La famille des Cervidés

La famille des Cervidés

Le cerf, utilisation par l’Homme

Depuis les temps préhistoriques, l’Homme a chassé le cerf pour sa viande, mais il a également apprécié les qualités mécaniques de ses bois et les qualités esthétiques de ses craches. Enfin, la biologie du cerf, calquée sur le cycle des saisons fascine l’homme qui l’a très tôt investi d’un pouvoir symbolique fort.

Acquisition du gibier

La chasse a été la principale source d’approvisionnement carné des chasseurs cueilleurs du Paléolithique. Depuis la « révolution » néolithique et la lente diffusion de l’agriculture et de l’élevage, elle a conservé un pouvoir social et symbolique fort.L’analyse des assemblages osseux trouvés sur les sites permet de se faire une idée des rapports que les hommes entretenaient avec les animaux chassés. Il faut tenir compte des possibilités de modifications des dépôts postérieurement à leur utilisation anthropique, par exemple par des carnivores sauvages ayant occupé le même site, et des aléas de conservation du matériel osseux. Les ossements nous parviennent s’ils ont été soumis à des conditions limitant leur dégradation naturelle, et certains os plus fragiles que d’autres (animaux jeunes…), nous parviendront en moindres quantités. Ainsi, l’échantillon à disposition des archéozoologues n’est-t-il pas toujours représentatif de l’ensemble des animaux abattus ou introduits sur le site (les facteurs non exclusivement ou directement anthropiques modifiant la composition des assemblages osseux sont appelés facteurs taphonomiques). La probabilité pour qu’un animal mort sur un site soit représenté dans les dépôts par un os identifiable s’élève souvent à moins de 0,01% (Gauthier, 1990).Les renseignements que l’archéozoologue tire de l’examen du matériel osseux sont principalement la répartition des différentes espèces, l’âge et le sexe des animaux abattus. L’Homme a développé des stratégies de chasse adaptées au comportement du gibier (espèce grégaire ou solitaire, migrations), à son écologie (animal d’espaces découverts, rocheux ou de forêt) et au milieu où tous deux évoluent (présence de pièges naturels, comme des marécages, de culs-de-sac ou de précipices). Pour les grands animaux, les techniques de chasse nécessitent la coopération de plusieurs individus. La chasse devient alors collective et participe du lien social. C’est la culture qui détermine le comportement alimentaire optimal (quel gibier est chassé à quelle époque, avec quelles techniques). Ce comportement est sélectionné et transmis de génération en génération par apprentissage (Patou-Mathis, 1993).Les études archéozoologiques ont permis de décrire plusieurs comportements de chasse : chasse limitée au petit gibier, chasse diversifiée opportuniste, chasse orientée vers quelques espèces, chasse spécialisée sur une seule espèce ou un groupe d’espèces ayant un dénominateur commun (biotope, âge…). Les naissances étant, chez les grands herbivores de région tempérée, groupées en fonction des saisons, l’âge des jeunes abattus permet de connaître la saison de chasse. On a ainsi pu décrire des pressions de chasse identiques tout au long de l’année ou des variations saisonnières, allant jusqu’au déplacement de tout le groupe hors de son territoire habituel pour exploiter les migrations saisonnières des troupeaux.Certains auteurs (Meillard, Strauss, White, in David et Enloe, 1993) ont vu dans la spécialisation de la chasse une caractéristique de l’évolution de la culture humaine entre une chasse diversifiée au Paléolithique moyen et une chasse « spécialisée » au Paléolithique supérieur. Les exemples des sites du Paléolithique moyen de Mauran, centré sur le Bison, et des sites de l’abri Flageolet et de Pincevent, centrés sur le renne, montrent que de nombreux sites du Paléolithique moyen pratiquent une chasse centrée sur une seule espèce alors que, à l’inverse, de nombreux sites du Paléolithique supérieur présentent une chasse diversifiée.Lewis Binford (in Patou-Mathis, 1993) a suggéré, en remarquant la similitude entre les assemblages osseux provenant des repères d’hyènes et ceux des sites occupés par les hominidés, que les premiers hommes n’étaient pas des chasseurs, mais des charognards, et que l’homme aurait acquis l’habileté technique suffisante pour chasser le gros gibier il y a seulement 40 000 ans. La chasse n’est pas le seul mode d’acquisition de nourriture d’origine animale. Il existe un charognage actif consistant à faire fuir le prédateur avant qu’il n’ait consommé sa proie, et un charognage passif.Certains peuples « premiers » les pratiquent encore de nos jours, en relais de la chasse.Backer (1985) ou Von den Driesch et Peters (1995) in Rollo et al. (2002) ont suggéré que la dégradation anthropique des forêts européennes au Mésolithique ait eut pour but principal de favoriser le développement de grands troupeaux de cerfs, exploités par prélèvement cynégétique.La diffusion de l’agriculture et de l’élevage à partir de son berceau moyen-oriental marque ce qu’il est convenu d’appeler la « révolution néolithique ». Sa progression semble due à l’acquisition de proche en proche de nouvelles terres par des colons déjà néolithisés, selon deux courants de progression, d’Ouest en Est, l’un suivant le Danube, l’autre les rivages Nord de la Méditerranée (Tresset, 1993). L’Homme se sédentarise et commence à modifier son environnement, L’élevage concurrence désormais la chasse dans l’approvisionnement carné. Zvelebil (1992) distingue 3 phases successives dans la transition d’une société de chasse et de cueillette vers une société d’agriculture et d’élevage : dans la phase de disponibilité, la société commence à découvrir l’élevage. La chasse y représente plus de 90 % des ressources carnées, et les animaux sauvages, plus de 90 % des restes osseux.Dans la phase de substitution, les techniques d’élevage se développent, et les animaux domestiques représentent entre 10 et 50 % des profils d’abattage. Enfin, dans la phase de consolidation, les animaux domestiques dépassent 50 % des profils d’abattage. Dans les sociétés d’élevage, la chasse conserve encore des rôles importants : elle représente un moyen de diminuer le risque de famine en cas de mauvaise récolte, confère un statut social aux chasseurs mâles, justifie leur rôle dans la société, montre leur force physique, et leur offre une excuse pour s’éloignerdu village (!!!) [Kent, in Zvelebil, (1992)]. Les fourrures des mammifères terrestres peuvent être échangées avec des sociétés ne maîtrisant pas la chasse (troc). Les animaux sauvages peuvent enfin être chassés pour protéger les cultures des dégâts dus aux gibiers.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : LE CERF, PLACE DANS LE REGNE ANIMAL, PRESENTATION, RAPPORTS AVEC L’HOMME
Chapitre I – Cervus elaphus, classification et phylogenèse
A) Les Cervidés dans la classification du vivant
B) La famille des Cervidés : présentation et grands traits de phylogenèse
1. Présentation de la famille
a) Présentation
b) Caractères généraux
c) Les chromosomes des Cervidés
2. Grands traits de la phylogenèse des Cervidés
a) Les échelles des temps géologiques
b) Phylogenèse
c) Importance du climat dans l’évolution des Cervidés
C) Classification de la famille
D) Cervus elaphus et Cervus nippon
1. Qu’est-ce qu’une espèce ?
2. Le cerf sika
a) Présentation
b) Hybridations sika/cerf élaphe
3. Les sous-espèces de Cervus elaphus
a) Critères utilisables pour distinguer les sous-espèces
b) Classification
c) Relations entre wapitis et cerfs élaphes
Les wapitis
Les cerfs élaphes d’Europe
Les liens wapitis-cerfs élaphes
d) Parenté entre wapitis, cerfs élaphes européens et sikas
Chapitre II – Présentation du cerf élaphe
A) Nomenclature, morphologie et durée de vie
1. Nomenclature
2. Morphologie et durée de vie
a) Taille et poids
b) Peau et pelage
c) Durée de vie
B) Indices de présence
1. Traces
2. Fumées
3. Marques sur la végétation
a) Frottis et écorçages
b) Abroutissements
C) Les bois des cerfs
1. Quelques mots de vocabulaire
2. Morphologie des bois et classification des Cervidés
3. Composition des bois
4. Les pivots et les premiers bois
a) Développement des pivots
b) Le velours
c) Mise en place des premiers bois
5. Le cycle des bois
6. Evolution en fonction de l’âge du cerf
a) Période et durée du renouvellement
b) Aspect de la ramure
7. Contrôle de la croissance des bois
a) Innervation
b) Contrôle hormonal : testostérone et facteurs de croissance
8. Importance biologique des bois
D) Déterminer l’âge et le sexe d’un individu
1. Le sexe
2. L’âge
a) Âge et morphologie
b) Âge et dents
Méthode de Lowe
Avant 32 mois
Apres 32 mois
Méthode de Michell : La cémentochronologie
Chapitre III – Les cerfs en France
A) Historique
B) État des lieux
C) Sikas de France
Chapitre IV – Le cerf, utilisation par l’Homme
A) Acquisition du gibier 
B) Matériaux issus du cerf
1. La viande
2. Les os et les bois
3. Les craches
4. Le cerf et la pharmacopée
5. Le cerf dans les sépultures
C) Le cerf, entre Sauvage et Domestique
PARTIE II LES POPULATIONS DE CERFS : BIOLOGIE ET ETAT DE SANTE
Chapitre I – Biologie d’une population de cerfs
A) Décrire une population
1. Habitat
2. Densité
3. Sex-ratio
4. Démographie d’une population de cerfs et causes de mortalité
B) Alimentation du cerf 
1. Systèmes digestifs des ruminants
2. Besoins alimentaires du cerf élaphe
a) Place de l’alimentation dans les activités quotidiennes du cerf
b) Besoins alimentaires
3. Préférences alimentaires du cerf et impact sur le milieu
a) Données générales
b) Variations saisonnières
c) Impact du cerf sur son milieu : aspects alimentaires
Abroutissements
Ecorçages
Dégâts agricoles
Limiter l’impact alimentaire sur le milieu
C) Comportement et reproduction du cerf
1. Domaine vital et territoire
Domaine vital d’une biche
Domaine vital d’un cerf
Territoire
2. La vie des hardes
a) Les hardes de biches et de jeunes
b) Les hardes de mâles
c) Les hardes de rut
3. Reproduction du cerf et fécondité des populations
a) Généralités
b) Le succès reproducteur des individus
Succès reproducteur d’un cerf
Succès reproducteur d’une biche
Densité et succès reproducteur
Effet du dérangement
c) Mortalité des jeunes
d) Sex-ratio à la naissance, rang hiérarchique de
la mère et densité
e) Définition de quelques paramètres
4. Les frottis : impact sur la forêt
D) Vitalité génétique des population 
Chapitre II – État de santé des populations
A) Évaluation de la condition physique des animaux
1. La masse et la taille
2. Les réserves lipidiques
B) Dominantes pathologiques
1. Les maladies transmissibles
a) Maladies parasitaires
b) Maladies virales
c) Maladies bactériennes
d) Maladies à prions
2. Maladies non transmissibles
3. Quelques conséquences de l’étude des maladies du cerf
a) Zoonoses
b) Epidémiosurveillance : le réseau SAGIR
c) Translocation de faune
PARTIE III : LES ALPES-MARITIMES ET LE CERF, DES ORIGINES A NOS JOURS
Chapitre I – Géographie : la montagne dans la mer
A) Le relief et les cours d’eau
1. Des reliefs accidentés
2. Des vallées profondes
B) Un climat contrasté
1. Le Littoral et le Moyen-Pays : un climat méditerranéen
2. Le climat du Haut-Pays
C) Les forêts des Alpes-Maritimes
1. Typologie des forêts du département
2. Les fonctions de la forêt
3. L’évolution de la forêt dans le département
D) Les risques naturels
Chapitre II – Histoire de l’Homme et du Cerf dans le département des Alpes-Maritimes
A) Histoire du climat : les temps géologiques
B) Les premiers habitants de la Côte d’Azur et leur gibier
1. Le Paléolithique
a) Paléolithique inférieur
La grotte du Vallonet
La grotte de Cassole
Le site de Terra-Amata
La grotte du Lazaret
La grotte de l’Observatoire (Monaco)
b) Paléolithique moyen
La grotte du Prince
La grotte Madonna dell’Arma
La grotte Pie-Lombard
c) Paléolithique supérieur
Les grottes Grimaldi
La grotte Cosquer
2. Le Néolithique
La grotte Lombard
L’abri Pendimoun
C) De l’Antiquité et la période historique
1. Les hommes
a) Periode antique
Les Ligures
Les Grecs
Les Romains
b) De la période romaine à la révolution française
La fin de l’ère romaine
Le Consulat
Entre Provence et Gênes
La Savoie entre en scène
Entre France et Savoie
c) De la Révolution française à nos jours
2. Le grand gibier et la chasse
D) Le département aujourd’hui
Chapitre III – Les occupants de l’espace dans le département : la faune et ses gestionnaires (cerf excepté)
A) Les gestionnaires
1. Cadres administratifs et espaces de gestion
a) Les cadres administratifs
La D.I.R.E.N.
La D.D.A.F.
L’O.N.F.
L’O.N.C.F.S.
b) Les espaces protégés
Le parc national du Mercantour
Les parcs naturels départementaux
Les parcs naturels régionaux
Les réserves nationales de chasse et de faune sauvage
Les réserves locales de chasse et de faune sauvage
Les sites proposés pour la constitution du réseau Natura 2000
2. La chasse et les chasseurs dans le département
a) Place historique de la chasse dans le département
b) Organisation de la chasse
La fédération départementale des chasseurs
Les sociétés de chasse et les A.C.C.A.
Les G.I.C.
c) La chasse en chiffres
La chasse : poids économique
La chasse dans le département
B) Les ongulés (cerf excepté) 
1. Les ongulés sauvages
a) Les ongulés de montagne
Les chamois (Rupicapra rupicapra)
Les bouquetins (Capra ibex ibex)
Les mouflons (Ovis gmelini)
b) Les ongulés de plaine et de collines
Les sangliers (Sus scrofa)
Les chevreuils (Capreolus capreolus)
2. Les ongulés domestiques
a) Présentation de l’élevage ovin des Alpes-Maritimes
b) Coexistence cerf-mouton
c) Coexistence entre le loup et l’élevage ovin
C) Le loup (Canis lupus)
1. Une perspective historique
2. Le retour des loups dans l’arc alpin
3. La prédation : place du cerf
Chapitre IV – Les populations de cerfs du département et leur gestion
A) Les réintroductions
B) Les populations actuelles
1. Garavagne-Cheiron
a) Le milieu
b) Les cerfs
c) Perspectives d’avenir
2. Haute-Tinée et haut-Var
3. Esterel
4. Pujet-Theniers/Entrevaux
5. Haute-Bévéra
C) Gestion des populations de cerfs des Alpes-Maritimes
1. Recueil des données concernant la population
a) L’unité de gestion : le massif
b) Le dénombrement des animaux
Approche et affût combinés
Recensement par hélicoptère
Méthodes indiciaires
c) Évaluation de la densité
d) Le cerf et son milieu
Couverture des besoins de l’espèce
Evaluation des activités humaine
Inventaire de la faune sauvage
e) Définition des potentialités d’accueil du territoire
2. Le plan de gestion
a) Populations en place
Analyse de la gestion passée
Objectifs de gestion
b) Réintroductions
3. Le plan de chasse
a) Prélèvements annuels : plan de chasse qualitatif et quantitatif
b) Le plan de chasse en pratique
Chapitre V – Comparaison avec d’autres populations
A) Cerfs des Highlands
B) Cerfs de Corse
C) Cerf de Barbarie
CONCLUSION
Annexe 1 : les microsatellites
Annexe 2 : détermination de l’âge d’un cerf grâce à l’usure de ses molaires
BIBLIOGRAPHIE

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