La consultation gynecologique au centre de sante de reference de la commune II

La gynécologie est restée longtemps partagée entre des disciplines telles que la médecine interne, la chirurgie et l’obstétrique. Au fil du temps, elle est devenue une véritable spécialité avec ses nouvelles méthodes d’examens et ses moyens thérapeutiques perfectionnés. Généralement, on admet que deux situations vont amener une patiente à se faire consulter :

— La patiente présente une pathologie qui nécessite un examen gynécologique, il s’agit donc d’une consultation dans le cadre d’une démarche diagnostique, pour une patiente présentant certainement une pathologie,
— La patiente ne présente pas de pathologie gynécologique, elle vient pour un examen gynécologique systématique, il s’agit alors d’une démarche de dépistage, s’adressant à une patiente ne présentant pas à priori, de pathologie.

Bien que le suivi gynécologique systématique des patientes soit recommandé, il n’est pas une réalité dans nos pays, ainsi, beaucoup de patientes ne consulteront leur gynécologue qu’en cas de problème.

La fréquence moyenne de consultations des femmes pour motif gynécologique est environ 3,6 consultations par an en France. [1] Pour le panel EPPM (Etude Permanente de la Prescription Médicale) en France, la contraception représente l’acte gynécologique le plus souvent effectué par le gynécologue et le médecin généraliste. Dans une étude menée en Ile de France en 2010, les 3 motifs de consultation gynécologique les plus fréquemment rencontrés par les médecins généralistes étaient la contraception (84,7%), les douleurs pelviennes (42,4%), les pathologies infectieuses (35,7%). COULIBALY S. a trouvé dans une étude menée au CHU du Point G du district de Bamako en 2009, que les motifs de consultation les plus fréquents étaient représentés par le désir d’enfant (27,6%), les douleurs pelviennes (24,2%) et les troubles du cycle (6%). [2] Le service de gynécologie obstétrique est l’un des services les plus actifs du Centre de Santé de Référence de la Commune II avec une grande affluence à la consultation. L’organisation rationnelle et l’adaptation plus efficiente de l’offre des soins par un service requièrent des informations sur la nature de la demande (nombre de patientes admises, mode d’admission, motifs, types de pathologie rencontrés…). Nous avons enregistré dans les archives du service, 771 dossiers de consultation à l’unité gynécologique parmi lesquelles 359 femmes sont venues consulter pour des problèmes gynécologiques ou mammaires de janvier à juin 2014. Peu d’études ont été menées sur les pathologies gynécologiques, et encore moins celles qui ont fait l’objet d’une attention particulière concernant la fréquence des différents motifs de consultation et les pathologies gynécologiques fréquemment retrouvées dans nos structures de santé.

GENERALITES

Définition

La gynécologie est une spécialité médicochirurgicale consacrée à l’étude de l’organisme de la femme et de son appareil génital tant du point de vue physiologique que pathologique.

Rappels anatomiques des organes génitaux féminins 

Appareil génital féminin

C’est l’ensemble des organes de la femme assurant la fonction de reproduction. Il se compose d’organes externes et internes.

A : Organes génitaux externes :  
Les organes génitaux situés à l’extérieur du vagin sont appelés organes génitaux externes, ou vulve. La vulve se compose du mont du pubis, des lèvres, du clitoris et des structures du vestibule.

Le mont du pubis, ou mont de Vénus, est une région adipeuse arrondie qui recouvre la symphyse pubienne. Après la puberté, cette région est recouverte de poils. Deux replis de peau adipeuse portant également des poils s’étendent vers l’arrière à partir du mont du pubis : ce sont les grandes lèvres. Les grandes lèvres sont les homologues du scrotum de l’homme (c’est-à-dire qu’elles dérivent du même tissu embryonnaire). Les grandes lèvres entourent les petites lèvres, deux replis de peau mince, délicate et dépourvue de poils. Homologues de la face antérieure du pénis, les petites lèvres limitent une fossette appelée vestibule, qui contient le méat urétral à l’avant et l’orifice vaginal vers l’arrière. De part et d’autre de l’orifice vaginal, on trouve des glandes de la grosseur d’un pois, les glandes vestibulaires majeurs, ou glandes de Bartholin, les homologues des glandes bulbo-urétrales de l’homme. Ces glandes sécrètent dans le vestibule un mucus qui l’humidifie et le lubrifie, ce qui facilite le coït.

Le clitoris est situé juste devant le vestibule. Le clitoris est une petite structure saillante, composée essentiellement de tissu érectile et homologue du pénis de l’homme. Il est recouvert du prépuce du clitoris, formé par l’union des petites lèvres. Le clitoris est richement innervé par des terminaisons sensitives sensibles au toucher; et la stimulation tactile le fait gonfler de sang et entrer en érection ; ce phénomène contribue à l’excitation sexuelle chez la femme. Comme le pénis, le clitoris possède des corps érectiles postérieurs (corps caverneux), mais il n’a pas de corps spongieux. Le périnée de la femme est une région en forme de losange située entre l’arcade pubienne à l’avant, le coccyx à l’arrière et les tubérosités ischiatiques de chaque côté. Les tissus mous du périnée sont sus-jacents au centre tendineux du périnée, où s’insèrent la majorité des muscles qui soutiennent le plancher pelvien.

B : Organes génitaux internes :  
Ils sont situés à l’intérieur de la cavité pelvienne. Ils comportent deux glandes sexuelles, les ovaires et les voies génitales, formées des trompes utérines, de l’utérus et du vagin :

Les ovaires :
Les ovaires sont paires situés de part et d’autre de l’utérus. Ils ont la forme d’amandes. Chaque ovaire est maintenu en place dans la cavité péritonéale par plusieurs ligaments : le ligament propre de l’ovaire fixe l’ovaire à l’utérus ; le ligament suspenseur de l’ovaire fixe l’ovaire à la paroi du bassin ; le mésovarium suspend l’ovaire entre l’utérus et la paroi du bassin. Le ligament suspenseur de l’ovaire et le mésovarium font partie du ligament large de l’utérus, un repli du péritoine qui recouvre l’utérus et soutient les trompes, l’utérus et le vagin. La face externe de l’ovaire est entourée d’une albuginée fibreuse. L’ovaire est également constitué d’un cortex, qui renferme les gamètes en voie de formation, et d’une région médullaire plus profonde qui contient les nerfs et les vaisseaux sanguins principaux, mais les limites de ces deux régions sont mal définies. Les ovaires contiennent les follicules ovariens qui produisent les ovules.

Les trompes utérines: ou trompes de Fallope :
Elles constituent la portion initiale des voies génitales de la femme. Une trompe utérine capte l’ovocyte après l’ovulation ; elle constituera le siège de la fécondation. Chaque trompe mesure environ 10 cm de long et s’étend vers le plan médian à partir de la région de l’ovaire. Un segment aminci, l’isthme de la trompe utérine, s’ouvre dans la région supéro-latérale de l’utérus. La partie distale de chaque trompe s’élargit et s’enroule autour de l’ovaire, ce qui forme l’ampoule de la trompe utérine ; la fécondation se produit habituellement dans cette région. L’ampoule se termine par l’infundibulum de la trompe utérine, une structure ouverte en forme d’entonnoir qui porte des projections ciliées digitiformes appelées franges de la trompe, qui s’étendent vers l’ovaire. La trompe contribue à la progression de l’ovocyte. Sa paroi est formée de couches de tissu musculaire lisse, et sa muqueuse, pleine de replis, est constituée d’un épithélium simple prismatique dont certaines cellules sont ciliées. L’ovocyte peut avancer vers l’utérus grâce au péristaltisme et aux battements rythmiques des cils. Les trompes sont recouvertes par le péritoine viscéral et soutenues sur toute leur longueur par un court méso appelé mésosalpinx.

L’utérus :
L’utérus est situé dans le bassin, entre le rectum et la base de la vessie. Il s’agit d’un organe creux aux parois épaisses, destiné à accueillir, à héberger et à nourrir l’ovule fécondé. L’utérus est normalement fléchi vers l’avant à l’endroit où il s’unit au vagin ; on dit qu’il est en antéversion. Chez les femmes d’un certain âge, il est souvent fléchi vers l’arrière c’est-à-dire en rétroversion. La partie la plus volumineuse de l’utérus est son corps. La partie arrondie située au dessus du point d’insertion des trompes est le fundus de l’utérus, et la partie légèrement rétrécie entre le col et le corps est l’isthme de l’utérus. Le col de l’utérus, plus étroit, constitue l’orifice de l’utérus. Il fait saillie dans le vagin, localisé plus bas. La cavité du col est le canal du col utérin (ou canal endocervical), qui communique avec le vagin par l’orifice externe et avec le corps de l’utérus par l’orifice interne. La muqueuse du canal du col utérin contient les glandes cervicales de l’utérus. Ces glandes sécrètent un mucus qui remplit le canal du col et recouvre l’orifice externe du col, probablement pour empêcher les bactéries présentes dans le vagin de monter jusqu’à l’utérus. Le mucus bloque également la pénétration des spermatozoïdes, sauf au milieu du cycle menstruel où sa consistance moins visqueuse permet aux spermatozoïdes d’entrer.

L’utérus est soutenu latéralement par le mésométrium du ligament large. Plus bas, le paracervix, ou ligament cervical transverse, s’étend du col et du haut du vagin jusqu’à la paroi latérale du bassin, et les ligaments utéro-sacrés attachent l’utérus au sacrum. L’utérus est fixé à la paroi antérieure du corps par des ligaments fibreux, les ligaments ronds de l’utérus, qui passent dans les canaux inguinaux pour s’ancrer dans les tissus sous-cutanés des grandes lèvres. L’ensemble de ces ligaments laisse une assez grande mobilité à l’utérus, dont la position change chaque fois que le rectum et la vessie se remplissent et se vident.

La paroi de l’utérus se compose de trois couches de tissus : le périmétrium, le myomètre et l’endomètre. Le périmétrium, la tunique séreuse, est une portion du péritoine viscéral. Le myomètre est l’épaisse couche moyenne composée de faisceaux entrecroisés de tissu musculaire lisse. La tunique muqueuse de la cavité est l’endomètre, constitué d’un épithélium simple prismatique uni à un épais stroma de tissu conjonctif contenant une forte proportion de cellules. Quand il y a fécondation, l’embryon s’enfouit dans l’endomètre (s’implante). L’endomètre se compose de deux couches. La couche fonctionnelle subit des modifications cycliques en réponse aux concentrations sanguines d’hormones ovariennes ; c’est elle qui se desquame au cours de la menstruation (tous les 28 jours environs). La couche basale, plus mince et plus profonde, élabore une nouvelle couche fonctionnelle après la fin de la menstruation. Elle n’est pas influencée par les hormones ovariennes. L’endomètre possède un grand nombre de glandes utérines dont la longueur change selon les variations de son épaisseur au cours du cycle menstruel.

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Table des matières

I. INTRODUCTION
II. OBJECTIFS
III. GENERALITES
IV. METHODOLOGIE
V. RESULTATS
VI. COMMENTAIRES 
DISCUSSION
VII. CONCLUSION 
RECOMMANDATIONS
VIII. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
IX. ANNEXES

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