La culture du caféier arabica

La culture du caféier arabica

LE CAFEIER

  Le caféier est une plante pérenne cultivée pour ses graines destinées prioritairement àl’exportation vers les pays d’Europe et d’Amérique du nord. Son aire naturelle de production s’étend autour de l’équateur, entre les tropiques du Cancer et du Capricorne (Smith, 1987) où il bénéficie des conditions climatiques optimales de croissance. Celles-ci sont caractérisées par des températures variant entre 17-23°C et des pluies abondantes de 1500 à 1800mm qui s’étalent sur une période de huit mois. Deux types de caféiers sont généralement cultivés dans les pays producteurs : le caféier Robusta et le caféier Arabica. Le café Robusta, pourvu d’une forte teneur en caféine, est cultivé dans les régions de basse altitude (ait. < 1000 mètres).

  Il est largement répandu dans les pays d’Asie (Vietnam, Indonésie, Inde, Philippines) et dans les pays d’Afrique de l’Ouest et Centrale (Côte d’ivoire, Togo, Guinée, RDC). Le café Arabica, très apprécié en raison de sa faible teneur en caféine et de son arôme, est cultivé dans les régions de haute altitude (ait. > 1000 mètres). Il constitue les trois quarts de la production mondiale du café et l’Amérique latine en est la zone de culture par excellence (Charrier et Eskes, 2004.). Le Brésil est le premier pays exportateur de café (environ 1,6 million de tonnes par an), suivi par la Colombie (environ 570 000 tonnes par an). En Afrique, la culture du café est pratiquée sur une superficie de 13 millions de km2 environ (Onzima et al., 2002).

Incidence du CBD en fonction de la position des branches sur le caféier

 A Santa, les dégâts occasionnés par l’anthracnose des baies ont été évalués chaque année, à environ 40% de baies infectées (Figures 3.2). Par contre à Bafou, ce taux d’infection varie très significativement (p <.0001) d’une année à une autre. Il a été estimé à environ 30% de baies malades en 2004 et à 20% en 2005 .

   Nos résultats n’ont pas permis de déceler de différences entre les étages des caféiers à Santa  ; en revanche, ils ont mis en évidence la présence d’une interaction significative entre les étages des caféiers et les années de production à Bafou. En 2004, le niveau d’infection le plus élevé a été observé sur les étages supérieurs des caféiers. Le taux de maladie a été constant sur toutes les branches en 2005 (Tableau 3.1).L’effectif initial de baies varie chaque année, quel que soit le site. Il était relativement élevé en 2004 dans les deux sites, avec une moyenne de 48 baies par branche à Bafou et de 66 baies à Santa. Le nombre initial de baies était peu élevé en 2003 à Santa et en 2005 à Bafou.

Effet conjugué des différents paramètres climatiques sur la sévérité de la maladie

  Cet effet a été recherché dans tous les cas où le taux de nouvelles infections était significativement corrélé à plusieurs paramètres climatiques. Il s’agit des observations effectuées au soleil pendant les deux années d’expérimentation et de celles réalisées sous ombrage en 2004.Nos analyses ont montré que le taux de nouvelles baies infectées au soleil peut significativement être défini par un modèle de régression multiple à p<0,0219 en 2004 et à p<0,0022 en 2005. Toutefois, le modèle de régression le plus précis, avec des coefficients de détermination (réel et ajusté) de plus de 90%, a été obtenu avec les observations effectuées en2005 . Ce modèle dont les tous les paramètres sont significatifs peut être exprimé par la relation :

      Tnmal = 36,776 – l,215Tempmax + l,157NdJpiUie

Le modèle résultant des observations effectuées en 2004 se présente sous la forme :Tnmal = -2,4767 – 0,1131Tempmax + 2,51 lNdJpiUie

La température maximale n’étant pas un paramètre significatif dans ce modèle, nous avons à nouveau effectué une régression en considérant le nombre de jours pluvieux comme l’unique variable dépendante. Cette régression a révélé un modèle dont l’ordonnée à l’origine et la variable dépendante sont significatifs à p=0,0259 et à p=0,0041 respectivement et qui se présente sous la forme :Tnmal = -7,2257 + 2,7367NdJpluie

  Les observations effectuées sous ombrage en 2004 n’ont pas permis de mettre en évidence un modèle de régression m ultiple significatif, au seuil de probabilité de 5%, entre le taux de baies infectées et les deux paramètres climatiques pris en compte simultanément dans nos analyses. Toutefois, des régressions significatives ont été observées lorsque chaque variable climatique a été introduite individuellement dans le modèle . Dans ce cas, la régression du taux de nouvelles baies infectées peut être définie l’équation :

     Tnmal = 22,735 – 0,826Tempmax (4) ou Tnmal =-3,2787            +l,4203NdJpluie

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE SUR LE CAFEIER ET LES ANTHRACNOSES DUES A Colletotrichum spp
1.1. Le caféier
1.1.1. Généralités
1.1.2. Histoire du café
1.1.3. Description
1.1.4. La culture du caféier arabica
1.1.5. Les contraintes de productions au Cameroun
1.1.5.1. Les ravageurs
1.1.5.2. Les maladies cryptogamiques
1.2. Etat des connaissances sur les Colletotrichum spp. en milieu tropical
1.2.1. Taxonomie et description
1.2.2. Biologie de Colletotrichum spp
1.2.2.1. La germination des conidies
1.2.2.2. La formation des appressor ia
1.2.2.3. La pénétration
1.2.2.4. La colonisation
1.2.3. Epidémiologie de l’anthracnose des baies du caféier arabica
CHAPITRE 2 : PROBLEMATIQUE
2.1. Contexte
2.2. Hypothèses de recherche
2.3. Objectifs et plan de la thèse
CHAPITRE 3 : DYNAMIQUE SPATIALE DE L’ANTHRACNOSEDES BAIES A L’ECHELLE DE LA PARCELLE3.1 Introduction
3.2 Matériel et méthodes
3.2.1. Caractérisation des parcelles
3.2.2. Observations et évaluation des pertes dues à la maladie
3.2.3. Analyses statistiques
3.3. Résultats
3.3.1. Incidence du CBD en fonction de la position des branches sur le caféier
3.3.2. Dynamique spatio-temporelle de la maladie
3.3.2.1. Dynamique temporelle
3.3.2.2. Dynamique spatiale aux différentes dates de l’épidémie
3.4.Discussion
CHAPITRE 4 : INCIDENCE DES CONDITIONS MICRO-ENVIRONNEMENTALESSUR LE DEVELOPPEMENT DE LA MALADI
4.1. Introduction
4.2. Matériel et méthodes
4.2.1. Matériel végétal
4.2.2. Dispositif expérimental et observations
4.2.3. Evaluation des pertes et analyses statistiques
4.3. Résultats
4.3.1. Evaluation des pertes annuelles de récoltes
4.3.2. Impact des itinéraires techniques sur le niveau d’infection du CBD
4.3.3. Effet des arbres d’ombrage sur le développement de la maladie
4.3.4. Développement de la maladie en fonction de la positiondes fruits sur le rameau (années 2004 et 2005)
4.4. Discussion
CHAPITRE 5 INCIDENCE DES FACTEURS CLIMATIQUES SURLE DEVELOPPEMENT DE LA MALADIE
5.1. Introduction
5.2.Matériel et méthodes
5.2.1. Dispositif expérimental et observations
5.2.2. Analyses statistiques
5.3.Résultats
5.3.1. Relations entre les facteurs climatiques et la sévérité de la maladie
5.3.2. Effet conjugué de différents paramètres climatiquessur la sévérité de la maladie
5.4. Discussion
CHAPITRE 6 : ROLE SPECIFIQUE DE LA PLUIE SUR LE DEVELOPPEMENT DE LA MALADIEI
6.1. Introduction
6.2.Matériel et méthodes
6.2.1. Matériel végétal et dispositif expérimental
6.2.2. Observations et évaluation des pertes
6.3. Résultats
6.3.1. Expérimentation 2004 : impact de la protection intégraledes caféiers contre la pluie sur le niveau de pertes dues au CBD
6.3.2. Expérimentation 2005 : évaluation de l’arrière effet de la protectiondes caféiers contre la pluie en 2004 sur les pertes dues au CBD en 2005
6.4.Discussion
CHAPITRE 7 : ANALYSE DE L’EFFET DE L’OMBRAGEA L’AIDE D’UN ECRAN ARTIFICIEL
7.1. Introduction
7.2. Matériel et méthodes
7.2.1. Matériel végétal
7.2.2. Agent phytopathogène et techniques d’inoculations
7.2.3. Dispositifs expérimentaux
7.2.3.1. Expérimentation au champ
7.2.3.2. Expérimentation au laboratoire
7.2.4. Evaluation des pertes de récoltes
7.2.5. Evaluation de la sensibilité des baies in vitro
7.2.6. Analyses statistiques
7.3.Résultats
7.3.1. Caractérisation des pertes de récoltes
7.3.2. Développement de la maladie sur les baies contaminées artificiellement au laboratoire
7.4. Discussion
CONCLUSION                                                                                            I. Caractéristiques des épidémies de CBD
II. Conséquences sur la gestion des épidémies
III. Perspectives
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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