La coopération métropolitaine dans le Val de Loire – Maine

 LA COOPERATION METROPOLITAINE DANS LE VAL DE LOIRE – MAINE 

Cette recherche se tourne vers la poursuite de la construction de la coopération au sein de l’aire métropolitaine du Val de Loire – Maine. Encore faut-il comprendre comment cette histoire a commencé :
– qu’est-ce que la coopération métropolitaine en France ;
– comment est née l’idée d’un espace métropolitain Val de Loire – Maine ;
– où en est aujourd’hui l’avancement de la coopération au sein de cet espace ?

HISTOIRE DE LA COOPERATION METROPOLITAINE EN FRANCE 

Depuis la seconde moitié du XXème siècle, l’armature urbaine française est un sujet de préoccupation majeur des politiques d’aménagement. « Paris et le désert français» en 1947, les métropoles d’équilibre en 1963, la politique des réseaux de villes et les chartes d’objectifs en 1991… Autant d’analyses et de mesures qui encouragèrent un développement des grandes agglomérations françaises favorisant coopération et rayonnement international.

C’est le Comité interministériel d’aménagement et de développement du territoire (CIADT) de 2002, qui prônait l’engagement d’une politique « pour un rayonnement européen des métropoles françaises », puis surtout en 2004, l’appel à coopération métropolitaine de la DATAR, qui ont relancé cette dynamique.

Depuis les années 1990, le contexte a évolué. La montée en puissance de l’Europe et l’internationalisation de l’économie ont accentué la concurrence entres les villes. La poursuite de la décentralisation, le morcellement des intercommunalités, l’insuffisante adaptation des échelles de pilotage aux enjeux de rayonnement européen, ont entraîné la redéfinition du rôle de l’Etat. A travers l’appel à coopération métropolitaine, la DATAR a mis l’accent sur la nécessité pour les aires urbaines françaises de développer la coopération pour mieux répondre aux enjeux croissants de compétitivité des villes. A cette fin, elles doivent mettre en place une nouvelle gouvernance qui favorise le dialogue des acteurs à une échelle supérieure à celle de l’aire urbaine. L’objectif annoncé par la DATAR était de « favoriser l’émergence de coopérations à l’échelle des métropoles françaises, conforter celles qui existent déjà, et encourager la mise en œuvre de stratégies originales de coopération entre institutions à leur échelle » (DIACT, 2008). Entre le 25 février et le 09 août 2005, 15 projets parmi les nombreuses candidatures ont été retenus.

Les contrats métropolitains initialement prévus n’ont pas été signés mais les projets métropolitains ont été intégrés aux Contrats de Plan Etat Régions de 2007-2013. La coopération se met en place progressivement dans les espaces lauréats, avec plus ou moins de facilité et de rapidité selon leur passé de coopération, leur culture, le contexte de chaque espace.

HISTOIRE DE LA COOPERATION METROPOLITAINE EN VAL DE LOIRE ET DANS LE MAINE

En Val de Loire, l’histoire de la coopération métropolitaine est marquée par deux concepts majeurs. Dans les années 1970, la volonté est de construire en France une armature urbaine polycentrique pour rééquilibrer le territoire national et diminuer la domination de Paris. L’OREAC (Organisme d’études d’aménagement de la région Centre) puis le Schéma d’Aménagement de la Loire moyenne introduisent la notion de métropole jardin, qui marque le début de la réflexion métropolitaine en Val de Loire. Mais cette démarche, n’émanant pas du territoire lui-même et se limitant à une approche organisationnelle de l’espace, ne trouvera pas de réelle application concrète. Vingt ans plus tard, le Val de Loire est toujours confronté à l’influence de la région parisienne et rencontre des difficultés à gérer la périurbanisation et ses conséquences sur le patrimoine naturel. Le concept de technopole jardin vise alors à pallier aux failles de la métropole jardin. Il doit initier une réflexion sur l’orientation économique du territoire par les acteurs locaux et renforcer l’identité de l’ensemble Tours – Blois – Orléans. Mais son appropriation par les élus locaux est restée très insuffisante (DRE Région Centre et Polytech’Tours, 2007).

Dans le Maine, la coopération entre les principales agglomérations est moins ancienne. Elle n’est pas due comme pour le Val de Loire à l’existence d’une identité territoriale particulière, mais plutôt au constat de la faible visibilité de cet espace. La coopération a pris la forme d’une association constituée en 1999 entre Alençon, Le Mans et Laval : le Réseau des villes du Maine. Partant du fait que le Maine constitue une entité géographique et économique disposant de certains atouts non négligeables mais d’une trop faible image, le réseau des villes du Maine s’était donné comme triple objectif :
– le développement et l’aménagement de la région du Maine en renforçant les liens entre les villes, leurs territoires et les autres pôles régionaux ;
– le développement d’actions concrètes de coopération en matière de culture, tourisme, enseignement, social ;
– l’encouragement des échanges entre les acteurs économiques et sociaux pour favoriser l’émergence de projets communs.

Plusieurs projets ont vu le jour à travers ce réseau, comme la réalisation de l’A28, l’interconnexion TGV du Sud de l’Ile de France ou encore la création de l’Incubateur d’Entreprises du Maine. Mais malgré ces premiers résultats, le réseau des villes du Maine manquait encore de visibilité au moment de l’appel à coopération. La région du Maine, malgré des atouts tels que sa position centrale entre le Bassin Parisien, les espaces littoraux de la façade atlantique et les agglomérations ligériennes, ou encore sa bonne situation industrielle et technologique, se trouve confrontée à la forte concurrence d’agglomérations attractives et compétitives comme Nantes, Angers, Tours ou Orléans, à un nombre d’emplois très qualifiés à consolider, et surtout à un déficit d’image (Projet de déclaration d’intention de l’Aire Métropolitaine du Maine, 2005).

On note que d’autres coopérations spécifiques existent en dehors du Réseau des villes du Maine, notamment entre les établissements d’enseignement supérieur (Université du Maine, écoles d’ingénieurs du Mans et d’Alençon) et entre les Chambres de Commerce et d’Industrie de la Sarthe, l’Orne et la Mayenne (partenariat signé en 2004 pour la création de l’Ecole de Gestion et de Commerce du Maine).

GENESE DE L’ESPACE VAL DE LOIRE – MAINE

L’histoire commune de coopération entre les agglomérations du Val de Loire et celles du Maine commence en 2004 avec l’appel à coopération métropolitaine de la DATAR. La constitution des espaces « Loire Bretagne » et « Métropole Normande » a isolé les agglomérations du Val de Loire et du Maine, qui ont choisi de monter ensemble un partenariat inédit. Les aires urbaines des ces agglomérations se touchent presque, formant un espace métropolitain quasi continu (Delphine Guisard Hérrisé, 2008). Mais la candidature construite par les agglomérations d’Orléans, Blois, Tours, Saumur, Chinon, Le Mans, Laval et Alençon sous le projet commun Val de Loire – Maine n’a pas été validé par la DATAR, sous l’argument principal du manque de cohérence de cet espace. Néanmoins, la volonté de travailler ensemble et la motivation des huit agglomérations a dominé et les acteurs locaux ont pris la décision de poursuivre la mise en place de la coopération métropolitaine sur cet espace.

Le projet repose très fortement sur un objectif de visibilité internationale. Contrairement au cas de la métropole jardin, la démarche s’appuie essentiellement sur les projets, plus que sur l’organisation du territoire. Portée cette fois par les élus locaux des huit agglomérations, malgré l’absence de soutien de l’Etat, elle entend donner « un cadre commun et dynamique à l’ensemble des partenariats existants ou à venir » (DRE Région Centre et Polytech’Tours, 2007, p.15).

Aujourd’hui le Val de Loire – Maine avance progressivement dans cette voie. Deux thématiques de coopération ont été retenues à la fin 2005 lors du recentrage consécutif au rejet du dossier par la DATAR. Il s’agit du tourisme : « Faire de l’excellence patrimoniale un vecteur d’attractivité et de développement du territoire » et de l’économie : « Renforcer l’attractivité et la compétitivité des territoires en poursuivant et développant des coopérations dans le domaine économique de l’enseignement supérieur et de la recherche » (Agence d’Urbanisme de l’Agglomération de Tours, 2006). La feuille de route a été validée fin 2007. Le processus de mise en place de la coopération est encore aujourd’hui au stade de la réflexion plus que de la mise en œuvre d’actions concrètes. Celles-ci vont néanmoins débuter en 2008 avec plusieurs projets d’actions essentiellement dans le domaine du tourisme.

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Table des matières

Introduction
Partie I : Contexte et définition des objectifs de l’étude
I. Prérequis : comprendre de quoi l’on parle
1. Vous avez dit « métropolitain » ?
2. Le fonctionnement de l’aménagement du territoire en Allemagne
II. La coopération métropolitaine dans le Val de Loire – Maine
1. Histoire de la Coopération Métropolitaine en France
2. Histoire de la Coopération Métropolitaine en Val de Loire et dans le Maine
3. Genèse de l’espace Val de Loire – Maine
4. Les défis de la construction métropolitaine en Val de Loire – Maine : quels domaines peuvent nécessiter l’apport de « bonnes pratiques » allemandes ?
III. Objet et objectif de l’étude
1. Un travail centré sur l’expérience allemande de la coopération métropolitaine
2. Définition des objectifs et de l’hypothèse de recherche
3. Présentation de la méthode d’analyse
Partie II : Les Metropolregionen d’Allemagne
I. Coopération métropolitaine en Allemagne : Les « Europäische Metropolregionen »
1. Les Europaïsche Metropolregionen : 11 régions reconnues entre 1995 et 2005
2. Des objectifs multiples imprégnés du contexte territorial allemand
3. Les spécificités des régions métropolitaines allemandes
II. Etude de cas : La Metropolregion Hannover – Braunschweig – Göttingen
1. Présentation de l’espace métropolitain
2. Origine et contexte de la Metropolregion
3. Modalités de mise en place de la Metropolregion
4. Etat d’avancement et situation actuelle
5. Vers la poursuite du processus métropolitain : forces du territoire et défis
III. Etude de cas : La Metropolregion Rhein – Ruhr
1. Présentation de l’espace métropolitain
2. Origine et contexte de la Metropolregion
3. Modalités de mise en place de la Metropolregion
4. Etat d’avancement et situation actuelle
5. Vers la poursuite du processus métropolitain : forces du territoire et défis
Partie III : Vers un transfert d’éléments de réflexion au Val de Loire – Maine ?
I. Une synthèse de l’analyse des Metropolregionen
1. Caractéristiques générales des Metropolregionen d’Allemagne influençant la réussite du processus de coopération métropolitaine
2. Eléments ressortant de l’étude de deux Metropolregionen
II. Des pratiques à l’usage du Val de Loire – Maine ?
1. Premier défi : Echelle spatiale de coopération et cohérence territoriale
2. Second défi : le rôle de l’Etat
3. Troisième défi : le portage politique et la gouvernance
Conclusion

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