LA CREATINE KINASE COMME MARQUEUR CELLULAIRE

LA CREATINE KINASE COMME MARQUEUR CELLULAIRE

AVANTAGES DES INJECTIONS INTRAMUSCULAIRES

Les formes injectables sont très largement utilisées chez les bovins, porcins et ovins. Cela est dû au fait que l’administration est plus aisée par voie intramusculaire que par voie orale. De plus cela permet de court-circuiter le rumen, siège de nombreuses bio-transformations bactériennes capables de dégrader la plupart des principes actifs. Enfin, de cette manière, la quantité de produit effectivement administrée est parfaitement maîtrisée. Parmi les formes injectables, la voie la plus utilisée est la voie intramusculaire. Il est beaucoup plus facile pour le vétérinaire, et pour l’éleveur parfois, de traiter une vache avec une seringue qu’en lui ouvrant la bouche ! De plus la biodisponibilité de la voie intramusculaire est souvent bonne et il est possible de modifier et contrôler la durée d’action du principe actif, grâce à ce que l’on appelle les formes « retard » ou « longue action ».

INCONVENIENTS DES INJECTIONS INTRAMUSCULAIRES

Le principal inconvénient est lié aux lésions provoquées par les injections. Même si généralement les injections sont pratiquées dans des muscles de faible valeur commerciale, les dégâts tissulaires sont toujours importants et irréversibles, surtout pour les formes retard, qui sont très couramment utilisées sur les animaux de rente (antibiotiques, …). Les tissus lésés par les produits injectés font l’objet de saisies par les techniciens des services vétérinaires des abattoirs. La douleur causée à l’animal par des produits irritants représente en outre un problème éthique. La possibilité d’évaluer les lésions tissulaires au cours du développement de nouvelles formulations permettrait de diminuer le pouvoir irritant des formes injectables.

L’examen anatomopathologique

Pendant très longtemps, la seule méthode envisageable pour évaluer le pouvoir irritant d’une formulation intramusculaire a été l’examen anatomopathologique. Il nécessite l’euthanasie des animaux étudiés et la dissection des muscles injectés. On note ensuite les différents caractères observés : couleur, taille, aspect (très variable : cuit, hémorragique, …). Le problème majeur de cette méthode, outre la question éthique qu’elle soulève, est que l’évaluation est le plus souvent qualitative et surtout très subjective car liée aux impressions de l’observateur. Il n’est pas possible d’évaluer quantitativement les lésions réelles car les signes visuels n’indiquent pas forcément une lésion des cellules musculaires sous-jacentes (possibilité d’épanchement, d’hématome étendu,…). Nouws et coll. (1990) ont cependant proposé un tableau d’index permettant une évaluation semi-quantitative de l’irritation du muscle au site d’injection, qui peut permettre de classer les produits testés en fonction de leur tolérance. Cet index est présenté dans le tableau 1.L’histologie est intéressante pour compléter l’examen macroscopique car elle permet une approche microscopique (Cioc et Von Schilling., 1965). Ainsi il devient possible de différencier une zone macroscopiquement modifiée réellement lésée ou seulement modifiée macroscopiquement par une lésion voisine. Mais cette méthode est au mieux semi-quantitative car, au même titre que l’examen macroscopique, elle se base sur des caractères visuels et est liée nécessairement à l’appréciation de l’observateur. Des index ont également été établis pour les critères microscopiques observés qui traduisent la toxicité du produit vis à vis des cellules musculaires : nécrose, turgescence cytoplasmique, vacuolisation, minéralisation, présence de macrophages, prolifération de fibroblastes …

Marqueurs biochimiques

Les cellules musculaires renferment plusieurs molécules qui pourraient être utilisées comme marqueurs de lyse. Ce sont plusieurs enzymes (créatine kinase, pyruvate kinase, aspartate amino transférase, alanine amino transférase, lactate déshydrogènase et aldolase), quelques molécules originaires des myofibrilles (troponine, myosine) et la myoglobine. Ils ont d’abord été utilisés 12 en médecine humaine pour évaluer les lésions cardiaques, mais ils peuvent être utilisés pour les lésions musculaires s’ils possèdent des formes plus spécifiques du muscle squelettique que du muscle cardiaque. Parmi les enzymes intéressantes, la lactate déshydrogénase et l’aspartate amino transférase n’ont pas été retenues à cause de leur manque de spécificité. Il apparaît donc que l’enzyme la plus intéressante, de par sa spécificité et sa sensibilité plus importantes, est la créatine kinase.Nous allons donc l’étudier plus en détail, dans le chapitre suivant. Il existe également des marqueurs non enzymatiques comme la troponine et la myoglobine mais ils ne sont pas retenus. La troponine reviendrait trop cher car elle nécessite le développement d’anticorps spécifiques des isoformes du muscle squelettique. La myoglobine pourrait par contre être exploitable ; elle présente une spécificité comparable à celle de la créatine kinase (Astier-Théfenne et coll., 2001).

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Table des matières

PLAN
INTRODUCTION
1- SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
1.1 – LE PROBLEME DES INJECTIONS INTRAMUSCULAIRES
1.1.1 – AVANTAGES DES INJECTIONS INTRAMUSCULAIRES
1.1.2 – INCONVENIENTS DES INJECTIONS INTRAMUSCULAIRES
1.1.3 – FACTEURS RESPONSABLES DES LESIONS
1.1.3.1 – La formulation
1.1.3.2 – Les paramètres physicochimiques
1.1.3.3 – Le matériel et les méthodes d’injection
1.2 – LES DIFFERENTES METHODES D’EVALUATION DES LESIONS MUSCULAIRES AU POINT D’INJECTION
1.2.1 – LES METHODES INVASIVES
1.2.1.1 – L’examen anatomopathologique
1.2.1.2 – Etude sur muscle isolé
1.2.2 – LES METHODES NON INVASIVES
1.2.2.1 – Imagerie
1.2.2.2 – Marqueurs biochimiques
1.3 – LA CREATINE KINASE COMME MARQUEUR CELLULAIRE
1.3.1- RAPPELS BIOCHIMIQUES
1.3.1.1- Structure de la Créatine Kinase
1.3.1.2- Rôle physiologique
1.3.2 – METHODES DE DOSAGE DE LA CRÉATINE KINASE PLASMATIQUE
1.3.3 – PARAMETRES PHARMACOCINETIQUES DE LA CRÉATINE KINASE
1.3.4 – STABILITE DE LA CRÉATINE KINASE PRELEVEE
1.4 – LA PHENYLBUTAZONE
1.4.1 – GENERALITES
1.4.2 – PHARMACOLOGIE DE LA PHENYLBUTAZONE
1.4.3 – METHODES DE DOSAGE DE LA PHENYLBUTAZONE
2 – OBJECTIFS
3 – MATERIELS ET METHODES
3.1 – PLAN EXPERIMENTAL
3.2 – LES ANIMAUX ET LEUR ENTRETIEN
3.3 – LA SUBSTANCE TEST
3.4 – PRELEVEMENTS
3.5 – DOSAGES
3.6 – METHODES PHARMACOCINETIQUES
3.7 – CALCUL DE LA MASSE DE MUSCLE LESE
3.8 – METHODES STATISTIQUES
4 – RESULTATS
4.1 – PROFIL PLASMATIQUE DE LA CREATINE KINASE
4.2 – CINETIQUE PLASMATIQUE DE LA PHENYLBUTAZONE
4.3 – PHARMACOCINETIQUE DE L’OXYPHENYLBUTAZONE
4.4 – ETUDE DE L’EFFET VOLUME SUR LES VALEURS DES AUC ET DU CMAX
4.5 – QUANTIFICATION DES LESIONS MUSCULAIRES
5 – DISCUSSION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE 5
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES

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