La CIDE (Convention Internationale des droits de l’enfant)

Apprentissages

J’ai observé ici les apprentissages réalisés lors de la séquence d’enseignement selon les trois catégories présentées dans le cadre théorique. Voici mon interprétation :
Les apprentissages sur les droits de l’enfant: la majeure partie de la séquence a été consacrée à cette catégorie d’apprentissages. Les élèves ont notamment pris connaissance de la CIDE et de ses 10 droits principaux, de leurs devoirs/responsabilités liés à ces droits ainsi que de la situation des enfants dans le monde. Différents exercices de mise en situation ont également été effectués afin de permettre aux enfants de prendre conscience de l’utilité de leurs droits.
Les apprentissages par les droits de l’enfant : plusieurs situations ont été mises en place pour que les élèves mettent leurs droits en pratique. Premièrement la compréhension de l’utilité des devoirs a permis de faire le lien avec les règles de vie en classe mais aussi à la maison et à l’extérieur. A chaque fois qu’une règle n’était pas respectée, je la leur rappelais et leur demandais quelle était son utilité (en rapport avec leurs droits). De plus, tout au long de la séquence les élèves étaient poussés à s’exprimer, notamment lors de la journée du 20 novembre ainsi que pendant le débat, car cela fait partie de leurs droits. Finalement le fait d’avoir visionné la vidéo sur le quotidien de Quamer en Inde leur a permis, par comparaison, de prendre conscience de leur quotidien à eux et de développer ainsi certaines valeurs.
Les apprentissages pour les droits de l’enfant : la participation, qui est l’aspect majeur de cette catégorie d’apprentissages, a été principalement travaillée lors de la vente de pâtisseries pour l’Unicef et les enfants réfugiés de Syrie.

Compétences citoyennes

J’ai décidé de présenter ce dernier concept-clé en traitant les trois familles mentionnées dans le cadre théorique.
Les compétences cognitives : les concepts de droits et de devoirs ont été particulièrement travaillés durant la séquence, principalement au travers de règles connues des élèves et de la CIDE. Même s’il est difficile de l’affirmer, je suppose qu’ils ont été compris et assimilés par la classe. Je peux confirmer cela par l’observation du point deux de l’évaluation, exercice où il fallait relier les exemples aux concepts de droit, de devoir ou de désir, car aucun élève n’a montré de difficulté particulière dans sa réalisation.
Les compétences éthiques : comme nous l’avons vu précédemment les élèves ont été poussés à donner leur avis durant la séquence en se positionnant sur certains sujets. La dimension éthique est donc présente dans les opinions des élèves. De plus, les résultats d’analyse ont montré que les enfants exprimaient de nombreuses valeurs. Il semblerait donc que cette compétence ait été acquise par la classe.
Les compétences sociales : je suis convaincue que le fait de comprendre la nécessité des devoirs est fondamentale pour le respect des règles (que ce soit celles de l’école ou les autres). Cette compréhension a été exprimée chez les élèves par le changement de point de vue avant et après la lecture de l’histoire philosophique « La planète sans devoirs ». En effet, quinze élèves sur dix-huit ne trouvaient pas les règles très utiles avant la lecture. Ils n’étaient plus que trois à défendre cet avis une fois l’histoire terminée. Respecter les règles, c’est respecter les droits des autres.

La situation complexe

Dans cette dernière partie de l’interprétation, je m’intéresse uniquement à l’analyse des résultats concernant l’évaluation ; plus précisément au nombre d’argument mentionnés par les élèves lors de l’exercice cinq du test. Nous l’avons vu dans les résultats, toute la classe (sauf une élève) est parvenue à rédiger au moins un argument concernant la problématique des « boîtes à bébés » et la moitié a réussi à formuler les deux explications demandées.
Au vu de la difficulté de ce dernier exercice et de la nouveauté du thème, je suis satisfaite de Nces résultats. Je pense que ceux qui ne sont pas parvenus à trouver de deuxième idée ont été bloqué soit par la compréhension de la situation, soit par des difficultés d’expression en français, soit par un manque de ressources leur permettant de trouver des idées pour se positionner et argumenter.

Synthèse

Avant de clore ce chapitre, je vais synthétiser les éléments exposés ci-dessus. Pour cela, je vais reprendre ma question de recherche et y répondre grâce à l’analyse des résultats et à son interprétation.
Pour commencer, je vais m’intéresser à la première partie de l’énoncé : « Qu’apprennent les élèves lors d’une séquence d’enseignement apprentissage en citoyenneté sur les droits de l’enfant ici et ailleurs ? ».
La recherche que j’ai entreprise fait ressortir des apprentissages variés et nombreux. Prenons tout d’abord ceux en lien avec la citoyenneté, qui se situent dans les trois champs mentionnés par le PER : la pratique citoyenne à l’école, la citoyenneté et les institutions, la citoyenneté et les enjeux de société. Les droits de l’enfant ont également donné lieu à de multiples apprentissages, le plus souvent ressortis sous les thématiques de l’éducation, du travail des enfants et des droits de l’enfant. Quand aux quatre principes fondamentaux de la CIDE, c’est la non-discrimination et le droit de vivre, de survivre et de se développer qui apparaissent dans les copies des élèves, contrairement à la priorité donnée à l’intérêt supérieur de l’enfant et au respect des opinions de l’enfant. En poursuivant le constat sur les apprentissages des élèves, j’ai remarqué que les droits sont, tout comme les valeurs, deux acquis principaux des élèves alors que les devoirs/responsabilités sont bien moins présents dans les données récoltées. Enfin, des apprentissages ont été effectués sur, par et pour les droits de l’enfant, ce qui a permis aux élèves d’acquérir des compétences cognitives, éthiques et sociales.
Penchons-nous maintenant sur la deuxième partie de la problématique : « Comment parviennent-ils à réinvestir ces apprentissages dans une situation didactique nouvelle ? ».
C’est grâce à la dernière trace (l’évaluation) que j’ai pu répondre à cette question. Celle-ci a fait ressortir la disposition des élèves à traiter une situation didactique nouvelle. Il apparaît que la moitié de la classe est tout à fait compétente pour réaliser cet exercice, ce qui indique qu’elle parvient à réinvestir les apprentissages réalisés lors de la séquence d’enseignement.
Quant au reste de la classe, il en est capable en partie, l’exercice étant partiellement juste (un argument sur les deux demandés). Seule une élève s’est montrée inapte face à cette activité.
Bien entendu, il faut garder à l’esprit que de nombreux autres facteurs, autres que la séquence d’enseignement, influencent ces résultats, notamment le sens commun. Il est donc impossible d’affirmer que les apprentissages mentionnés précédemment sont indéniablement liés à cette séquence. Cependant une chose est sûre, seul deux élèves ont levé la main lorsque j’ai posé pour la première fois la question « Qui a déjà entendu parler des droits de l’enfant ? ».
Au regard de cette synthèse, je pense que ma séquence sur les droits de l’enfant était plutôt complète et qu’elle a permis d’aborder la CIDE sous de nombreux angles. De plus, les supports variés ainsi que le projet de vente pour l’UNICEF ont permis de garder les élèves intéressés et motivés jusqu’à la fin de celle-ci. Les quelques points présents dans les concepts clés sur lesquels j’aurais du insister davantage sont la priorité donnée à l’intérêt supérieur de l’enfant et le respect des opinions de l’enfant. J’aurais également voulu prolonger la séquence afin de passer plus de temps sur chaque élément mais aussi afin de pouvoir mettre les élèves en situation, en jouant des petites scénettes par exemple. Je trouve effectivement que le sujet des droits de l’enfant est très riche et qu’il mérite qu’on y consacre un certain temps.

Conclusion

Me voilà parvenue au terme de ce travail de mémoire. Il s’agit maintenant de regarder en arrière afin de réfléchir aux limites ainsi qu’aux apports de celui-ci.
Cette recherche m’a permis de mettre en évidence les nombreux apprentissages effectués par les élèves lors de la séquence d’enseignement sur les droits de l’enfant, et d’observer leur capacité à réinvestir ceux-ci dans une situation complexe. Cependant, elle se limite à une seule classe de 18 élèves et les résultats de la recherche peuvent être influencés par des facteurs externes à la séquence, tels que les prérequis des élèves, les médias, le discours parental, etc. Malgré tout, le chapitre précédent démontre de la cohérence entre les apprentissages des élèves et les concepts-clés, eux-mêmes liés aux objectifs du PER.
Finalement, elle coïncide aussi avec les dires de l’auteure Dannielle Plisson (2002, p. 35) qui insiste dans son ouvrage sur le fait que « les droits de l’homme en général, et les droits de l’enfant en particulier, doivent constituer un point d’attention permanent dans l’éducation des enfants et particulièrement à l’école ».
Quant aux apports qui m’ont été fournis par ce travail, ils sont nombreux. Tout d’abord, le fait de réaliser seule tant la construction de la séquence d’enseignement que sa rédaction m’a permis de développer mon autonomie. J’ai appris à créer une séquence de A à Z dans une discipline que je ne maîtrisais pas et j’ai acquis des savoirs liés à la thématique des droits de l’enfant. D’autre part, ce mémoire a aussi été un travail de collaboration tant avec l’enseignante de ma classe de stage qu’avec la direction de l’établissement, les collègues et mon professeur de mémoire. C’est principalement concernant la mise en place de la vente pour l’UNICEF que j’ai du coopérer avec ces différents acteurs. J’ai appris à construire un projet et à réaliser tout ce que cela impliquait administrativement. Cela m’a aussi montré, au vu de la motivation, du plaisir et de l’implication des élèves, l’importance de concevoir ce genre d’activité. La partie rédaction de ce mémoire m’a, quant à elle, permis de comprendre le fonctionnement d’un travail de recherche et d’analyser les résultats de ma pratique en classe sur les élèves. En conclusion, je me suis découvert un réel intérêt pour la thématique des droits de l’enfant et j’ai décidé de poursuivre ma formation par un master centré sur ce sujet.

Séquence d’enseignement détaillée

J’ai fait le choix de ne pas révéler le thème des droits de l’enfant aux élèves avant la troisième leçon, dans le but de pouvoir observer les conceptions qu’ils ont par rapport à leurs droits.
La seule information qui leur a été fournie est que ce que nous allions travailler faisait partie de la discipline nommée « citoyenneté ». Je leur ai ensuite clarifié ce terme, nouveau pour la plupart des élèves.

L1 : Les règles et les devoirs

Après une brève introduction au tableau qui visait à faire deviner aux élèves qu’ils allaient travailler sur les règles, ceux-ci ont été répartis en cinq groupes de quatre. Chaque groupe s’est vu attribuer un espace (l’école, la rue ou la maison) et devait réfléchir aux principales règles qu’il fallait respecter dans ce lieu. Ce travail a été réalisé sur des panneaux afin de faciliter la visibilité pour les autres élèves mais également afin d’être réutilisés plus tard dans la séquence.

L2 : Les notions de droit, de devoir et de désir

Cette seconde leçon a été amorcée par la mise en place d’une situation de discrimination. Les élèves qui avaient un pull bleu se sont vus descendre leur pincette (système qui rend compte de la conduite de l’élève durant la semaine) sous prétexte qu’il y avait eu trop de bruit durant la matinée et qu’il fallait bien désigner des coupables. Les réactions d’injustice ne se sont pas faites attendre.
J’ai immédiatement averti les élèves de la valeur fictive de la situation. Puis, après les avoir questionné sur leurs émotions (injustice, tristesse, colère, …), je leur ai demandé quels liens ils pouvaient faire sur l’expérience qu’ils venaient de vivre et le cours de la semaine précédente.
Cet échange collectif a permis de faire ressortir la réciprocité des devoirs. En effet, si eux (les élèves de la classe) ont des devoirs, les autres, l’enseignante comprise, en ont également. Le lien entre droit et devoir est également apparu : « Je n’ai pas le droit de faire de la discrimination car tout le monde a le droit d’être respecté ».
Les pincettes remontées, les élèves ont, en individuel, classé des images ou des énoncés dans les différentes catégories : droit, devoir et désir.
La mise en commun de cet exercice a permis une institutionnalisation des trois concepts travaillés :
• Droit : un droit c’est quelque chose dont on a besoin pour bien vivre.
• Devoir : un devoir c’est obligatoire. C’est quelque chose qu’on doit faire.
• Désir : ce n’est pas obligatoire. C’est nos envies.
La période s’est terminée sur un retour oral sur ce qui avait été vu jusqu’alors, afin de récapituler les point essentiels à retenir.

L3 : La CIDE (Convention Internationale des droits de l’enfant)

Les concepts-clés ayant été définis et exemplifiés, nous entamons maintenant la deuxième unité d’apprentissage : la CIDE et les 10 droits fondamentaux de l’enfant. L’amorce, sous forme d’observation d’images présentant des enfants travaillant dans une usine, a permis de poser le questionnement suivant : à votre avis, est-ce que tout le monde a les mêmes droits ?
L’avis, à l’unanimité, était que non. Les raisons exposées par les élèves sont que : « les enfants doivent avoir des droits spéciaux car ils ne peuvent pas faire la même chose que les adultes. », ou encore que « les enfants ne doivent pas travailler dans une usine mais aller à l’école ».
Je leur ai alors proposé de définir par groupe une charte des droits de l’enfant. Afin de favoriser l’émergence d’idées, j’ai mis à disposition des élèves des images représentant des droits de l’enfant non respectés et je les ai mis en situation. Cela en leur expliquant qu’ils allaient se mettre dans la peau des représentants de l’assemblée générale de l’ONU (après une explication de ce qu’est l’ONU).

Les 10 droits fondamentaux de l’enfant selon la CIDE

Dans un objectif de rappel de ce qui avait été travaillé lors de la troisième leçon, nous avons débuté le cours par un remue-méninge collectif sur la CIDE, au tableau noir.
Dans un second temps, j’ai ressorti la liste des dix droits que les élèves avaient établies avant de leur distribuer une version simplifiée (adaptée aux enfants de cet âge) des dix droits fondamentaux de l’enfant selon la CIDE. Nous avons comparé ces deux listes pour faire ressortir les différences et les ressemblances. Bien entendu, j’ai précisé aux élèves que la CIDE ne se limitait pas à ces dix droits mais qu’elle contenait en tout 54 articles.
Ensuite, les enfants ont eu pour exercice d’associer les définitions des droits avec chaque article. Cela a permis d’une part de se familiariser avec ces dix droits de l’enfant et, d’autre part, de préciser et de clarifier certains mots et concepts tels que discrimination, nationalité, exploitation et réfugiés. Suite à cela, j’ai demandé à la classe (d’abord en individuel puis en collectif) de trouver un exemple de devoir lié à chaque droit afin de faire ressortir la réciprocité entre droits et devoirs.
Voici un extrait des exemples qui ont été retenus :
• J’ai le droit à une alimentation suffisante et saine mais j’ai le devoir de ne pas gaspiller la nourriture.
• J’ai le droit d’être nourri, logé et de grandir dans de bonnes conditions mais j’ai le devoir de respecter mes parents.
• J’ai le droit d’accéder à l’information, d’exprimer mon avis et d’être entendu mais j’ai le devoir d’écouter les autres.
• J’ai le droit d’être protégé contre toute forme de discrimination en raison de ma race, de ma religion, de mon origine ou de mon sexe mais j’ai le devoir de respecter mes camarades.
• …
Nous avons conclu la leçon par une discussion collective qui a été introduite par la question suivante : « A votre avis, pourquoi est-ce qu’on travaille sur les droits et les devoirs ? ».
Beaucoup de bonnes idées sont ressorties lors de cet échange. Nous les avons synthétisées par cette phrase : « pour que je connaisse mes droits et ceux des autres afin d’être respecté et de respecter les droits des autres. Ceci dans le but de devenir un citoyen à part entière. ».

L5 : Les dix droits fondamentaux de l’enfant selon la CIDE + présentation du projet de
collecte pour l’UNICEF

Nous avons commencé par un « brainstorming » individuel par écrit de tout ce qui venait en tête aux élèves concernant les droits et les devoirs de l’enfant. Cette amorce s’est en suivie d’une mise en commun.
J’ai ensuite distribué une carte avec la description d’une situation allant à l’encontre d’un ou de plusieurs droits de l’enfant à chaque élève (cinq types de cartes différentes). La consigne était d’identifier quel droit de la CIDE n’était pas respecté et qu’est-ce qu’il faudrait faire pour qu’il le soit. Puis les élèves se sont mis par groupes (cinq situations différentes par groupe) afin de présenter leur situation aux autres et d’exposer ce qu’ils avaient relevé. Les différents groupes ont ainsi échangé pendant une dizaine de minutes avant de retourner à leurs places.
Nous avons enchaîné avec une nouvelle discussion collective sur la problématique suivante : « Nous, les enfants, pouvons-nous agir pour nos droits et ceux des autres ? ». En réponse à la discussion qui venait d’être menée et dont les avis étaient mitigés, j’ai invité les enfants à se réunir en cercle afin de leur présenter le projet de vente pour l’UNICEF que nous allions réaliser. Afin de contextualiser notre action, les élèves ont été amenés à situer la Syrie ainsi que la Jordanie sur une carte du monde. Après une brève explication sur la situation en Syrie, je leur ai lu le témoignage d’Ali, un enfant syrien vivant dans un camp de réfugiés en Jordanie.
Les élèves ont manifesté une très grande motivation quand je leur ai annoncé que nous allions faire une collecte d’argent, en menant une vente de pâtisserie, pour aider ces enfants déplacés.

L6 : La situation des droits de l’enfant dans le monde

A ce moment de la séquence, nous avons abordé les droits de l’enfant d’un point de vue mondial. Pour cela, nous avons débuté la période par l’observation d’une carte du monde. J’ai rappelé aux enfants que la CIDE a été adoptée par tous les pays, sauf la Somalie, les Etats- Unis et le Soudan du Sud.
Je leur ai alors posé la question suivante : « A votre avis, est-elle respectée partout de la même manière ? ». La réponse était « non » à l’unanimité. Dans le but de me faire une idée de leur vision des droits de l’enfant dans le monde, je leur ai demandé où, selon eux, elle était la moins respectée. Les trois élèves interrogés ont cité le continent africain et deux de ces élèves ont ajouté l’Asie, plus précisément la Chine.
Nous avons ensuite observé une carte des droits de l’enfant dans le monde en 2014 (présente plus loin dans les annexes). Cela a permis aux élèves de prendre conscience que la situation était « difficile » voire « très grave » dans de très nombreux pays d’Afrique et d’Asie mais qu’elle était également « sensible » dans une très grande majorité des pays d’Amérique et plusieurs pays d’Europe.
En voici les trois raisons avancées par les enfants : la pauvreté, la guerre et le manque de nourriture.
J’ai complété cette liste par d’autres exemples tels que : le travail des enfant, le manque d’éducation, la discrimination envers les filles, les enfants sans identité, les mauvaises conditions pour se faire soigner et la violence envers les enfants. Bien entendu, la liste est bien plus longue…
Suite à cette introduction, et après avoir situé l’Inde sur la carte du monde, nous avons visionné les 23 minutes du film « Quamer au quotidien »3, qui raconte le quotidien d’une jeune indienne qui fabrique des bracelets au lieu d’aller à l’école. Ce reportage, adapté aux enfants de 10 ans, n’a pas soulevé de problèmes de compréhension (seule une précision a été apportée sur la monnaie indienne qui se nomme la roupille et dont la valeur est à environ 67 roupilles pour 1 francs).
La fiche de questions et la discussion qui ont découlé de cette projection visaient plusieurs objectifs, notamment une vérification de la compréhension du film et une réflexion sur celuici.
Cela afin de favoriser l’empathie envers Quamer et ses frères et soeurs plutôt que la pitié (d’où la question : « que sait faire Quamer que vous ne savez pas faire ? »).
Ce film a fait naître de nombreuses réactions au sein de la classe. Les valeurs telles que la liberté, la justice ou encore le respect sont apparues dans celles-ci. « Ce n’est pas juste que Quamer ne puisse pas aller à l’école et soit obligée de travailler, elle n’est pas libre dans son choix» ou encore « Je trouve ça vraiment pas normal qu’elle se fasse battre si elle ne travaille pas assez ».

L7 : Journée internationale des droits de l’enfant (20 novembre) + planification de la vente pour l’UNICEF

Cette leçon prend place à un moment particulier de l’année au regard du thème qui nous intéresse. En effet, cette période a été enseignée le 20 novembre 2014, soit la journée internationale des droits de l’enfant ainsi que le jour du 25ème anniversaire de la CIDE.
Pour ces raisons, j’ai fait le choix de débuter par une courte présentation de Malala Yousafzaï, personnalité hautement engagée dans la lutte pour l’éducation des enfants et récemment, en 2014, récompensée par le Prix Nobel de la paix. Cette présentation est aussi liée à la 5ème leçon et au questionnement : « Nous les enfants, pouvons-nous agir pour nos droits? ». Elle démontre qu’une enfant à peine plus âgée qu’eux est parvenue à réaliser de grandes choses et prouve ainsi que les adultes ne sont pas les seuls à pouvoir faire changer les choses. Cette présentation a fait naître de nombreuses réactions chez les élèves. Ils ont principalement relevé le courage de cette fille et l’admiration que cela provoquait chez eux.
Suite à cette première partie, et également dans l’objectif de permettre aux élèves de s’exprimer (le droit de s’exprimer fait partie des dix droits fondamentaux de l’enfant), j’ai laissé un moment aux enfants pour écrire un message qu’ils désiraient faire passer en cette journée du 20 novembre 2014. Puis, les élèves qui désiraient partager leur propos sont venus le lire au reste de la classe (seuls trois des enfants n’ont pas participé).
La fin de la période a été consacrée à l’organisation de la vente pour l’UNICEF qui avait lieu quatre jours plus tard, soit le lundi 24 novembre.

Vente UNICEF

Afin de mener à bien cette collecte, j’ai tout d’abord demandé l’autorisation par écrit (lettre présente plus tard dans les annexes) au directeur. Une fois celle-ci obtenue, j’ai averti les parents d’élèves, premièrement lors de la réunion des parents puis par écrit. Ce n’est qu’une fois assurée que la vente aurait lieu que j’ai présenté le projet aux enfants (lors de la leçon 5).
Pour finir, j’ai distribué une circulaire présentant notre action aux autres enseignants du collège qui se sont chargé d’en faire des copies pour leurs élèves.
Le jour J, la vente de pâtisseries amenées par les enfants a été un énorme succès tant au niveau de la motivation de mes élèves qu’au niveau des bénéfices engendrés (280 francs en une récréation).
Les élèves m’ont dit avoir adoré faire cette vente car ils s’étaient sentis utiles pour aider les enfants syriens réfugiés mais aussi pour défendre les droits de l’enfant. J’ai été touchée quand le jeudi suivant deux élèves sont venues m’apporter de l’argent qu’elles avaient récolté en vendant des bracelets et qu’elles voulaient ajouter aux profits de notre action.
Pour finir, lorsque j’ai révélé combien ils avaient gagné lors de la collecte, les élèves se sont avoués très fiers et satisfaits : « Ça veut dire que nous, même si on est des enfants, on peut aussi faire des choses pour aider ».

L8 : Le débat

Lors de cette leçon, j’ai séparé la classe en quatre groupes auxquels j’ai proposé des questions de débat différentes. Voici ces questions :
• A ton avis, la situation des enfants dans le monde est-elle bonne ?
• Selon toi, est-ce que les droits de l’enfant sont respectés dans ton collège ?
• Peut-on avoir des droits sans avoir en même temps des devoirs ?
• A ton avis, est-il important de travailler les droits de l’enfant en classe ?
Puis je les ai laissé réfléchir à des arguments tant positifs que négatifs tout en passant dans les groupes. Pour finir, chaque groupe a présenté sa question et ses arguments à la classe. Cela a fait réagir certains élèves et a permis de continuer les débats.

Présentation de l’ONU

Lors de la séquence, Rory m’a appris que sa cousine travaillait à l’ONU. Il m’a alors proposé de la faire venir en classe afin de présenter concrètement son travail ainsi que les rôles de l’Organisation des Nations Unies. J’ai bien entendu tout de suite accepté une telle occasion.
Malheureusement, je n’ai pas pu être présente en classe le jour de la présentation. J’ai alors demandé aux élèves de me raconter comment s’était déroulée la présentation et ce qu’ils avaient retenu.

L9 : Evaluation

Voici les objectifs du test sur les droits de l’enfant qui ont été distribués et expliqués aux élèves :
1. Connaître les dix droits fondamentaux de l’enfant (Convention internationale des droits de l’enfant)
2. Etre capable de définir et de distinguer droit, devoir et désir
3. Etre capable d’associer un droit avec ses devoirs correspondants et inversement
4. Parvenir à analyser une situation en fonction de la C.I.D.E (Convention internationale des droits de l’enfant)
5. Parvenir à se positionner dans une situation complexe et à expliquer son choix en fonction de ses connaissances
Ces objectifs ainsi que l’évaluation ont été pensés de manière à évaluer les élèves non pas uniquement sur des savoirs mais aussi sur des compétences (principalement les exercices 4 et 5 qui demandent un processus d’analyse).

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

1. Introduction 
1.1 Thème et justifications
1.2 Buts du travail
2. Problématique 
2.1 Revue de la littérature
2.2 Choix et définition des concepts clés
2.3 Question de recherche
3. Démarche méthodologique 
3.1 Population et technique de récolte des données
3.2 Plan et déroulement de la recherche
3.3 La séquence d’enseignement
3.4 Technique d’analyse des données
4. Résultats et discussion 
4.1 Présentation des résultats
4.2 Interprétation des résultats
4.3 Synthèse
5. Conclusion 
6. Références bibliographiques 
7. Annexes

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *