La fièvre chez les enfants de 0 à 59 mois

DEFINITION 

   La fièvre est définie par une élévation de la température centrale au dessus de 38 °C, en l’absence d’activité physique intense, chez un enfant normalement couvert, dans une température ambiante tempérée ; ce n’est qu’à partir de 38,5 °C qu’il est éventuellement utile d’entreprendre un traitement. Il n’y a pas de consensus pour différencier les fièvres « modérées » ou « élevées » en fonction du niveau de température. Des fièvres, la plupart du temps très élevées (plus de 41 °C), peuvent s’accompagner exceptionnellement de défaillance multi viscérale, dans le cadre d’un syndrome « fièvre-hyperthermie » chez des enfants trop couverts. La fièvre est une composante de la réponse immunitaire primaire. L’organisme met naturellement en jeu tous les mécanismes qui peuvent contribuer au maintien de cette température élevée : fonctions métaboliques, vasoconstriction. Elle est donc d’abord un symptôme, extrêmement fréquent chez l’enfant, accompagnant de très nombreuses pathologies infectieuses. L’objectif du traitement de la fièvre est avant tout de lutter contre l’inconfort de l’enfant

RAPPELS PHYSIOLOGIQUES

La régulation thermique : La température est régulière en permanence autour de 37°C grâce à une égalité constante entre la quantité de chaleur produite et la quantité de chaleur perdue par l’organisme.
La production de chaleur ou thermogenèse : Elle provient de la combustion active des hormones (hypophysaire et thyroïdienne) et par l’activité musculaire, soit volontaire, soit involontaire (le frisson).
La déperdition de chaleur ou thermolyse : Elle se fait par :
– la radiation,
– l’évaporation dépend de la respiration cutanée et pulmonaire. Mais surtout de la transpiration, la convection qui ne joue de rôle que chez le sujet dévêtu. La conduction un autre cas d’évaporation n’intervient que si le sujet est dans l’eau.
Les mécanismes régulateurs de l’homéothermie : L’organisme peut augmenter sa production de chaleur par l’activité musculaire volontaire ou involontaire (frissons). Il peut l’augmenter via déperdition de chaleur par la vasodilatation cutanée, la transpiration cutanée et la polypnée. Il peut diminuer sa déperdition de chaleur par la vasoconstriction cutanée. Les centres régulateurs situés dans le plancher du troisième ventricule sont sous la dépendance de deux ordres d’excitation : les impressions sensitives venues des corpuscules cutanés et la température du plancher du troisième ventricule.

Histoire de la maladie

   L’histoire de la maladie est certainement l’un des éléments les plus importants du diagnostic. Elle doit être reconstituée avec une grande précision, en précisant : la durée de la fièvre, le mode d’installation de la fièvre qui peut être :
* aiguë : Avec frisson évoquant une infection à pyogène ou une virose,
* progressif : Sur quelques jours évoquant une salmonellose, une brucellose ou une infection tuberculose,
* insidieux : D’installation non précise faisant penser à une tuberculose viscérale, une endocardite ou une affection maligne,
* signes d’accompagnements : anorexie, asthénie, amaigrissement, vomissements, toux, etc.
– L’évolution de la fièvre : Celle-ci permet de tracer une courbe de température sur plusieurs jours ou semaines, on décrit classiquement plusieurs aspects :
* une fièvre continue : Il s’agit d’une fièvre en plateau qui oriente vers une fièvre typhoïde, une septicémie, une tuberculose,
* une fièvre rémittente : C’est une fièvre au cours de laquelle la température est normale le matin, s’élevant le soir à plus de 39°C faisant évoquer une septicopyoémie, une tuberculose viscérale parfois une brucellose ou une maladie de Still,
* une fièvre intermittente : C’est une fièvre avec frisson, on a une élévation brutale de la température avec retour chaque jour à la normale. Celle-là fait évoquer généralement un paludisme ou des épisodes de décharge des bactéries à gram négatif,
* une fièvre récurrente : C’est une fièvre alternant des phases hyper pyrétiques et des phases prolongées sans fièvre. Dans ce cas on pense à une borréliose. Mais aussi à des infections urinaires,
* une fièvre ondulante : on constate une ascension thermique progressive sur quelques jours puis défervescence. Le cycle est d’une quinzaine de jours évoquant une hémopathie type maladie de Hodgkin ou une borréliose,
* une fébricule : Fièvre modérée ne dépassant pas 38,5°C évoquant une tuberculose ; une endocardite ; un collagénose ou une hémopathie. Si l’aspect de la courbe de température peut faire évoquer certaines étiologies, il n’y a pas en fait d’aspect pathognomonique. Il faut toujours confronter la courbe de température et les autres données de la clinique.

Les infections pulmonaires

   Devant tous cas de fièvre avec suspicion d’infection pulmonaire, une radiographie pulmonaire est justifiée. Elle peut mettre en évidence une opacité localisée avec ou sans signe de rétraction. Une pneumopathie interstitielle fait craindre une pneumocystose qui pourrait révéler un déficit immunitaire. Certains germes : mycoplasme, légionelloses, chlamydiae peuvent être responsables d’atteinte respiratoire associée à une fièvre.

Les méthodes physiques 

   Elles reproduisent les échanges que l’organisme met naturellement en jeu avec le milieu extérieur pour assurer sa régulation thermique ; par radiation (déshabillage), par conduction (prise de boissons fraîche, bain frais, poche de glace…), par évaporation (brumisation, mouillage), par convection (utilisation d’un ventilateur). Au total trois mesures simples en association au traitement médicamenteux sont à privilégier : Proposer à boire fréquemment, en préférant une boisson très fraîche qui n’entraînera au mieux qu’une baisse limitée de la température ; ne pas trop couvrir l’enfant ; aérer la pièce. L’utilité des autres mesures, en particulier le bain frais ou tiède, est remise en cause au regard de leurs inconvénients.

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Table des matières

I.INTRODUCTION 
1- Objectifs 
II.Généralités 
III. methodologie 
IV. Résultats 
V.Commentaires et discussion 
VI-Conclusion ET RECOMMANDATIONS 
VII. Références bibliographiques 
Annexes
Questionnaire
Fiche signalétique
Serment d’Hippocrate

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