Soutenance mémoire
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L’aperçu général de la pêcherie et des ressources exploitées
Dans l‟ensemble, les espèces cibles les plus exploitées de la pêcherie traditionnelle à Madagascar sont les poissons démersaux y compris les raies et requins. Pour ces derniers, 42 espèces ont été recensées parmi les prises débarquées des pêcheurs traditionnels à Madagascar (Rasolonirina, 2003). Pour les poissons démersaux proprement dits, environs 300 espèces ont été inventoriées dans les captures des pêcheurs traditionnels, artisanaux et industriels (Gough et al. 2009). Depuis sa création vers la fin des années 60, la pêche crevettière industrielle a débarqué chaque année des milliers de tonnes des poissons considérés comme des by catchs en 2008 (Randriarilala et al. 2008). L‟exploitation industrielle des poissons n‟a débuté que vers la fin des années 90. En général, les espèces les plus ciblées sont les Chondrichtyens (Elasmobranches) (Randriamiarisoa, 2008). Dans cette pêcherie industrielle, les requins sont exploités pour l‟extraction de l‟huile du foie. De par les pressions internationales interdisant l‟exploitation de nombreuses espèces requins dont les stocks étaient surexploités, la pêche a été arrêtée. L‟exploitation des poissons du plateau continental au moyen des bateaux industriels par des chaluts sans tangon ou perche de chalutage a été très florissante entre 2001 et 2005. En effet, le ministère de tutelle a dû arrêter l‟exploitation à causes des dégâts générés par ce type de pêche sur toute la faune benthique (Rasolonjatovo et al, 2003).
La biologie des principales espèces
Une soixantaine d‟espèces de poissons maritime d‟intérêt commercial a été identifiée dans les captures des pêcheurs traditionnels, artisanaux et industriels (Rasolonjatovo et al, 2004).
La famille des lutjanidaes vit dans des zones de récifs coralliens, parfois rocheuses, à des profondeurs d‟au moins 100 m généralement proches des abris sous forme de grottes, des larges formations de coraux et d‟épaves.
Les serranidés se trouvent sur une grande variété d‟habitats tels que les algues et les pentes récifales externes, les récifs coralliens et rocheux, les piscines des marées, les estuaires, les mangroves et les fonds de sable ou de boue de la rive à des profondeurs de 150 m.
Les mullidaes se trouvent dans les eaux côtières, les entrées des estuaires, les lagunes de sable fin et eaux côtières abritées.
La famille des trichuridaes se trouve en général dans les fonds vaseux des eaux côtières peu profondes et pénètrent souvent dans les estuaires.
Les connaissances traditionnelles sur la pêche et les ressources exploitées
En général, le métier „„pêche‟‟ à Madagascar est transmis de génération en génération. La connaissance des lieux de pêche en fonction de la saison, du temps qu‟il fera avant d‟aller à la pêche, de la direction du vent sont des „„savoirs‟‟ légués des parents pêcheurs.
Selon Randriamiarisoa et al, (2003), depuis longtemps, la présence de différentes cultures, en l‟occurrence les “fomba” et “fady” en matière de pêche a contribué significativement à la sauvegarde de la faune ichtyologique de Madagascar. Ces coutumes ancestrales, sont d‟actualité dans nombreux régions et se présentent sous diverses formes selon les circonstances : Incarnation des morts dans les animaux aquatiques ; Coutumes sur les sources et les poissons sacrés ; “fady” sur l‟emploi des filets et autres engins de pêche et ; “fady” de certaines paroles à ne pas prononcer.
Démarche commune pour la vérification des hypothèses.
La méthodologie adoptée consiste à faire la revue bibliographique et la wébographie. Une descente sur terrain a été effectuée dans le but de réaliser des enquêtes et des focus groupes. Cette étape est suivie par des interviews auprès des responsables des organismes ressources. Enfin on a procédé au traitement des données collectées.
Revue bibliographique
Cette étude approfondie était nécessaire pour valoriser les études et les recherches déjà faites concernant la pêche traditionnelle maritime et le niveau de vie des pêcheurs dans la commune. La documentation et la recherche bibliographique pour l‟élaboration de ce mémoire ont été effectuées dès le choix du thème auprès de la bibliothèque de l‟Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques (ESSA), et au Centre d‟Information Technique et Economique (CITE) d‟Antananarivo, ainsi qu‟auprès de l‟Institut de la Statistique (INSTAT). Cette revue de la littérature nous a permis de mieux comprendre et de bien préparer les travaux de terrain. Cette phase exploratoire joue un rôle de premier plan dans la mesure où elle nous permet de connaître davantage le milieu et les acteurs.
Wébographie
La revue de littérature de cette recherche a été complétée par l‟exploitation de l‟internet ; les sites web concernés par cette étude nous ont permis aussi de nous enrichir davantage sur la pêche traditionnelle maritime. La recherche en ligne consiste à actualiser et à chercher des informations complémentaires. L‟exploitation des données internationales a particulièrement été ciblée. Les informations ainsi obtenues permettent de comparer le contexte dans le temps et dans l‟espace. On a consulté aussi certains sites Internet sélectionnés avec les outils de recherches suivants : http://www.google.com, http://www.yahoo.fr, http://www.fao.com et http://www.lycos.com, pour avoir des informations sur certains concepts clefs, et des informations sur l‟objet d‟étude.
Collecte des données
Pour obtenir le maximum d‟informations, une collecte de données est effectuée à l‟aide d‟un questionnaire d‟enquête et d‟un guide auprès des pêcheurs, et ce, en fonction des données d‟information. Des visites auprès des différents acteurs ont été faites dans le but de collecter des informations pertinentes concernant la situation socio-économique qui prévaut sur la commune. Les fiches d‟enquêtes considèrent cinq grandes parties :
– Les données sur les villages .
– les pêcheurs .
– les activités de pêche .
– la commercialisation des produits et .
– les sources de revenu et de financement. L‟exploitation de ces informations nous a permis de déterminer l‟échantillon de la population cible.
Traitement des données collectées
Les informations obtenues durant la période de descente sur terrain ont nécessité un traitement sur trois étapes à savoir la phase préparatoire ; le traitement proprement dit et enfin l‟analyse et l‟exploitation des données collectées.
Phase préparatoire du traitement de données
Cette phase consiste à attribuer un code à chaque information pour permettre les classements, la facilitation de la saisie des informations et la procédure de chiffrement des informations qualitatives afin d‟obtenir des données quantitatives. Le traitement des données quantitatives a été fait à l‟aide du tableur EXCEL et le logiciel SPSS 17.0 tandis que les données qualitatives ont été saisies à l‟aide du logiciel WORD.
Traitement des données
Durant cette phase, les données ainsi saisies ont subi une opération d‟apurement pour veiller à la véracité, à la qualité et aux éventuelles erreurs commises lors de la saisie. Après l‟opération d‟apurement, le traitement des données continue avec l‟utilisation des programmes spécialisés tels que le logiciel SPSS 17.0 et le XLSTAT 08, pour analyse et exploitation.
Analyse et exploitation des données
Le traitement des données a été synthétisé au cours de la saisie et a été consisté en une analyse des données qui est réalisée à l‟aide du logiciel SPSS 17.0 et XLSTATA 08. Le logiciel XLSTATA 08 nous a permis de réaliser une typologie de modèles retenus. Le logiciel SPSS 17.0 quant à lui est utilisé pour le calcul des statistiques descriptives.
Les démarches spécifiques de vérification de chaque hypothèse
Les démarches de vérification des hypothèses ont pour objectif d‟exposer le processus à suivre et les outils y afférents pour obtenir les informations qui ont été permises de les confirmer ou les infirmer. Chaque hypothèse correspond donc à une démarche de vérification spécifique.
Démarche spécifique de vérification de l’Hypothèse 1 : «L’organisation de la pêche traditionnelle est peu structurée »
En vue de dresser une typologie des ménages pratiquant la pêche traditionnelle maritime, une analyse factorielle de type Analyse de Correspondances Multiple (ACM) est utilisée sur les variables actives caractérisant les pêcheurs traditionnels maritimes de la commune.
La démarche spécifique de démonstration de cette hypothèse est fondée sur les informations relatives, à la situation sociale, à l‟utilisation des moyens techniques et les différentes espèces cibles. Les variables associées à la vérification de cette hypothèse sont de types quantitatif et qualitatif. C‟est ainsi qu‟une Analyse Factorielle Discriminante (AFD) a été jugée pertinente. Il a consisté à faire une typologie afin d‟avoir la proportion des pêcheurs traditionnels de la commune en fonction de leur capacité d‟organisation. D‟avoir aussi la classification des pêcheurs en fonction de leur situation sociale, la classification des pêcheurs en fonction de leurs moyens techniques et la classification des pêcheurs selon la capture des espèces ciblés.
Pour les traitements de données, l‟outil statistique d‟analyse factorielle de type ACM a été utilisé lorsqu‟on étudie un ensemble d‟individu à travers plusieurs variables quantitatives ou un ménage de variable qualitative et de variable quantitative codée. Elle permet d‟effectuer une présentation graphique des relations qui existent entre les variables étudiés.
Démarche spécifique de vérification de l’Hypothèse 2 : « L’insuffisance des revenus des pêcheurs est liée à plusieurs facteurs »
En vue d‟une autre typologie des ménages pratiquant la pêche traditionnelle maritime, une analyse factorielle de type Analyse de Correspondances Multiple (ACM) a été utilisée sur les variables actives caractérisant les pêcheurs traditionnels maritimes de la commune.
La démarche spécifique de démonstration de cette hypothèse est fondée sur les informations relatives aux revenus des pêcheurs, aux systèmes de commercialisation ainsi que la connaissance des micro-finances.
Les variables associées à la vérification de cette hypothèse sont de types quantitatifs et qualitatifs.
Il a consisté à faire une typologie afin d‟avoir la proportion des pêcheurs traditionnels en fonction de leurs revenus. A travers la classification des pêcheurs en fonction de leurs unités de ventes, selon leurs clients ainsi que la classification des différents produits vendus.
Limites de la méthodologie
La réalisation de ce travail a sans doute connu certaines contraintes notamment sur le plan méthodologique. Il s‟agit en premier de difficultés particulières liées au problème de communication dû à la non-maîtrise de la langue nationale. Par ailleurs, il a été difficile d‟explorer tous les villages composants les fokontany de la Commune Rurale de Mahajamba, éloignés les uns des autres, étant donné l‟inexistence des pistes d‟accès à certains d‟entre eux auquel s‟ajoute le problème d‟insuffisance des ressources financières. La réticence de certains enquêtés de répondre à certaines questions relatives aux données quantitatives, font partie intégrante des difficultés rencontrées sur terrain. Les enquêtes ont été faites en fonction de la disponibilité et la localisation des pêcheurs. Ainsi, les pêcheurs enquêtés ont été ceux disponibles lors des visites dans les villages les plus accessibles. La majorité des pêcheurs enquêtés ont ignoré la quantité exacte de leurs productions. En plus, ils ont eu des difficultés à donner les prix de ventes exactes proposés par les collecteurs des produits séchés.
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Table des matières
I. CONCEPT ET ETAT DE L‟ART
I.1. La pêche
I.1.1. La pêche traditionnelle
I.1.1.1. La pêche traditionnelle maritime
I.1.1.2. La pêche traditionnelle continentale
I.1.2. L‟aspect socio-économique
I.1.2.1. La commercialisation et le revenu des produits halieutiques
I.1.3. Le niveau de vie des pêcheurs
I.1.3.1. L‟amélioration de niveau de vie des pêcheurs
I.1.4. Quelques notions de la pêche
I.1.4.1. La gestion de pêche
I.1.4.2. L‟aperçu général de la pêcherie et des ressources exploitées
I.1.4.3. La biologie des principales espèces
I.1.4.4. Les connaissances traditionnelles sur la pêche et les ressources exploitées
II. MATERIELS ET METHODES
II.1. MATERIELS
II.1.1. Justification du choix du thème
II.1.2. Justification de la zone d‟étude
II.2. METHODES
II.2.1. Démarche commune pour la vérification des hypothèses.
II.2.1.1. Revue bibliographique
II.2.1.2. Wébographie
II.2.1.3. Collecte des données
II.2.1.4. Entretien
II.2.1.5. Enquête auprès des pêcheurs
II.2.1.6. Echantillonnage
II.2.1.7. Traitement des données collectées
a) Phase préparatoire du traitement de données
b) Traitement des données
c) Analyse et exploitation des données
II.2.2. Les démarches spécifiques de vérification de chaque hypothèse
II.2.2.1. Démarche spécifique de vérification de l‟Hypothèse 1 : «L‟organisation de la pêche traditionnelle est peu structurée »
II.2.2.2. Démarche spécifique de vérification de l‟Hypothèse 2 : « L‟insuffisance des revenus des pêcheurs est liée à plusieurs facteurs »
II.2.3. Limites de la méthodologie
II.2.4. Chronogramme
III. RESULTATS
III.1. Organisation de la pêche traditionnelle
III.1.1. Caractéristiques des pêcheurs
III.1.2. Typologie de pêcheurs selon la capacité d‟organisation
III.2. Les facteurs bloquant l‟augmentation du revenu des pêcheurs traditionnels
III.2.1. Caractéristique des pêcheurs selon leurs revenus
IV. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
IV.1. DISCUSSIONS
IV.1.1. Organisation des pêcheurs
IV.1.1.1. Localisation du domicile au bord de l‟eau
IV.1.1.2. Activité requérant de l‟énergie
IV.1.1.3. Un métier mobilisant les membres de la famille pour la survie.
IV.1.1.4. Situation sociale
IV.1.1.5. Moyens techniques
IV.1.2. Commercialisation des produits pêchés
IV.1.2.1. Le revenu des pêcheurs
IV.1.2.2. Les micro- finances
IV.2. RECOMMANDATIONS
IV.2.1. L‟aménagement de la zone d‟habitation
IV.2.2. L‟attribution d‟un statut aux pêcheurs
IV.2.3. L‟amélioration de niveau scolaire
IV.2.4. L‟augmentation de revenu
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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