Soutenance mémoire
PRESENTATION DU SAMVA
Le Service Autonome de Maintenance de la Ville d’Antananarivo (SAMVA) est un Etablissement Public à caractère industriel et commercial placé sous l’autorité du Maire de la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA), crée par la loi n°95-0345 03 Octobre 1995 autorisant la création des organismes chargés de l’assainissement urbain et fixant les redevances pour l’assainissement urbain. Son fonctionnement est régi actuellement par le décret 2009-1166 du 16 Septembre 2009 portant refonte et réorganisation du SAMVA et abrogent toutes les dispositions antérieures. Une convention de concession a été établie entre la CUA et le SAMVA concernant la gestion, l’exploitation et la maintenance des ouvrages, des réseaux et équipements mis à sa disposition. Ses activités s’étendent sur les six arrondissements de la grande ville.
Mission
Le SAMVA a pour principal rôle d’assurer l’assainissement de la ville d’Antananarivo par :
– La collecte et traitement des ordures ménagères ;
– L’évacuation des eaux usées et eaux pluviales ;
– Le contrôle des installations individuelles et celui de l’enlèvement et de l’évacuation des produits de vidange, ce dernier volet est en étude de faisabilité.
Le Service Assainissement des Eaux Usées et de Produits de Vidange
Le Service Assainissement des Eaux Usées et de Produits de Vidange (SAEUPV) est composé de 200 personnes. Il est chargé de :
– l’aménagement des réseaux d’assainissement des eaux usées (maintenance et exploitation : curage, débouchage, nettoyage).
– la réhabilitation et gestion des cinq stations de pompage existant (67Ha,Ambodin’Isotry, Ampefiloha, Isotry et Anatihazo).
– la réhabilitation des ouvrages (remplacement des conduites, réhabilitation des regards, confection des dallettes)
– l’entretien, le curage et la réhabilitation des réseaux d’assainissement des eaux pluviales suivant les demandes et doléances des fokontany ou arrondissement
– l’entretien, le curage et la réhabilitation des réseaux d’assainissement des eaux usées (environ 47 km).
Assainissement
Définition L’assainissement est une démarche visant à améliorer la situation sanitaire globale de l’environnement dans ses différentes composantes. Il comprend la collecte, le traitement et l’évacuation des déchets liquides, des déchets solides et des excréments. Littéralement « action d’assainir », l’assainissement est originellement l’ensemble des techniques et méthodes visant à traiter les eaux usées. De manière générale, l’assainissement comprend l’évacuation et le traitement des eaux et des solides usagés. Ces matières incluent les eaux de pluie, de drainage, de lavage, les eaux usées et / ou provenant de toilettes, les excréments, et les déchets solides ; ces derniers ont différentes origines (domestique, agricole, industrielle, médicale…).
Objectifs L’objectif principal de l’assainissement est de gérer et regrouper les eaux usées, puis de les traiter dans des stations d’épuration avant de les rejeter dans le milieu naturel. Elle a pour but de préserver la santé de la population, et de réduire l’impact de la pollution en milieu naturel. Elle vise aussi à prévenir les dommages à la santé et la sécurité de l’Homme ainsi qu’à l’environnement.
Types d’assainissement La typologie des infrastructures diffère selon que l’assainissement est autonome ou collectif.
L’assainissement non collectif (individuel ou autonome) L’assainissement non collectif consiste à traiter des eaux usées domestiques sans utiliser le biais des égouts collectifs. La collecte consiste à diriger les eaux usées produites dans l’habitation vers le système de prétraitement. L’élément de base du prétraitement est la fosse sceptique,dont le rôle est de retenir les matières solides et les déchets flottants. En parallèle, il existe ce qu’on appelle les micro stations d’épuration, qui fonctionnent sur le même principe que les stations d’épuration urbaines en effectuant un traitement complet des eaux usées. Comme les communes ont l’obligation de prendre en charge le contrôle de l’assainissement non collectif, il existe également une redevance dite « d’assainissement ».
L’assainissement collectif L’assainissement collectif est constitué de grandes canalisations de collectes des eaux usées qui sont acheminées de manière gravitaire vers une station d’épuration. Parfois, des stations de relevage sont nécessaires. On parle d’assainissement collectif lorsque :
– les eaux usées de plusieurs maisons ou immeubles sont collectées par le réseau public d’assainissement, puis acheminées vers une station d’épuration
– les eaux pluviales sont parfois collectées en même temps que les eaux usées et sont dirigées immédiatement vers le milieu naturel.
Eaux usées
Contexte des eaux usées Les eaux usées peuvent être définies comme les eaux qui sont dégradées par les activités des hommes. Il peut s’agir d’activités domestiques (aller aux toilettes, prendre une douche, faire la vaisselle, se laver les mains…) ou industrielles (fabriquer du yaourt, tenir un garage automobile …).
Différents types des eaux usées Une personne consomme en moyenne 150 à 200 litres d’eau potable par jour. Une fois utilisée, elle devient de l’eau dite « eau usée ». Suivant l’origine des substances polluantes, on distingue entre quatre catégories d’eaux usées :
Les eaux usées domestiques Elles proviennent des différents usages domestiques de l’eau. Elles sont essentiellement porteuses de pollution organique. Elles se répartissent en eaux ménagères, qui ont pour origine les salles de bains et les cuisines et sont généralement chargées de détergents, de graisses, de solvants, de débris organiques, …etc. Les eaux de vannes sont les rejets des toilettes, chargés de diverses matières organiques azotées et de germes fécaux.
Les eaux usées industrielles Elles sont très différentes des eaux usées domestiques. Leurs caractéristiques varient d’une industrie à l’autre. En plus des matières organiques azotées ou phosphorées, elles peuvent également contenir des produits toxiques, des solvants, des métaux lourds, des produits radioactifs, des micropolluants organiques ou des hydrocarbures qui sont tous des polluants.
Les eaux usées agricoles Les sources de la pollution agricole sont de deux types. D’une part, les engrais et les produits phytosanitaires comme les pesticides, utilisées de manière importante dans certaines pratiques agricoles intensives ; d’autre part, les effluents des élevages riches en composés azotés. Les engrais enrichissent le sol en nitrates et en phosphates. Une partie des nitrates est absorbée par les végétaux, mais une autre partie, lessivée par précipitation, pénètre dans le sol et finit par gagner les cours d’eau et les nappes. En effet, l’utilisation des pesticides a un impact biologique sur différents organismes (mousses, moules ou poissons). Les recherches actuelles tentent d’estimer cet impact biologique. Concernant la pollution liée aux élevages, les animaux producteurs de lisier (urine et matières fécales) sont des sources majeures de pollution azotée. Lors de l’épandage du lisier, une part importante de l’azote est drainée par le cours d’eau ou gagne les nappes sous forme de nitrates. L’augmentation de la teneur en nitrate des eaux est l’un des problèmes actuels parmi les plus préoccupants sur le plan écologique. Il a des incidences sanitaires.
Les eaux pluviales Ce sont les eaux qui tombent sur la ville et les collines voisines, et qui s’écoulent sur son territoire, sur les exutoires avals. Elles peuvent, elles aussi, constituer la cause de pollutions importantes des cours d’eau, notamment pendant les périodes orageuses. L’eau de pluie se charge d’impuretés au contact de l’air (fumées industrielles) et au cours de son ruissellement.
Problèmes liés aux réseaux d’assainissement
La situation d’évacuation des eaux est encore difficile dans les quartiers : les réseaux d’égouts d’eaux usées et pluviales très vétustes, les regards détériorés, infrastructures très vielle et mal entretenus. Tous ceux ci causent les débordements d’eaux usées sur les chaussées et des inondations temporaires en saison de pluie. Afin de constater les réalités, une descente sur terrain a été effectuée dans le fokontany Ha Nord-Ouest. Nos observations ont été centrées par rapport à l’évacuation des eaux usées et pluviales, la collecte et le transport des ordures nménagères, et les lieux de décharges. Ainsi, durant notre étude sur terrain les facteurs de risque ont été évalués approximativement. L’analyse de l’environnement sanitaire des Fokontany précaires a commencé par l’identification des paramètres de mesures et d’appréciation de la qualité du cadre de vie de la population de ce Fokontany. On observe aussi la dégradation rapide du réseau public d’assainissement. Celle-ci est surtout affectée par l’accroissement de la population urbaine. Une situation explique l’augmentation du taux de branchement illicite dans les réseaux publics d’assainissement. Il est à noter également dans certains cas la construction des bâtiments au dessus des réseaux. L’augmentation rapide de la population a donc entraîné l’insalubrité du fokontany par une concentration des activités humaines. En effet, toutes sortes de pollutions et des déchets ménagers solides et liquides ne cessent de croître.
La Demande Biochimique en Oxygène
La Demande Biochimique en Oxygène(DBO) exprime la quantité de matières organiques biodégradables dans l’eau. Ce paramètre mesure la quantité d’oxygène nécessaire à la destruction des matières organiques par des microorganismes. La décomposition en aérobiose par les microorganismes des substances organiques des eaux usées correspond à des réactions chimiques. Les microorganismes aérobies exigent pour cela une quantité d’oxygène proportionnelle à la charge organique. Tant qu’il y a de l’oxygène consommable, les micro organismes l’utiliseront pour leurs travaux de dégradation.On observe ici que les valeurs de DBO5 sont supérieures aux valeurs de la norme du rejet, ce qui indique que l’eau est biodégradable et il est nécessaire de faire un traitement biologique.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION GENERALE DE LA GESTION DES EAUX USEES DE LA VILLE D’ANTANANARIVO
A. PRESENTATION DU SAMVA
1. Mission
2. Organigramme
3. Matériels utilisés et techniques
4. Les régimes financiers
B. SYSTEMES ET PRINCIPES DE L’ASSAINISSEMENT DE LA VILLE D’ANTANANARIVO
1. Généralités sur l’assainissement
2. Le système et technique d’évacuation des eaux usées de la ville d’Antananarivo
DEUXIEME PARTIE : DIAGNOSTICS DES EAUX USEES : CAS DU REJET DE LA STATION DE POMPAGE 67 Ha
A. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
1. Localisation de la station de pompage
2. Description de la station de pompage
3. Observations sur terrain
B. Diagnostics des eaux usées
1. Analyse physico-chimiques des eaux usées
2. Résultats des analyses physico-chimiques du rejet de la STAPOM 67HA
C. Les impacts de la pollution des eaux
TROISIEME PARTIE: SOLUTIONS ET RECOMMANDATIONS
1. Application des codes et lois
2. Solutions financières
3. La réhabilitation et l’installation de nouveau réseau d’assainissement
4. Amélioration et traitements des eaux usées
CONCLUSION GENERALE
ANNEXES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
REFERENCES WEBOGRAPHIQUES
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