La classification des pertes de substance osseuse de la face

La classification des pertes de substance osseuse de la face 

Elle tient compte du siège et de l’étendue de la perte de substance. Elle a un intérêt dans la réparation chirurgicale de la PDS. Plusieurs classifications sont proposées dans la littérature.

La classification des PDSOF au maxillaire 

La classification de Grabb et Smith 

Elle distingue quatre types de PDS :
Type I : La PDS intéresse un ou deux murs du maxillaire à l’exception du palais osseux. Sont classiquement concernés, les murs antérieur et médial du maxillaire.
Type II : La PDS emporte tous les murs du maxillaire à l’exclusion du plancher de l’orbite. Il s’agit d’une maxillectomie subtotale dans laquelle le processus alvéolaire du maxillaire, le palais osseux et les faces latérale et médiale du maxillaire sont sacrifiés.
Type III : La PDS emporte tous les six murs du maxillaire. Il s’agit d’une maxillectomie totale avec sacrifice du plancher de l’orbite. Ce type se subdivise en deux sous types à savoir : le sous Type IIIA dans lequel le contenu orbitaire est conservé, et le sous Type IIIB dans lequel est associé une exentération orbitaire.
Type IV : C’est une orbito-maxillectomie sacrifiant le contenu orbitaire, et préservant le palais osseux.

La classification de Benoist

Elle divise les pertes de substance maxillaire en trois groupes :
– petites pertes de substances: la taille de la communication ne dépasse pas le quart de la voûte palatine.
-moyennes pertes de substance : quand l’étendue est intermédiaire.
-grandes pertes de substance : quand l’étendue dépasse le quart du palais osseux.

C’est une classification qui est simple, didactique et qui reste largement utilisée par les praticiens ; son inconvénient principal étant le manque de renseignements sur la denture et la topographie de la perte de substance.

La classification des PDSOF à la mandibule

La classification de Boyd et Coll

Elle comprend trois types de base :
– Les PDS « C » ou centrales qui intéressent la région symphysaire incluant les deux canines ;
– Les PDS « L » ou latérales, préservant la région condylienne;
– Les PDS « H » qui correspondent aux hémimandibulectomies et emportent la région condylienne. Plusieurs combinaisons sont possibles en fonction de la perte de substance : LC, HC, LCL, HCL, et HH.

La classification de Benoist

Elle distingue deux classes :
– les pertes de substance partielles n’interrompant pas la continuité de l’os ;
– les pertes de substance interruptrices ou complètes avec solution de continuité du « fer à cheval » mandibulaire et leur localisation au niveau de la symphyse, de la branche horizontale de l’angle ou de la branche montante.

La classification de la société francophone de chirurgie maxillofaciale (Classification de Peri et Coll.)

Cette classification décrit quatre classes en fonction de la topographie de la perte de substance. Elle s’intéresse uniquement aux pertes de substances interruptrices de la mandibule (PSIM).

Type I : perte de substance antérieure segmentaire limitée à la région symphysaire.
Type II : perte de substance latérale segmentaire : il s’agit de la perte de substance d’un segment de la branche horizontale en arrière de la canine, et parfois de l’angle de la mandibule, ou d’un segment de la branche montante respectant la région articulaire.
Type III : perte de substance latéro-terminale. Cette perte de substance comporte toujours une désarticulation, elle emporte la région condylienne, la branche montante, l’angle et une partie de la branche horizontale en arrière de la canine.
Type IV : perte de substance de la région articulaire. La résection concerne toujours la région condylienne et peut déborder sur la partie haute de la branche montante.

Les étiologies des pertes de substance osseuse 

Trois principales étiologies des PDS sont rapportées dans la littérature : la chirurgie d’exérèse de tumeur, les traumatismes et les infections [1, 3,5, 14].

La chirurgie d’exérèse des tumeurs

Le traitement des tumeurs des os de la face fait le plus souvent appel à leur exérèse chirurgicale, créant ainsi une perte de substance d’étendue variable.

Les tumeurs bénignes
Elles regroupent une diversité de formes histologiques, caractérisées toutes sur le plan clinique, par la tuméfaction osseuse et radiologiquement par la lacune osseuse ou l’ostéo-condensation. Sont surtout pourvoyeuses de PDS, les tumeurs évoluées et/ou agressives telles que l’améloblastome et le kyste épidermoïde [5].

Les tumeurs malignes
Il s’agit non pas tant des sarcomes primitifs des os de la face, que des extensions osseuses des cancers des voies aéro-digestives supérieures .

Les pertes de substance d’origine traumatique

Il s’agit principalement des traumatismes balistiques qui entrainent des lésions à la fois osseuse, muqueuse et cutanée. Les accidents de la circulation routière sont exceptionnellement responsables de PDS, par des fractures complexes ou la perte d’un fragment osseux [5, 19].

Les pertes de substance d’origine infectieuse 

La PDS est consécutive à la mortification d’un bloc osseux. Dans les pays en développement, leurs étiologies sont dominées par l’ostéite à porte d’entrée dentaire suivie du noma, dans lequel, à la nécrose osseuse, s’associe une destruction des tissus mous.

Les pertes de substance d’origine radionécrotique

Dans les pays développés, l’étiologie dominante est l’ostéonécrose induite par la radiothérapie des cancers des voies aéro-digestives supérieures [5, 20, 21].

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Table des matières

INTRODUCTION
I. GENERALITES
1. L’anatomie de la face
1.1. Le maxillaire
1.2. La mandibule
2. La classification des pertes de substance osseuse de la face
2.1. La classification des PDSOF au maxillaire
2.2. La classification des PDSOF à la mandibule
3. Les étiologies des pertes de substance osseuse
3.1. La chirurgie d’exérèse des tumeurs
3.2. Les pertes de substance d’origine traumatique
3.3. Les pertes de substance d’origine infectieuse
3.4. Les pertes de substance d’origine radionécrotique
4. Les conséquences des pertes de substance
4.1. Les conséquences fonctionnelles
4.2. Les conséquences morphologiques
4.3. Les conséquences psychologiques
5. Le traitement des pertes de substance
5.1. Au maxillaire
5.2. A la mandibule
II. REVUE DE LA LITTERATURE
1. Au Burkina Faso
2. En Afrique
3. Dans le reste du monde
III. QUESTION DE RECHERCHE
IV. OBJECTIFS
1. Objectif général
2. Objectifs Spécifiques
V. METHODOLOGIE
1. Cadre de l’étude
2. Type d’étude
3. Population d’étude
3.1. Critères d’inclusion
3.2. Critères d’exclusion
4. Echantillonnage
5. Variables de l’étude
6. Définitions opérationnelles
7. Instrument de collecte de données
8. Traitement et analyse des données
VI. CONSIDERATIONS ETHIQUES
VII. RESULTATS
1. Les caractéristiques socio-démographiques des patients
1.1. Le genre
1.2. L’âge
1.3. La profession
1.4. La zone de résidence
2. Les caractéristiques de la perte de substance
2.1. Le siège de la perte de substance
2.2. La classification de la perte de substance
2.3. Le délai de consultation
3. Les étiologies des pertes de substance
3.1. Les étiologies des pertes de substance selon le siège
3.2. Les étiologies des pertes de substance selon le genre
3.3. Les étiologies des pertes de substance selon la profession
4. Le traitement des pertes de substance osseuse de la face
4.1. Les matériaux de reconstruction utilisés
4.2. Les matériaux de reconstruction selon le siège
4.3. Les matériaux de reconstruction selon l’étiologie
5. Les résultats du traitement des PDSOF
5.1. L’évolution des patients
5.2. Les complications
VIII. DISCUSSION
1. Les limites de l’étude
2. Les caractéristiques épidémiologiques des patients
2.1. Le genre
2.2. L’âge
2.3. La profession
2.4. La provenance
3. Les caractéristiques des PDSOF
4. L’étiologie des PDSOF
5. Le traitement des PDSOF
5.1. Les moyens et les méthodes utilisés
5.2. Les résultats du traitement des PDSOF
CONCLUSION 

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