La FCBC et le projet amande de la Chiquitanie

La FCBC et le projet amande de la Chiquitanie

Populations et activités

Sur la surface totale de la forêt sèche chiquitanienne en Bolivie on dénombrait en 2001 près de 1,72 million d’habitants, soit 20,8% de la population totale du pays1 Cela correspond à une densité de population de 6 habitants au km² sur cette même zone. Plus de 75% de la population se concentrent cependant dans les centres urbains et en particulier dans la ville de Santa Cruz de la Sierra. Les densités de population en zone rurale sont ainsi très faibles, atteignant rarement le seuil d’un habitant par km² (VIDES-ALMONACID et al., 2007). Le taux de croissance démographique du département est supérieur à la moyenne nationale : 4,29 % contre 2,74 % par an en moyenne entre 1992 et 2001. Ce taux n’est que de cependant que de 2,55% pour la zone rurale dans le département, en raison du fort exode rural. Ainsi entre 2001 et 2009, la population de la ville de Santa Cruz de la Sierra a cru de 35 %, atteignant 1,59 million d’habitants en 20091 En Chiquitanie coexistent une multitude d’acteurs (cf. Annexe 29 et Annexe 30), dont les communautés chiquitaniennes, créées en majorité durant la deuxième moitié du XXe siècle à mesure que les populations indigènes se libéraient de l’esclavage des grandes haciendas. De nos jours et selon la loi INRA N°1715, les terres communautaires d’origine (TCO) et les propriétés communautaires sont inaliénables, indivisibles, irréversibles, collectives, insaisissables et imprescriptibles. Ces terres sont gérées de manière collective par les membres de la communauté. Ceux-ci les valorisent généralement par une agriculture sur brûlis et de subsistance (plus rarement par une agriculture de rente à petite échelle), ainsi que par l’élevage bovin extensif, la collecte de PFNL et selon les opportunités par l’exploitation forestière ou minière. Enfin, un grand nombre d’entre-eux se dédient au petit élevage ou à l’artisanat, et complètent leurs revenus en vendant leur force de travail hors des communautés, généralement dans les haciendas voisines. Les « chiquitanos » sont donc véritablement des acteurs pluri-actifs, qui misent sur la diversification de leurs sources de revenus2 Il existe des systèmes d’entraide traditionnels, sous forme de groupes de travail rotatifsnotamment ; mais avec la monétarisation croissante de la main-d’œuvre ceux-ci sont de moins
en moins mobilisés (WITTINE et SURUBI-HURTADO, 2006). Il est important de noter que de nombreuses communautés restent très enclavées et que d’une manière globale leur intégration est faible sur le marché des produits agricoles et souffre de la concurrence de l’agriculture intensive périurbaine et des importations. Les acteurs occupant la plus grande surface sont les propriétaires-éleveurs : en  Chiquitanie on compte plus de dix milles unités productives d’élevage selon la fédération des éleveurs de Santa Cruz (FEGACRUZ). Ceux-ci se vouent majoritairement à un élevage bovin extensif géré de manière familiale et caractérisé par un bas niveau d’intrants. La charge animale et la productivité sont particulièrement basses et, jusqu’à récemment, peu d’innovations ont été apportées dans ce secteur. Cependant, certains grands éleveurs adoptent peu à peu une vision plus entrepreneuriale avec l’introduction des pâturages artificiels, une gestion plus poussée des rotations des pâturages et des troupeaux, l’investissement dans des infrastructures et du matériel génétique, etc. (VIDES-ALMONACID et al., 2007).Le Plan d’Usage des Sols (PLUS) du département de Santa Cruz indique que 23,6millions d’hectares (soit 64% des terres) sont aptes à l’élevage et 60% des terres ont unpotentiel forestier moyen à élevé. En contrepartie, moins de 11% des sols seraient aptes à un usage agricole (IBISCH et MERIDA, 2002).Sur le territoire de la forêt sèche chiquitanienne, en termes d’usage des sols, suivent par ordre d’importance les activités : forestières, d’élevage, agricole ; puis artisanales, touristique, industrielles et de service (VIDES-ALMONACID et al., 2007).

Objectifs de la FCBC et du projet

La Fondation pour la Conservation de la Forêt Chiquitanienne (FCBC) est une organisation non gouvernementale (ONG) bolivienne, sans but lucratif, créée en septembre 1999. Sa mission est de promouvoir et orienter la conservation de la biodiversité et de l’intégrité écologique de la forêt sèche chiquitanienne et des écosystèmes associés, en impliquant les acteurs sociaux, à différents niveaux, dans des actions de conservation et de gestion durable des ressources naturelles. Le Programme Ressources Sylvestres de la FCBC cherche à démontrer qu’il est faisable – socialement, économiquement et écologiquement – d’augmenter les revenus des populations locales, avec dignité et équité, en utilisant de manière durable leurs propres ressources forestières ligneuses et non ligneuses. Il cherche donc à répondre à deux des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) ; le premier : réduire l’extrême pauvreté et la faim, et le septième : protéger l’environnement. Cela en s’appuyant sur la thèse de la conservation et du développement par la commercialisation des PFNL introduite par PETERS et al. en 1989.

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Table des matières

REMERCIEMENTS 
RESUME 
TABLE DES MATIERES 
INTRODUCTION 
1 Contexte de l’étude : contre la déforestation et pour le développement, la valorisation des PFNL ? 
1.1 Contexte géographique et physique de la forêt sèche Chiquitanienne 
1.1.1 Localisation et caractéristiques physiques 
1.1.2 Populations et activités 
1.1.3 Etat de conservation de la forêt 
1.2 La FCBC et le projet amande de la Chiquitanie 
1.2.1 Objectifs de la FCBC et du projet 
1.2.2 L’amande de la Chiquitanie (Dipteryx alata) 
1.2.3 Historique et état actuel du projet 
1.3 Conduite de l’étude 
1.3.1 Matériels et méthodes 
1.3.2 Difficultés rencontrées et limites de l’étude 
2 Analyse succincte de la filière et de ses facteurs limitant 
2.1 Les étapes de la filière, de la cueillette à la mise sur le marché finale 
2.2 La filière en chiffres 
2.3 Mise en évidence des facteurs limitants sur la filière 
2.3.1 Etape de la production 
2.3.2 Les étapes postproduction 
3 Un changement de pratiques en partie imprévu : Dipteryx alata, de mauvaise herbe à
arbre protégé et aussi cultivé 
3.1 Tendances observées à la domestication dans les communautés productrices 
3.1.1 Le constat de l’inversion d’une tendance au désintérêt pour Dipteryx alata 
3.1.2 Recueil des premières initiatives de réalisation de plantations 
3.1.3 PAR, le premier projet de plantation officiel 
3.2 Nouveaux acteurs potentiels : les propriétaires- éleveurs 
3.2.1 Limites des pratiques traditionnelles d’élevage 
3.2.2 Intérêt théorique des éleveurs pour la conservation et la plantation d’amandiers
3.2.3 Intérêt manifesté par les éleveurs pour la conservation et la plantation d’amandiers 
3.3 Synthèse : stade du processus de domestication et degré d’artificialisation du milieu 
4 Quelle relecture des objectifs du projet au regard de la plantation de Dipteryx alata ? 
4.1 La plantation, étape nécessaire mais non suffisante au développement de la filière ?
4.1.1 La plantation pour le renforcement de la production 
4.1.2 Quelle fiabilité des débouchés ? 
4.1.3 La question de la sélection et de l’amélioration 
4.2 Effets potentiels des différents systèmes de production envisageables 
4.2.1 Scénario A : Approvisionnement sylvestre par les communautés 
4.2.2 Scénario B : Plantations familiales dans les communautés 
4.2.3 Scénario C : Plantation en SSP par les propriétaires-éleveurs 
4.2.4 Scénario D : Plantations monoculturales et intervention de l’agro-industrie 
4.3 Synthèse, antagonismes et complémentarité des différents systèmes de domestication au regard du développement et de la conservation 
CONCLUSION 
TABLE DES ABBREVIATIONS & SIGLES 
INDICE DES TERMES VERNACULAIRES 
INDICE DES NOMS SCIENTIFIQUES 
LISTE DES ILLUSTRATIONS 
BIBLIOGRAPHIE 
TABLE DES ANNEXES 
ANNEXES

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