Valoriser un espace forestier

La commune de Saint-Avé: « une ville à la campagne »

Ce slogan montre la volonté de la commune de donner à sa population tous les services en relation à la ville tout en respectant et en préservant les atouts naturels.

Une ville dynamique intégrée à l’agglomération de Vannes

La ville de Saint-Avé est localisée dans le Morbihan en Bretagne Sud. Elle se situe à quelques kilomètres de Vannes, la préfecture du Morbihan et à 60 km de Lorient constituant le deuxième pôle d’attractivité du département. L’agglomération de Vannes attire de nombreuses personnes car elle se situe dans le golfe du Morbihan, un des plus beau site naturel de la région. C’est d’ailleurs ce golfe qui donne le nom au département car Morbihan signifie « petite mer ». Saint-Avé constitue la deuxième ville du pays de Vannes grâce à son environnement privilégié et au développement du secteur tertiaire répondant aux besoins du pays. Nous pouvons localiser ci-après la commune à différentes échelles.

Historiquement, le territoire de Saint-Avé a été peuplé lors du 50 siècle, nous avons trouvé des stèles datant de cette époque. De plus on y trouve deux voies romaines traversant du Sud au Nord de la ville qui conforte cette hypothèse. Après une immigration bretonne et les troubles du haut Moyen Age, Saint-Avé est démembré de Vannes pour devenir une paroisse autonome. Elle devient commune en 1790 et voit s’installer un champ de manoeuvre d’artillerie des régiments de Vannes et un hôpital psychiatrique Lesvellec.

Par ailleurs, la commune a un patrimoine religieux relativement important avec la présence de trois sanctuaires: l’église, la chapelle Notre-Dame du Loc et la chapelle Saint-Michel. Le centre bourg de la ville se tait autour de l’église et de la chapelle Notre-Dame du Loc, ceci créa deux bourgs: le bourg d’en haut et le bourg d’en bas, toujours d’actualité.

Des transformations sociales ayant un impact sur l’économie

La commune connaît une évolution démographique très forte en l’espace de 20 ans, ce qui provoque une rapide évolution de la ville dans tous les domaines. En effet la population passe de 2494 habitants en 1968 à 10 312 habitants en 2004, une des plus fortes progressions dans la communauté d’agglomération.

On constate que la population de Saint-Avé est classique du périurbain : nous avons des familles avec enfants qui préfère vivre à proximité d’une ville importante où il est plus facile de bénéficier d’un habitat individuel, d’un espace de vie plus étendu et d’un immobilier abordable. La population est jeune, le vieillissement est inférieur à 2 ans de 1990 à 1999 contrairement aux habitants de la communauté d’agglomération qui a augmenté l’âge moyen de 2 ans et demi. Cette population massive a amené à réaliser des constructions de logements datés deToins de 30 ans en ?iiajorité. Cette pression foncière induit un changement dans les catégories socioprofessionnelles de la ville. Ce qui ressort de la façon la plus évidente lorsque l’on compare les résultats des deux recensements de 1982 et de 1999 est un accroissement très fort des classes moyennes et supérieures au détriment de la classe ouvrière et des employés.

Les activités industrielles, commerciales et de services sont diverses, on peut le voir d’après le camembert ci-après (réalisé à partir du recensement de 1999): Saint-Avé assure un dynamisme d’accueil auprès des entreprises qui veulent s’installer dans la commune.

Dans le domaine agricole, on remarque que le nombre d’exploitations agricoles a chuté de plus de 50% en 20 ans. On a vu, en parallèle, une augmentation de la superficie moyenne des exploitations professionnelles, celle-ci a doublé. On l’explique par un remembrement. Ce dernier est effectué dans toute la région à partir des années 70. On note dans la commune, la présence importante de chevaux sur des exploitations à moins de 20 hectares. Cette présence de chevaux constitue une spécificité de la commune, on compte 3 exploitants à titre principal et 6 doubles actifs. Néanmoins l’agriculture de la commune est consacré principalement à l’élevage bovin et compte 12 ateliers laitiers et 14 ateliers de bovins viande. La production hors sol n’est représentée que par deux élevages avicoles dont l’un à proximité immédiate des zones urbanisées (St Thébaud appelé à disparaître). Hormis les chevaux, aucune diversification n’apparaît à l’heure actuelle sur la commune. En effet, malgré la proximité de la ville et de la mer on ne compte ni gîte rural, ni chambre d’hôtes, ni ferme auberge. Aucun exploitant ne pratique la vente directe.

Une place primordiale de l’environnement

Le territoire communal se présente globalement comme un vaste versant concave incliné vers le Sud-Ouest et entaillé par plusieurs talwegs (modelés par l’érosion fluviatile et fréquemment occupés par le réseau hydrographique). Ces talwegs, orientés Nord-Est Sud-Ouest sont très encaissés dans leur partie nord, les pentes bordant les cours d’eau sont ainsi très fortes. On constate que l’altitude de la commune est comprise entre 133 mètres au nord et moins de 25 mètres au Sud, avec au Nord un paysage au relief accentué avec 55 m de dénivelé et un boisement important. C’est cette altitude relativement élevée qui permet d’avoir des vues remarquables sur le golfe du Morbihan.

Le réseau hydrographique de la commune comporte 4 ruisseaux dont trois cours d’eau drainant plus de la moitié du territoire communal : le ruisseau de Parcarré, le Gornay et le Lihuanten. Ce réseau venant du massif des Landes de Lanvaux sillonne du Nord au Sud l’espace agricole formant des événements tant au niveau du relief que du paysage (prairies humides, trame bocagère plus dense). La présence de ruisseau induit des risques d’inondation notamment au niveau du Gornay, au moulin de Lesnevé : le pont n’absorbe pas le débit important, l’eau passe sur la chaussée.

Par ailleurs on a une lisière naturelle au Nord de l’agglomération grâce à la succession d’espaces boisés (Bois de Kerozer, Bois de Beauregard) de vallons champêtres tel que le Lihuanten et d’espaces bocagers. Bien qu’incomplète, elle constitue une transition entre l’urbanisation et le secteur agricole. Ce dernier s’étend d’Est en Ouest sur l’ensemble du territoire communal. Il est composé de champs et de prairies plus ou moins maillés de haies.

La commune ne comporte pas de zone de protection au titre de la faune et de la flore. Cependant, des espaces boisés assez importants et des landes forment une bande verte quasi continue au nord de la commune. Ces espaces constituent un refuge potentiel pour une faune sauvage, Il existe aussi des sites qui bénéficient d’une aire de protection au titre des monuments historiques comme le camp protohistorique de Kastel-Ker-Nevé, classé monument historique par arrêté du 26 novembre 1973. Au total, les zones naturelles non agricoles représentent environ 600 hectares. Ces espaces assurent la préservation et la protection des sites boisés ou à boiser qui font partie des paysages et du patrimoine de la Commune. Ils mettent également en exergue les milieux nécessaires au maintien des équilibres biologiques avec les bois et les talus…

Qu’en est-il des forêts aux alentours?

La fréquentation touristique du pays de Vannes

Une étude statistique de Morgoat a été réalisée en 2004 sur le pays de Vannes Lanvaux, elle permet de mieux connaître le touriste vannetais. La clientèle touristique est essentiellement française, elle représente plus de 8 nuitées sur 10 dans le Morbihan. Ce public est dans la majorité une clientèle de proximité qui est de plus en plus urbaine ne connaissant que peu la nature. Le profil du touriste vannetais est net: il a entre 30 et 49 ans et réalise des séjours en couple ou en couple avec des amis (la moitié des séjours), il peut aussi être en famille. Le client fait en général parti de la classe des cadres moyens ou supérieurs à 57,6% ou des professions libérales à 52,6% dans le Morbihan. Les retraités sont en revanche moins nombreux à réaliser des séjours dans ce pays, seulement 13,4%. Le touriste utilise la voiture pour 9 séjours sur 10 et s’héberge en général dans des campings ou chez des parents ou amis habitant dans le coin. Un tiers des premiers séjours que le voyageur fait est son premier séjour en Bretagne. Le Morbihan est choisi comme lieu de vacances grâce à son patrimoine naturel fort. La balade à pied ou à vélo est l’activité la plus pratiquée (68,9% des séjours), devant la visite de sites naturels (47,4%). Selon les touristes, les principaux points positifs du pays de Vannes Lanvaux sont les sites, l’environnement, le cadre de vie, l’accueil, la culture et la gastronomie. En bref, la clientèle du pays de Vannes Lanvaux fait son choix d’abord pour le patrimoine naturel et exige une qualité de l’environnement. Le touriste est jeune, mobile ayant des connaissances dans les environs.

Présentation des forêts environnantes et de leurs activités

L’agglomération est couverte de nombreuses forêts qui sont pour la plupart ouverte au public. En effet le Conseil Général grâce à la Taxe Départementale des Espaces Naturels Sensibles payé par les communes du littoral accentue son effort l’ouverture au public des forêts. La gestion de ces dernières est réalisé par l’Office National des Forêts: une de leurs missions. Les espaces forestiers ont donc vocation à le rester. Nous devons assurer la gestion durable des forêts et de leurs ressources naturelles. Il faut garder le caractère naturel des massifs forestiers tout en tenant compte de la sécurité du public. Ces forêts ainsi aménagés ont pu recevoir des aides du département en ce qui concerne la première éclaircie de peuplement résineux, L’élagage, la taille de formation de feuillus, le dépressage des peuplements de première génération (abaisser la densité d’un jeune peuplement dont la hauteur dominante est généralement inférieure à 9 mètres par suppression et abandon sur place des tiges de moindre croissance ou de forme déficiente.), le boisement, la régénération du pin maritime. A l’échelle de Saint-Avé, seul le bois de Kérozer ést aménagé pour le public, on y trouve des sentiers pédestres dont le sentier des arbres remarquables. On peut voir en son centre un moulin. Il existe cependant de nombreux chemins pédestres dans les différents espaces naturels de la commune.

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Table des matières

Introduction
Première parue: Faire connaissance avec le territoire
La commune de Saint-Avé: « une ville à la campagne »
A- Une ville dynamique intégrée à l’agglomération de Vannes
B- Des transformations sociales ayant un impact sur l’économie
C- Une place primordiale de l’environnement
D- Qu’en est-il des forêts aux alentours
1) La fréquentation touristique du pays de Vannes
2) Présentation des forêts environnantes et de leurs activités
Il. Le bois de la Gouarnaie
A- Un bois à l’intersection de trois communes
B- Un bois intégré dans un grand espace forestier
C- Un terrain délaissé à côté de la voie ferrée
D- Des espaces agricoles proches
E- Place de l’habitat dans cette section
Deuxième partie : Valoriser un espace forestier
Les principaux objectifs à atteindre
A- Améliorer l’état de la forêt
B- Trouver une utilité à la pisciculture
C- Faciliter l’accès au public
D- Inciter la population à y venir
Il. Les propositions d’aménagement
A- Construire des équipements nouveaux
1) Construire un parking
2) Faire de la pisciculture un bâtiment multifonctionnel
B- Aménager les espaces naturels
1) Une rénovation de l’espace forestier
2) Réaliser des sentiers adaptés à tout type de randonneur
3) Installer des équipements forestiers
4) Retrouver l’étang des anciens temps
C- Rendre attractif la forêt pour le grand public
1) Informer le public sur la forêt
2) Faire une place pour des activités singulières
III. Coût de l’aménagement et son financement
A- Devis de l’aménagement
B- Financement de la mise en valeur de la Gouarnaie
Conclusion

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