La dimension technique du déploiement d’un réseau Internet

La dimension technique du déploiement d’un réseau Internet

La principale difficulté rencontrée par les collectivités lors de la réalisation d’un réseau est le manque de connaissance technique dans le domaine. Ils n’ont pas connaissances des différentes technologies, de leur mode de fonctionnement, de déploiement et de la structuration du réseau, rendant impossible la réalisation de l’infrastructure par leur propre moyen.

La structure du réseau Internet

Tout d’abord, il est primordial de comprendre la structuration du réseau afin de savoir sur quel niveau les acteurs publics sont en mesure d’agir et quelle échelle relève de leurs compétences. Le réseau internet se compose de trois catégories de réseaux : le réseau général de transport, celui de collecte des informations, et le réseau d’accès (« Boucle locale ») représentant les derniers kilomètres et permettant à l’utilisateur d’être directement connecté.

Le réseau de transport
Le réseau de transport permet la transmission d’informations au niveau national et international, il s’agit de réseaux de longues distances, mis en place et gérés par des entreprises internationales et qui permettent de connecter entre eux les différents pays. Il s’agit d’un réseau à l’échelon national et international sur lequel les collectivités n’ont aucune capacité d’action, que ce soit légale ou technique.

Le réseau de collecte
Le réseau de collecte, comme son nom l’indique, permet de réunir l’ensemble des données émises par le réseau de desserte et de les transmettre au réseau de transport international. Il établit la jonction entre l’échelle locale et l’échelle internationale. Ce réseau constitue le point de départ de nouvelles infrastructures numériques, c’est-à-dire que tout nouveau réseau de desserte qui sera amené à être créer, le sera à partir du réseau de collecte. Les acteurs publics ont la possibilité d’agir sur ce réseau, cependant l’échelle étant plus importante, cela mobilise un investissement plus conséquent, il est plus intéressant pour eux d’investir et d’agir sur le réseau de desserte qui lui a un impact direct sur l’usager.

Le réseau d’accès, de desserte ou « Boucle locale »

Il s’agit du réseau le plus proche de l’utilisateur final, il assure la connexion entre le réseau de collecte et le domicile de l’utilisateur. Cette connexion se fait au niveau d’un répartiteur, également appelé Nœud de Raccordement Abonné (NRA). Notons également, que dans certains cas, ce système peut être décliné à un autre échelon, dans quel cas, l’utilisateur sera connecté à un sous-répartiteur au sein d’une sous boucle locale, laquelle sera connecté à un répartiteur de la boucle locale. Il s’agit du réseau le plus proche de l’abonné, et sur lequel il est le plus facile d’agir. C’est donc sur ce type de réseau que se concentre l’essentiel des actions des acteurs publics, et ceci parce qu’ils en ont la capacité légale et financière.

Les collectivités agissent principalement sur le réseau de desserte, puisqu’ils disposent de la capacité financière et légale pour déployer des infrastructures sur ce type de réseau et que l’impact chez l’usager est direct. Il est également possible pour les pouvoirs publics d’intervenir sur le réseau de collecte, cela nécessite avant tout un financement plus important mais des projets à grande échelle tel que le projet Dorsal en Limousin s’attache à agir à la fois sur le réseau de collecte et de desserte.

Maintenant que nous avons cerné le cadre d’action des acteurs publics, nous allons nous intéresser aux différents types de solutions envisagés pour assurer la connexion à Internet.

Les solutions techniques disponibles pour le déploiement et la mise en place d’un réseau

On dispose aujourd’hui de deux types de technologies capables d’assurer un accès à Internet : la technologie Hertzienne (ondes radio) et la technologie filaire (réseau cuivré, fibre optique). Il est évident que les technologies filaires, et notamment la fibre optique, sont les meilleures solutions techniques pour la connexion à Internet offrant des débits parfois inégalables par le biais d’infrastructure hertzienne. Cependant, le coût d’une telle infrastructure pousse certaines collectivités à se tourner vers des solutions alternatives.

Les infrastructures Hertzienne

L’un des principaux points forts de ce type de structure est le coût. En effet, contrairement au réseau filaire traditionnel, les infrastructures hertzienne ne nécessite pas de travaux de génie civil (tranchées, etc.) qui peuvent représenter jusqu’à 75% du coût d’un réseau. Ainsi le WiMax, ou le satellite apparaissent comme deux solutions viables pour garantir un accès internet dans des zones peu, ou pas desservies, et ceci pour des coûts de construction réduit.

Le WiMax
Le WiMax est une technologie de transmission de données par ondes radio à haut débit qui permet de desservir des surfaces importantes. Il s’agit d’un système comparable au WIFI que nous connaissons mais à plus grande échelle, c’est-à-dire une liaison point-multipoint où un ou plusieurs émetteurs/récepteurs couvrent un territoire comprenant plusieurs terminaux. Une boucle locale radio est ainsi mise en place afin de relier l’utilisateur à un point de collecte relié à Internet. Ce type d’infrastructure offre un débit de l’ordre d’une dizaine de Mb/s, à partager entre l’ensemble des utilisateurs connectés à la même station. Ce débit varie en fonction de nombreux facteurs tels que la distance, la topographie et le nombre d’utilisateurs. Ainsi malgré des débits théoriques avancés de 75 Mb/s, les débits réels sont de l’ordre de 15Mb/s. Il en est de même en ce qui concerne la couverture, celle-ci peut aller jusqu’à 15km en vision direct entre l’utilisateur et l’émetteur, mais chute très vite à 5-10 km en cas de présence d’obstacles.

Cette technologie est adaptée à deux cas de figures :
♦ Zone rurale de faible densité, où il permet d’établir une couverture importante en haut débit en s’affranchissement d’éventuels travaux de génie civil.
♦ Zone urbaine dense, avec la possibilité de l’utiliser comme un haut débit nomade, comme c’est actuellement le cas avec le WIFI, mais sur une échelle plus importante.

Le WiMax peut être utilisé comme réseau de collecte entre des réseaux sans fil (WIFI) permettant ainsi de relier différents hotspot et créer un réseau maillé sans fil. Mais son principal usage consiste à couvrir le dernier kilomètre, c’est-à-dire le réseau de desserte afin de fournir un réseau internet aux zones rurales où les technologies filaires classiques ne sont pas développées.

Le Satellite
La technologie satellite permet de relier deux points très distants par le biais d’onde radio. Cette technologie est déjà connue et appliquée pour assurer la diffusion de chaines télévisées, et voilà qu’aujourd’hui elle permet également un accès à Internet. Le système est simple, un hub satellitaire (point d’intersection entre le réseau de transport terrestre et le réseau de collecte hertzien) envoie des données vers un satellite qui les renvoie ensuite chez l’abonné se situant souvent à des centaines de kilomètres du lieu d’émission. En effet un des principaux avantages de cette technologie est sa disponibilité sur l’ensemble du territoire, son déploiement au sol étant immédiat et ne nécessitant pas de réseau terrestre, une simple parabole installée chez l’abonné, particuliers ou entreprises, permet l’accès à Internet. De par cette caractéristique, la technologie Satellite est très utile en ce qui concerne le désenclavement de zones blanches haut débit, où les technologies filaires classiques et les solutions alternatives (Wifi, WiMax) ne peuvent s’appliquer.

Cependant, comme toute technologie radio, son débit limité et partagé entre les différents utilisateurs, ainsi que la latence de la connexion pose un problème dans un contexte de besoin croissant en débit due à un développement des usages à la fois chez les particuliers et les professionnels. A cela vient s’ajouter un coût élevé en ce qui concerne l’achat et l’installation du matériel nécessaire à la réception, qui peut atteindre aujourd’hui entre 300 et 500 €. Il faut également ajouter à cela un abonnement compris entre 200 et 500 €/mois pour un accès bidirectionnel, en volume illimité et au débit de 2 Mb/s. Des offres plus abordable existe (30-40 €) ne comprenant pas la téléphonie et s’accompagnant de restriction sur les volumes, conduisant à des débits réduits en cas de dépassement.

Le satellite présente des débits et volume de données très limités, partagés entre tous les utilisateurs, dépendants des conditions climatiques, avec des temps de latence très important et des débits symétriques ou non selon les abonnements. Or, aujourd’hui, à cause des échanges de données grandissant (réception et émission), les entreprises ont avant tout besoin de débit symétrique (débit montant et descendant identiques) et sans variation de débit.

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Table des matières

Introduction
I) La dimension technique du déploiement d’un réseau Internet
1) La structure du réseau Internet
2) Les solutions techniques disponibles pour le déploiement et la mise en place d’un réseau
II) Compréhension du jeu d’acteur public-privé et du rôle de chacun d’eux dans le déploiement d’un réseau Internet : étude de cas de la ZAC de Sublaines-Bois Gaulpied, CC de Bléré Val-de-Cher
Conclusion
Bibliographie 

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