dans ce domaine étaient limitées à l’octroi de crédit au paysannat et n’atteignaient qu’une frange limitée de la population rurale. L’intervention de cette banque en faveur du secteur de la Micro Finance s’est toutefois maintenue après sa récente privatisation. 1990-1995: phase d’émergence des IMFs. L’émergence des IMFs a été surtout favorisée par la conjugaison des interventions de trois entités : Les Bailleurs de fonds (Banque Mondiale, Union Européenne, Agence Française de Développement, Coopération Allemande, Inter-coopération Suisse, …) Le Gouvernement au travers de sa politique en faveur de ce secteur avec le concours du financement de la Banque Mondiale à travers: le Projet d’Exécution PATFR/ADMMEC jusqu’en 1997 puis le Projet Micro Finance (PMF) pour une phase de deux ans 1998-1999 et l’AGEPMF : gestion du Programme Micro Finance planifié sur quinze ans dont le démarrage officiel a débuté en juin 1999 les Agences d’Implantation et de Développement ou opérateurs techniques spécialisés et qui ont assuré l’encadrement technique des IMFs. Il s’agit entre autres de DID, FERT, IRAM, CIDR. Au cours de cette période, de nombreuses IMFs, mutualistes ou non mutualistes, se sont créées à Madagascar. Les Institutions de Micro Finance Mutualistes Les IMFs Mutualistes qui se sont créées au cours de cette période sont les suivantes :

CECAM/FERT en 1993 dans la région du Vakinankaratra,
AECA/CIDR en 1990 dans la région de Marovoay,
OTIV/DID en 1994 dans la région de Toamasina et du Lac Alaotra
ADéFI en 1995 à Antsirabe.
TIAVO/WOCCU en 1995 à Fianarantsoa (WOCCU étant l’opérateur qui a lancé l’implantation initiale du Réseau TIAVO. Il a été ensuite relayé par l’IRAM à partir de l’année 1999).
OTIV/DID et CECAM/FERT constituent les deux plus grands réseaux dans cette catégorie tant en terme de volume d’activités que de couverture géographique.
Les Institutions de Micro finance Non Mutualistes
Dans cette catégorie figurent:
SIPEM, qui a été créée en 1990 à Antananarivo. Son rayon d’action est limité à 30 Km.
VOLA MAHASOA/CIDR, créée en 1993 et implantée dans la partie Sud de l’Ile, à Tuléar.

Association d’Epargne et de Crédit Autogérée (AECA) 

Démarrage
Ouverture des premières caisses en 1992 sur Marovoay et en 1998 sur Ambato Boeny sous l’assistance technique du CIDR. Au 31 décembre 2002, le Réseau compte 44 caisses (dont 32 à Marovoay et 12 à Ambato Boeny) et environ 3350 membres dont à peu près 30% de femmes.

Statuts
Depuis le 03 octobre 2000, le Réseau a été agréé en qualité d’Institution Financière Mutualiste. L’Association TAFATSAKA, en tant qu’Organe Central regroupe trois Institutions sous la forme d’Association de Mutuelles d’Epargne et de Crédit (AMEC):
➤ AVOTRA sise à Marovoay
➤ TAFITA sise à Marovoay
➤ TSARAJORO sise à Ambato Boeny.

Structures d’appui
Les AECA de Marovoay et les deux AMEC (AVOTRA et TAFITA) sont appuyées par un service technique externe au Réseau composé de trois cadres malgaches qui ont créé une Société Anonyme à Responsabilité Limitéé, la SOciété d’Appui aux Institutions Financières Décentralisées (SOA IFD) qui, elle-même reçoit des appuis ponctuels du CIDR. Les AECA d’Ambato Boeny, l’AMEC TSARAJORO et l’Organe Central sont encore encadrés par le Projet AECA/CIDR financé par le PNUD/FENU.

Bailleurs de Fonds
➤ KFW (Allemande)
➤ CIDR
➤ PNUD/FENU

Perspectives 

Les AECA de Marovoay
Le Réseau ne bénéficie plus d’appui financier d’un bailleur. A court terme, le CIDR s’engage à utiliser le fonds de crédit dont il dispose pour garantir le réseau et permettre son accès au refinancement. Il appuiera par ailleurs le réseau dans la recherche de moyens financiers qui pourraient lui permettre de poursuivre ses activités. Ces moyens sont principalement destinés à :
➤ couvrir les charges du service d’appui technique,
➤ prendre en charge un programme de formation visant à renforcer les capacités des élus et des gestionnaires de caisses, des AMEC et de l’Organe Central.

A moyen terme, le réseau devra s’intégrer dans le cadre du programme régional que devra démarrer l’AGEPMF dans la région de Mahajanga.

Les AECA d’Ambato Boeny
L’évaluation à mi-parcours du Programme, tout en mentionnant la pertinence d’un outil de financement de proximité dans le Fivondronana, a confirmé les écarts importants entre les résultats attendus et ceux qui ont été obtenus. Elle a néanmoins recommandé la poursuite du Programme avec une adaptation méthodologique et la nécessité de prévoir un processus long pour l’autonomisation compte tenu du contexte social et économique particulièrement difficile. Le FENU a, malgré ces recommandations, pris la décision de fermer le Projet. Cette décision s’explique aussi par le manque de visibilité quant aux perspectives de démarrage des activités de l’AGEPMF dans cette région (le Programme d’Ambato Boeny avait été initialement conçu dans une perspective d’articulation avec le Programme AGEPMF).

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITE SUR LA MICROFINANCE A MADAGASCAR ET LA THEORIE SUR LA GESTION PARTICIPATIVE
Chapitre 1 : HISTORIQUE DE LA MICRO FINANCE A MADAGASCAR
Chapitre II : SITUATION GENERALE DE LA MICROFINANCE A MADAGASCAR
Section 1 : Les Institutions Financières Mutualistes (IFM)
1.1 Action pour le Développement et le FInancement des micro-entreprises (ADéFI)
1.2 Association d’Epargne et de Crédit Autogérée (AECA)
1.3 Caisses d’Epargne et de Crédit Agricole Mutuelles (CECAM)
1.4 Ombona Tahiry Ifampisamborana Vola (OTIV)
1.5 Tahiry Ifamonjena Amin’ny VOla (TIAVO)
Section 2 Les institutions financiers non mutualistes (IFNM)
2.1 Association pour la Promotion de l’Entreprise à Madagascar (APEM)
2.2 Caisse d’épargne de Madagascar (CEM)
2.3 Entreprendre à Madagascar (EAM)
2.4 MAHAVOTSE
2.5 Société d’Investissement pour la Promotion des Entreprises à Madagascar (SIPEM)
2.6 Vola Mahasoa
Section 3 Les résultats
3.1 Les Institutions Financières Mutualistes (IFM)
3.2 Les institutions financières non mutualistes
3.3 Le réseau CECAM
Chapitre III : BASE THEORIQUE SUR LA GESTION PARTICIPATIVE
Section 1 : Historique et définitions
1.1. Evolution historique
1.2. Définitions et objectifs
Section 2 : Les formes de gestion participative
2.1. La participation financière
2.2. Participation aux résultats
2.3. Participation à la propriété
2.4. Le cercle de qualité (QC)
2.5 Direction participative par objectifs (DPO)
2.6. Le groupe semi autonome (GSA)
2.7. La cogestion
PARTIE 2 : ANALYSE CRITIQUE DU PROCESSUS DE MISE EN PLACE ET DU FONCTIONNEMENT DE GESTION PARTICIPATIVE DANS L’URCECAM
Chapitre 1. OBSTACLES RENCONTRES DANS LA MOBILISATION DES RESSOURCES HUMAINES
Section 1 : Faible capacité des élus paysans siégés dans différents organes de gestion
1.1. Au niveau de gestion stratégique
1.2. Au niveau de contrôle de gestion
1.3. Au niveau de gestion quotidienne des caisses locales (CECAM)
Section 2 : Contrainte temps, difficulté de mise en pratique du principe de bénévolat et système de salaire non motivant
Section 3 : Gestion dominée par les techniciens de l’organisme d’appui
Section 4 : Prise de pouvoir par un petit noyau au sein des organes de gestion
Chapitre 2 : VIABILITE FINANCIERE FRAGILE
Section 1 : Faiblesse des ressources financières
Section 2 : Faible mobilisation de l’épargne rurale
2.1. Règles procédurales non respectées
2.2. Rémunération de l’épargne très faible
2.3. Taux de remboursement très bas
PARTIE 3 : PROPOSITION DES SOLUTIONS
Chapitre 1 : ACTIONS SUR LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES
Section 1 : Mettre en place une nouvelle politique de formation
Section 2 : Mettre en place une nouvelle politique de salaire
2.1- Réviser la politique de salaire général
2-2- Mettre en place un salaire de prestation de service offerte par des sociétaires siégés dans des organes de gestion
2.3. Refaire une nouvelle description de poste
Chapitre 2 : METTRE EN PLACE DES INSTRUMENTS DE GESTION DU TEMPS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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