La fonction communication

La fonction communication

La fonction communication

La communication est au coeur de notre société, que cela soit à l’écrit ou à l’oral, de manière directe ou indirecte, visuelle ou auditive, sur le web, à la télévision ou via des affiches publicitaires, elle peut prendre toutes les formes. Le mot « communication » trouve son origine dans le mot latin « communicare » qui signifie « mettre en commun ». D’après le Larousse, le terme « communication » est le « fait de communiquer, de mettre en commun » et plus précisément : « (l’) action de communiquer avec quelqu’un, d’être en rapport avec autrui, en général par le langage ; échange verbal entre un locuteur et un interlocuteur dont il sollicite une réponse. » (Larousse, 2017) Dans cette définition, on trouve déjà deux des éléments principaux de la communication : le locuteur, généralement représenté par le terme « émetteur » et l’interlocuteur, qui joue le rôle du « récepteur ».

La notion d’échange verbal représente le « message » et le « feed-back » est le fait de solliciter une réponse. Ces quatre éléments sont ceux utilisés par une majorité de chercheurs pour décrire un système de communication, classiquement représenté comme ceci : La notion de « bruits » a été ajoutée par Shannon et Weaver, considérés comme les fondateurs de la théorie de l’information à la fin des années 40. Ils représentent les interférences physiques ou psychologiques qui peuvent altérer le message et le rendre difficile à comprendre, voire incompréhensible : par exemple des parasites sur la ligne téléphonique ou des préjugés de la part de l’émetteur ou du récepteur. Ce schéma est toujours utilisé aujourd’hui comme une représentation de la communication. Depuis plusieurs années, la communication est une thématique qui concerne directement les bibliothèques, parfois en manque cruel de visibilité et de reconnaissance.

En 2012, Jean-Marc Vidal, responsable de la bibliothèque municipale Kateb Yacine de Grenoble, soulignait d’ailleurs déjà ce défi en écrivant que : « Rares sont les bibliothécaires qui ne sont pas aujourd’hui persuadés qu’il est non seulement utile mais indispensable, stratégique, vital d’intégrer la communication avec les publics dans leur activité. » (Vidal, 2012, p.13) Le public est considéré comme étant au centre de la communication et joue donc le rôle du récepteur d’information, ou de cible dans le cadre d’actions de communication. Il est fondamental de définir quels messages émettre, pour quelle cible et avec quels moyens. Il est également essentiel de mener une réflexion sur la manière dont les actions mises en place pourront être évaluées après avoir eu lieu et donc constater ainsi l’impact de celles-ci sur la bibliothèque. Cette évaluation prend généralement la forme de mesures de suivi et d’impact, qui sont très utilisés dans le cadre d’évaluation en bibliothèque. Comme le soulignaient en 2010 Violaine Appel, Hélène Boulanger et Lylette Lacôte-Gabrysiak dans leur contribution commune « Instaurer une culture de la communication dans les bibliothèques », que les bibliothèques le veuillent ou non, la communication est omniprésente au sein de leurs institutions. Elles peuvent par contre essayer de la maîtriser : « Quoiqu’elle fasse ou ne fasse pas, une bibliothèque produit des messages de communication. Décider que l’on va communiquer, c’est engager un processus de rationalisation de l’émission de ces messages. » (Accart dir., 2010, p.16)

Sélection d’exemples de bibliothèques musicales en Suisse romande En Suisse, la musique est une tradition de longue date. Elle fait partie intégrante des pratiques culturelles de la population, comme le démontrent l’étude des statistiques de l’Office Fédéral de la Statistique, présentée au chapitre 5 de ce travail En Suisse romande, la musique est enseignée dans les écoles dès le plus jeune âge et de nombreux orchestres, fanfares, chorales, écoles de musique et autres sociétés musicales existent depuis longtemps. Pour satisfaire les besoins documentaires des musiciens, amateurs et professionnels, nous pouvons citer quatre bibliothèques majeures liées à la musique : la bibliothèque du conservatoire de musique de Genève, la bibliothèque du conservatoire de musique de Lausanne, la bibliothèque musicale de la ville de Genève et l’espace musical de la bibliothèque de la Cité à Genève. Bibliothèque du conservatoire de musique de Genève Le conservatoire de musique de la ville de Genève a été créé en 1835. La bibliothèque a suivi dix ans plus tard, soit en 1845.

C’est la bibliothèque musicale la plus importante de Suisse Romande au niveau de la collection. Cependant, il n’y a pas de libre accès et un système de cotation maison. De plus, les documents ne sont pas répertoriés dans RERO, mais dans un catalogue interne. Sur place, les utilisateurs ont accès à plusieurs bases de données musicales. La première mission de la bibliothèque du conservatoire est la location de matériel pour orchestres et de partitions auprès des éditeurs. La seconde mission est de nature patrimoniale. Fonds et services : La bibliothèque du conservatoire de Genève propose environ 200’000 documents, dont un grand nombre de partitions, de dictionnaires et d’ouvrages de référence, mais aussi des manuscrits, des documents historiques et quelques périodiques. Elle possède aussi huit places de travail et trois postes informatiques, ainsi qu’un lecteur de microfilms. Public : La bibliothèque est ouverte aux élèves et aux professeurs du conservatoire, de la HES-SO et de l’université. Elle est également fréquentée par un public externe, composé de musicologues internationaux et de musiciens professionnels. La consultation est ouverte à tous, sur demande. Communication et actions : La bibliothèque du conservatoire produit de manière annuelle des flyers à l’interne, qui présentent l’institution et sa collection. Ces flyers prennent la forme d’un Guide pratique du lecteur et contiennent essentiellement des informations de type factuel (horaires de la bibliothèque, bases de données disponibles, modalités de prêt, règlement etc.). Bilan : La situation de la bibliothèque du conservatoire de Genève est difficilement comparable à celle de la BCU Lausanne puisqu’elles n’ont ni le même public, ni la même mission, ni la même collection, ni le même espace.

Bibliothèque du conservatoire de musique de Lausanne Le conservatoire de musique de Lausanne a été fondé en 1861, la bibliothèque en 1941. En 2014, elle comptait environ 1’000 usagers actifs. Les prêts sont stables et la bibliothèque connaît une bonne fréquentation. Tous les genres de musique sont représentés. L’avantage de cette bibliothèque est sa localisation : elle est située au rez-de-chaussée, à côté de l’entrée principale du conservatoire. De plus, c’est elle qui gère le prêt des clés pour les salles de musique, ce qui génère énormément de passages. Fonds et services : La bibliothèque du conservatoire de Lausanne possède 25’000 partitions, 1’600 CD, 8’000 monographies, un fonds multimédia pour enfants, un poste d’écoute, de nombreuses bases de données et ressources en ligne (Naxos et Alexander Street). Public : La bibliothèque accueille deux types de publics : le public interne, composé des étudiants et des professeurs du conservatoire et le public externe qui inclut musiciens, amateurs ou professionnels, et mélomanes. En moyenne, la bibliothèque compte environ 40 % d’usagers externes. Les prêts leur sont accessibles, moyennant une taxe de 20 CHF par an. Communication et actions : La bibliothèque propose une formation à la recherche pour les élèves du conservatoire. Elle est également à disposition des professeurs pour rédiger des bibliographies liées à la musique et gère un guichet virtuel avec un service de référence en ligne. Pour des occasions particulières, la bibliothèque a publié notamment dans Arbido ou dans la Revue musicale suisse, mais également dans Nuances, le magazine du conservatoire. Elle ne possède par contre aucun compte sur les réseaux sociaux et fait très peu de publicité externe, mais uniquement de la publicité interne grâce à l’intranet ou aux écrans disposés dans le conservatoire

Bibliothèque musicale de la Ville de Genève Avec les Bastions, le Centre d’iconographie et le Musée Voltaire, la Musicale fait partie des quatre sites de la bibliothèque de Genève. En 1989, la bibliothèque déménage à la Maison des arts du Grütli et s’ouvre donc au public. La Musicale a, comme les trois autres institutions, une double mission : patrimoniale et publique. Le support le plus important est les partitions, c’est également celui qui est le plus emprunté. Pour les livres ayant trait à la musique, les usagers sont plutôt renvoyés aux Bastions ou à la Cité. Fonds et services : La Musicale possède le fonds suivant : 50’000 partitions de musique, 8’000 matériels d’exécution pour les orchestres, 60 titres de périodiques musicaux, 5’000 livrets et monographies, dont un fonds patrimonial de documents en lien avec la vie musicale genevoise. Une partie du fonds est en libre accès (environ 18’000 documents), le reste se trouve en magasin. Par contre, la Musicale ne possède ni CD ni vinyle. Un poste d’écoute permet d’écouter des milliers d’enregistrements en version intégrale issus de la Phonothèque nationale (Helvetica).

Tous les genres musicaux sont disponibles. Dans le futur, la Musicale désire acquérir des logiciels d’écriture musicale avec un poste dédié. Enfin, le piano numérique en libre accès est très apprécié. Il est régulièrement utilisé lors des animations musicales. Public : La Musicale est ouverte à tous, mais le public cible est celui pratiquant la musique : orchestres, professeurs, étudiants et mélomanes ; ces derniers viennent surtout pour consulter la presse musicale. La bibliothèque compte environ 1’200 lecteurs actifs par an. Communication et actions : La bibliothèque de la ville de Genève est assez active en matière de promotion. Elle organise par exemple depuis octobre 2016 Les Quatre Saisons de la Musicale, qui sont quatre animations réparties sur l’année et dont l’entrée est libre. Les trois premières dates (une conférence, un atelier et un concert) ont rencontré un joli succès puisqu’entre trente et cinquante personnes sont venues. La communication liée aux Quatre Saisons a été faite par une personne en charge de la communication au service public de Genève.

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Table des matières

Déclaration
Remerciements
Résumé
Liste des tableaux
Liste des figures
1. Introduction
1.1 Méthodologie générale et structure du travail
1.2 Présentation du mandant
1.3 Objectifs du mandat
2. La fonction communication
2.1 Types de communication
2.2 Stratégie de communication
2.3 Plan de communication
3. Etat des lieux de la musique en bibliothèque
3.1 Généralités
3.2 Sélection d’exemples de bibliothèques musicales en France et en Europe
3.3 Sélection d’exemples de bibliothèques musicales en Suisse romande
3.4 L’espace musical de la Riponne
4. Analyse de la communication existante à la BCU
4.1 Communication interne
4.1.1 Bulletin d’information Les Sentiers de l’information
4.1.2 Formation des collaborateurs
4.2 Communication externe
4.2.1 Communication physique
4.2.1.1 Signalétique
4.2.1.2 Écrans d’information
4.2.1.3 Brochure de présentation des cinq sites de la BCU
4.2.1.4 Plaquettes, flyers et affiches des manifestations culturelles
4.2.2 Communication numérique
4.2.2.1 Site web
4.2.2.2 Blog
4.2.2.3 Newsletter
4.2.2.4 Réseaux sociaux
4.3 Analyse SWOT de la communication de la BCU
4.3.1 Forces
4.3.2 Faiblesses
4.3.3 Opportunités
4.3.4 Menaces
5. Analyse du public cible
5.1 Généralités : les pratiques culturelles et musicales en Suisse
5.2 Les types de publics en bibliothèque
5.3 Le public de la BCU Lausanne
5.3.1 Fréquentation
5.3.2 Études des publics
5.4 Attentes et besoins des publics des bibliothèques musicales de Suisse Romande
5.5 Le public cible de l’espace musical de la Riponne
6. Plan de communication
6.1 Objectifs de communication
6.2 Publics cibles
6.3 Message
6.4 Outils de communication sélectionnés
6.5 Actions de communication
6.6 Planification
6.7 Budget
6.8 Tableau récapitulatif
7. Conclusion
Bibliographie
Annexe 1 : Entretiens avec les responsables des bibliothèques musicales romandes
Annexe 2 : Sélection de photos de la salle de la Cathédrale
Annexe 3 : Sélection de photos de la signalétique de la BCU Lausanne, site Riponne
Annexe 4 : Échelle de valeurs des pictogrammes utilisés dans les fiches actions
Annexe 5 : Budget estimatif proposé par le collectif Eklekto pour réaliser une animation culturelle

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