La Filariose Lymphatique (FL)

La filariose lymphatique 

La FL est causée par des vers parasites du genre W. bancrofti, B. malayi et B. timori qui sont transmis d’une personne à une autre au cour d’une piqûre infectante des moustiques femelles qui peuvent appartenir à plusieurs genres dont Anopheles, Aedes, Culex ou Mansonia (Gerusa et al., 2003; Pichon et al., 1979).

Agent pathogène 

Les parasites adultes ou macro-filaires sont des vers ronds, blancs, filiformes, et long de 4 à 10 cm. Les mâles et les femelles vivent enroulés en peloton dans le système lymphatique de l’Homme, le réservoir naturel sauf pour B. malayi pour lequel il existe un réservoir animal. Leur longévité est de 15 ans ou plus. Les femelles donnent des embryons ou microfilaires qui circulent en permanence dans la lymphe et périodiquement dans le sang. Elles mesurent 250 à 300 µm de longueur, 8 µm de diamètre et sont entourées d’une gaine (Gentillini et al., 2000). Trois filaires lymphatiques se rencontrent chez l’Homme : W. bancrofti ou filaire de Bancroft, qui comporte une variété pacifica en Océanie; B. malayi, ou filaire de Malaisie; B. timori retrouvée surtout dans les Iles Célèbes et Timor. W. bancrofti est largement répandu dans toute la zone inter- et subtropicale du globe (Aubry, 2014).

Cycle de la filariose lymphatique 

Il nécessite l’intervention de deux hôtes : un hôte vertébré (l’Homme ou l’animal qui est l’hôte définitif) et un hôte invertébré (un moustique qui est l’hôte intermédiaire) .

a. Chez l’Homme qui est l’hôte définitif (HD) : C’est lors de la piqûre infectante d’un anophèle femelle hébergeant des larves infectantes au stade III que l’Homme est contaminé. Lorsque le moustique pique, la gaine de la trompe sans pénétrer dans la peau, s’infléchit, sa partie moyenne devient béante et permet l’échappement des larves.

Lorsque le moustique prend du jus sucré, les larves peuvent s’échapper et ceci explique que le vecteur se déparasite spontanément. Les larves pénètrent ainsi activement dans la peau, puis gagnent les espaces lymphatiques. Les vers adultes vivent dans les canaux lymphatiques en amont des ganglions et parfois même à l’intérieur de ceux-ci. Arrivée à la maturité sexuelle, la femelle expulse des embryons vivipares ou microfilaires. Ces microfilaires sont entraînées par la lymphe et se concentrent dans le sang circulant ou elles peuvent vivre environ 3 mois. Pendant la journée, les microfilaires se cachent dans le système artériel profond, essentiellement au niveau des artérioles pulmonaires, du cœur gauche et de l’aorte.

b. Chez l’anophèle l’hôte intermédiaire (HI): Au cours de son repas de sang, le moustique pique les sujets infectés et ingère les microfilaires (mf) de W. bancrofti entre 22 heures et 02 heures. Les microfilaires ainsi ingérées perdent leur gaine, atteignent l’estomac du moustique, pénètrent la paroi intestinale avant de migrer vers les muscles thoraciques où elles vont subir une première mue. Elles évoluent vers le stade larvaire 1 (LI) en 5 à 6 jours. Du stade LI, elles passent au stade intermédiaire LII appelé «corps de saucisse ». Quelques jours après, une autre mue s’effectue donnant ainsi le stade LIII (infectant). Les larves sont alors très mobiles, longues et fines. L’ensemble du cycle dure en moyenne un peu moins de quinze jours à 25ºc30ºC. Cette durée est fonction de la température, de l’espèce ou de la souche (Brunhes, 1969).

Epidémiologie

La cartographie de la distribution de la FL a fait de rapides progrès ces dernières années, de sorte que des données fiables sont disponibles sur le nombre de personnes qui ont besoin d’un traitement et sur le nombre de celles qui ont été traitées. A l’échelle mondiale, 1,39 milliard de personnes ont besoin d’une chimio prophylaxie, et 70 des 72 pays d’endémie ont des programmes pour éliminer la FL. Dans les Régions OMS de l’Asie du sud-est et de l’Afrique que le nombre de personnes ayant besoin d’un traitement préventif est le plus élevé : 877 millions de personnes dans neuf pays (63 %) de la Région de l’Asie du sud-est et 432 millions de personnes dans 34 pays (31 %) de la Région africaine. La zone du Mékong (6 pays d’endémie: Brunei Darussalam, Cambodge, République démocratique populaire de Lao, Malaisie, Philippines et Viet Nam) compte 3 % de la population mondiale ayant besoin d’un traitement préventif ; 3 % supplémentaires se trouvent dans la Région des Amériques (4 pays d’endémie), dans la Région de la Méditerranée orientale (3 pays d’endémie) et en Océanie (16 pays d’endémie). Les infections à Brugia se limitent à la Région de l’Asie du sud-est (PMEFL, 2010).

Les vecteurs du paludisme et de la FL 

Bien que la transmission de la FL puisse être assurée par plusieurs espèces de culicidés, en Afrique de l’Ouest, le paludisme et la FL peuvent avoir les mêmes vecteurs qui sont des moustiques du genre Anopheles. Ce sont des insectes diptères appartenant à la famille des culicidés.

Morphologie des adultes 

Le moustique adulte comprend trois parties bien distinctes : La tête, le thorax, et l’abdomen
La tête: Comporte deux gros yeux, une paire d’antennes à soies nombreuses et longues chez le mâle et courtes chez la femelle, la trompe ou proboscis représente les pièces buccales.
Le thorax: Est formé de trois segments (prothorax, mésothorax, métathorax) qui porte chacun une paire de pattes. Sur le second et le troisième segment, s’insèrent, respectivement une paire d’ailes et une paire d’haltères ou balanciers.
L’abdomen: Est formé de dix segments, dont sept sont bien visibles. Chaque segment est constitué d’une plaque chitineuse dorsale et d’une plaque ventrale reliée par une membrane. Les trois derniers segments portent l’anus et appendices génitaux ou genitalia.

L’ensemble trompe-tête-thorax-abdomen est dans le même alignement. Au repos, cet alignement détermine par rapport au support un angle aigu caractéristique des anophèles (Holstein, 1949).

Cycle de reproduction des anophèles

Le développement de toutes les espèces de moustiques est caractérisé par la succession de deux phases : la phase aquatique qui recouvre la vie pré-imaginale c’est-à-dire l’œuf, les stades larvaires et la nymphe, la phase aérienne qui concerne l’adulte ou imago [Hervy et al., 1998]. Les anophèles femelles pondent des œufs fécondés sur l’eau. Ces œufs mesurent moins de 1 mm de longueur, sont pondus isolement, et sont munis de flotteurs qui leurs permettent de rester en surface durant l’embryogénèse. Après éclosion, chaque œuf donne une seule larve d’environ 1 mm de longueur. La larve aquatique des anophèles se nourrit en filtrant les débris organiques et les micro-organismes de l’eau. Il y a quatre stades larvaires séparés par trois mues larvaires. La larve de stade 4 mesure 5 mm à 1 cm de longueur et effectue une mue particulière, la nymphose qui libère une nymphe aquatique mobile qui ne se nourrit pas. De profonds remaniements de la morphologie s’effectuent au cours du stade nymphal. De la nymphe émerge un adulte, mâle ou femelle, qui reste sur place pour sécher les ailes et permettre la solidification de l’exosquelette et une rotation de la genetalia surtout chez le mâle (rotation à 180°) (Figure 2). C’est au cours de la phase aérienne, le plus souvent dans un essaim de mâles réunis au crépuscule, que s’effectue l’insémination de la femelle néonate. Les spermatozoïdes sont introduits dans la bourse copulatrice de la femelle, puis ils migrent dans une spermathèque, une sorte d’annexe du système sexuel femelle, dans laquelle ils conservent leur pouvoir fécondant pendant plusieurs semaines jusqu’à la mort de la femelle. Mâles et femelles se nourrissent de jus sucrés, nectars et autres exsudats végétaux. Le mâle ne pique pas et ne se nourrit pas de sang, seule la femelle est hématophage. Le repas sanguin n’est pas indispensable à sa survie mais intervient à la maturation de l’ovaire qui comprend habituellement 150 œufs chez An. gambiae. La fécondation s’effectue dans le tractus génital de la femelle, lors de la ponte, les spermatozoïdes sont libérés à partir de la spermathèque. A la température de 25 °C, la durée de la phase pré-imaginale est d’une dizaine de jours pour An. gambiae et d’une vingtaine pour An. funestus. Cette phase s’allonge quand la température diminue et se raccourcit quand elle augmente (cinq jours à 30 °C pour An. gambiae) (Hervy et al., 1998).

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Table des matières

I. Introduction
1.1. Enoncé du problème
1.2. Question de recherche
1.3. Hypothèse de recherche
II. Objectifs de l’étude
2-1. Objectif général
2-2. Objectifs spécifiques
III. Généralités
3.1. Le Paludisme
3.2. La Filariose Lymphatique (FL)
3.3. Les Vecteurs du paludisme et de la FL
3.4. Les Méthodes de capture les plus utilisées en Afrique
IV. Matériel et Méthodes
4.1. Type et période d’étude
4.2. Site d’étude
4.3. Echantillonnage
4.5. Saisie, analyse et collecte des données
4.6. Les aspects éthiques
V. Résultats
VI. Discussion
VII. Conclusion-Perspectives
VIII. Références Bibliographiques
IX. Annexes

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