La croissance économique basée sur le commerce international

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Investissement et croissance selon les Keynésiens

Pour les Keynésiens, c’est la demande qui détermine l’offre. Or l’investissement fait partie de la demande globale. C’est pour cela que l’investissement est un facteur de croissance.
En illustrant brièvement le processus du mécanismede fonctionnement du système économique d’un pays ; la théorie Keynésienne s’articule sur roist points de référence :
– l’investissement est une composante de la demande .
– l’épargne est une partie du revenu .
-tandis que l’investissement provient généralementde l’épargne.
D’après les Keynésiens, une partie du revenu (R) n’est pas consommée mais épargnée. En effet, la totalité du revenu national (R) est destinée à la consommation (C) et à l’épargne (E). D’où : R = C + E.
Par contre, les dépenses ou demandes globales (D) sont constituées par les dépenses de consommation (C) et les dépenses d’investissement (I). Ce qui donne l’égalitéD = C + I.
La croissance est assurée par les dépenses d’investissement qui doivent être assurées par la totalité de l’épargne. Comme il y a une égalité entre le revenu national (R) et l’ensemble de la consommation nationale (D), logiquement l’épargne (E) est égale à l’investissement (I). En d’autres termes, pour assurer l’augmentation de la production nationale d’un pays, l’investissement national doit être couvert par l’épargne nationale. >R=D>C+E =C+I.
Des théoriciens Keynésiens ont apporté des analysesur l’impact de l’investissement sur la croissance.

L’effet multiplicateur sur la croissance de Kahn

Depuis 1931, Khan, un économiste Keynésien, a expliqué l’effet multiplicateur sur la croissance provoqué par l’investissement. Selon lui, l’investissement signifie l’achat de biens d’équipement. Mais aussi, cette augmentation de la demande de biens d’équipement entraîne une production supplémentaire de ces biens. Cette nouvelle activité engendre de nouveaux revenus qui peuvent aussi accroître la demande qui a l’impact positif sur la production de toute sorte de biens et donc sur la croissance

La théorie de croissance de Roy Forbes Harrod

Harrod (1960 – 1978) a mis en évidence trois types de croissance avec des différents facteurs déterminants. Ce sont :
– la croissance effective, celle qui se réalise réellement .
– la croissance garantie, déterminée par l’équilibre entre l’investissement et l’épargne .
– et enfin, la croissance de la population et du progrès technologique.
C’est par hasard que se réalise la croissance équibréel de plein emploi car cela demande l’évolution harmonieuse de l’épargne, de l’investisement et du progrès technologique.
Pour les Keynésiens, l’économie ne s’arrange pas naturellement, l’intervention de l’Etat est nécessaire dans la croissance.
En résumé, la croissance est déterminée par l’investi sement mais ce dernier dépend de l’épargne.
Au cas où la majeure partie du revenu est dépenséeà la consommation ou encore la production nationale est très faible, cette situation a un l’impact négatif sur le niveau de l’épargne qui par conséquent ne peut pas assurer le besoin d’investissements. Ce phénomène se produit dans plusieurs pays en voie de développement. Dans ce cas, le pays a besoin de financements extérieurs. Et cela nécessite une intervention de’Etatl.
Le point commun des deux théories (la théorie libérale et la théorie Keynésiennes) de l’investissement est que l’investissement apporte d e la croissance. Le commerce international aussi joue un grand rôle sur l’accroissement de l’i nvestissement, depuis la mondialisation c’est-à-dire depuis la globalisation de l’échange.

La croissance économique basé sur le commercenternational

Le commerce international est le phénomène d’interdépendance entre les différents pays. Le commerce est un des facteurs principaux de la croissance, alors des économistes cherchaient des théories pour développer ce commerce international. Il utilise des instruments commerciaux c’est-à-dire les barrières tarifaires.

Les théories des commerces internationales

L’enjeu principal de la théorie du commerce international repose dans le débat entre les partisans du protectionnisme et ceux des libre-échangistes. La théorie protectionnisme est basée sur la protection des activités d’une nation contre les étrangers, tandis que la théorie libre-échangiste repose sur la libéralisation des échanges c’est-à-dire ; « laisser passer » les échanges sans barrière tarifaires.

La théorie protectionnisme

Les auteurs qui préconisent le protectionniste, ne considèrent que les intérêts des nations divergent et que chacune doit chercher à tirer son propre profit du jeu international même si cela s’effectue au détriment des autres nations. Le protectionnisme est une stratégie qui repose sur la protection d’une nation à l’échange international. Ce protectionnisme se réalise à travers des différents moyens comme le droit de douane, le quota d’importation, la subvention aux entreprises nationales.
Les premiers économistes, les mercantilistes, considèrent que le protectionnisme est le meilleur moyen pour accroître la richesse des différentes nations. Au ХІХ e siècle, d’autres économistes prolongent leurs thèses concernant le protectionnisme mais en militant pour un protectionnisme moins radical.

Le protectionnisme des mercantilistes

Jean Bodin (1530-1596) et Antoine de Montchretien (1575-1621) représentent le plus la pensée mercantiliste. Pour eux, toute société ays)(p est composée de gouvernement et de commerce, dont il est impossible de dissocier les deux. Montchretien pense que l’Etat doit restreindre les droits étrangers pour protéger et soleri l’économie française, car il craint que les étrangers dépouillent la France de ses richesses.
Bodin et Montchretien pensent que la véritable richesse d’un pays est toutes choses qui peuvent être consommé, mais ce n’est pas l’abondance d’or.
« Ce n’est pas l’abondance d’or et d’argent, la quant ité de perles et de diamants, qui fait les Etats riches et opulents ; c’est l’accommodement de s choses nécessaires à la vie »1 (Antoine de Monchretient, Traité d’économie politique).
Montchretien disait que toute société doit fournirlui-même ce qui lui nécessaire et ne doit pas l’importer car ça donne seulement du profit au expo rtateur.
« Toute société doit être abondamment fournie et nedoit point emprunter ailleurs, ce qui lui tient lieu de nécessaire, car ne pouvant être qu’à la merci d’autrui, elle se rend faible d’autant »2. .

La théorie des avantages comparatifs deRicardo

Selon Ricardo, la balance commerciale s’équilibre automatiquement en cas de libre-échange. C’est pourquoi qu’aucun déficit durable n’est à craindre, un déficit est dû aux sorties d’or qui diminue les prix intérieurs. Dans cet optique, aucun pays n’est exclu du commerce mondial ; mais il faut que chaque pays repose sur « la théorie des avantages comparatifs » selon la quelle tout pays, même peu compétitif, a intérêtàse spécialiser dans les produits pour lesquels il est le plus avantagé en matière de coûtde production et abandonner les autres production. Le coût de production est déterminé parla quantité de travail nécessaire pour la production d’un bien. Ricardo démontre sa théorie à l’aide d’un exemple de deux nations, l’Angleterre et le Portugal, et deux produits, le vin et le drap. Pour l’Angleterre, elle a besoin de 120 hommes par an pour produire du vin, tandis que, si elle voulait fabriquer du drap, il lui faudrait le travail de 100 hommes par année. En effet, elle serait de l’intérêt d’importer du vin, et d’exporter du drap. Concernant le Portugal, il lui faut 80 hommes par an pour la production du vin tandis que la fabrication du drap exigerait le travail de 90 hommes par année. Le Portugal gagnerait donc à exporter du vin et à impo rter du drap. Cette théorie démontre que tous les pays, quel que soit leur degré de développement, peut bénéficier du commerce international. C’est pour cela que cette théorie reste le fondement de toute la théorie du commerce international.
Selon Heckscher, chaque pays doit se spécialiser enfonction de sa dotation en facteur de production, c’est-à-dire chaque pays a amené à exporter les produits incorporant une forte quantité de facteur production qu’il détient en abondance, et à importer les produits incorporant une forte quantité du facteur de production dont il est peu doté. Cette théorie peut être considérée comme un approfondissement de celle de Ricardo. Ce dernier limitait son analyse à un seul facteur d e production qui est le travail tandis que Heckscher raisonne avec plusieurs facteurs de production tels que le travail, le capital, la terre.
Les deux théories sont unanimes sur le fait que le commerce international contribue à la croissance du pays, mais pour le protectionnisme, il faut, d’abord protéger, les activités de la nation avant d’entrer sur l’échange. L’un des moyens de cette protection est les barrières tarifaires.

Les barrières tarifaires

Il existe un système de protection c’est-à-dire un instrument de politique commerciale qu’on pratique si on adoptera le protectionnisme. Ce système s’appel la barrière tarifaire tels que le droit de douane, les quotas d’importation.

Le droit de douane

C’est une taxe payée aux produits importés ; du point de vue de celui qui livre les biens, le droit de douane ressemble à un coût de transport . La mesure de la protection dans le cas de droit de douane se fait par une taxe ad valorem c’est-à-dire le taux de protection est proportionnel à la valeur des importations ou par u ne taxe spécifique net du droit de douane; concernant ce dernier il suffirait de diviser celui-ci par le prix du produit pour obtenir l’équivalent ad valorem. Cette manière de calculer le taux de protection (droit de douane ad valorem) se fait par le calcul du taux de protection effective qui est la mesure de protection dont bénéficie la valeur ajouté d’une industrie dans un pays par rapport au marché mondial ; grâce à des tarifs nominaux qui portent sur les pro duits finis et sur les consommations intermédiaires.
Le droit de douane a une conséquence sur le prix de produits importés et sur l’industrie naissante. Concernant l’effet sur le prix, le droit de douane augmente le prix d’un bien importé dans le pays importateur qui entraîne l’écart du prix au niveau national et à l’étranger et « les consommateurs font des pertes dans le pays importateur et des gains dans le pays exportateur »4. Pour l’industrie naissant, ce droit de douane le protège par rapport aux produits étrangers par ce que le prix du produit national est au moins égal à celle du produit étranger. En outre, l’Etat retire de recette douanière au droit de douane qu’il impose.

L’analyse macro-économique

Dans l’analyse macro-économique, le term d’investissement est réservé à la seule création de biens capitaux nouveaux (machines, immeubles…). Dans sa décision d’investir, l’entrepreneur compare le coût de l’investissement (I) et la somme des valeurs, actualisées et pondérées par les risques, des rentrées de trésorie robtenues grâce à l’investissement (R). Le projet d’investissement sera réalisé si R > I..
Dans l’analyse keynésienne, l’efficacité marginaledu capital désigne le taux de rendement interne de l’investissement. Pour Keynes, l’investissement dépend de la comparaison entre l’efficacité marginale r de l’investissement et letaux d’intérêt pratiqué sur le marché des capitaux, i. Si r > i, la décision de réaliser l’investissement est justifiée. Il peut être financé itso à partir de fonds dont dispose l’entreprise, soit à partir d’emprunt dont le coût est inférieur au taux de rendement de l’investissement. En fait, les dépenses en biens d’investissement dépendent principalement de deux variables :
> Le rendement attendu de l’investissement, dit « efficacité marginale du capital ».
> Le taux d’intérêt i ou coût d’emprunt contractéourp financer l’acquisition de biens d’investissement.
Pour une efficacité marginale donnée, l’investissement apparaît comme une fonction décroissante du taux d’intérêt. Le niveau du taux’intérêtd est donc la variable incitatrice ou désincitatrice privilégiée du processus d’investissement. Dans l’analyse Keynésienne, l’investissement est considéré comme autonome, c’est-à-dire indépendant du revenu.

Les financements des investissements économiques

L’investissement est l’emploi d’un capit al dans toute opération dont les conséquences financières s’étalent sur plusieurs années. Le grand problème est ou on trouve un capital suffisant pour cet investissement. Le plus raisonnable est de le fournir par l’intérieur afin de conserver l’indépendance économique du pays. C’estpourquoi on va parler des financements internes. On va prendre aussi le cas du financement d’une entreprise parce que l’investissement de l’entreprise est un investissement productif.

Les financements internes de l’investissement

Ils sont assurés par l’épargne des administrations, l’épargne des entreprises et l’épargne des ménages qui constituent la totalité de l’épargne nationale.

L’épargne des administrations

Comme son nom indique, elle comprend l’épargne des administrations publiques, c’est-à-dire l’ensemble de l’épargne de l’Etat, des collectivités locales et des organismes publics. Elle est égale à la différence de la totalité de leurs ecettesr et celle de leurs dépenses de fonctionnement. Les recettes sont généralement constituées par les recettes fiscales tels que droits d’enregistrement et toutes sortes de taxes et impôts ; tandis que les dépenses de fonctionnement comprennent les salaires des fonctionnaires, retraite, prestations maladies, subventions, allocations familiales etc.…
L’épargne des administrations est destinée principalement à assurer la construction et la maintenance des infrastructures publiques et l’amélioration des services publics tels que routes, écoles, infrastructures de santé, éducation, sécurité, etc.…qui ont un impact sur les activités productives du secteur privé et le niveau généraledvie de la population.

L’épargne des entreprises

Elle est égale à la différence entre les recettes ommerciales des entreprises et les dépenses liées à leur production tels que dépenses payées aux fournisseurs, charges liées aux salariés, frais financiers, impôts et dividendes, etc.… Elle leur permet de s’autofinancer et d’assurer par leur propre moyen le changement de matériel d’équipement usé, l’amélioration des conditions de travail, etc.

L’épargne des ménages

Elle est constituée par ce qui reste du revenu des ménages après l’imputation des dépenses destinées aux besoins fondamentaux. Elle ermetp aux ménages d’investir dans différents domaines d’activités tels que commerce, secteur immobilier et même dans les activités productives quant elle atteint un niveauélevé.
Ces trois épargnes qui constituent l’épargne nationale d’un pays doivent normalement assurer le financement de son besoin en investissement afin de trouver la croissance.

Le financement d’une entreprise à l’investis sement

Avant d’employer les ressources à l’investissement de l’entreprise, ce dernier doit s’interroger sur son financement. Ses besoins de financement d’une entreprise sont satisfaits par l’autofinancement, le recours à l’emprunt, les aides publiques, l’augmentation de capital ou en fonds propres. Ces quatre sources de financement peuvent intervenir ensemble. Les investissements peuvent également être financés parcession d’actifs, dans le cadre par exemple d’une stratégie de recentrage.

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Table des matières

PARTIE І : APPROCHES THEORIQUE DE L’INVESTISSEMENT ET DE LA FISCALITE
CHAPITRE І : L’analyse théorique de l’investissement et de la croissance
Section 1.- Théories sur l’investissement et la croissance
1.1. Investissement et croissance selon les libéraux
1.1.1. Selon James Cobb et Paul Douglas
1.1.2. Selon Robert M. Solow
1.2. Investissement et croissance selon les Keynésiens
1.2.1. L’effet multiplicateur sur la croissance de Kahn
1.2.2. La théorie de croissance de Roy Forbes Harrod
1.3. La croissance économique basée sur le commerce international
1.3.1. Les théories du commerce international
1.3.2. Les barrières tarifaires
Section 2.- Les contenus de l’investissement
2.1.-Les caractéristiques et les critères de décisions de l’investissement
2.2. Les financements des investissements économiques
CHAPITRE П : APPROCHES THEORIQUE DE LA FISCALITE
Section 1.- Le système fiscal
1.1. Les théories des systèmes d’impôt
1.2.- Les caractéristiques des systèmes fiscaux
Section 2- Les effets économiques de la fiscalité
2.1. L’incidence de l’impôt et équilibre du marché
2.2. L’incidence de l’impôt et offre de travail
2.3. L’incidence de l’impôt et entreprise
2.4. L’effet de l’impôt sur la recette fiscale
PARTIE П : ANALYSE DES EFFETS DE LA DETAXATION DOUANIERE SUR L’INVESTISSEMENT
Chapitre І : LE CONTEXTE DE LA DETAXATION DOUANIERE A MADAGASCAR
Section 1 : les causes et les objets de la détaxation douanière
1.1.- Les causes de l’application de la détaxation
1.2.- Les objets de la détaxation
Section 2 : Les différents produits détaxés
2.1. Le contenu de la détaxation
2.2. Les différents produits détaxés
CHAPITRE П : LES IMPACTS DE LA DETAXATION
Section 1- L’effet de la détaxation sur la consommation
1.1-L’évolution des valeurs de l’importation
1.2-Le gain de bien-être global
Section 2 : Les effets de la détaxation sur la production et/ou l’investissement
2.1.- L’effet de la détaxation sur l’importation
de biens d’équipement
2.2.- L’incidence de la détaxation sur l’investissement
Section 3 : Les impacts de la détaxation sur le budget de l’Etat
3.1.- La dépréciation de la monnaie malgache et l’inflation
3.2.- Le déficit budgétaire
CONCLUSION
LISTE DES TABLEAUX
LISTES DES GRAPHIQUES
ANNEXE
BIBIOGRAPHIE

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