La charpente maritime : un métier d’art

Conserver pour ne pas oublier

Patrimoine culturel et patrimonialisation

Revenons avec quelques mots sur la notion de patrimoine culturel qui inclue le patrimoine matériel, mobilier, immobilier et subaquatique et patrimoine culturel immatériel (PCI) qui rassemble traditions orales, arts du spectacle et rituels . Le PCI n’est pas quelque chose de figé, il se transmet ce qui implique une dynamique, donc il évolue. Nous vivons dans une société où l’écrit fait foi, et de ce fait malheureusement de nombreuses richesses transmises à l’oral se perdent ou risquent de se perdre. Nous verrons plus loin dans le chapitre consacré à la charpente maritime qu’il ne subsiste qu’un seul atelier construisant des navires en bois de façon traditionnelle à Ciboure, si personne ne succède au charpentier de marine son savoir faire sera perdu.
Quelle que soit la tradition le savoir-faire est un élément primordial, par exemple un rituel s’effectue d’une manière spécifique, de même que fabriquer un navire en bois ou encore de conter une histoire, de faire du chocolat, de danser etc. La liste est longue voire sans fin tant il existe de traditions et de cultures différentes, conservées dans le secret des détenteurs de savoir-faire. Ces derniers possèdent les connaissances d’un savoir-faire particulier qu’ils ont coutume d’utiliser et qu’ils sont parfois les derniers à pratiquer.
Le cadre du PCI offre aux détenteurs de savoir-faire une sorte de revalorisation, un nouveau regard plus respectueux de la part du public qui n’y voyait qu’un folklore « paysan » et nous savons que la notion de folklore a longtemps eu une connotation péjorative en France. C’est l’éternelle opposition entre les notions de nature et culture, entre l’homme de nature et l’homme de culture. La vision de l’homme sauvage que viendra ébranler Rousseau à la moitié du XVIIIe avec le « bon sauvage » que la société déprave. Dès lors pour la bourgeoisie classique bien-pensante du XIXe siècle, l’effrayant paysan devient le « bon paysan », le pêcheur odorant le « bon pêcheur » etc. Puis avec le développement des sciences humaines et le travail des ethnologues et anthropologues ces notions vont s’estomper, transférant l’idée de nature à celle de savoir-faire auxquels les chercheurs vont s’intéresser.
Le PCI vise à collecter pour conserver et valoriser ces traditions pour que s’opère une transmission la plus large possible. Des laboratoires universitaires s’activent à inventorier le patrimoine culturel immatériel, des fiches d’inventaire sont écrites et transmise au ministère de la Culture. Les chercheurs universitaires ne sont pas les seuls à œuvrer en ce sens, des associations locales, des particuliers prennent aussi en charge de collecter ces données. Par exemple à Saint-Jean-de-Luz/Ciboure, l’association Itsas Begia à Ciboure se fait un devoir de « collecter, conserver, valoriser, transmettre, tout ce qui constitue le patrimoine maritime » , Mikel Epalza œuvre également en ce sens : « quand j’ai créé l’association des jeunes pêcheurs, ils voulaient savoir ce qui se faisait avant, (…)savoir ce que leurs grands-pères faisaient, ils étaient intéressés, il y a eu des enquêtes, on est allé chercher des témoignages, sortir les photos des tiroirs, il y a eu un grand travail de mémoire maritime qui a été fait, ce qui fait qu’à partir de là il y a l’Institut culturel basque aussi qui a pu prolonger avec des témoignages,(…) et en lien avec Itsas Begia aussi qui est une grande association qui a fait un grand travail.

La grande pêche

La morue ou cabillaud, connue sous le nom scientifique de Gadus morhua, est un poisson qui évolue au fond des eaux froides de l’Atlantique Nord : « Son dos est verdâtre, parsemé de points jaunes qui passent par degrés au blanc argenté sur les flancs et sur le ventre ; elle porte au bout de la mâchoire inférieure un barbillon charnu. (…) avec l’âge elle peut atteindre une longueur de un mètre à un mètre et demi et un poids de quarante à cinquante kilogrammes».
Elle est pêchée par les Basques dès le Moyen Age sur leur littoral : « Comme les Normands de la Manche, les Basques qui habitaient le fond du Golfe de Gascogne avaient pratiqué la pêche de la morue sur leur littoral ».
Malheureusement la pêche morutière basque décline rapidement au tournant du XVIIe, les pêcheurs basques ne sont pas les seuls dans la zone, les ports Normands, bretons et de la Manche arment également des navires. Pour faire face à la concurrence anglo-américaine, l’Etat français soutient les pêches lointaines par une série de mesure mais qui ne profitent qu’aux ports normands. De plus, le traité d’Utrecht en 1713 qui mit fin à la guerre de Succession d’Espagne (1701-1713) coûta à la France au profit de l’Angleterre les abords du Canada, le territoire de Terre-Neuve, l’Acadie et les territoires de la baie d’Hudson. Plus tard en 1763 par le traité de Paris qui achève la guerre de Sept Ans (1756-1763) entre la France et l’Angleterre, cette dernière récupère les colonies françaises en Inde et en Amérique principalement le Canada et la Louisiane orientale : « Le traité d’Utrecht, en 1713, fut un rude coup pour Saint-Jean-de-Luz » « Les traités d’Utrecht en 1713, puis de Paris en 1763 avaient privé les pêcheurs basques des eaux poissonneuses du golfe d Saint-Laurent et des abords de l’Acadie. (…) Ces traités furent désastreux pour l’économie luzienne.»
Toutefois le contexte géopolitique même s’il n’est pas sans conséquence sur l’activité de pêche « (…) avait pour conséquence de transformer baleiniers et morutiers basques en soldats et corsaires, signifiait la disparition de nombreux marins (prisonniers, tués), ou l’augmentation des invalides. » . Cependant cette situation n’explique pas à elle seule le déclin de la pêche lointaine, l’arrière-pays souffre des conditions de vie difficiles couplées aux dégâts des guerres: « Les courbes démographiques témoignent de l’ampleur de la crise qui frappe l’économie du Labourd tout au long du XVIIIe siècle. Les populations maritimes restent enfermées dans le cycle infernal des grandes mortalités aggravées par les guerres du XVIIIe siècle. (…) En temps de guerre, les marins devenant soldats, la source de revenus que constituait la pêche disparaît pour la famille, entraînant la sous-alimentation et l’endettement. »

Retour sur les côtes et départ vers l’Afrique

La sardine

La sardine (Sardina pilchardus) évolue en mer Méditerranée et dans l’océan, principalement dans le golfe de Gascogne : « c’est une redevance océanienne dont le golfe de Gascogne est pour elle l’exclusif réservoir. »
Les pêcheurs bretons et espagnols de Fontarrabie pratiquent déjà cette pêche depuis longtemps. La sardine est un poisson saisonnier, de passage, elles se rassemblent en banc et sur la côte basque se pêche l’hiver : « Lorsque la pêche donnait à cette côte, la faifon dans laquelle on prenait le plus de fardines, était depuis le 11 novembre jusqu’à la fin de mai l’année fuivante. »
Dès le XVIIIe siècle la Bretagne, où la sardine est présente en abondance, alimente une grande partie du pays. Les pêcheurs espagnols quant à eux fournissent, entre autres, les ports basques français : « On peut donc assurer généralement que la pêche de la sardine par ses circonstances naturelles et ordinaires a toujours été, est, et doit être dans les mains des Basques Espagnols. Ils en remplissent leurs barques en y jetant un peu de sel, et la portent toute fraîche à Saint-Jean-de-Luz ».
Les sardines ainsi récupérées étaient vendues par les femmes des marins autrement nommées kaskarots qui forment « un spectacle curieux, mais bruyant » pour Du Monceau et dont Guibert fourni une description précise :
« Arrivée des bateaux de sardines fraîches à St. Jean de Luz, (…) Foule et empressement de toutes les femmes et filles basques, à qui en achètera la première, pour les porter à Bayonne. Elles en emportent chacune un panier sur leur tête, dans lequel il peut en tenir mille, et ce panier est recouvert d’une toile bien blanche. J’ai vu partir le convoi. Elles sont cinquante ou soixante à la file l’une de l’autre, lestes, bien mises, avec des corsets rouge et des jupons de couleur tranchantes, toutes avec du linge blanc et fin, toutes en tresses, toutes jambes et pieds nus, toutes allant à la course, de manière qu’elles font les trois lieues qu’il y a de St-Jean-de-Luz à Bayonne, en moins d’une heure et demie. Leur intérêt est d’arriver avec leur poisson bien frais, et d’arriver les premières, pour vendre plutôt et mieux leur cargaison. » Avant d’aller vendre le fruit de la pêche à Bayonne les marchandes fixaient au préalable le prix des ventes : « Les marchandes de poisson passaient entre elles des accords devant notaire. Elles fixaient les prix et conditions de la vente que toutes devraient respecter sous peine d’amende. »

Petite pêche pour un grand combat

Une pêche durable

La nature a donné à l’homme les ressources pour se nourrir, ce qu’il ne faudrait pas prendre pour acquis parce que si la ressource marine se renouvelle, elle n’est pas sans limites.
Lorsque nous avions rencontré Mikel Epalza nous avions entre autre parlé de la pêche mais surtout de la ressource et il insistait que le fait que « la mer n’est pas une banque, y’en a certains qui prennent la mer comme une banque on va retirer du poisson comme on va retirer de l’argent ou du charbon » . C’est un discours pédagogique qu’il répète souvent lors de ses interventions , il est en effet très concerné par le respect de la ressource et par la nécessité morale et éthique de maintenir un équilibre entre la mer et l’homme. Des familles entières dépendent du fruit de la pêche, des milliers d’emplois y sont liés. Le poisson est une ressource naturelle dont l’homme dispose, mais qu’adviendrait-il si la ressource se tarissait voire disparaissait ? Comme l’indique Stéphan Beaucher avec un certain humour : « Le combat pour la préservation des espèces marines sauvages n’est pas le combat pour la protection des poissons. C’est d’abord et avant tout un combat pour la survie de l’homme, le plus mal élevé des occupants de la planète terre. »
Opposée au « pillage des océans » une pêche responsable tente de se faire entendre, Anne Marie Vergez que nous avons rencontrée est une de ces voix qui prônent une pêche saine, sélective, dans le respect de la ressource, une pêche responsable, durable et humaine. Précisons pour la suite que par petite pêche nous entendons pêche artisanale, c’est-à-dire une pêche pratiquée à la journée sur des bateaux de moins de 12 mètres. Anne Marie Vergez est la seule femme patron pêcheur du port de Saint-Jean-de-Luz/Ciboure, venue à la pêche après avoir goûté au métier par loisir. Elle a laissé son activité dans un laboratoire photo pour devenir marin pêcheur « je suis devenue matelot à 30 ans. ». Parallèlement à la pêche elle a étudié à l’école de pêche de Ciboure. C’est une femme de caractère qui a pris sa place dans ce milieu d’hommes à force de travail. Elle n’aime pas être enfermée, elle aime la mer qui offre « un cadre de travail plutôt sympa non ? ». Elle pratique le métier qu’elle aime et se bat pour le valoriser parce que c’est « un beau métier ».
A bord du Nahikari, ligneur de 8 mètres, elle pêche principalement le merlu et pratique la pêche à la palangre, c’est-à-dire qu’elle utilise de longues lignes sur lesquelles les hameçons sont suspendus à de petits fils, tous les 15 hameçons sont intercalés un flotteur et un poids de manière à ce que la ligne soit légèrement décollée du fond. Parce que le merlu est une espèce de poisson démersale*, c’est-à-dire ni de fond, ni de surface c’est pourquoi la ligne doit se trouver au-dessus du fond, « en dents de scie ». En pêchant de cette manière elle respecte la faune, la flore et ne détruit pas l’habitat. Il n’y a pas de prises accessoires et pas de rejet « contrairement aux pélagiques et fileyeurs qui ont énormément de rejets ». Le poisson est attrapé vivant, si un poisson pêché ne convient pas, parce que trop petit ou d’une autre espèce,la plupart du temps « il est remis à l’eau vivant, contrairement à d’autres techniques de pêche qui prennent tout et n’importe quoi, trient ensuite et rejettent des poissons morts ». Elle nous expliquait qu’en utilisant les hameçons « chaque poisson pêché est vraiment venu mordre tout seul à l’hameçon, il n’a pas été piégé ou fait prisonnier comme avec les filets. ». Et elle ne pêcherait pas autrement « je ne veux pas faire la pêche à n’importe quel prix » nous disaitelle. Elle apprécie le jeu de la pêche et considère que si un poisson « a été suffisamment vorace pour mordre à l’hameçon et se faire prendre alors tampis pour lui », ajoutant qu’à son sens il n’y a pas de façon « plus noble pour capturer un poisson ». Sur une trentaine de bateaux à Saint-Jean-de-Luz/Ciboure, ils sont une dizaine à pratiquer ce type de pêche. La meilleure saison pour pêcher le merlu est au printemps : « il y en a plus ou moins toute l’année mais les plus grosses pêches s’effectuent au printemps ».

Un combat inégal

En 2003, des mesures d’urgence sont prises pour la reconstitution du stock de merlu telles que la mise en place de quotas, plus de contrôle, un système de licences pour limiter la puissance de la flottille des états pêcheurs par exemple. Au début des années 2010 l’espèce est de retour, la reconstitution des stocks s’est faite de manière importante, « la disparition des pélagiques dans le coin coïncide avec le retour du poisson », coïncidence ou conséquence ?, les petits pêcheurs semblent penser que c’est la conséquence.
Pour autant les problèmes ne sont pas résolus, à nouveau confrontés à des problèmes de surpêche causés par les bateaux soumis aux nouveaux quotas et qui ne pouvant plus pêcher certaines espèces « sont venus exploiter le merlu, des chalutiers, des pélagiques, des gros fileyeurs ». L’abondance de merlu sur le marché causée par cette surpêche a fait baisser les cours à tel point que le merlu se vend en criée entre « 0,80 centimes et 1 euros le kilo, ce qui est une aberration ».
Les petits pêcheurs sont très préoccupés par le problème de la surpêche qui « dilapide l’espèce jusqu’au jour où on nous dira encore qu’on peut plus pêcher le merlu ». Malgré l’instauration de quotas « il y a énormément de fraude », à ce moment-là nous pensons à l’Espagne, condamnée en 2011 pour sa surpêche , mais Anne Marie Vergez nuance en nous expliquant que l’Espagne n’est pas la seule à frauder. De plus le système des droits de pêche outre une incohérence totale, révèle un problème d’ampleur pour les petits pêcheurs, ils y sont soumis également sauf que lors des attributions les droits de pêche « s’en vont aux gros bateaux, à ceux qui ont spolié la mer, qui sont représentés et qui ont plus d’influence ». Les droits de pêche sont transférables, ainsi un vieux bateau peut valoir plus cher à la vente qu’un bateau neuf simplement pour les droits de pêche qu’il possède. Les petits pêcheurs pensent que ces droits devraient être octroyés à ceux qui pratiquent une pêche durable et non l’inverse.
Ce qui est d’autant plus surprenant dans cette situation c’est que la pêche artisanale représente 80% des embarcations en France , mais comme elle le souligne « on [les pêcheurs] n’a pas le temps s’organiser etc., on est nombreux à tenir un discours sur la pêche responsable mais on n’est pas entendus »

Poisson en fête

Nous n’avons pas fait de recherche sur ce thème en particulier mais nous voulions signaler que Saint-Jean-de-Luz/Ciboure propose chaque année une fête où l’élément central est le poisson. En été, en juillet plus précisément il y a la fête du thon, de la sardine et depuis peu en avril celle du merlu. Aucun de ces trois évènements n’a fait l’objet d’un terrain pour nos recherches. Toutefois nous nous rappelons que plus jeune lorsque nous venions en vacances en famille à Saint-Jean-de-Luz nous ne manquions pas la fête de la sardine, nos grands parents étant de fervents amateurs de ce petit poisson. Il y a également à la fin de l’été, la fête du Ttoro, couplée avec les fêtes de la mer que nous avons déjà traitée dans notre premier mémoire. Elle n’est pas directement liée à une espèce mais à un plat traditionnel des pêcheurs, une soupe à base de poisson. Les personnes que nous avions interrogées dont nous avons parlé en introduction, sont très enthousiastes à propos de ces fêtes.

La Nuit de la Sardine

Créée au début des années 1980, la fête se nomme ainsi parce qu’elle se déroule à partir de 20h, 21h sous le chapiteau de jai alai Campos Berri. Elle est organisée par le club de football de l’Arin Luzien. La fête propose plusieurs animations musicales et bien entendu une dégustation de sardines grillées pour un prix très raisonnable.

Fête du Merlu

La fête du merlu est une fête récente, dont la première édition a lieu en 2012 et qui se déroule le temps d’un week-end en avril, des deux côtés du port. A l’initiative de cette fête on retrouve Anne Marie Vergez qui considérait que c’était un bon moyen de promouvoir le merlu de ligne et le métier de pêcheur à la palangre. Au départ elle voulait que la fête ne soit consacrée qu’au merlu de ligne ce qui a été le cas pour les trois premières éditions, mais cette année elle est couplée à la fête du port . L’évènement permet néanmoins de valoriser l’activité.

De l’arbre au bateau

Tenter de dater l’origine de la navigation serait une gageure, pourtant malgré le peu de sources à disposition il serait vraisemblable de la situer à l’époque préhistorique : « L’invention des premiers moyens de transport par eau, remonte à une époque préhistorique qui a laissé trop peu de traces (…) On ne possède de ces époques reculées qu’un petit nombre de documents, qui tous appartiennent au nord de l’Europe et nous apprennent de quels genres de bateaux on se servait sur les bords de la Baltique. »
Des traces attestent que la navigation en mer était pratiquée régulièrement en Méditerranée dès l’époque pharaonique , de son côté l’océan atlantique doit attendre le Moyen Age pour se voir pratiquer en haute mer. Quoiqu’il en soit l’homme a très tôt navigué, que ce soit près des côtes ou au large. L’évolution de la construction navale a dépendu de l’usage que l’on faisait de la mer, comme le souligne Michel Mollat du Jourdin : « C’est l’adaptation du navire à ses missions qui commande son évolution technique. »
Les savoirs et techniques de construction navale sont aux mains d’hommes qui au gré des besoins vont perfectionner encore et encore les embarcations pour toujours les rendre plus fonctionnelles et sûres pour les hommes qui les utilisent : « Rappelons les exigences qui s’imposent universellement, aux choix d’un type de navire : la sécurité, la vitesse, la capacité, trois conditions, inconciliables dans l’absolu, partout solidaires ; la palme revient au bâtiment qui les associe en un équilibre satisfaisant. »

La charpente maritime : un métier d’art

C’est au cours du XVIIe siècle que la marine française va atteindre une puissance inédite grâce à Colbert qui, à l’instar de Richelieu qui avait essayé avant lui, a su donner une véritable impulsion à la construction navale.

Chantier naval Marin Frères : une tradition familiale

Grégoire Marin, formé au métier de charpentier de marine au chantier de Gnagni Hiribarren de Socoa, crée en 1937 son propre atelier à Ciboure. C’est alors une période faste de la pêche dans la baie et le chantier œuvre à la construction de traînières motorisées, embarcations traditionnelles de la pêche à la sardine à la bolinche qui fonctionnaient jusque-là à voile et aviron. Dans les années 1950, la pêche au thon bat son plein et la technique du thon à l’appât vivant entraîne des avancées techniques telles que la présence de viviers intégrés à la coque plus volumineuse. Le chantier entre 1937 et 1957 construit une quarantaine de sardiniers et thoniers avec la même technique de construction sur membrures ployées . Des navires fleurons de la flotte de pêche basque comme les thoniers caneurs-bolincheurs le Begnat, construit en 1954, et le Vagabond , un « baby-clipper » de plus de 20 mètres, le plus grand bateau construit par le chantier en 1957.

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Table des matières
Remerciements 
Glossaire
Introduction 
Chapitre I
Mémoire des pêches d’hier et d’aujourd’hui
I. Conserver pour ne pas oublier
A. Patrimoine culturel et patrimonialisation
B. Une mémoire constitutive d’une identité culturelle
II. La pêche une longue tradition
A. Du Sud au Nord
1. La baleine
2. La grande pêche
B. Retour sur les côtes et départ vers l’Afrique
1. La sardine
2. Le thon
III. Petite pêche pour un grand combat
A. Une pêche durable
B. Un combat inégal
C. Poisson en fête
1. Fête du Thon
2. La Nuit de la Sardine
3. Fête du Merlu
4. Fête du Ttoro
Chapitre II 
De la terre à la mer 
I. De l’arbre au bateau
A. La charpente maritime : un métier d’art
B. Chantier naval Marin Frères : une tradition familiale
II. Traînières et batteleku : de la pêche au sport
A. La traînière
B. Le batteleku
C. Le Trophée Teink
Chapitre III 
Au-delà des mots 
I. Les chants marins
A. Généralités
B. Le répertoire classique
1. Chants de travail
2. Chants de détente
3. Chansons d’auteurs
C. Chants basques
II. Les ex-voto
A. Symboles de la frontière matériel/immatériel
B. Catalogue
1. Eglises Saint-Jean-de-Luz et Ciboure
2. Chapelle Bordagain
3. Chapelle Socorri
Conclusion 
Bibliographie et Webographie 
Annexes
Table des matières

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