La culture islamique : une part de l’identité de beaucoup d’élèves

La culture islamique : une part de l’identité de beaucoup d’élèves 

La civilisation islamique s’est en partie développée autour du bassin méditerranéen, berceau de notre civilisation judéo-chrétienne, qui devint donc une zone importante de contact et d’échanges entre l’Europe méditerranéenne, dont la France fait partie, et certains pays de culture islamique. La frontière de l’aire d’in »uence islamique s’est longtemps trouvée aux portes de la France, en Espagne. Dès le début de l’expansion de l’Islam au VIIe siècle, l’Empire arabe omeyyade conquiert la péninsule ibérique. La présence maure en Europe ne prend #n qu’en 1492, lorsque les souverains espagnols prennent Grenade, dernier bastion musulman en Espagne. Plus à l’est, l’Empire Ottoman (1299- 1923) connaît au XVIe siècle un âge d’or tel que l’étendue de ses territoires s’étire jusqu’en Autriche. Aujourd’hui, la culture islamique en Europe, héritage de cette présence ottomane, est portée par le peuple bosniaque dans la région des Balkans.

De part son passé de puissance coloniale, la France est très liée à la culture islamique. La grande proportion de Français d’origine arabe et de culture islamique au sein de la population témoigne des relations très fortes que notre pays a entretenu avec les pays du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie) pendant de nombreuses décennies. À la présence et au contrôle administratif français dans ces pays succédèrent leur indépendance et les vagues d’immigration successives de la seconde moitié du vingtième siècle. En 2017, l’INSEE recensait que les descendants d’immigrés – c’est à dire les personnes dont au moins un des parents est immigré – représentent 11% de la population française et que 31 % d’entre eux sont issus des pays du Maghreb. L’Algérie est le premier pays d’origine des descendants d’immigrés et le Maroc en est le troisième. Les enfants d’immigrés sont nettement plus jeunes que la moyenne nationale ; 47 % d’entre eux ont moins de 25 ans.

L’art islamique au service de la formation des élèves 

La culture artistique apparaît dans tous les domaines du socle commun de 2015. Ce socle commun compile et articule la somme des connaissances et compétences que chaque élève doit posséder à la &n de sa scolarité obligatoire. L’art c’est tout d’abord di%érents langages que les élèves apprennent à comprendre et à utiliser pour communiquer et s’exprimer (domaine 1, les langages pour penser et communiquer). Tout au long de leur parcours artistique à l’école, les élèves s’approprient des outils et des méthodes comme le travail collaboratif pour réaliser des projets de création artistique notamment (domaine 2, les méthodes et outils pour apprendre).

Dans le cadre de la formation de la personne et du citoyen (domaine 3), les arts et l’histoire des arts jouent un rôle non négligeable en contribuant « à former un lien particulier entre dimension sensible et dimension rationnelle ». L’histoire des arts permet également d’accompagner « l’éducation au fait historique d’une perception sensible des cultures, de leur histoire et de leurs circulations » (domaine 5, les représentations du monde et l’activité humaine). Aborder l’islam à travers l’art c’est donner aux élèves l’opportunité de poser un regard dépassionné et bienveillant sur cette civilisation. En distinguant la religion (Islam) de la culture (islam) et en choisissant l’art comme vecteur d’enseignement, l’enseignant confère à l’islam son statut de culture et lui (re)donne toute sa richesse et son épaisseur.

L’islamisme est depuis de nombreuses années au cœur de l’actualité des attentats, des guerres, de l’immigration et de certaines tensions au sein même des établissements scolaires en France. Ces phénomènes d’actualité ont tendance à occulter la culture qu’est l’islam et à provoquer certains amalgames. Il apparaît important de ne pas laisser aux médias le monopole de l’information sur l’islam et l’Islam et de les faire entrer dans la sphère scolaire. La découverte de cette culture à travers l’enseignement de l’histoire des arts et des arts visuels contribue certainement à transmettre aux élèves des connaissances et des compétences essentielles à l’exercice futur d’une citoyenneté éclairée, rationnelle, responsable et libre. Parmi les compétences visées par le domaine 3 du socle commun (la formation de la personne et du citoyen), on trouve notamment « distinguer ce qui est subjectif et ce qui est objectif », « véri »er la validité d’une information », « mettre à distance les préjugés et stéréotypes », fonder et défendre « ses jugements en s’appuyant sur sa réfléxion et la maîtrise de l’argumentation ».

L’art islamique, vecteur d’un enseignement interdisciplinaire 

Proposer aux élèves des projets interdisciplinaires c’est permettre aux élèves de faire du lien entre di)érents champs disciplinaires et par conséquent de se forger des représentations complexes du monde. Les vertus pédagogiques de l’interdisciplinarité sont nombreuses et ces pratiques sont largement encouragées dans la plupart des publications institutionnelles à destination des enseignants. La mise en œuvre pédagogique d’une séquence sur l’art islamique que je propose au cycle 3 fait appel aux trois champs disciplinaires de l’école élémentaire que sont l’histoire des arts, les arts visuels et les mathématiques (géométrie et grandeurs et mesure).

Une autre entrée, celle de l’étude comparative des arts occidentaux et islamiques, aurait pu être envisagée pour éclairer cette civilisation islamique, son histoire et sa culture. C’est une modalité d’enseignement que j’ai « nalement employée à un moment de la séquence, pour mettre en exergue le caractère aniconique de l’art islamique religieux. Le lien avec l’enseignement de l’histoire est bien sûr très fort, la frise chronologique et les cartes historiques étant des outils communs. Un tel projet de séquence devrait se mener sur plusieurs mois, voire sur l’année. Elle pourrait peut-être se déployer au rythme du programme d’histoire qui couvre, en CM2, la période qui nous concerne dans ce mémoire et qui s’étend du VIIe au XIXe siècle.

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Table des matières

I. Introduction
> La culture islamique : une part de l’identité de beaucoup d’élèves
> L’art islamique au service de la formation des élèves
> L’art islamique, vecteur d’un enseignement interdisciplinaire
> Problématique
II. L’art islamique
> La genèse de la civilisation islamique
> L’art islamique : quelle dé »nition ?
> La personnalité de l’art islamique
> Art « guratif, art non-« guratif
III. La géométrie dans l’art islamique
> Les aspects historiques, culturels et philosophiques
> Les caractéristiques techniques
IV. Une chronologie, une géographie, des œuvres
> Les Umayyades
> Les Abbassides
> Les Fatimides
– Analyse d’œuvre 1
– Analyse d’œuvre 2
> Les Berbères
> Les Turques
– Analyse d’œuvre 3
> Les Ayyubides
> Les Nasrides
> Le style mudéjar
> Les Mameloukes
> Les Mongols
> Les Timourides
> Les Safavides
> Les Ottomans
> Les Mogholes
V. L’enseignement de la géométrie
> Pratiques pédagogiques
> Théorie du développement de l’enfant et méthode Montessori
VI. Mise en œuvre pédagogique
> Proposition de séquence pédagogique pour une classe de CM2
> Analyse de pratique
VII. Références 

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