La crise du fordisme et le ralentissement de la croissance
Les limites du PIB comme instrument de la croissance
Quelque soit la méthode utilisée dans la mesure de la croissance. Le PIB en tant qu’ indicateur est remis en cause. Il s’avère insuffisant pour mesurer la performance économique d’un pays. En 2008 une commission a été créée à la demande du président français Nicolas Sarkozy sous le nom de « commission pour la mesure de la performance économique et du progrès social ». Elle a pour fonction, dans un premier temps de débattre des limites du PIB et ensuite de trouver d’autres instruments plus pertinents adaptés à la fois aux pays développés et aux pays en développement. Cette commission a été présidée par Joseph Stiglitz (prix Nobel d’économie en 2001) avec la contribution de grands économistes comme Amartya Sen (prix Nobel d’économie 1998), Kenneth Arrow (titulaire du prix Nobel d’économie avec (John Hicks en 1972) et beaucoup d’autres. Leurs travaux de recherche ont duré prés de 18 mois afin d’améliorer la méthode de mesure du PIB.Le rapport de cette commission montre un certain nombre de limites de cet instrument dont les plus importants sont :Les services non marchands (sécurité, soins, transports…) sont mal comptés dans le calcul du revenu. Ils sont mesurés en fonction des dépenses mises en oeuvre pour les produire (nombre de médecins, d’enseignants, de policiers…) ; alors que leur productivité réelle est ignorée. Par conséquent, si la productivité du secteur public évolue de manière positive ou négative, l’évolution du PIB sera sous estimé ou bien surestimé.En effet, l’augmentation des services peut gonfler le PIB sans engendrer une augmentation effective de la production et une amélioration du niveau de vie. Il se peut que la mesure habituelle de la croissance ne rende pas compte de l’impact de certains phénomènes qui peuvent avoir un effet néfaste sur le bien-être des citoyens. Par exemple : « les embouteillages peuvent accroitre le PIB puisqu’ils entrainent une augmentation de la consommation d’essence. Même si ces derniers n’ont pas le même effet sur la qualité de vie ». Aussi, les profits générés par les entreprises grâce à l’augmentation des prix sont beaucoup plus dus à une bulle spéculative qu’à l’augmentation de la production. La quantité croissante des produits qui sont de plus en plus complexes, rend difficile la mesure du volume de la production des biens et des performances économiques. Certains pays connaissent une augmentation lente des quantités des biens produits qui n’empêchent pas l’amélioration rapide de leur qualité. Par conséquent, la qualité de vie des citoyens se voit améliorer et cette dernière n’est donc pas prise en compte dans la mesure du Pib.2
La conclusion de la commission
La commission est arrivée à la conclusion suivante : Pour mieux mesurer l’activité économique, les pays doivent prendre en considération trois sujets importants :Le premier est de remettre les individus au centre de toute analyse. Un dirigeant politique doit prendre en compte la qualité de vie de ces citoyens en connaissant leur situation socioéconomique réelle. Pour cela, il doit accorder beaucoup plus d’importance à la répartition du revenu, de la consommation et des richesses. En effet, les revenus moyens ou la consommation moyenne présentent des insuffisances, car il peut y avoir un accroissement du revenu sans pour autant qu’il y ait une amélioration des niveaux de vie. Du fait qu’il soit mal réparti, certains ménages en bénéficient moins que d’autres). Ils peuvent être remplacés par des indicateurs reflétant la répartition tels que le revenu médian et la consommation médiane En deuxième lieu, les statistiques doivent mieux valoriser le montant réel des transferts en nature de l’état vers les ménages : les dépenses de santé, d’éducation, de transport,…ne doivent plus être calculées selon leur coût d’entrée (salaires des fonctionnaires…) mais selon le bien être qu’elles procurent aux citoyens générateurs de richesse supplémentaires. Enfin, Stiglitz insiste sur la question du développement durable : dans la mesure de la croissance, les pays doivent prendre en compte l’impact de l’augmentation de l’activité économique sur l’environnement.1 En effet, si la pollution augmente et qu’elle n’est pas taxée ; les mesures statistiques offriront une estimation fausse et inadaptée du bien être social.
Les facteurs de la production
Le capital physique regroupe les outils de production, il peut être matériel (ordinateur, machine, équipements, moyens de transports,…) ou alors immatériel (logiciels informatiques…). C’est un bien produit et donc un facteur cumulable, malgré son usure au cours du processus de la production (dépréciation du capital ou amortissement).Il peut concourir à la croissance de la productivité, car d’une part il agit directement sur la production puisqu’il faut le produire ; et d’autre part il permet d’améliorer la productivité du travail. Par exemple, un matériel informatique sophistiqué permet d’augmenter la productivité horaire d’un secrétaire.1 La quantité de capital par personne n’a cessé d’augmenter avec le temps. Ainsi le taux d’accumulation du capital physique l’accumulation du capital physique désigne l’accroissement du stock d’équipements productifs ou d’infrastructure détenus par un pays ; on la mesure alors en déduisant de l’investissement effectué pendant une période les déclassements pour usure ou obsolescence est l’un des principaux déterminants de la production réelle par habitant.
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Table des matières
Les origines de la révolution industrielle Pourquoi cette 1ere révolution a eu son envol historique en Angleterre et pas dans les autres pays d’Europe Les différentes transformations engendrées par la révolution industrielle La croissance après la deuxième guerre mondiale Le régime d’accumulation fordiste Les caractéristiques de cette croissance miraculeuseLes origines de cette croissance La crise du fordisme et le ralentissement de la croissance Introduction au chapitre Etat général de la croissance Définition et mesure de la croissance Définition de la croissance Les indicateurs de la croissance économique Les agrégats de la production nationale Les agrégats du revenu national Le calcul des agrégats de production et du revenu Les limites du PIB comme instrument de mesure Les insuffisances du PIB la conclusion de la commission Les facteurs de la production Le capital physique Le capital humain Le progrès technique Les phases de la croissance économique mondiale Le déclenchement de la croissance pendant la révolution industrielle Définition de la révolution industrielle Les origines de la révolution industrielle Pourquoi cette 1ere révolution a eu son envol historique en Angleterre et pas dans les autres pays d’EuropeLes différentes transformations engendrées par la révolutionindustrielle La croissance après la deuxième guerre mondiale Le régime d’accumulation fordiste Les caractéristiques de cette croissance miraculeuse Les origines de cette croissance La crise du fordisme et le ralentissement de la croissance Le développement du secteur privéLa stratégie de privatisation La stratégie de privatisation Le déroulement de la privatisation en Algérie L’état général de la privatisation les caractéristiques du secteur privé Les mesures institutionnelles pour la promotion des PME Les obstacles à la privatisation Les contraintes techniques Les contraintes politiques et administratives La résistance des institutions informelles Le cadre institutionnel en Algérie Le démarrage d’une entreprise L’obtention d’un permis de construction Le transfert de la propriété L’obtention d’un crédit La protection des investisseurs L’exécution des contrats Le modèle économétrique Le choix des variables La stationnarité des variables Tester la stationnarité du PIB total en dollars constant Tester la stationnarité des variables indépendantes L’estimation du modèle Le test de causalité de Granger L’estimation de l’équation Conclusion du chapitre
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