LA COMMUNICATION OVOCYTE-GRANULOSA

LA COMMUNICATION OVOCYTE-GRANULOSA

Particularités du cycle oestral

La chienne est une femelle à reproduction non saisonnée, à cycle mono-oestrien à ovulation spontanée qui ovule une à deux fois par an à 5-12 mois d’intervalle (Concannon et al., 1989). Seuls les chiens de race Basenji sont saisonnés, avec un oestrus apparaissant en période de photopériode croissante (à l’inverse du loup).

Le cycle oestral de la chienne se divise en quatre étapes. La phase de prooestrus, de durée variable (0-17 jours, 9 jours en moyenne), est caractérisée par un gonflement vulvaire et des écoulements sanguins. La femelle attire les mâles mais refuse l’accouplement (Chastant-Maillard et al., 2014). Cette phase se termine par la survenue du pic de LH qui va déclencher l’ovulation.

La phase d’oestrus, elle aussi de durée variable (3 à 21 jours, 9 jours en moyenne), se caractérise cliniquement par des écoulements qui deviennent moins sanguins et par l’acceptation du coït. Prooestrus et oestrus correspondent aux « chaleurs ».

Chez la chienne, une des particularités du cycle oestral est que le comportement oestral et l’oestrus ont lieu en présence d’un faible taux d’oestrogènes circulants et d’une concentration élevée en progestérone (Wildt et al., 1979 ; Figure 1), alors que chez les autres mammifères, cette phase a lieu en absence d’un taux significatif de progestérone circulante.

Après l’ovulation : la maturation ovocytaire intratubaire

Juste après l’ovulation, les ovocytes canins migrent rapidement dans la partie distale de l’oviducte où ils restent jusqu’à 8-10 jours après ovulation contre 3-4 jours chez les autres mammifères, et ils sont encore au stade prophase I jusqu’à 44 heures après l’ovulation. À partir de 48 heures post-ovulation, certains reprennent leur méiose et les premiers ovocytes fécondables, au stade métaphase II, apparaissent vers 48-54 heures après l’ovulation (Tsutsui et Shimizu, 1975 ; Reynaud et al., 2005).
Les mécanismes contrôlant la reprise de la méiose de l’ovocyte de chienne sont actuellement inconnus.

Dans le modèle classique des femelles mammifères, l’AMPc (Adénosine MonoPhosphate cyclique) est le médiateur de la reprise de la méiose. Les cellules de la granulosa, en contact avec l’ovocyte par des projections cytoplasmiques transzonales, maintiennent une concentration d’AMPc élevée dans le cytoplasme ovocytaire responsable de l’inhibition de la reprise de la méiose. Après le pic de LH, les projections transzonales se rétractent et la concentration intra-ovocytaire d’AMPc chute, autorisant la condensation de l’ADN et la reprise de la méiose (Chastant-Maillard et al., 2014). Des observations en microscopie électronique à transmission ont montré que les projections transzonales dégénèrent plus tardivement après le pic de LH chez la chienne que chez les autres mammifères (3-4 jours), mais que la reprise de méiose est bien associée à leur dégénérescence (Viaris de Lesegno et al., 2008)

Importance de la communication ovocyte-granulosa

La communication ovocyte-granulosa est essentielle autant pour le développement de l’ovocyte que pour celui des cellules folliculaires qui l’entourent.Une étude consistant à réaliser une oocytectomie dans des follicules antraux a mis en évidence une évolution de ceux-ci en corps jaunes au bout de 3 jours, puis une dégénérescence des cellules folliculaires au bout de 8 jours (El-Fouly et al., 1970). Vanderhyden et al. (1993) ont montré que des complexes cumulus-ovocytes ayant subi une oocytectomie produisent plus de progestérone et moins d’oestradiol que les complexes cumulus-ovocytes normaux. Ces résultats indiquent que l’ovocyte contribue à l’inhibition de la lutéinisation des cellules de la granulosa et régule la synthèse de progestérone et d’oestradiol par ces cellules.De plus, un ovocyte cultivé en l’absence de cellules folliculaires, même s’il est cultivé en présence d’un autre type cellulaire somatique (fibroblastes par exemple), est incapable de de se développer (Cecconi et Colonna, 1996). L’ovocyte est donc dépendant de la présence de cellules de la granulosa pour se développer.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport gratuit propose le téléchargement des modèles gratuits de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

PREMIERE PARTIE : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
I. LA MATURATION IN VITRO CHEZ LA CHIENNE
1. Essais de MIV et taux de réussite
2. Influence du milieu de culture
3. Influence de la durée de culture
4. Influence du stade du cycle oestral et du stade de folliculogenèse
II. LES PARTICULARITÉS DE LA REPRODUCTION ET DE L’OVOCYTE DE LA CHIENNE
1. Particularités du cycle oestral
2. Particularités de la période périovulatoire
A. Avant l’ovulation : la lutéinisation pré-ovulatoire
B. Ovulation
C. Après l’ovulation : la maturation ovocytaire intratubaire
3. Les follicules polyovocytaires
III. LA COMMUNICATION OVOCYTE-GRANULOSA
1. Importance de la communication ovocyte-granulosa
2. Modalités de la communication ovocyte-granulosa
A. Projections transzonales
B. Jonctions gap
3. Rôles de la communication ovocyte-granulosa
IV. LES FACTEURS DE CROISSANCE GDF-9 et BMP-15
1. Structure chimique de GDF-9 et BMP-15
2. Récepteurs de GDF-9 et BMP-15

3. Rôles de GDF-9
A. Constitution de la réserve de follicules primordiaux
B. Folliculogenèse et ovogenèse
C. Période péri-ovulatoire et ovulation
D. Stéroïdogenèse
4. Rôles de BMP-15
V. BILAN
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
I. MATÉRIEL ET MÉTHODES
1. Collecte des ovaires
2. Détermination du stade du cycle oestral
3. Inclusion des ovaires et préparation des lames d’immunohistochimie
4. Immunohistochimie
5. Observation des structures ovariennes
6. Analyse statistique des résultats
II. RÉSULTATS
1. Effectif
2. Localisation de l’immunomarquage
3. Variations de l’immunomarquage selon le stade folliculaire
4. Variations de l’immunomarquage selon le stade du cycle oestral
DISCUSSION 
I. Protocole de réalisation des lames
1. Nombre d’ovaires disponibles
2. Nombre de coupes d’ovaires disponibles
3. Choix de la technique
II. Résultats
1. Localisation des facteurs GDF-9 et BMP-15
2. Variations d’expression des facteurs GDF-9 et BMP-15 au cours de la folliculogenèse
III. Perspectives de l’étude
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES .

Rapport de fin d'études, mémoire et thèse complet en pdfTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *