La composante socioculturelle dans l’enseignement

La composante socioculturelle dans l’enseignement

Introduction

Dans le cadre de l’enseignement apprentissage du FLE en Algérie et l’installation des changements liée au système éducatif :
L’enseignement apprentissage de la langue française en Algérie a connu des changements importants liés à la mise en oeuvre d’une réforme globale du système éducatif. Dés lors, pour situer les fondements de ces changements, en appréciant la pertinence et en mesure l’ampleur, il est indispensable de considérer la discipline dans la dynamique générale qui anime actuellement l’école algérienne.1
L’adoption de l’approche par compétences comme nouvelle perspective de l’enseignement/apprentissage a pour principale objectif la focalisation sur l’apprenant et son processus d’apprentissage. Cette nouvelle approche, qui intervient suite à la refonte du système éducatif algérien, décidé en 2002, concerne toutes les matières enseignées, et c’est le cas du FLE. Comme le souligne Sobhi Tawil dans ces propos :
L’éducation qui se voudrait une « rupture » pédagogique avec le passé. Cette nouvelle vision définit par une approche par compétence plaçant l’apprenant au centre de l’apprentissage et donnant une grande autonomie à l’enseignant(…) le choix de l’approche par compétences engendre des défis professionnels2.
Cette refonte est accompagnée par des changements au niveau des programmes et manuels scolaires. En effet, toutes les classes de tous les niveaux ont vu l’introduction de nouveaux livres scolaires dits deuxième génération. L’examen superficiel de ces livres montre une consécration affirmée au côté visuel. En effet, le support visuel occupe un espace considérable dans le nouveau manuel comparativement à celui des années précédentes. Ce fait nous a semblé intéressant dans la mesure où l’image fait partie intégrante des éléments pédagogiques qui participent à l’acquisition des savoirs et de la connaissance.

Aperçu historique de l’image
L’image « mimesis » l’image peinte chez Platon et Aristote

Selon Platon, l’image ne représente en aucune façon la réalité par son truchement. Elle arrive à nous faire croire que nous arrivons à percevoir la réalité.
Comme Martine Joly le cite dans son livre « l’image et les signes » : « Je ne conçois pas bien moi-même Quelle est son but »il démontre qu’elle n’a d’autre fonction que de séduire la partie la plus ville de notre âme et nous détourner de la vérité et de l’essentiel » 1
Contrairement, Aristote cite que l’effet de l’image a un effet de plaisir sur notre mental, nous encourageons à analyser l’image pour développer ce qu’elle peut représenter donc l’impact de l’image n’est pas péjoratif. « On se plait à la vue des images parce qu’on apprend en les regardant et on déduit ce que représente chaque chose » 2

 la définition de la sémiologie

Notre étude portera sur la sémiologie de l’image en essayant d’inscrire dans notre domaine didactique.
Selon le dictionnaire de linguistique et des sciences du langage :
« la sémiologie est née d’un projet de F.de Saussure son objet est l’étude de la vie des signes au sein de la vie social ; elle s’intègre à la psychologie comme branche de la psychologie sociale »7
Il s’agit d’une science qui étudie tous les systèmes de signification, dans la vie sociale comme les panneaux de signalisation, images…etc.

Qu’est ce qui signifie le signe
Le signe selon F.de Saussure

Saussure commence par définir le signe comme une « entité psychique à deux faces » qui «unit un concept et une image acoustique ».8
Le signe linguistique associe le signifié (concept) et le signifiant (l’image acoustique), sont tous deux psychique.

 Le signe selon Peirce

Selon Peirce le signe se divise en trois types : l’icône, l’indice, le symbole comme le confirme René La Borderie :
Le lien entre «l’objet » (signifiant) et ce à quoi il renvoie (signifié) peut-être plus au moins directe. Peirce a proposé ainsi de distinguer trois catégories de signes :
l’icône ou il existe une correspondance étroite entre signifiant et signifier (par exemple :
onomatopée, logo d’un sens giratoire), l’indice où il y a une relation de causalité naturelle entre signifiant et signifié (par exemple, idéogramme, calligramme, intonation de la voix).9 Le symbole où la relation entre le signifiant et le signifié est arbitraire (entre les deux niveaux).
Peirce préconise trois principales sortes de signes : l’icône, l’indice, et le symbole.
L’icône entre en relation de similitude entre le signifiant avec ce qu’il représente, son référent. L’indice est le signe qui caractérise une relation naturelle avec ce qu’il représente. Le symbole entretient un lien arbitraire, Peirce fait aussi rentrer dans cette catégorie le langage verbal et donc le signe linguistique 10donc un système conventionnel.

 L’image comme signe

De plus il a répertorié une sous catégorie de l’icône en propose trois :
l’image et le diagramme et la métaphore.

 L’image
L’image reproduit les caractéristiques similaires du référant de part, la mise en valeur des formes, couleurs, et formats. Nos cinq sens nous permettent une appréciation de proximité quant au signe iconique qu’elle dépeint.

 Le diagramme

Le diagramme entretenant une analogie relationnelle de l’objet représenté, par des représentations schématique. Les organigrammes, les diagrammes.
Une autre catégorie d’icône, le diagramme. L’analogie mis en jeu entre le signifiant et son référant n’est plus qualitative mais relationnelle. C’est-à-dire que le diagramme reproduit ce sont les relations internes de l’objet et non plus ses qualités externes. Les plans, les cartes, les circuits, ou encore les organigrammes sont des diagrammes, au sens peircien de terme. 12

 La métaphore
La métaphore est considérée comme un type d’icône, qui sert essentiellement au langage verbal.
La métaphore, enfin, serait un troisième type d’icône parce qu’elle mettrait un troisième type d’analogie en place : le parallélisme qualitatif. L’apparition de la métaphore comme sous catégorie d’icône peut sembler curieuse au non-initié puisque étant une des figures de rhétorique les plus connues, les plus utilisées, et les plus étudiées, la métaphore semble concerner d’abords et avant tout le langage verbal.13

 la sémiologie de l’image
En référence à l’ouvrage de M. Joly : « la sémiologie de l’image permet de comprendre la signification ou la production de sens par l’image visuelle fixe » 14
L’objectif de la sémiologie de l’image fixe est de tenter de comprendre l’impact de l’image et d’analyser le sens produit par le message iconique.

La dénotation et la connotation de l’image

La dénotation et la connotation sont deux notions qui relèvent de la sémiologie, Barthes a surtout étudié l’image publicitaire « Panzani » mettant en évidence deux niveaux de langages:
(…) Le premier niveau appelé « dénotation »est simplement ce qui est, ce qui apparait à l’image, ce que l’on peut décrire objectivement. Le deuxième niveau appelée «connotation », plus subtil, est constitué de ce qui est derrière, de ce que veut sousentendre l’image. La dénotation est le dit et la connotation et le non dit et elle joue sur les croyances générales, les mythes(…)16
La dénotation est une description objective de l’image, la connotation traduit l’analyse des fonctions cognitives des élèves, représentant subtilement les différentes connotations à partir de l’étude de l’image définissant le milieu socioculturel ; éducatif ; et religieux.

 La lecture sémiologique de l’image selon Umberto Eco

Umberto Eco (1968) distingue différents niveaux de lecture : iconique, iconographique, iconologique, des images ; iconique c’est ce qu’indique la ressemblance ; iconographique c’est de la lecture du codage des motifs ; iconologique correspond à l’interprétation métaphysique (au-delà du physique). Chacun de ces niveaux (et ils peuvent évidement s’emboîter) est spécifique d’une situation de communication :
dans une église par exemple, on interprètera toujours qu’une personne qui porte des ailes
dans son dos est un ange ou un archange, tandis qu’une composition semblable dans une iconographie païenne sera interprétée comme le Dieu Mercure.17

Synthèse 

Pour la question n° 01, les réponses recueillies auprès des élèves s’élèvent à un taux de 53, 33% d’avis favorables à l’utilisation de l’image sans support linguistique dans le manuel scolaire. Leur choix est justifié par le pouvoir de l’image qu’elle détient à elle seule à agir sur leur imagination, facilitant ainsi leur aptitude à comprendre son message (couleurs, objets), d’une part, d’autre part à encourager leur expression orale par rapport à ce qu’ils perçoivent.
Pourtant 26,67% d’antre eux émettent un avis favorable à l’utilisation de l’image et du texte à la fois.
Quant à la 2ème question, 56,67% des élèves interrogés affirment que certaines images ne relatent pas la réalité.

Conclusion général 

L’image est omniprésente dans le manuel scolaire, elle a un rôle prépondérant pour la compréhension et l’expression orale.
La fonction illustrative de l’image incite l’élève à exprimer ce qu’il observe lui permettant ainsi un apprentissage linguistique. Cette image peut parfois refléter des référents socioculturels propres à la réalité de son milieu évolutif.
L’image est un support efficace qui procure aux apprenants le plaisir et la motivation faisant d’elle un facteur déclencheur à l’interaction orale La thématique de notre travail de recherche àporté sur le support pédagogique de l’image à travers une étude socioculturelle et cognitive de l’apprenant en première année moyenne. Et nous sommes attardées de vérifier l’adaptation de l’image à la réalité socioculturelle de l’apprenant d’une part, et d’autre part, de vérifier la capacité des élèves à saisir le message iconique.
Pour soutenir notre recherche nous avons équipé notre travail par un questionnaire de neuf questions destinés aux apprenants de première année moyenne distribuées dans deux classes accompagné d’une analyse à quelques images dans le manuel scolaire à l’effet de porter une critique sur les messages que véhiculent les objets et les couleurs par rapport au contexte socioculturel et cognitif de l’élève.
Nous sommes parvenus que l’image est tant un support éducatif important, de part sa grande capacité à attiré l’attention de l’enfant en suscitant chez lui l’envie de s’exprimer, nous avons constaté que le choix de l’image doit être adapté au contexte socioculturel et cognitif de l’apprenant particulièrement pour la tranche d’âge (11-12). Et suite à notre enquête, nous pouvons confirmer que les élèves présentent parfois des difficultés à saisir le sens des objets contenus dans l’image.

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Table des matières

Introduction
1. Aperçu historique
1.1 .L’image « mimesis » l’image peinte chez Platon et Aristote
2. Définition de l’image
3. La définition de l’image fixe
4. La définition de la sémiologie
4.1 Qu’est ce qui signifie le signe
4.2. L’image comme signe
5. La sémiologie de l’image
6. La dénotation et la connotation
7. La lecture de l’image
8. L’image comme support pédagogique
8.1. La composante socioculturelle dans l’enseignement
8.2. L’image, le manuel et la culture
8.3. L’image comme moyen de communication
8.4. L’image comme support de motivation en classe
9. Le développement cognitif de l’enfant
9.1. Les stades de développement mental de l’enfant selon Piaget
9.2. Les caractéristiques mentales de l’enfant selon Freud
Conclusion

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