LA FRONTIERE ENTRE LA VIE ET LA MORT

LA FRONTIERE ENTRE LA VIE ET LA MORT

La mer est pour l’homme un espace propice à la méditation et à la création artistique, notamment en littérature. L’écriture de la mer connaît donc un développement sans précédent dans différents domaines .

Il est intéressant de remarquer que la mer est un lieu infini, un espace sans limites, ouvert à toute imagination, souvent associé au vide, au néant et à l’incertitude. L’homme qui vit sans doute dans un monde effroyablement ennuyeux est constamment à la recherche des sensations fortes, sentiments de liberté.

La mer se présente comme un véritable espace littéraire et artistique qui permet à l’écrivain de produire sur un territoire inexploré offrant un champ thématique très vaste avec une grande liberté de penser au pouvoir de l’imaginaire.

C’est aussi un lieu des rêves et des songes. Dans sa grandeur et sa nudité, cet espace mystérieux qui est tel un désert ressemble à une page blanche que l’écrivain tente de remplir de ses sentiments et de ses désirs car l’homme du XVIIIe siècle, face à sa grande angoisse et à son émerveillement de l’océan, rêve de fuir dans son immensité. C’est ce paradoxe parfois incompréhensible de la vie et de la mort, du rien et du tout, de la liberté et de l’emprisonnement, de la sagesse et de la folie, qui séduit l’homme. C’est à ce titre que nous pouvons parler de toute la diversité des thèmes de la souffrance, le malaise, la folie, l’aventure, la lutte, l’agitation, l’angoisse, etc. Ainsi, devant l’admiration de l’océan, l’homme demeure fasciné par ces horizons illimités, inaccessibles, infranchissables et sans fin. Ces lieux sont pour lui un synonyme de solitude, de liberté et de quête.

En effet, la thématique de la mer et du naufrage suscite depuis l’antiquité de multiples interrogations.

Ce symbole de solitude, de l’infini qui couvre la plus grande partie du globe, cache jalousement, sous les trésors du naufrage des secrets captivants et effrayants à la fois. Se jeter à l’eau c’est accepter de se laisser bercer par l’océan dans un espace infini. C’est le sentiment d’être emporté par le mouvement des vagues.

Si l’enfant ressent toujours devant ce « Sphinx » une stupeur admirative, pour d’autres c’est encore une grande énigme. L’homme est en perpétuelle quête, il cherche, il se demande quelle est son étendue réelle. Plus grande que celle de la terre. Sur la surface du globe, l’eau est la généralité mais la terre augmente et diminue ; elle est toujours en travail. Des îles se sont construites et bien d’autres ont été anéanties par ce monstre maritime qu’est le « naufrage ».

APERÇU HISTORIQUE DU NAUFRAGE 

Pendant trois siècles, aux XVIe , XVIIe et XVIIIe siècles et jusqu’à aujourd’hui, l’homme fut attiré par les mystères de la mer depuis Héliodore, Homère sans oublier Virgile. Ainsi va se créer une tradition littéraire.

Le naufrage suscite des interrogations. L’écrivain du naufrage et l’homme en particulier fut toujours attiré par la mer et ses mystères car l’océan, de par son immensité cache jalousement ses secrets. Cela s’explique probablement par le simple fait que l’eau envahit la terre. En effet, la mer occupe une place importante du globe terrestre.

Ainsi, Bachelard explique dans son essai sur l’eau et les rêves que « l’œil véritable de la terre, c’est l’eau […]. L’eau ainsi est le regard de la terre, son appareil à regarder le temps… ».

Ces questionnements sont posés sur le rapport entre l’homme et la nature car « la vie humaine ressemble à la mer agitée : une vague suit l’autre, de l’ancien monde au nouveau, et rien ne peut arrêter ce mouvement éternel » .

Ceci-dit, comment le naufrage exprime-t-il l’angoisse de l’assombrissement ? L’homme se demande « pourquoi le spectacle de la mer est si infiniment et si éternellement agréable », c’est probablement « parce que la mer offre à la fois l’idée d’immensité et du mouvement ».

Hommes et femmes, solitaires et libres, avides d’aventure, de conquête et de découverte se sont laissés porter par les courants pour courir le monde. Ils nous ont conté leur histoire et l’histoire de la mer. Cette étendue infinie tant mystérieuse et merveilleuse à la fois ne cesse de séduire les hommes de toute époque.

Ce qu’il faut savoir c’est qu’au XVIIIe siècle les hommes avaient un grand intérêt pour la mer, ils éprouvaient de l’admiration et une grande attirance comparé aux siècles précédents, mais cela ne leur a pas encore permis d’aller plus loin et d’en faire un espace d’écriture dans le domaine de la littérature, ce n’est qu’à partir du XIXème siècle qu’on voit réellement l’océan envahir le roman et cela grâce aux écrivains romantiques.

Mais cela n’empêcherait pas les poètes de s’inspirer de la mer et de ses humeurs pour écrire à la manière d’Homère. Ainsi, l’océan n’a pas cessé d’inspirer les hommes qui ne cherchent qu’à percer ses secrets et aller vers ses eaux, mais celles-ci ne semblent pourtant pas souvent calmes. Il est également à remarquer que la mer au XVIIIème siècle reste un espace aussi bien inconnu qu’infranchissable. En effet, des auteurs écrivent sur les vagues et les tempêtes, pourtant ils ne les connaissent pas, c’est à travers leur imagination que la mer est bel et bien décrite.

Cependant, Diderot pense que « tout navigateur […] après avoir erré des mois entiers entre la mer et le ciel, entre la mort et la vie, après avoir été battu des tempêtes, menacé de périr par naufrage, par maladie, par disette d’eau et de pain, un infortuné vient, […] lui fait attendre impitoyablement les secours les plus urgents…» .

Cette mer déchaînée qui emporte tous ceux qui prennent le risque de l’apprivoiser. Dans La tempête, William Shakespeare pense que « Le style de la Tempête participe de cette espèce de magie. Figuré, vaporeux, portant à l’esprit une foule d’images et d’impressions vagues et fugitives comme ces formes incertaines que dessinent les nuages, il émeut l’imagination sans la fixer, et la tient dans cet état d’excitation indécise qui la rend accessible à tous les prestiges dont voudra l’amuser l’enchanteur ».

PANORAMA DU NAUFRAGE A TRAVERS LES AGES

Il semble bien que la thématique du naufrage nous pousse à aller vers une approche comparative des aspects de ce thème à travers les romans du XVIIIème siècle. C’est comme si l’écrivain de l’époque a cette envie de revoir le monde autrement ou de découvrir et s’interroger sur sa propre existence. En étudiant donc la thématique du naufrage à travers les romans du XVIIIème siècle, c’est comme si nous assistons à l’enchevêtrement de deux univers totalement différents ; l’abstrait et le concret qui traitent l’intérieur et l’imaginaire d’un roman. Chez l’écrivain, le narrateur ou même chez le lecteur, naît constamment l’envie de découvrir de nouvelles sensations qui les poussent à emprunter le chemin vers un naufrage. Si l’imagination se profile derrière le naufrage pour les personnages du roman, intervient aussi le hasard qui joue un grand rôle dans ce choix. L’histoire de la mer est liée à celle des hommes dans leur conquête du temps et de l’espace pour rapprocher le monde. Dans les histoires maritimes on peut commencer par un jour, un homme est parti à la découverte de l’océan. Mais pour les hommes qui sont partis dans l’espace ils peuvent eux aussi raconter leur histoire sur la mer. En effet, en regardant de haut notre globe, ils peuvent dire que la terre c’est d’abord la mer car notre monde est un vaste océan puisque la majorité de sa surface est recouverte d’eau.

Ce n’est pas étonnant de dire que l’histoire avec la mer, et ce depuis Noé et son arche, commence sous la longue quête des secrets de l’océan. Cela dit, comment raconter cette histoire de la mer, des hommes et des bateaux? Pour le marin amoureux de l’eau et des vagues, c’est une palette de couleurs, une piste d’hommes libres, c’est un lieu d’évasion et c’est en même temps une arène où on se mesure avec la vérité.

Ainsi, le véritable marin part à la mer non pas parce qu’il y a nécessité de partir ou par ambition commerciales ou guerrières mais par la soif de conquérir le monde marin pour découvrir ses mystères.

Tout le monde connait l’extraordinaire histoire du Titanic qui fut le plus célèbre des naufrages qu’a connu l’humanité. Joseph Bruce Ismay, directeur de la White Star Line, décide de construire le plus grand et le plus puissant des navires de l’histoire. Son futur nom sera choisi par J-B Ismay ; Le Titanic.

La construction du paquebot débute en 1908, Thomas Andrews était l’architecte en chef du Titanic. Le navire fut mis à l’eau le 31 mai 1911. Le 24 mai 1912, la construction du Titanic fut achevée. On lui donna le nom de « l’Insubmersible» !

Il était sous le commandement d’Edward John Smith. Le paquebot partira de Southampton le 10 Avril 1912. Il était censé partir pour New York avec 2200 personnes et seulement vingt canots de sauvetage .

L’EXPRESSION DU PAYSAGE DANS LE ROMAN DU NAUFRAGE AU XVIII EME SIECLE

Pour cette seconde partie, notre analyse se concentre sur la thématique du paysage dans les romans du naufrage au XVIIIème siècle, et ce dans le troisième chapitre. Nous en avons choisi trois : Robinson Crusoé de Daniel Defoe, Paul et Virginie de Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre et Les Voyages de Gulliver de Jonathan Swift. Ces livres représentent bien le thème du paysage. Il faut dire que le paysage luimême nous propose beaucoup de possibilités, de divers points de vue. Ainsi, il nous est important de tenir compte de la théorie de Gaston Bachelard que nous avons décrite précédemment, dans la première partie de notre étude . Bachelard tente d’associer les motifs dissimulés de la nature à l’esprit humain. Pour cela, nous avons tenté de faire une approche comparative de quelques romans du naufrage, datant du XVIIIème siècle, avec une thématique du paysage.

On trouve souvent, dans les romans du naufrage, une métaphore diversifiée de l’océan. Les auteurs y associent des éléments de la nature comme les animaux : « Est-il un thème plus banal que celui de la colère de l’Océan ? Une mer calme est prise d’un soudain courroux. Elle gronde et rugit. Elle reçoit toutes les métaphores de la furie, tous les symboles animaux de la fureur et de la rage. Elle agite sa crinière de lion » .

Cependant, nous avons jugé nécessaire de commencer d’abord par une biographie des trois auteurs ainsi qu’un résumé de leurs œuvres. Notre objectif dans cette partie sera d’analyser les motifs du paysage dans les romans du naufrage au XVIIIème siècle et de les comparer.

CONCLUSION

La mer, de par son immensité, joue un grand rôle dans la vie de l’homme. De ce fait, écrivain, poètes, peintre ou même simple individu, ont tous rêvé, chacun à sa manière, de la vie en plein océan. C’est, en effet, l’aventure qui mène l’être humain à s’évader pour ainsi oublier les soucis que lui cause la société dans laquelle il vit.

Cependant, la mer n’est pas toujours aussi agréable. Parfois elle donne envie au voyage et à l’aventure parce qu’elle est calme et douce mais là encore, elle peut tromper quand elle se transforme en bête monstrueuse. La mer est donc tantôt un territoire de sécurité, un refuge et tantôt un espace menaçant et dangereux.

La mer est pour l’homme l’élément dangereux par excellence. Elle représente la précarité, le changement, l’inconnu. Depuis les premiers explorateurs de l’océan, le monde n’a cessé de s’agrandir.

 

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Table des matières

INTRODUCTION 
PREMIERE PARTIE : HISTORIQUE ET PANORAMA DU NAUFRAGE
CHAPITRE I : VERS UNE DEFINITION DU « NAUFRAGE »
CHAPITRE II : APERÇU HISTORIQUE DU NAUFRAGE
CHAPITRE III: PANORAMA DU NAUFRAGE A TRAVERS LES AGES
SECONDE PARTIE : L’EXPRESSION DU PAYSAGE DANS LE ROMAN DU NAUFRAGE AU XVIIIEME SIECLE
CHAPITRE I : BIOGRAPHIE DES AUTEURS
1- ENFANCE
2-VIE FAMILIALE ET DEBUTS LITTERAIRES
3- L’ ÉCRIVAIN
3-LES ŒUVRES LES PLUS CELEBRES
CHAPITRE II : CONTEXTE DES ŒUVRES
CONTEXTE
CHAPITRE III : THEMATIQUE ET ETUDE COMPARATIVE DU PAYSAGE
DANS LES TROIS ROMANS
1- ASPECTS FIXES DU PAYSAGE
1-1 L’eau
1-2 La terre
1-3La tempête
1-4 Le feu
2- ASPECTS VIVANTS DU PAYSAGE
2-1 Les animaux
2-2 L’homme
2-3 La forêt
TROISIEME PARTIE : THEMATIQUE DU NAUFRAGE AU XVIIIEME SIECLE: UN GENRE LITTERAIRE
CHAPITRE I :LES ELEMENTS DU ROMAN DU NAUFRAGE
1- ELEMENTS DE FOND
1-1 La peur, l’angoisse, la terreur
1-2 Le doute et l’hésitation
1-3 La folie
1-4 Les dangers d’un monde inconnu
2. ELEMENTS DE FORME
2.1 Narration à la première personne
Une double caractérisation
2-2 Contexte spatio-temporel
Le naufrage, l’île : un espace d’écriture
2-3 Comparaison, métaphore, personnification
La mer élément de bonheur
La mer, élément de malheur
CHAPITRE II : SITUATION DU PERSONNAGE
1- LA QUETE ET LA FUITE
1-1 Naufrage intérieur, quête de soi
1-2 Quête du bonheur
2- LA SOLITUDE ET L’ISOLEMENT
3- LA FRONTIERE ENTRE LA VIE ET LA MORT
4- LE REFUGE DANS LES REVERIES
4-1 Personnage entre rêve et rêverie
4-1-1 Thème du rêve
4-1-2 Thème de la rêverie
CHAPITRE III : LE TEMPS ET L’ESPACE DANS LE ROMAN DU NAUFRAGE
1 -L’ESPACE DANS LE ROMAN DU NAUFRAGE
1.1 L’espace clos : l’enfermement
1.2 L’espace maritime
2 -LE TEMPS DANS LE ROMAN DU NAUFRAGE
2.1 2.1) Contraste : Lumière / Obscurité
2.1.1.) Le soleil / La lune
2.1.2.) Le jour / La nuit
CONCLUSION

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