La comparaison de l’évolu -tion de la mobilité entre la France et la chine

La définition de la mobilité 

La mobilité est un changement de lieu, ou un déplacement, c’est à dire le mouvement d’une personne entre un lieu de départ et un lieu d’arrivée pour un motif déterminé. La mobilité est caractérisée par plusieurs éléments significatifs : la distance, la durée, le mode et le motif. Afin de mesurer correctement l’évolution de la mobilité, il est nécessaire de tenir compte de l’ensemble de ces critères. La mobilité, au sens global du terme, se divise en trois parties : la mobilité locale, la mobilité sur des longues distances et la mobilité sur des déplacements « sur place » :
– La mobilité locale est définie comme l’ensemble des déplacements dont l’origine et la destination sont à moins de 100 Km du domicile. Celle-ci comprend la mobilité urbaine et la mobilité locale non-urbaine.
– La mobilité sur des longues distances est quant à elle définies comme des déplacements dont le lieu d’arrivée est à plus de 100 Km du domicile.

L’évolution de la mobilité en France à travers le temps 

Le temps de la mobilité locale est relativement stable 

Concernant temps de transport quotidien, les Français consacrent quotidiennement 56 minutes à ces déplacements, contre 55 en 1994. Ce chiffre prend en compte les personnes qui ne sortent pas de chez elles et dont la proportion aussi est restée stable : 15% en 2008 contre 16% en 1994 (tableau 1). Les personnes se déplaçant un jour par semaine sont majoritairement les personnes de 75 ans et plus (45% de non-mobiles) mais cependant, cela concerne aussi 9% des actifs ayant un emploi à domicile, étant en congés ou en arrêt de maladie…

De plus, on peut également y voir que les Français mobiles se déplacent en moyenne 7h45 entre le premier départ du domicile et le dernier retour quotidien pendant les jours de la semaine. Ce chiffre est exactement le même qu’il y a 14 ans. Le temps d’activité (travail, études, courses, loisirs…) et celui passé en transport pour se rendre sur les lieux de ces activités constitue la durée de 7h45. Le temps de transport s’est déterminé par la distance parcourue à chaque déplacement, la vitesse des transports et le nombre des déplacements réalisés. Autant de facteurs qui évoluent, mais vis-à-vis desquels la population dispose d’assez peu de marge de manœuvre.

Les habitants résident plus en plus loin des lieux d’activité 

Avec le temps, la distance d’un déplacement local est devenue de plus en plus importante (en termes de distance du domicile aux lieux d’activité). La plupart des gens doivent donc s’adapter et prendre en compte cette distance au moment du choix de leur logement dans un lieu et un environnement donnés, en effet il n’est pas toujours évident de trouver un emploi proche de leur domicile initial. Entre 1994 et 2008, cette distance, mesurée à vol d’oiseau , a augmenté de 8%, et le temps pour la parcourir a augmenté de 4%. Le nombre de déplacements par personne ayant diminué, la distance quotidienne parcourue par les personnes mobiles n’a augmenté que de 6%. Les distances pour aller au travail, à l’école ou faire des achats se sont allongées en raison du nombre de citadins partis s’installer dans la grande périphérie des villes, le nombre d’équipements ou d’établissements ayant fermé en zone rurale nous le prouve. La situation a évolué différemment selon le degré d’urbanisation du lieu de résidence : la distance d’accès aux activités est restée globalement stable dans les grandes agglomérations mais a augmenté de 12% en dehors, là où la population s’est implantée plus récemment, loin des aires d’activités.

Hors des grandes agglomérations , les lieux de résidence sont de plus en plus éloignés des commerces et des établissements d’enseignement : leur distance à vol d’oiseau a augmenté respectivement de 22% et 29% et la durée pour s’y rendre a augmenté de 9% et 17% ; dans ce cas-là, les déplacements à pied y sont moins nombreux qu’en 1994. En revanche, la tendance d’éloignement est moins marquée dans les grandes agglomérations. L’éloignement s’y mesure en temps et non en km2, par conséquent, la durée du déplacement pour les commerces a accru de 5% et de 4% pour les études.

Parmi les différents motifs du déplacement, le déplacement domicile-travail est majoritaire par rapport aux autres déplacements locaux non seulement en distance mais aussi en durée des trajets. En moyenne, un aller-retour du travail demande près de 50 minutes à un actif des grandes agglomérations contre 36 minutes ailleurs. Cependant, les autres trajets ou ceux-ci entre les domiciles et les autres lieux d’activités (loisirs, lieu de travail inhabituel, services administratifs ou de soins, domiciles de parents ou d’amis), la durée s’allonge modérément selon le degré d’urbanisation, néanmoins, elle diminue avec le temps. En effet, la répartition des déplacements selon le type de motif a peu évolué entre 1994 et 2008. Il est à noter que la part des déplacements liés au travail et aux courses s’est légèrement accrue dans les grandes agglomérations autant qu’en dehors.

L’évolution des déplacements par mode 

Cette enquête nationale s’est portée sur les différents modes de transport, elle prend en compte 3 catégories : marche ou vélo, véhicule particulier à moteur et transport en commun. L’évolution de la mobilité par le mode de transport s’est déroulée en fonction de décisions relevant de l’aménagement du territoire et des réseaux de transports mais aussi de stratégies et d’arbitrages individuels (entre la vitesse, le confort, le coût et plus récemment l’impact sur l’environnement), et enfin de décisions au sein des ménages lorsqu’il faut partager un véhicule ou accompagner un enfant.

Entre 1994 et 2008, la part des déplacements en transports publics en espaces ruraux et faiblement urbanisés est restée à 5%, dont les trois quarts sont fait par les enfants et étudiants. Evidemment, la voiture est le mode de déplacement le plus utilisé en France, sachant que les résidents des espaces ruraux et faiblement urbanisés réalisent trois déplacements sur quatre en voiture, ainsi que la moitié dans les grandes agglomérations.

En espaces ruraux, la part des déplacements en voiture a gagné deux points au détriment de la marche ou du vélo, permettant d’aller plus loin dans le même temps. Cependant, celle-ci a diminué d’un point dans les grandes agglomérations. En conséquence de l’accroissance de la motorisation, la voiture est de plus en plus utilisée en espace rural et faiblement urbanisé : 68 % des personnes appartiennent à un ménage comptant autant de voitures que de membres adultes, contre 54 % en 1994 (dans les grandes agglomérations, le mouvement est de moindre ampleur : respectivement 48 % et 43 %). La majorité des déplacements en voiture sont réalisés par un conducteur seul, bien plus qu’en 1994 (58% contre 49%). Le temps passé quotidiennement en automobile s’est ajusté à l’allongement des distances à parcourir et à la dispersion des destinations. Le poids du poste transport dans le budget s’accroît parce que les ménages utilisent plus de voitures, et sur de plus longues distances.

Dans les grandes agglomérations, les résidents profitent aux modes lents ou légers notamment dans les ville-centres. On y trouve les reports entre modes de transports (marche : +3 points ; vélos et deux-roues motorisés : +1.5 points environ chacun) au détriment de la voiture (-5 points) et des transports en commun (-2 points). Cependant la durée des déplacements en transport en commun a encore augmenté: de 31 à 33 minutes par déplacement en ville-centre, de 41 à 45 minutes en banlieue.

Le nombre de déplacements par an et par personne croit fortement sur les longues distances, notamment pour les motifs personnels, qui constituent l’essentiel du marché. Globalement, la voiture reste le principal mode de transport même si elle a tendance à régresser. La voiture reste le mode de transport privilégié des Français qui l’utilisent pour effectuer la majorité de leurs déplacements à longue distance. Cependant, le choix du mode de transport est déterminé principalement par le motif du déplacement. La part de la voiture est plus élevée pour les voyages personnels que pour les déplacements professionnels, à l’inverse du train. D’ailleurs, les cadres et les jeunes retraités sont les plus mobiles, ils se déplacent beaucoup en train et davantage en autocar que le reste de la population. Selon un sondage en 2006, les voyages avec nuitée sont majoritaire (61%) et plus lointains. Ils représentent 85% des distances parcourues contre 15% pour l’allerretour dans la journée. Ils sont principalement réalisés pour motif personnel (à 94% des voyages et 91% des kilomètres). A l’opposé, les voyages professionnels se font le plus souvent dans la journée.

Enfin, il faut garder à l’esprit que la mobilité locale et la mobilité à longue distance ne sont pas sans liens. Ainsi, les habitants de Paris intra-muros, dont le niveau de mobilité locale est faible et où l’usage local de l’automobile est très faible, passent-ils 67 jours en voyages à longue distance par an, contre 35 seulement pour la moyenne française. Une faible mobilité locale est sans doute favorable à la gestion des problèmes locaux (pollution, congestion par exemple), mais il n’est pas évident que ce diagnostic puisse être appliqué à des questions globales, comme l’effet de serre par exemple.

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Table des matières

Introduction
Partie 1 La comparaison de l’évolu -tion de la mobilité entre la France et la chine
1. La définition de la mobilité
2. L’évolution de la mobilité en France à travers le temps
3. Les différents éléments dans l’évolution de la mobilité en Chine
Partie 2 L’eco-mobilite dans les différents pays
1. La définition de l’éco-mobilité
2. Les enjeux de l’éco-mobilité2
3. Les contextes de l’éco-mobilité en France et Chine
Partie 3 Etudier les mesures d’éco-mobilité en France et les transposer efficacement en Chine
1. Plan de déplacements urbains (PDU)
2. Les différentes mesures de PDU et leurs transpositions
Conclusion
Bibliographie

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