la Coblation® en chirurgie des tissus mous 

la Coblation® en chirurgie des tissus mous 

L’application avec réglage à puissance 5, ce qui s’apparente à l’électrocoagulation, a induit davantage de lésions de brûlures collatérales se traduisant par une séparation de l’épithélium et de la membrane basale sur une plus grande périphérie autour de la lésion. Cependant quels que soient les réglages, l’absence de lésion musculaire montre la sureté de cette technique.

Comparaison avec d’autres techniques

Les effets de la Coblation® sur les tissus ont été comparés à ceux exercés par d’autres techniques d’électrochirurgie.Chin a étudié les répercussions thermiques macroscopiques induites par l’utilisation du laser au CO2 ou de la Coblation® lors d’exérèse intranasales réalisées sous endoscopie. Pour cela, il a procédé à l’exérèse de muqueuse nasale au niveau de l’éthmoïde sur 5 cadavres humains frais. Les 2 cavités nasales ont été prélevées avec l’une ou l’autre des techniques. Dans 40% des cas, le toit de l’ethmoïde prélevé par laser a montré une décoloration gris-noir macroscopique alors qu’il n’y en avait pas avec la Coblation® [30]. Les lésions thermiques liées à l’utilisation d’un laser au CO2 induit des dommages plus importants que par Coblation®.
Certaines techniques comme le laser induisent des nécroses thermiques se traduisant par une destruction cellulaire et la création d’un tissu carbonisé agissant comme un corps étranger qui ralentit la cicatrisation. L’absence de cette réaction explique la rapidité de cicatrisation observée avec la Coblation®. Un inconvénient est cependant noté : la Coblation® entrainant une disparition du tissu, lors de tumeurs nécessitant un prélèvement adéquat afin de l’analyser histologiquement parlant, nous ne pouvons pas utiliser la Coblation®.
En 2001, Acland et ses collaborateurs ont comparé sur un plan histologique les effets du laser au CO2 et la Coblation® lors du traitement des cicatrices d’acné sur le visage humain [1]. L’étude a porté sur 9 patients. Deux bandes de 2 x 1 cm ont été délimitées et ont été traitées à l’aide de 2 passages successifs d’une ou de l’autre technique. Des biopsies de 4 mm de diamètre ont été immédiatement après le traitement puis 3 mois plus tard. Une coloration à l’hématoxyline-éosine a été utilisée afin d’observer la perte d’épiderme, les lésions thermiques du derme, la fibrose, ainsi que la réépithélialisation. En parallèle l’érythème et la réépithélialisation ont été observés cliniquement immédiatement et à 1, 2, 4 et 12 semaines.

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Table des matières

INTRODUCTION 
PARTIE I : Principes généraux de la Coblation
1. Technique de Coblation
a. Historique de la technique
b. Comportement physico-électrique
i. Alimentation électrique
ii. Relation Intensité / Tension / Impédance
iii. Spectrométrie – Émission lumineuse
c. En pratique
i. Ablation des tissus
ii. Rétraction tissulaire
iii. Hémostase
2. Matériel et fonctionnement 
a. Le générateur
b. Les différentes sondes
i. Caractéristiques générales
ii. Quelques exemples
3. Connaissances histologiques 
a. Profondeur des lésions
b. Effets du temps d’application et de la puissance
c. Influence sur la cicatrisation
d. Comparaison avec d’autres techniques
4. Avantages et inconvénients principaux 
a. Un outil multifonctions peu encombrant
b. Absence de dommages collatéraux à faible température
c. La réduction volumétrique canalaire
d. Effet bactéricide
e. Propriétés angiogéniques
f. Innocuité sur le matériel électronique alentour
g. Nécessité d’un chirurgien expérimenté
h. Coût du matériel

PARTIE II : Indications de la Coblation® en chirurgie des tissus mous 
1. Amygdalectomie / ablation des végétations 
a. Contexte médical et indications
b. Technique chirurgicale
i. Ablation et réduction volumétrique
ii. Coblation® en surface
c. Avantages et inconvénients
i. Temps opératoire
ii. Hémorragies peropératoires et postopératoires
iii. Douleur
iv. Cicatrisation
2. Chirurgie du palais 
a. Procédure chirurgicale
i. Réduction volumétrique du palais mou
ii. Palatoplastie / uvulo-palatoplastie / uvulo-palato-pharyngoplastie
b. Avantages et inconvénients
3. Chirurgie de la langue 
4. Chirurgie des sinus et cornets nasaux
a. Procédure chirurgicale
b. Avantages et inconvénients
5. Chirurgie oncologique 
6. Cosmétologie 
7. Autres indications 
PARTIE III : Quelques illustrations de Coblation® en médecine vétérinaire 
1. Charly, sténose des narines 
2. Eva, imperforation des choanes 
3. Iceberg, imperforation du canal auriculaire 
4. Ginger, plaie de morsure 
5. Dipsy, plaie de morsure
CONCLUSION 
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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