Soutenance mémoire
La gestion des déchets
Aperçu méthodologique
Les méthodes d’approche que nous avons adoptée se focalisent autour du structuro- fonctionnalisme de Talcott PARSONS/AGIL3. Il s’agit d’approches scientifiques axées sur quatre fonctions dont respectivement :
1/ la fonction d’Adaptation (A) qui est liée au milieu extérieur. Cette fonction répond à la nécessité pour le système de puiser des ressources dans son environnement. Or l’environnement est, dans le cas de notre investigation, malsain et pollué ;
la fonction de réalisation des fins (Goals attainment) (G) : elle permet au système de se fixer des objectifs et de se donner des moyens pour les atteindre. Cela est lié aux structures politiques. La politique sociale et sectorielle sur la gestion des ordures ménagères (G.O.M) semble incapable de s’acquitter normalement de sa mission principale, celle d’assurer un environnement urbain salubre, propre et qui donne envie d’y résider ;
3/ la fonction d’intégration du système (I) laquelle permet d’en coordonner les différentes parties afin de le stabiliser. Cela est lié aux structures judiciaires et communautaires. Pourtant, il est unanimement admis que le pouvoir exécutif exerce une pression sur l’appareil juridictionnel à Madagascar. De surcroît, beaucoup parmi les Tananariviens, ayant une composition multiethnique, semblent se désintéresser des problèmes écologiques 4 qui n’affectent pas directement leurs domiciles et leurs états de santé ;
4/ et, la fonction de maintien des modèles latents (Latent patterns maintenance) (L) qui permet la production et la reproduction des valeurs communes à l’ensemble de la société et qui permettent du coup aux individus, de motiver leurs actions. Cela est lié aux structures de socialisation comme la famille, qui permettent une stabilité normative et donc, le maintien des modèles. Mais les institutions sociales (institution éducative, institution familiale…) perdent leur crédibilité, pour ne pas dire qu’elles sont dépourvues de leur substance en situation de crises socioéconomique, sociopolitique, morale5. De ce fait, l’individu, l’acteur social (ici représenté par les habitants du 1er arrondissement de la capitale malgache et les responsables rattachés directement ou indirectement à la gestion des ordures) obéit à ses désirs, et à ses motivations.
Plan
Dans le cadre de la mise en oeuvre du présent travail de recherche, nous avons choisi le canevas de renommée universelle dénommé : IMMRED (Introduction, Matériels et Méthodes, Résultats, Discussions). A cet effet, pour appréhender au mieux le sujet traité en imprimant à l’ensemble de son contenu, une suite autant logique que correctement agencée, notre ouvrage se structure en trois grandes parties distinctes dont la première sera consacrée à la présentation du cadre de l’étude, de notre entité de stage ainsi que des matériels et méthodes que nous avons prévue d’utiliser en vue de la réalisation de ce mémoire. Tandis que la deuxième partie, énumérera et exposera respectivement les résultats des recherches et investigations que nous avons menées. Enfin, une troisième et dernière partie amorcera les discussions de circonstance, destinés à la remise en question des résultats obtenus et qui feront ressortir une à une, les problématiques de fond auxquelles seront émises diverses recommandations et actions correctives à 7 entreprendre incluant la désignation d’une part, des responsables concernés par leur mise en oeuvre et d’autre part, de la période à prévoir pour leur concrétisation (dans l’immédiat, à court, moyen ou long terme). Ceci étant, nous entamons la première partie de notre travail.
Les aspects humains des activités à entreprendre pour la pré-collecte Afin de minimiser autant que possible, l’amoncellement et la détérioration des rebuts et ordures qui ont tendance à prendre de l’importance presque partout, la Commune s’efforce de concevoir et d’opérationnaliser dans le cadre de Partenaire Public Privé (PPP), une politique socio-environnementale. Cela, pour prioriser et pérenniser la salubrité publique à travers une collaboration étroite avec différentes organisations sociales civil oeuvrant dans les secteurs de l’assainissement et hygiène dont les activités récurrentes portent sur les nettoyages journaliers des ruelles et sur la mise en place de bacs intermédiaires. A titre d’illustration, nous présentons dans le tableau ci-après, les statistiques de l’année 2015 des effectifs du personnel des employés d’exécution intervenant au sein de la DEPU, réparties selon le sexe (H /F) et le nombre de fokontany en charge d’une part, pour la CUA en général, et d’autre part, pour le premier Arrondissement, en particulier. Sont également éclatés dans ce même tableau, les secteurs d’intervention en l’occurrence la quote-part des effectifs assurée par le secteur public (DEPU/CUA) et celle apportée par les partenaires privés de la CUA.
D’après les données chiffrées fournies dans le tableau ci-dessus, la Commune mobilise des effectifs assez importants au regard des chiffres répertoriés respectivement de 190 hommes et 210 femmes. Leur travail est organisé rationnellement sous forme de rotation de jour comme de nuit c’est-à-dire une intervention ininterrompue d’équipe de jour et équipe de nuit. Mais paradoxalement, il est observé qu’il n’y a pas assez de main d’oeuvre pour bien assurer le travail horizontal journalier de nettoyage par surface dans chacun des 44 Fokontany du 1er Arrondissement, et ce, vu l’insalubrité généralisée et grandissante constatée dans les ruelles. C’est pour cette raison que les Organisations des sociétés civiles partenaires ont décidé de prêter main forte à la Commune afin de combler au mieux ce vide. Toujours est-il que de tels coups de pouce restent encore insuffisants.
D’après ces statistiques, nous pouvons remarquer que le nombre de bacs à ordures installés n’a, à aucun moment, augmenté ni diminué mais est resté au nombre de 84. Cela dit, d’un côté le nombre de population n’a cessé au cours de la période d’observation, d’enregistrer une hausse tandis que de l’autre, celui des bacs, réservés à la collecte est considéré comme nettement insuffisant. C’est ainsi qu’il a été reflété en 2014 et au début de 2015 un important éparpillement continu des ordures partout dans les rues, débordant même jusqu’au bord des routes réservées aux piétons et aux voitures et ce, suite à la faiblesse flagrante de la capacité de contenance des bacs disponibles. Quant au parc camions, son effectif a connu une tendance à la hausse (+160%) allant de 22 à 35 en l’espace de trois ans c’est-à-dire de 2012 à 2014.
Mais comme le cas du parc de bacs opérationnels, le parc camion, même en augmentation de nombre, demeure également insuffisant par rapport au tonnage croissant de déchets produits restant à acheminer. Pour une meilleure illustration des contributions respectives de la CUA et de ses prestataires privés (SAMVA et sous-traitants) en matière de parcs camion mobilisé dans l’activité d’enlèvement des ordures, la figure ci-après, sous forme de cylindre, met en exergue les quote-part, allouées par SAMVA et par la CUA.
|
Table des matières
REMERCIEMENT
SOMMAIRES
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
LISTE DES GRAPHES
LISTE DES PHOTOS
INTRODUCTION
Partie I : Monographie, Matériels et méthodes
Chapitre I : Monographie
1.1. Présentation de la Commune Urbaine d’Antananarivo
1.1.1. Localisation
1.1.2. Aspect démographique
1.1.3. Infrastructure
1.1.4. Les responsables de la gestion des ordures ménagers
1.2. La Direction des Espaces et de la Propreté Urbaine
1.2.1 Historique
1.2.2. Missions et attributions
1.2.3. Organigramme
1.2.3.1. Le service nettoyage des espaces et voies publiques
1.2.3.2. Le service assainissement
1.2.3.3. Le service suivi des ordures ménagères
Chapitre II : Approche méthodologique
2.1. Approche historique et Cadre théorique
2.1.1. Historique du déchet
2.1.2. La gestion des déchets
2.1.3. Le bien-être
2.1.4. Urbanisation
2.2. Matériels et méthodes
2.2.1. Matériels
2.2.1.1. Documentation
a) LA BMH
b) LE SSD
c) L’ENDA OI
d) LA CUA
e) l’INSTAT
f) l’Internet
g) La prise de note
2.2.2. Les méthodologies de recherche
2.2.2.1. Technique vivantes
2.2.2.2. Elaboration des questionnaires
2.2.2..3. Type d’analyse
Partie II : Résultats des enquêtes
Chapitre III : Situation actuelle de la gestion des déchets dans la ville d’ Antananarivo
3.1. Les réalités sur la gérance des déchets
3.1.1. Saison de production de masses de déchet
3.1.2. Sur le plan international
3.1.3. Sur le plan national
3.1.4. Sur le plan local
Chapitre IV: Résultats des enquêtes auprès des différentes institutions
4.1. Résultats des recherches
4.1.1. Aspect humain et moyens matériels et financiers
4.1.1.1. Les aspects humains des activités à entreprendre pour la pré-collecte
4.1.1.2. Insuffisance accentué des équipements matériels
4.1.1.3. Matériels pour la collecte
4.1.1.4. Aspect financier
4.1.2. Type de collecte effectué
4.1.3. Type de bac à ordure
4.1.4. Facteurs économiques, politique et social
4.2. Impacts négatifs du défaut de bonne gestion des déchets sur la santé publique et dans d’autres domaines sensibles connexes
4.2.1. La production de déchet
4.2.1.1. Déchets au niveau local
4.2.2. Défaillances des masses de déchets par rapport au nombre de bac par fokontany
4.2.3. Les lieux de décharge
4.2.4. Les types de maladies et épidémies engendrées par une mauvaise gestion des déchets
Chapitre V : Résultats des enquêtes auprès des ménages
5.1. Enquêtes auprès des ménages
5.1.1. Situation des individus enquêtés
5.1.2. Les avis de certaines enquêtés
5.2. Analyse FFOM (Forces, faiblesses, opportunité et menaces)
Chapitre VI : Discussions
6.1. Vérification de l’hypothèse 1
6.2. Vérification de l’hypothèse 2
Chapitre VII : Recommandations
7.1. Recommandations sur la gestion des déchets
7.1.1. Au niveau de l’Etat
7.1.2. Au niveau de la Commune
7.1.3. Au niveau du Fokontany
7.1.4. Au niveau des ONG
7.2. Recommandation d’après le travailleur social
7.2.1. Sensibilisation sur le traitement des déchets ménagers
7.2.2. Synthèse des actions à entreprendre, des acteurs concernés et du chronogramme de réalisation.
7.3. Acquis professionnels
CONCLUSION GENERALE
ANNEXES
RESUME
Télécharger le rapport complet
