LA CONTRIBUTION DE L’ECOULEMENT DU NIOKOLO KOBA DANS LE SYSTEME HYDROLOGIQUE DE LA GAMBIE

LES SOLS

   En raison de l’extrême variété des substrats et des systèmes de pentes, la palette des sols est très diversifiée dans le bassin. Néanmoins, nous distinguons avec Diouf M, (1993) quatre types de sols qui se répartissent dans le bassin du Niokolo koba :
LES SOLS HYDROMORPHES Ils s’observent au niveau des vallées et, sont façonnés par la crue annuelle du cours d’eau. Leur évolution est marquée par la présence dans le profil d’un excès d’eau, au moins à certaines périodes. Cette action d’hydromorphie est liée, soit à l’existence d’une nappe phréatique, soit à un engorgement temporaire ou permanent par l’eau d’un horizon ou de l’ensemble du profil (Charreau,C, et Fauck,R.,1965 ;Michel.P.,1973). Cette unité identifiée, reconnait dans le bassin les sols hydromorphes à gley, à concrétions et à tâches. Leurs horizons subissent des phénomènes annuels d’oxydation (saison sèche) et de réduction (saison des pluies). Les sols hydromorphes ont une porosité assez élevée et une perméabilité faible à moyenne.
LES VERTISOLS Fréquemment associés à des sols hydromorphes, les vertisols se forment dans les régions où prédominent les roches basiques ; ils sont de faibles épaisseurs, fortement remaniés et mêlés de débris grossiers de roches. Mais leur répartition dépend en premier lieu du modelé. Cette unité apparait à l’extrême SE du bassin et occupe le bas des pentes, les bas fonds et les cuvettes des vallées. Ces sols argileux gris noirs ou brun, connaissent des variations très tranchées liées à l’alternance de périodes humides et sèches. Ce sont les mouvements de rétraction et de gonflement en hivernage qui expliquent les caractères structuraux de ces sols, mouvements dus à la présence d’argiles de types montmorillonite (Charreau et al. 1965).Néanmoins, ces argiles très gonflantes, se rétractent en saison sèche. Elles se crevassent par un réseau de fentes de dessiccations souvent profondes. Le profil révèle alors une structure prismatique. Les vertisols ont une porosité et une perméabilité très limitée.
LES SOLS MINERAUX BRUTS Ils sont les plus peuplés dans le bassin (voir carte 3) et se localisent au niveau des plateaux et collines gréseux du domaine d’étude à cuirasse affleurante ou sub- affleurante. La pédogénèse est marquée par une faible altération de la roche mère et la prédominance de l’érosion. L’action du ruissellement en rapport avec le modelé contribue au décapage et à la mobilisation d’un sol déjà peu développé. Cette unité se développe aussi bien sur roches sédimentaires que sur les roches métamorphiques. Ainsi, on retrouve dans le Niokolo koba surtout les lithosols et les régosols.
– Les lithosols relèvent d’un processus d’érosion qui a décapé les couches superficielles qui les recouvraient pour donner des cuirasses et débris de cuirasse. Ils colonisent les collines de grés blancs du Niokolo koba et, reposent sur roche mère dure.
– Les régosols sur matériau gravillonnaire se retrouvent sur les positions moyennes des collines. C’est le cas du Monts Hassiriks situé à 300 m dans le parc du Niokolo koba. Les régosols reposent sur roche mère tendre.
LES SOLS FERRUGINEUX TROPICAUX Ils se développent sur les matériaux neutres et acides, sableux ou sablo-argileux du domaine soudanien (S.P.Barréto, 1974). Cependant, ces sols sont scindés en deux groupes à partir du comportement de l’argile dans les différents horizons. Les sols ferrugineux lessivés sont les plus en vus dans le bassin. Ils drainent une bonne partie de la vallée et occupent les différentes ramifications du cours d’eau principal (voir carte 3). La présence du fer et du manganèse entraine sa coloration et son lessivage (sols beiges). La morphologie est caractérisée par l’existence dans les horizons profonds de tâches ou de concrétions. Adam et al. (1965) les qualifient de « sols profonds, bien drainés, perméables, faiblement structurés ».

LES SAVANES BOISEES PARSEMEES DE STEPPES  HERBACEES

   C’est par excellence les formations les plus prospèrent du bassin (voire carte 4). Elles sont piquetées d’arbres et forment des peuplements denses sur matériau gravillonnaire. Ces formations colonisent les plateaux et se développent sur des lithosols et des régosols. C’est ainsi que sur les plateaux à cuirasse, affleurent des espèces ligneuses comme : Bombax costatum, Pterocarpus erinaceus, Vitex mediensis, Combretum nigricans, Strychnos spinosa qui sont plus denses au Sud-est du bassin. Les conditions édaphiques favorables font que la strate herbacée est riche en graminées annuelles : Borreria radiata, Andropogon pseudapricus, Lepidagthis capituliformis Indigofera leptoclada.

LA MOUSSON

   La mousson provient de l’alizé issu de l’anticyclone de Sainte Hélène dans l’Atlantique sud. C’est un flux originaire d’un hémisphère géographique et qui intègre à la circulation de l’autre hémisphère géographique après avoir traverser l’Equateur géographique. Il s’agit ainsi, du prolongement d’un alizé qui en traversant l’Equateur Météorologique change de direction sous l’impulsion de la force de Coriolis. L’importance de la mousson, les caractères hygrothermiques qu’elle revêt, lui ont valu de vecteur de pluie. Comme pour l’alizé, la mousson se caractérise aussi par sa direction, sa vitesse, son humidité, son épaisseur et par l’espace géographique au dessus duquel il est observé. La circulation de mousson intéresse notre bassin de juin à octobre soit cinq mois. Cette période définit la saison des pluies où « Hivernage » dont le bilan en eau est excédentaire. La saison des pluies correspond à la période des crues. De manière générale, ces différents flux parcourent le bassin et, définissent le cadre aérologique qui se présente comme suit : De juin à octobre, domine la mousson issue de l’agglutination de Sainte Hélène. Son arrivée est consécutive à l’affaiblissement des anticyclones tropicaux de l’hémisphère boréal et à la migration de l’Equateur Météorologique vers sa position la plus septentrionale. Cette période enregistre les taux de précipitation les plus élevés et offre les possibilités de déclanchement de crue dans la zone d’étude. De novembre à mai, se rétablit la domination des alizés due a la reprise de force des anticyclones boréaux et au retrait de l’Equateur Météorologique vers le nord. Le bassin acquiert rapidement de nouveaux caractères suivant la diversité des alizés. Cette période se particularise par sa sécheresse c’est-à-dire l’absence d’écoulement ou période d’étiage.

La phase de descente des eaux

   La période de descente des eaux s’amorce une fois la pointe de crue dépassée. Celle-ci est très brusque et coïncide avec le reflux de la trace au sol de l’Equateur Météorologique qui entraine la baisse des pluies. De septembre à octobre, les débits diminuent de moitié avec – 13,9 m3/s soit – 59,6%. C’est la phase de ruissellement direct de décrue qui s’étale jusqu’en novembre. Ce mois est encore assimilable à de hautes eaux (CMD = 2,03). D’octobre à novembre, le débit passe de – 13,9m3/s à – 8,3 m3/s soit une baisse de 36%. Le second maximum thermique d’octobre entraine le ressuyage assez rapide des sols. Les mois d’octobre et de novembre annoncent la fin de la décrue avec une forte baisse des débits. La vidange des nappes débute entre novembre et décembre avec une nette décroissance qui atteint – 0,9 m3/s soit un CMD de 0,02. C’est la phase de ressuyage où les nappes superficielles se vident. Les faibles CMD illustrent largement cette situation. Entre décembre et janvier, la baisse est de -0,08 m3/s. La fin du ressuyage est atteinte entre janvier et février avec une baisse de – 0,01 m3/s. Le débit minimal à cette station intervient au mois d’avril. Cette période de descente des eaux qui s’étale de septembre à mai détermine la période d’étiage.

LA DATE D’APPARITION DES CRUES ET LEUR FREQUENCE

   A la station du Niokolo koba, les débits maximaux mensuels et journaliers (DMAX) se manifestent au cours des mois de juillet, août, septembre et octobre, la période des hautes eaux. Mais c’est durant ces mois que se produisent les pluies maximales journalières dans le bassin. Ces averses maximales surviennent à des dates différentes d’une année à l’autre influençant les dates des DMAX et leur fréquence. En comparant les dates des averses et celles des DMAX, nous pouvons dire que c’est la pluie maximale observée dans le bassin qui est responsable du débit maximal journalier. Cependant, il existe un décalage de quelques heures entre les phénomènes, ce qui correspond au temps de réponse du bassin versant. Le tableau ci-dessous présente le nombre d’apparition du DMAX par décade. Aménagements planifiés qui prend en compte l’hydrographie L’espace de drainage des voies d’eau désigne l’ensemble du lit mineur et des zones d’expansion de crues du réseau hydrographique naturel. Cet espace naturel doit être pris en considération dans une planification intégrée de l’habitat humain urbain. Or à Kaolack, ce sont souvent ces espaces qui sont occupés par les populations. C’est le cas notamment :
– Au niveau du marigot de Ndargoundaw (bassin 1), dont le lit et sa plaine (lit mineur et lit majeur) sont entièrement occupés dans sa partie amont.
– Et au niveau de Diamaguène-Parcelles Assainies à l’ l’intersection des bassins 1 et 2.
Ces sites doivent être aménagés afin de laisser les voies de circulation de l’eau qui sont bouchées par les constructions. Les populations de ces zones inondées sont conscientes de la vulnérabilité des sites occupés. Elles l’expriment à travers des expressions du genre : « c’est une voie d’eau » (à Sara Nimzatt) ou « c’est une place d’eau » (à Ndargoundaw).

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Table des matières

INTRODUCTION
PROBLEMATIQUE
METHODOLOGIE
PREMIERE PARTIE : LE CADRE PHYSIQUE DU BASSIN
CHAPITRE I : GEOLOGIE ET HYDROGEOLOGIE
CHAPITRE II : LES CARACTERISTIQUES MORPHOMETRIQUES ET LE RESEAU HYDROGRAPHIQUE DU BASSIN
CHAPITRE III : LES SOLS ET LES FORMATIONS VEGETALES DANS LE BASSIN DU NIOKOLO KOBA
CHAPITRE IV : LES MECANISME GENERAUX DU CLIMAT ET LES FACTEURS THERMIQUES
DEUXIEME PARTIE : LES MODALITES DE L’ECOULEMENT DU NIOKOLO KOBA
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA STATION HYDROMETRIQUE, DES SOURCES ET DE L’ETAT DES DONNEES
CHAPITRE II : LE REGIME ET LE BILAN HYDROLOGIQUE DU NIOKOLO
CHAPITRE III : ETUDE DES CRUES
CHAPITRE IV : ETUDE DES ETIAGES
CHAPITRE V : LES DISPONIBILITES EN EAU DU NIOKOLO KOBA ET SA CONTRIBUTION DANS LE SYSTEME HYDROLOGIQUE DE LA GAMBIE
CONCLUSION GENERALE

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