La commune d’arrondissement de Wakhinane Nimzatt

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Faciès épidémiologiques

On appelle faciès épidémiologique, une région ou un ensemble de régions où le paludisme présente, dans ses manifestations pathologiques, des caractères communs liés aux modalités de transmission du parasite. Plusieurs faciès ont été décrits :
• Les faciès équatorial et tropical où le paludisme est stable, présent tout au long de l’année ou saisonnier. Toute la population est touchée et développe une prémunition pendant la prime enfance au prix d’une mortalité infanto-juvénile élevée, les adultes étant ensuite peu touchés par la maladie.
• Le faciès sahélien où la stabilité du paludisme est intermédiaire ;
• Le faciès désertique et montagnard, où le paludisme est instable.
L’irrégularité de la transmission empêche le développement d’une prémunition et, au cours de certaines années pluvieuses et /ou chaudes, des épidémies touchant presque toutes les classes d’âge peuvent éclater.
Ces différents faciès peuvent être localement modifiés par les cours d’eau, les reliefs et les sols [50].
* Cas particulier du Paludisme Urbain
En Afrique, le paludisme est une endémie essentiellement rurale. Il n’existe pas de vecteurs spécifiquement urbains. On assiste depuis quelques années à une urbanisation accélérée. De plus en plus de sujets naîtront et vivront en permanence dans les villes ou la transmission anophélienne est faible, voire nulle. Ils n’acquerront pas d’immunité de prémunition. Ils s’infecteront essentiellement à l’occasion de brefs séjours en zone rurale et pourront développer, quel que soit l’âge, des formes graves de paludisme et particulier des neuropaludismes.
Ainsi, de par cette accélération de l’urbanisation en Afrique, on peut prévoir pour les prochaines années au Sénégal, une diminution des taux d’incidence du paludisme (les individus auront une probabilité plus faible d’être infectes), mais surtout une augmentation de la proportion des formes graves de paludisme de par l’absence de prémunition. C’est ce qui nous permet d’écrire que pour l’Afrique « Le paludisme urbain, c’est le paludisme de demain » [51].

MANIFESTATIONS CLINIQUES

Les manifestations cliniques du paludisme sont diverses dans leur expression et leur gravité. Elles dépendent d’une part de l’espèce plasmodiale et de l’intensité de l’infestation, d’autre part de l’hôte et de sa prémunition.

Accès simples

Primo invasion

Elle touche les sujets neufs non immuns et les enfants vivant en zone d’endémie. L’incubation est silencieuse, dure 7 à 21 jours, mais elle peut atteindre 6 à 9 mois pour certaines souches.

Accès simple intermittent

Ces accès sont fréquents en zone d’endémie et se caractérisent par la succession de trois stades précédés de prodromes à type de céphalées, arthralgies, myalgies, nausées, c’est le stade de frisson, le stade de chaleur et le stade de sueur. L’évolution est rapidement favorable sous traitement [52].

Accès graves

Le neuropaludisme, fait partie des formes graves du paludisme, il est dû essentiellement à P. falciparum. Il s’agit d’une urgence médicale majeure pouvant mettre en jeu le pronostic vital surtout chez l’enfant. On note une fièvre très élevée atteignant 40°C ou plus ; des troubles neurologiques réalisant typiquement le tableau d’un coma fébrile d’intensité variable mais le plus souvent calme. Des convulsions peuvent survenir généralisées ou localisées, associées à des troubles du tonus, des manifestations psychiatriques peuvent être associées [14, 49, 53].

Cas particuliers

Paludisme de l’enfant

Le paludisme est la première cause de mortalité infantile mondiale, la première cause des convulsions fébriles en Afrique noire.
Les accès sont fréquents jusqu’à l’adolescence où les survivants sont prémunis. Le paludisme est toujours potentiellement grave chez l’enfant. Le diagnostic, parfois difficile, doit être envisagé devant tout syndrome fébrile.
Le traitement doit être urgent pour éviter l’évolution vers les symptômes neurologiques graves pourvoyeurs de séquelles, et qui peuvent évoluer vers la mort.

Paludisme de la femme enceinte

En zone d’endémie le paludisme est un risque important pour la femme enceinte, qui est susceptible surtout dans le dernier trimestre de la grossesse. Les anémies maternelles sont fréquentes, mais aussi la prématurité, le petit poids de naissance, les avortements, la rétention d’œuf mort, les hémorragies du postpartum, et la transmission à l’enfant : c’est le paludisme congénital
[54,55].

DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE

Le diagnostic de certitude du paludisme est apporté par la mise en évidence du parasite dans le sang [52,56].

Diagnostic direct

Il se réalise par l’examen direct au microscope optique de prélèvements sanguins effectués de préférence avant tout traitement antipaludique, au moment des pics fébriles. Les techniques les plus utilisées sont la goutte épaisse et le frottis sanguins.

La goutte épaisse :

Elle constitue l’examen de référence, c’est une technique de concentration des parasites. L’examen se fait au microscope optique, à l’objectif 100 en utilisant de l’huile à immersion. La numération se fait en comptant les parasites rapportés au nombre de leucocytes.
L’examen peut mettre en évidence de faibles taux de parasitémie. La sensibilité est environ10 à 20 hématies parasitées /ul.

Le frottis sanguin :

C’est l’étalement mince d’une goutte de sang prélevée au doigt sur une lame de verre. L’examen se fait après fixation à l’alcool et coloration au Giemsa.
Il permet un diagnostic d’espèce plus précis mais ne permet pas de dépister des parasitémies faibles. Deux à trois heures après coloration au Giemsa, La sensibilité est environ10 à 20 hématies parasitées /ul.

Le QBC (Quantitative Buffy Coat) :

Cette méthode associe l’isolement des hématies parasitées à une coloration par un fluorochrome (l’acridine orange) à partir d’un prélèvement sur tube capillaire. Elle a une sensibilité élevée mais ne permet pas une identification précise des espèces plasmodiales ni une numération parasitaire.

La PCR (Polymérase Chain Réaction) :

C’est un processus d’amplification de l’ADN parasitaire utilisant des stades de dénaturation et d’amplification du matériel génétique. Son coût élevé limite sa diffusion.

L’utilisation de la sonde à ADN

Elle permet de reconnaître dans un prélèvement de sang, après marquage préalable par un radioscope ou une enzyme, les fragments du génome du parasite.
Ces méthodes permettent de faire un diagnostic rapide [14].

Diagnostic indirect

Ce sont des méthodes immunologiques. La présence de Plasmodium dans le sang provoque la formation d’anticorps dirigés contre les antigènes du parasite. On peut ainsi titrer le complexe antigène anticorps. Ces différentes techniques sont : l’immunofluorescence indirecte, l’hémagglutination indirecte, le test ELISA, l’immunochromatographie.

Immunofluorescence indirecte

C’est la mise en évidence de l’anticorps anti-parasitaire grâce à des immunoglobulines conjuguées à une substance fluorescente.

Hémagglutination indirecte

Diverses dilutions de sérum étudié sont mises en présence d’hématies jouant le rôle de particules inertes à la surface desquelles les antigènes sont fixés.

Test ELISA (Enzyme Linked Immuno Sorbent Assay)

Ce test utilise des antiglobulines conjuguées pour mettre en évidence la présence d’anticorps spécifiques anti-parasitaires [14].

Les tests rapides de diagnostic

 Le test de détection de l’Histidin Rich Protein 2 (HRP-2) Un test rapide, manuel et spécifique de Plasmodium falciparum.
Il est basé sur la détection de l’Histidin Rich Protein 2 (HRP-2) qui est une glycoprotéine spécifique de Plasmodium falciparum. Il s’agit d’un antigène soluble dont la sécrétion est constante tout au long du cycle érythrocytaire du parasite.
 Le test de détection de la lactico deshydrogénase plasmodiale LDH Le test OptiMAL* est constitué d’un panneau d’anticorps monoclonaux développé à partir des érythrocytes infectés par Plasmodium falciparum qui peuvent se lier à la pLDH active. La pLDH (Plasmodium Lactico déshydrogénase) est une enzyme glycolytique soluble exprimée à des niveaux élevés aux stades asexués des parasites du paludisme. Elle est trouvée chez chacune des quatre espèces humaines de Plasmodium. L’activité de la pLDH est corrélée avec le niveau de parasitémie trouvé dans les cultures in vitro de parasites et dans le plasma des patients infectés, diagnostiqués par la microscopie.

Loop mediated isothermal amplification (LAMP): ILLUMIGENE® MALARIA LAMP

Le diagnostic du paludisme est généralement effectué en examinant des frottis de sang périphérique épais et minces colorés au Giemsa comme vu plutôt, ce qui prend du temps, nécessite beaucoup de travail et des niveaux élevés de compétence. Alternativement, l’amplification isotherme à médiation en boucle (LAMP) est une nouvelle méthode moléculaire, rapide, sensible, nécessitant moins d’équipement et une formation technologique. En effet le champ d’application du diagnostic moléculaire dans les milieux où les ressources sont limitées s’est élargi lorsque la technique de l’amplification en boucle isotherme (LAMP) a été introduite pour détecter les agents pathogènes infectieux [57].
Contrairement à la PCR, qui nécessite des conditions de température alternées, la LAMP amplifie les acides nucléiques (ARN et ADN) à température constante (isotherme), typiquement autour de 62°C-65°C. Cela a facilité d’autres innovations pour adapter cette technologie en tant que plate-forme portable pour l’utilisation du terrain [58-60]. Le test LAMP s’est avéré être une méthode moléculaire très sensible et rapide et des tests LAMP sur le paludisme ont été développés pour la détection des espèces de Plasmodium [61].
Afin de simplifier le test LAMP dans les pays à ressources limitées, plusieurs formats différents de LAMP ont été étudiés et évalués, y compris l’utilisation d’essais colorimétriques à haut débit tels que l’hydroxynaphtol blue [62] et les colorants verts de malachite.
Le déploiement de tout test moléculaire, y compris le LAMP, devrait permettre de résoudre certains problèmes tels que:
1) simplification de la préparation des échantillons sanguins pour obtenir un ADN amplifiable,
2) stabilité du réactif du test dans des conditions ambiantes, et
3) facilitation d’utilisation pour l’utilisateur final.
À l’exception du kit Loopamp MALARIA (Eiken Chemical Co.), qui utilise une méthode de préparation d’échantillon plus simple ainsi que des réactifs lyophilisés, de nombreux tests LAMP de paludisme décrits à ce jour reposent encore sur les méthodes conventionnelles d’extraction d’ADN et de dosage liquide.

LES MOYENS DE PREVENTION

La lutte anti-vectorielle

La lutte anti-vectorielle est le principal moyen de prévenir et de réduire la transmission du paludisme. Si la couverture par les interventions de lutte anti-vectorielle est suffisamment élevée (>80%) dans une région donnée, l’ensemble de la communauté sera protégée.

Moyens physiques

Il s’agit de mesures qui s’inscrivent dans le cadre de la lutte anti-vectorielle par l’utilisation de protections physiques par le ménage ou la population.

Utilisation de Moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée d’action (MILDA)

De toutes les méthodes pour empêcher la piqure du moustique, dormir sous une moustiquaire imprégnée d’insecticide est probablement la plus efficace. Les moustiquaires imprégnées d’insecticide diminuent le contact humain avec les moustiques en les tuant s’ils s’y posent, ou en les repoussant et en les éloignant des endroits où les gens dorment [65].
A la différence de la MII, la Moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée d’action (MILDA) est une moustiquaire traitée à l’usine au moyen de produits qui repoussent, neutralisent ou tuent les moustiques, vecteurs du paludisme.
La MILDA actuelle peut conserver son efficacité sans retraitement pendant au moins trois ans avec un maximum de vingt lavages. L’OMS recommande de distribuer des MILDA à toutes les populations à risque. Le moyen le plus efficace et le moins coûteux d’y parvenir est de fournir des MILDA gratuitement, afin que tout le monde y ait accès dans les mêmes conditions. Il faut, parallèlement, mettre en place des stratégies de communication efficaces de façon à ce que chaque personne exposée au risque de contracter le paludisme dorme toutes les nuits sous une MILDA.
 Techniques d’utilisation de la MILDA
 Accrochage
1. Etaler à l’ombre 24 heures avant la première utilisation de la moustiquaire MILDA neuve pour éviter les accidents d’allergies qui peuvent être irritante pour la peau.
2. Attacher la moustiquaire MILDA en s’assurant qu’elle couvre bien tout le couchage ;
3. Bien border la moustiquaire sous le couchage
4. Après utilisation, faire un grand nœud avec les moustiquaires circulaires, ou détachez et repliez les moustiquaires carrées pour les protéger pendant la journée.
Dans les pratiques courantes, les moustiquaires ne sont pas installées en permanence dans la plupart de ménage.
 Lavage
Le lavage doit se faire avec de l’eau froide et du savon ordinaire en prenant soin de frotter doucement et en évitant de le faire fréquemment (moins de 6 lavage par an)
Il faut noter que la technique de lavage n’est pas maitrisée par la plupart de la population. En effet une étude en Côte d’ivoire a montré que 54,5 % de la population utilisent lors du lavage des moustiquaires des détergents (OMO etc..). Ce qui induit un impact négatif sur l’efficacité de celles-ci.
 Séchage
Le séchage de la MILDA se fait 24h à l’ombre, à l’abri des rayons solaires sur une natte ou un fil à linge. Il est surtout recommandé d’éviter d’étaler la moustiquaire MILDA sur les palissades ou sur les murs pour les sécher pour éviter de les abimer.
 Réparation
La réparation la moustiquaire MILDA si elle est trouée ou déchirée doit être immédiate. La réparation se fait facilement par la couture avec un fil et une aiguille.
 Transformation de la moustiquaire de forme rectangulaire en forme circulaire
1. Chercher sur la surface supérieure la rencontre des diagonales
2. Fixer un support circulaire (couvercles de grands seaux, un cerceau, un tube orange en cercle etc.) à l’intérieur de la moustiquaire sous la rencontre des diagonales
3. Attacher au milieu de la moustiquaire avec une un cordon ou un fer en forme de « S » pour faciliter le déplacement [66].
 Durée de vie de la MILDA
La durée de vie de la Moustiquaire imprégnée d’insecticide à longue durée d’action est de 3 ans ou après 20 lavages.
Cependant l’étude de Lindblade et al. [67, 68] en Ouganda a montré une efficacité des MII (PermaNet®) au-delà de 2 et 3 ans avec des taux de mortalité supérieurs à 80%. Carnevale et al. , en Côte d’Ivoire ont affirmé par contre que les MII conservaient leur effet létal sur plus de 3 ans avec 100% de mortalité.
 Lieux d’acquisition des MILDA
Les moustiquaires sont gratuites pendant les distributions de masse et sont remises par les volontaires ou agents de santé.
En routine, les moustiquaires sont vendues à 500F F (prix subventionné) dans les structures de santé (postes ou centres de santé) ou par les organisations sanitaires contractuelles qui se trouvent au niveau du quartier ou village
Les moustiquaires sont également disponibles par vente à 1000 F (prix subventionné) dans les officines ou stations-services partenaires avec ADEMAS et le PNLP.

Destruction des gites larvaires

Il s’agit de mesures d’assainissement visant la destruction des gites larvaires, zones de reproduction des moustiques, par assèchement, drainage ou enfouissement.

Moyens chimiques

La protection chimique individuelle quant à elle est fondée sur :

– l’utilisation d’insecticides domiciliaires (bombes aérosols, tablettes, plaquettes diffusantes, serpentins et herbes fumigènes) ;
– l’utilisation d’insectifuges ou de répulsifs sur la peau ou sur les vêtements (crèmes, laits, lotions, gel) à la tombée de la nuit ;
– Utilisation de produits répulsifs sous forme de lotion, de crème, à appliquer sur les parties de la peau exposées aux piqûres de moustiques.
– Pulvérisation d’insecticides pour détruire les anophèles endophiles, sur les murs intérieurs et les plafonds des habitations.
– Utilisation de tablettes et spirales insecticides : assurant une protection efficace d’une durée d’au moins 6 heures.
– Utilisation d’aérosols et de liquides insecticides : efficaces au moment de la pulvérisation mais ne peuvent pas protéger durablement un individu se trouvant dans un espace ouvert.
Quant aux mesures chimiques de protection générale, elles sont fondées sur : la lutte antilarvaire par des méthodes biologiques ou chimiques ; la lutte contre les anophèles adultes (insecticides à effets rémanants) et la lutte antiplasmodiale chez l’homme.

Pulvérisation ou Aspersion intra domiciliaire (PID / AID)

La pulvérisation d’insecticides à effet rémanent à l’intérieur des habitations est un moyen très efficace de réduire rapidement la transmission du paludisme. Pour obtenir un résultat optimal, il faut pulvériser des insecticides dans 80% au moins des habitations dans les zones ciblées.
Cette pulvérisation est efficace pendant 3 à 6 mois en fonction de la formulation de l’insecticide utilisé et du type de surface pulvérisée. À certains endroits, il faut pulvériser plusieurs fois les mêmes habitations pour protéger la population pendant toute la saison de transmission du paludisme.

La chimioprophylaxie du paludisme saisonnier (CPS)

La chimioprévention du paludisme saisonnier (CPS) consiste en une administration intermittente de protocoles thérapeutiques complets d’antipaludiques aux enfants pendant la saison du paludisme dans des zones où la transmission a un caractère fortement saisonnier.
L’OMS recommande le recours à la CPS à l’aide de la sulfadoxine pyriméthamine et de l’amodiaquine dans les zones où la transmission du paludisme est fortement saisonnière comme dans la sous-région du Sahel de l’Afrique sub-saharienne, où P. falciparum est sensible aux deux antipaludiques.
Au Sénégal, la CPS est une administration mensuelle d’un traitement complet de SP+AQ pendant la saison palustre aux enfants de 3 à 120 mois. L’administration se fera sur une période de 5 jours par mois.
Cela ne concerne que les enfants qui n’ont jamais eu une maladie aiguë, qui n’ont jamais présenté de paludisme confirmé et qui n’ont jamais présenté d’allergie antécédente due à l’utilisation de médicaments de lutte contre le paludisme.
Les districts choisis pour la mise en œuvre de la CPS présentent une forte transmission saisonnière du paludisme selon les cas de paludisme enregistrés dans ces zones et la morbidité de plus en plus fréquente.

LES STRATEGIES DE LUTTE CONTRE LE PALUDISME AU SENEGAL

Le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) a pour mission de coordonner et de mettre en œuvre la politique nationale de lutte contre le Paludisme à travers des plans quinquennaux subdivisés en plans biennaux pour leur opérationnalisation.
A travers son plan stratégique 2016-2020 de lutte contre le paludisme au Sénégal, le PNLP est résolument engagé vers l’accélération du contrôle du paludisme en vue de sa pré-élimination, d’où sa vision « Un Sénégal émergent sans paludisme » pour un développement durable.
C’est dans cette optique que le PNLP a élaboré des stratégies d’intervention basées sur les différents domaines de la prévention contre le paludisme à savoir :

Lutte Anti Vectorielle (LAV)

Réactualisation du plan de Lutte Anti Larvaire

La réactualisation du plan de Lutte Anti Larvaire (LAL) passe par la prise en compte de toutes les mesures de LAV recommandées. Que sont :
• les modalités de mise en œuvre de l’aspersion intra-domiciliaire des zones à forte incidence et le ciblage des foyers chauds.
• les modalités la lutte anti – larvaire dans les zones à risque d’inondations ou dans celles où la transmission du paludisme est essentiellement due à la persistance de gîtes larvaires identifiables et accessibles.

Renforcement de la disponibilité des MILDA

La politique de renforcement de la disponibilité des MILDA se fait à travers les distributions de masse et de routine.

Distribution de masse de moustiquaires

La distribution massive et gratuite des moustiquaires imprégnées constitue l’une des principales stratégies de prévention de masse que le PNLP met en œuvre depuis plusieurs années sur tout le territoire national. Dans le cadre de l’accélération de la couverture universelle (CU), une campagne de distribution gratuite de masse a été menée au niveau national en 2016 (CU MILDA) sur une période courte de 4 mois.

La Distribution de moustiquaires en routine

Pour permettre à la population de disposer des MILDA entre les campagnes de distribution de masse, des canaux de distribution en routine ont été mises à l’échelle entre 2013 et 2014 (organisations communautaires de base, écoles, structures sanitaires et marketing social).
Les données de distribution de masse ou de routine sont régulièrement collectées et analysées à l’aide d’outils appropriés pour apprécier la contribution, l’efficience et l’efficacité de chaque canal de distribution. Une approche saisonnière, c’est-à-dire, utiliser l’ensemble des canaux pendant la saison de transmission et le canal sanitaire seul, pendant la saison sèche (période de non transmission ou de transmission résiduelle) est mise en place pour une distribution efficace
Le suivi et l’évaluation de la lutte anti larvaire se font surtout à travers la systématisation du contrôle de qualité des MILDA à la réception. Ainsi il s’agit, de réaliser systématiquement sur un échantillon de MILDA fraîchement reçu, des tests d’efficacité avec une souche sensible pour confirmer les tests réalisés par le fournisseur. Cette activité permet au Sénégal d’évaluer la qualité des MILDA avant leur distribution et de faire le feedback au fournisseur en cas de problème.
De même une étude des déterminants de l’utilisation des MILDA dans les communautés est aussi déroulée pour mieux comprendre et agir sur les déterminants favorables à une bonne utilisation des moustiquaires.
Toujours dans le suivi/évaluation les résultats des études commandités sur la durabilité et la bio efficacité des MILDA permettent d’avoir des informations claires sur la durée de vie et l’efficacité d’une MILDA sur le terrain. A partir de ce moment, il sera possible de voir s’il est nécessaire de revoir la périodicité des campagnes de distribution de MILDA afin de maintenir des taux de couverture assez élevés au niveau de tout le pays. Cet exercice est d’autant plus important qu’il permette de déterminer voire fixer la périodicité objective des campagnes.

L’aspersion intra domiciliaire

La Mise en œuvre de l’AID

Le processus de la mise en œuvre des AID (planification, matériel et personnel impliqué) reste le même dans les différents foyers. Les différences majeures pour les foyers chauds portent sur la logistique, l’implantation du site pour le stockage de l’insecticide, les méthodes de gestion des déchets liquides et solides. L’approche dépend fortement de la participation communautaire lorsque les cibles sont des villages à traiter ; ce qui induit une réduction des coûts opérationnels et une extension plus accélérée de cette intervention.
• La Gestion de l’environnement dans le cadre de l’AID
Pour le respect des mesures de sécurité liées à la gestion de l’environnement, un dispositif de supervision est mis en place. Il s’agit d’abord de superviseurs communautaires qui suivent les équipes sur le terrain ainsi que les chefs de sites mais surtout des agents du Service National de l’Hygiène (SNH) qui sont en permanence sur le terrain pour veiller au respect des règles d’hygiène. Au niveau central également des supervisions sont effectuées pour évaluer le respect des directives recommandées dans la mise en œuvre de l’AID.
Aussi un plan de gestion des déchets est mis en place en coordination avec les services de l’environnement et du Centre anti poison.

Renforcement des capacités institutionnelles

Il s’agit tout d’abord de renforcer les connaissances du personnel de santé notamment les agents du Ministère de la Santé qui ont en charge dans leurs missions habituelles de service, le volet de la lutte contre les vecteurs.
Ce renforcement de capacités se fait à travers une politique de formation et de recyclage et concernera différentes catégories de personnels. Ces formations concernent les agents du service national de l’hygiène que l’on retrouve à tous les niveaux du système sanitaire mais également ceux des districts, les techniciens de structures de recherche et les agents des autres secteurs de développement.
Cette stratégie a pour but essentiel de susciter la collaboration avec les autres secteurs, départements ministériels, les collectivités locales, les bailleurs de fonds, les organisations non gouvernementales (ONG), les organisations communautaires de base (OCB) et les leaders d’opinion, afin de créer la synergie nécessaire et l’obtention du soutien conséquent permettant la mise en œuvre concertée de la Lutte anti larvaire.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
1 GENERALITES SUR LE PALUDISME
1.1 AGENTS PATHOGENES
1.2 MORPHOLOGIE
1.3 Cycle évolutif
1.3.1 Chez l’homme
1.3.2 Chez l’anophèle femelle
1.4 TRANSMISSION
1.4.1 Les vecteurs
1.4.2 Réservoir de parasites
1.4.3 Mode de contamination
1.4.4 Hôtes réceptifs
1.5 EPIDEMIOLOGIE
1.5.1 Epidémiologie descriptive
1.5.2 Epidémiologie analytique
1.5.3 Indicateurs épidémiologiques
1.5.4 Faciès épidémiologiques
1.6 MANIFESTATIONS CLINIQUES
1.6.1 Accès simples
1.6.2 Accès graves
1.6.3 Cas particuliers
1.7 DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
1.7.1 Diagnostic direct
1.7.2 Diagnostic indirect
1.8 TRAITEMENT
1.8.1 Les antipaludiques
1.8.2 Les antibiotiques
1.8.3 Moyens adjuvants
1.9 LES MOYENS DE PREVENTION
1.9.1 La lutte anti-vectorielle
2 LES STRATEGIES DE LUTTE CONTRE LE PALUDISME AU SENEGAL
2.1 Lutte Anti Vectorielle
2.1.2 Renforcement de la disponibilité des MILDA
2.1.3 L’aspersion intra domiciliaire
2.2 Prévention du paludisme chez la femme enceinte
2.3 Chimioprévention du paludisme saisonnier
DEUXIEME PARTIE
3 OBJECTIF DE L’ETUDE
3.1 Objectif Général
3.2 Objectifs Spécifiques
4 CADRE DE L’ETUDE
4.1 Commune de Guédiawaye
4.1.1 Situation géographique
4.1.2 Situation démographique
4.1.3 Situation économique
4.1.4 Situation socioculturelle
4.1.5 Donnée sanitaires
4.2 La commune d’arrondissement de Wakhinane Nimzatt
4.2.1 Situation géographique et organisation administrative
4.2.2 Caractéristiques physiques et démographiques
4.2.3 Caractéristiques socio-sanitaires
5 METHODOLOGIE
5.1 Type et période de l’étude
5.2 La population d’étude
5.3 Protocole d’échantillonnage
5.3.1 Critère d’inclusion
5.3.2 Critère de non inclusion
5.3.1 Taille de l’échantillon
5.3.2 Méthode de sondage
5.4 Outils et méthode de collecte des données
5.4.1 Outils de collecte des données
5.4.2 Techniques et déroulement de la collecte des données
5.4.3 Saisie et analyse des données
5.4.4 Considération éthique
6 RESULTATS
6.1 RESULTATS DESCRIPTIFS
6.1.2 Les Connaissance sur le paludisme
6.1.3 Connaissance sur la MILDA
6.1.4 Les attitudes et pratiques
6.2 RESULTATS ANALYTIQUES
6.2.1 Possession de moustiquaires et facteurs socio économiques
6.2.2 Dormir sous moustiquaire la veille de l’enquête
6.2.3 Connaissances des chefs de ménage sur le paludisme
6.2.4 Connaissance des moyens de prévention contre le paludisme selon le canal de sensibilisation utilisé
DISCUSSION
7 DISCUSSION
7.1 Les caractéristiques socio économiques de la population d’étude
7.2 Les connaissances
7.2.1 Les connaissances sur le paludisme
7.2.2 Les connaissances sur les techniques d’utilisation de la MILDA 96
7.3 Les attitudes et pratiques
7.3.1 La possession de moustiquaires
7.3.2 L’utilisation de la moustiquaire par la population d’étude
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
BIBLIOGRAPHIE

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