La contribution de l’Aide Publique au Développement dans l’économie

1980-2000 : La crise de la dette et l’ajustement structurel

  En Octobre 1979, Le directeur de la Banque centrale américaine a décidé de remonter le « taux d’intérêt directeur » pour lutter contre l’inflation, ce qui renchérit les remboursements des prêts des PED. De ce fait, le problème du surendettement des pays en développement explose. Le cas du Mexique, qui suspend le remboursement de sa dette en 1982 inaugure une crise du système financier international et la « crise de la dette ». En effet des décennies d’emprunts ont rendu les endettements insoutenables. Le service de la dette devient une obligation de plus en plus douloureuse, car elle consomme d’importants volumes de devises que les pays n’arrivent plus à réunir. Les pays endettés se retrouvent par conséquent avec des déséquilibres budgétaires et des balances des paiements déficitaires. Face aux défaillances des PED dans leurs stratégies autonomes de développement révélées par la crise de la dette, et pour les aider à surmonter leurs blocages structurels à rembourser leurs dettes, les institutions financières internationales, en premier lieu le FMI et la Banque mondiale, prennent la relève de la CNUCED dans la politique de développement et réagissent en soumettant leurs prêts à des conditionnalités: ce sont les «Politiques d’Ajustement Structurel ». Dans cette optique, le Consensus de Washington12 est mis sur pied dans les années 1980, il énumère les dix réformes auxquelles devraient désormais se plier les Etats pour pouvoir recevoir de l’aide. Ces prescriptions contiennent entre autre une politique budgétaire restrictive, un ajustement des taux de change assurant la compétitivité des exportations, une ouverture commerciale, une ouverture aux investisseurs étrangers, une privatisation des entreprises d’Etat et une garantie stricte des droits de propriété. C’est le début d’une nouvelle idéologie où l’Etat n’a plus sa place au centre des débats.

Conditions d’octroi

  Concernant les conditionnalités des aides, elles reposent généralement sur quelques principes généraux. En effet, Les pays bénéficiaires doivent respecter plusieurs engagements envers les pays donateurs, ces engagement sont appelés « les conditionnalités des aides ». Ces conditionnalités sont :
– L’ouverture vers l’extérieur
– Instauration de l’économie de marché
– Assainissement des services publics et du système financier
– Promesse de bonne gouvernance
– Respect des équilibres macroéconomiques (PAS)
– Limitation stricte du rôle de l’Etat dans le secteur économique
Cependant, depuis la conférence de Monterrey, les pays donateurs se sont convenus de gérer les sélectivités de l’aide plus particulièrement selon les performances de chaque pays par rapport à leur besoin, sur des résultats et au respect des engagements.

Explication des résultats obtenus

  D’après notre calcul, la figure 4 et le tableau 27 ci-dessus, suite à une augmentation de l’APD :
 Le PIB enregistre une augmentation ; ceci s’explique par l’allocation importante de l’aide dans le secteur infrastructures, le développement rural et l’économie : ces secteurs mobilisent, successivement, en moyenne 15%, 12% et 6% de l’aide reçue de 2010 en 2014 ;
 Le taux de pauvreté affiche une faible diminution voire nul du fait que ce taux reste constant à 71,5% pendant l’année de 2012 à 2014 malgré une augmentation du niveau de l’APD passant de 387 millions USD en 2012 à 588 millions USD en 201436 ;
 Le taux de mortalité infantile diminue ; en effet, le secteur Santé est le secteur le plus sollicité par l’aide de 2010 à 2014 : 36,96% des aides en 2010, 31,41% en 2011, 36,84% en 2012, 38,65% en 2013 et 24,87% en 2014 ;
 Le taux de scolarisation primaire augmente car le secteur d’éducation figure parmi les secteurs prioritaires : 12,3% des aides en 2010, 14,34% en 2011, 8,67% en 2012, 10,3% en 2013 et 10,54% en 2014.

Conclusion

   Du Plan Marshall à l’Objectif Millénaire au Développement, le concept de l’Aide Publique au Développement s’est grandement évolué. Nombreux sont les auteurs qui ont donné une définition au concept de l’Aide Publique au Développement mais c’est en 1969 que ce terme a été défini officiellement par le Comité d’Aide au Développement (CAD): « L’APD est constitué par tous les apports de ressources qui sont fournis aux pays et territoires sur la liste des bénéficiaires de l’APD, ou à des institutions multilatérales ». Durant ses années d’évolution, l’Aide Publique au Développement a été toujours fondé sur un objectif de solidarité du fait de la motivation des pays riches à réduire la pauvreté dans le monde en allouant de l’aide sous forme d’aide projet, d’aide programme, de coopération technique, de subvention, d’emprunt ou d’aide humanitaire. Cependant, ces pays donateurs sont généralement subdivisés en deux groupes : bilatérale et multilatérale; et l’octroi de celle-ci est soumise à des conditions : non seulement le pays doit figurer dans la liste bénéficiaires établie par le Comité d’Aide au Développement, mais il doit aussi respecter des différents conditions telles que l’instauration de l’économie de marché et l’ouverture vers l’extérieur. Concernant l’efficacité de l’aide, l’avis est plutôt partagé : il y a ceux qui sont en faveur de l’aide, notamment Rosenstein Rodan avec sa théorie du Big Push qui stipule qu’un apport massif de capitaux permet de brûler les étapes préalables au décollage ; Harrod et Domar ont aussi soutenu que le rattrapage est bien possible par l’afflux des capitaux étrangers car il accroît l’investissement ; et Ragner Nurske a affirmé que le développement est un problème de financement. Par contre, il y a ceux qui sont totalement contre l’aide, à savoir Pierre Jacquet qui affirme que l’aide ne fait que profiter aux donateurs et l’amélioration apporté par ce dernier n’est pas suffisant pour ancrer une croissance durable. Et enfin, il y a ceux qui avancent que l’aide nécessite des conditions pour être efficace afin d’atteindre son objectif : Burnside et Dollar, en 2000, ont fait ressortir la conclusion qu’une aide est conditionnée par la qualité des politiques macroéconomiques et Lois Stevenson, quant à lui, a démontré que l’efficacité de l’aide est conditionnée par la qualité des institutions.

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Table des matières

Introduction
Partie I : Généralité sur l’APD et revue de littérature
Chapitre I : Généralités sur l’Aide Publique au Développement
Chapitre II : Revue de littérature sur l’efficacité de l’aide
Chapitre III : Caractères socio-économique de Madagascar et l’APD reçue de 2010-2014
Partie II : Analyse statistique de l’effet de l’APD à Madagascar
Chapitre I : Méthodologie : La théorie de corrélation
Chapitre II : Analyse statistique et Interprétation
Chapitre IV : Explication des résultats obtenus
Conclusion
Bibliographie

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