La croissance économique dans la théorie néoclassique

Ricardo et les rendements décroissants

David Ricardo (1772-1823) considerait, comme les autres economistes classiques, que l’investissement etait essentiel a la croissance economique. Les capitalistes utilisent leur epargne pour investir19. La croissance depend donc de la repartition des revenus : plus les capitalistes recoivent une part importante du profit, plus ils investiront, plus la croissance sera importante. Or, selon Ricardo, la repartition des revenus risque d’etre de moins en moins favorable a l’investissement en raison des rendements decroissants de la terre. Les classiques raisonnaient en termes de classes sociales. Selon Ricardo, le revenu national est partage entre trois classes sociales : les proprietaires (qui recoivent la rente pour l’exploitation de la terre), les travailleurs (qui recoivent un salaire) et les capitalistes (qui recoivent le profit et qui utilisent ce dernier pour investir). La rente que recoit un proprietaire est determinee par la difference entre le rendement de sa terre et le rendement de la terre la moins fertile.

Par consequent, le proprietaire de la terre la plus fertile recoit la plus forte rente, tandis que le proprietaire de la terre la moins fertile ne recoit aucune rente. Avec l’augmentation de la population, il faut exploiter de plus en plus de terres, mais les nouvelles terres mises en culture sont de moins en moins fertiles. C’est la loi des rendements décroissants : le rendement d’une terre est plus faible que le rendement des terres qui ont precedemment ete mises en culture. D’une part, les proprietaires obtiennent des rentes de plus en plus importantes. D’autre part, le prix du ble augmente car le cout de production augmente. Comme le prix des produits agricoles augmente, les travailleurs exigent des salaires de plus en plus eleves pour pouvoir les procurer. Puisque les capitalistes recoivent le revenu qui n’a ete distribue ni aux rentiers, ni aux travailleurs, alors ils voient peu a peu leurs profits diminuer. Puisqu’ils disposent de moins d’argent, les capitalistes investissent de moins en moins, donc la production augmente de moins en moins. Lorsque l’investissement atteint zero, la production n’augmente plus et stagne : l’economie atteint un etat stationnaire. Le declin de la croissance est ineluctable. Mais il est possible de retarder l’instant ou l’economie se retrouve a l’etat stationnaire en ouvrant les frontieres et en important du ble. Comme la quantite de ble disponible dans l’economie anglaise augmente, il devient moins urgent de mettre de nouvelles terres en culture. Par consequent, la hausse des prix agricoles et des salaires ralentit, ce qui permet de ralentir le declin de l’investissement. Ricardo doit alors justifier le libre-echange, ce qui l’amenera a formuler la theorie des avantages comparatifs (cf. theories du commerce international).

La croissance est instable selon les post-keynésiens (Harrod, Domar)

Pour les keynesiens, la demande joue un role dans la croissance economique. Dans la Théorie générale, Keynes (1936) ne s’est focalise que sur le court terme ; il n’a pas construit une theorie de la croissance economique a long terme. Roy Forbes Harrod (1939) et Evsey Domar (1947), deux economistes inspires par les theories keynesiennes, ont chacun de leur cote contribue a construire une telle theorie. Ils arrivent tous d’eux aux memes conclusions. Leur premiere conclusion est que la croissance est déséquilibrée. L’investissement est a la fois une composante de l’offre et une composante de la demande. D’une part, en investissant, les entreprises augmentent leurs capacites de production (l’offre tend a augmenter). D’autre part, si une entreprise investit, c’est qu’elle achete par definition des machines ou autres moyens de production a d’autres entreprises (la demande tend a augmenter). Si l’augmentation de l’offre correspond a l’augmentation de la demande, alors la croissance sera equilibree, mais rien n’assure que ce sera effectivement le cas. Selon Harrod et Dommar, la croissance risque d’etre desequilibree, instable. Deux situations sont alors possibles.

Si l’offre est superieure a la demande, alors l’economie se retrouve en surproduction, elle s’eloigne du plein emploi et elle risque de connaitre une deflation. Inversement, Si la demande est superieure a l’offre, l’economie subit alors des tensions inflationnistes. Leur deuxieme conclusion est que les desequilibres sont cumulatifs. Si la demande est superieure a l’offre (cas inflationniste), les entreprises vont chercher a accroitre leurs capacites de production pour repondre a l’exces de demande. Or, en investissant, elles creent une demande supplementaire. Il est alors probable que l’exces de demande s’intensifie au lieu de se reduire. Inversement, si l’offre est superieure a la demande (cas de surproduction), les entreprises risquent de reduire leurs depenses d’investissement, donc de reduire plus amplement la demande. Dans tout les cas, un simple desequilibre risque de s’amplifier au cours du temps : la croissance est ≪ sur le fil du rasoir ≫ selon Harrod. Keynes avait demontre que l’Etat doit intervenir a court terme pour sortir l’economie du sous-emploi. Harrod et Dommar montrent que les autorites publiques ont un role a jouer dans la croissance a long terme en veillant a ce qu’elle soit equilibree. En assouplissant et resserrant ses politiques conjoncturelles, l’Etat va ajuster la demande globale de maniere a ce qu’elle s’equilibre avec l’offre globale21.

Le rôle de l’Agriculture dans le développement économique :

La fonction initiale et essentielle de l’agriculture est celle d’assurer l’alimentation de la population d’un pays. Si on prend soin d’apporter un bref instantané de l’évolution de l’agriculture dans le monde, on pourra dire qu’au départ la simple cueillette en était l’activité principale. La participation de l’agriculture à l’économie est la plus souvent consubstantielle à son niveau de développement. Plus elle réussit dans sa fonction initiale, et plus son rôle est prépondérant dans la vie des hommes. A contrario, quand elle peine à nourrir la population autochtone et qu’il faille faire appel à un autre pays pour l’aider dans son rôle de nourrir la population, alors elle devient un boulet trainé par tous les gestionnaires de ces pays chargés d’encadrer ce secteur vital pour l’économie. Enfin, pour nous permettre une litote à ce propos, lorsqu’un secteur est défaillant, on cherche soit à l’améliorer soit à l’éliminer, sauf que le rôle nourricier de l’agriculture ne peut disparaitre et ce jusqu’à la fin des temps car l’homme a toujours besoin de se nourrir !… Notre intervention gravitera autour du rôle de l’agriculture dans sa relation avec les autres secteurs de l’économie et nous tenterons de montrer le rôle sociétal de chaque activité économique.

On tentera de montrer comment l’agriculture s’articule dans l’activité économique d’un pays. Sauf que la tache est ardue car tout ce qui est inhérent à l’agriculture est par essence récalcitrant à toute analyse économique en l’état actuel des méthodes d’investigation. Le secteur agricole est celui ou` le passé est le plus incriminé en raison de son ancienneté. Même lorsque le passé est éloigné ; il demeure tenace et continue à manifester son influence dans l’économie d’un pays ou d’une contrée quelconque. Il continue à exercer son influence sur la mentalité des agriculteurs, sur la structure des exploitations et sur le régime foncier, essentiellement sur le régime foncier qui acte la notion de propriété qui est devenue de nos jours la condition qui régit les relations entre les hommes et les même entre les Nations. L’exemple de la Palestine qui se débat depuis plus de 70 ans dans un bourbier en est l’exemple parfait de l’avidité des hommes.6

Conclusion :

L’objet de ce chapitre est de determiner l’existence d’une relation entre la croissance economique et le secteur agricole dans le developpement de l’economie presentee par la valeur ajoutee agricole, l’indice de production agricole, les terres agricole, et la valeur ajoute a l’agriculture par travailleur de la periode allant de 1980-2013. Les resultats issus de l’application du test de Dicky-Fuller indiquent, que toutes les series en niveau sont non stationnaires et sont integrees dans le meme ordre (1) et pour VAT. Les resultats de l’estimation du modele VAR, nous ont conduit a conclure que la croissance economique, phenomene a expliquer depend positivement de lui-meme a l’instant (t-1). Ainsi que par l’indice de production agricole et la valeur ajoute agricole. Les terres agricole et la valeur ajoute par travailleurs exprime negativement le PIB en 2012. Apres l’estimation du modele VAR, on a applique le test de causalite, les resultats de ce test revelent l’existence d’une causalite au sens de Grunger entre les terres agricole et l’indice de production agricole, et la valeur ajoute par travailleur au seuil critique de 10%. Le test de Johansen nous indique qu’il existe un seul vecteur de Cointegration entre les variables etudiee au seuil de 5%. Alors que Le test de la trace montre qu’il y a une relation a long terme entre le PIB et le niveau de la valeur ajoutee agricole, l’estimation de cette relation signifie qu’a long terme l’IPA, VAT, TA, ont un effet non significatif sur la croissance economique. Le cercle de la racine unitaire qui verifie la stationnarite du modele, montre que toutes les valeurs sont a l’interieur du cercle de polynome, a conclue que le modele est valide.

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Table des matières

Introduction générale
Chapitre I : Cadre théorique de la croissance économique
Introduction
Section 1 : Notions de la croissance
1.1. Définition de la croissance
1.2. Les types de la croissance
1.3. Mesures et facteurs de la croissance
1.3.1. La mesure de la croissance
1.3.1.1. Taux de croissance
1.3.1.2. Produit national brut (PNB)
1.3.1.3. Produit intérieur brut (PIB)
1.3.1.4. Parité de pouvoir d’achat
1.3.2. Les facteurs de la croissance
1.3.2.1. Le facteur travail
1.3.2.2. Le facteur capital
1.3.2.3. Le progrès technique
1.3.2.4. Les autres facteurs explicatifs
Section 2 : Théories de la croissance économique
2.1. La croissance économique dans la théorie classique
2.2. La croissance est instable selon les post-keynésiens (HARROD, DOMARD)
2.3. La croissance économique dans la théorie néoclassique
2.4. La nouvelle théorie de la croissance
Conclusion
Chapitre II : L’évolution du secteur agricole
Introduction
Section 1 : Les réformes agraires en Algérie de 1963 à 2000
1.1. L’autogestion
1.2. La première réforme de 1963
1.3. La réforme agraire de 1971
1.4. La réforme agraire de 1981
1.5 La réforme agraire de 1987
1.6. Les différentes réformes agraires à partir de 2000
1.6.1 Le Plan National de Développement Agricole (PNDA)
1.6.2 Le Plan National de Développement Agricole et Rural (PNDAR)
1.6.3 Le Plan de Proximité de Développement Rural Intégré (PPDRI)
1.6.3.1 Le Renouveau Agricole qui comprend des programmes d’action pour intensifier la production dans les filières prioritaires
1.6.3.2 Le Renouveau Rural deuxième volet du cadre stratégique défini
1.6.3.3 Le Programme de Renforcement des Capacités Humaines et de l’Appui Technique aux Producteurs (PRCHAT)
1.6.4 Le Plan Quinquennal 2015-2019
Section 2 : Le rôle de l’Agriculture dans l’économie en Algérie
2.1. Le rôle de l’agriculture dans le développement économique
2.2. L’appréciation statistique
2.2.1. Les terres agricoles (%du territoire)
2.2.2. Indice de production agricole
2.2.3. La valeur ajoutée agricole par travailleurs
2.2.4. Evolution de la valeur ajoutée agricole
Conclusion
Chapitre III : Etude économétrique des variables agricoles qui détermine la croissance économique
Introduction
Section 1 : Présentation théorique des méthodes de l’analyse des séries temporelles
1.1.La stationnarité
1.1.1. Définition et propriétés
1.1.2. Tests de « bruit blanc » et de stationnarité
1.2.La non-stationnarité : Les processus TS et DS
1.2.1.Les processus TS (Trend Stationary)
1.2.2.Le processus DS (DiferencyStationary)
1.3.Les tests de racine unitaire (Test de Dickey-Fuller 1979
1.4. Modèle ARMA ( mélange de processus AR et MA)
1.4.1. La formulation
1.5. Estimation des paramètres
1.5.1. Détermination de nombre du retard
1.6.La causalité
1.6.1. Causalité au sens de Granger
1.6.2. La règle de décision
1.7. Estimation de la relation de long terme (VECM)
1.7.1. Test de cointégration
Section 2 : Analyse uni variée des séries de donnée
2.1. Le choix des variables
2.2. Analyse graphique des séries des données
2.3. Etude de la stationnarité des séries
2.3.1. Détermination de nombre du retard des différentes séries
2.3.2. Test de racine unitaire (ADF)
2.4. Estimation de modèle VAR (voir Annexe N°3)
2.4.1 La causalité
2.5. Estimation de la relation de long terme entre les variables (EVCM)
2.5.1. Test de cointégration
2.5.2. La procédure du test de la trace se fait comme suite
2.5.3. La relation de long terme
2.5.4. Cercle de racine unitaire
Conclusion
Conclusion générale
La bibliographie
Liste des tableaux
Liste des figures
Annexes

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