La Banque électronique (E-Banking)

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Section I Définition de l’innovation, ses formes, ses caractéristiques et ses ressources

Définitions de l’innovation

Il existe une multitude de définitions diverses sur la notion d’innovation, suite à la variété des angles d’étude de l’école de la créativité, les tenants du management des connaissances, les économistes, les spécialistes du marketing, etc.2
Cependant, nous allons essayer de donner un sens plus précis à l’innovation, en nous rattachant aux grands auteurs au niveau de ce domaine

La vision de l’économiste

Joseph Alois SCHUMPETER est un économiste est considéré comme le fondateur de l’innovation, car c’est l’un des tous premiers auteurs ayant travaillé sur ce concept.
Dans ce cadre, s’inscrivant les deux approches de Schumpeter sur l’Innovation, référenciées par SCHUMPETER 1 et SHUMPETER 2, et qui constituant une référence importante pour la théorie économique de l’innovation, d’où la nécessité de s’arrêter sur les travaux de ce chercheur3.

La vision de SCHUMPETER I (1912)

Dans son ouvrage « The Theory of Economic Development », J.SCHUMPETER, a souligné que l’innovation peut se présenter de cinq manières4
• Un nouveau produit ;
• L’introduction d’une nouvelle méthode ;
• La conquête d’un nouveau marché ;
• L’utilisation d’une nouvelle source de matière première ;
• La réalisation d’une nouvelle organisation.
Par conséquent, l’innovation résulte de trois caractéristiques de l’entrepreneur innovateur individuel sa capacité à mettre sur le marché de nouvelle combinaison, à créer chez le consommateur de nouvelles demandes, et à adopter de nouveaux comportements qui s’éloignent des routines existantes5.
Par ailleurs, SCHUMPETER a fait la différence entre la notion d’innovation et celle d’invention. Selon l’auteur, l’invention est la conception d’une nouveauté, alors que l’innovation est la mise sur le marché de cette nouveauté.

 La vision de SCHUMPETER II (1942)

C. Lebas trouve que dans son deuxième ouvrage « Capitalism, Socialism and Democracy », Schumpeter à apporter une nouvelle approche de l’innovation technologique axée sur deux thèmes
majeurs la destruction créative et le rôle de la grande entreprise dans l’innovation6.
Concernant la destruction créative, SCHUMPETER, l’a expliqué comme suit « en général, le nouveau ne sort pas de l’ancien, mais apparaît à côté de l’ancien, lui fait concurrence jusqu’à le ruiner, et modifier toutes les situations de sorte qu’un processus de mise en ordre est nécessaire »7. De ce fait, c’est la création qui est à l’origine de la destruction, vis l’obsolescence.
Contrairement à la première approche de Schumpeter, selon laquelle l’innovation est le résultat du travail de l’entrepreneur individuel, la deuxième approche voit que l’innovation provient des travaux de recherche et développement (R&D), menés dans la grande entreprise.
Au cours des années, les travaux de Schumpeter sur l’innovation ont été à l’origine de l’apparition de plusieurs autres définitions, dont nous allons citer les suivantes8
• En 1972, Maunoury définit l’innovation comme « la nouveauté résultante de l’invention et produite à grande échelle, et lancée sur le marché par un entrepreneur s’adonnant à une activité
économique ».
• En 1994, l’OCDE considère l’innovation comme « la transformation d’une idée en un produit nouveau ou amélioré introduit sur le marché, ou un procédé opérationnel nouveau ou amélioré utilisé dans l’industrie ou le commerce, ou une nouvelle démarche à l’égard d’un service social ».
Nous constatons bien que ces définitions rassemblent à la première approche schumpetérienne, car elles mettent l’accent sur deux points essentiels déjà évoqués par Schumpeter qui sont la nouveauté de l’innovation et son adoption par le grand public9.
A côté de la vision de l’économiste, il existe d’autre définition d’innovation, que nous allons présenter comme suit

La Vision des Markers

Dans le domaine du Marketing plusieurs chercheurs s’intéressent au terme de l’innovation.
Parmi eux LENDREVIE et LINDON 10
« L’innovation est l’ensemble des activités d’une entreprise ayant pour objet la recherche, le développement et le lancement de produits nouveaux ».

La Vision des sociologues

Les sociologues attribuent à ce terme un sens qui intègre la portée culturelle
« Une innovation est l’adoption d’un changement qui est nouveau pour l’organisation considérée et
pour son environnement immédiat »11.
Robert DUCHAMP rajoute une autre condition qui relève du système de valeurs commun à toute forme culturelle cette nouveauté doit engendrer le progrès. En effet, et selon l’auteur, il y a plusieurs sortes de nouveautés, certaines permettent le progrès. Ce dernier se réalise que grâce aux nouveautés. La démarche d’innovation se définit comme
« La recherche d’une nouveauté capable d’aboutir à un progrès, et même comme une nouveauté explicitement destinée à produire un progrès sensible et rapide »12.

La forme de l’innovation

Les formes de l’innovation sont multiples. Dans ce qui suit, nous allons tenter d’en présenter les différents types 13

Le changement

C’est peut-être l’aspect le plus important de l’innovation car finalement, que nous assistons à une innovation sous forme de rupture ou d’évolution, dans tous les cas il y a changement. En effet, tout changement quel que soit sa nature induit une innovation qui à son tour infléchit un changement.
En effet, selon les auteurs Jean-Christian et Nicolas Buhler, le changement peut être pensé en tant que déplacement d’un endroit à un autre ; nous prenons un objet et nous le changeons de lieu.14

L’invention

« C’est l’application d’une découverte à un processus ou à un produit, assortie éventuellement d’un brevet »15.
L’invention ne peut être considérée comme une innovation, que dans la mesure où elle remporte un succès sur le marché. « Les innovation se distinguent des inventions, par justement le passage de idée à un produit rentable »16.
Ce qui veut dire que la recherche appliquée produit essentiellement des applications nouvelles en matière de
• Nouveaux procédés de fabrication ;
• Nouveaux produits ;
• Améliorations substantielle des deux.

Le développement

« C’est un ensemble d’étapes visant la mise en œuvre d’une invention grâce aux travaux suivants17
• Réalisation d’essai et de prototypes par les chercheurs ;
• Vérification des hypothèses initiales et leur reformulation, selon les données techniques rassemblées ;
• Détermination des spécifications des produits, des plans d’équipements, des structures et des procédés de fabrication.

La créativité

C’est la source de l’innovation, car elle représente un processus mental qui génère de nouvelles idées18.
Selon l’académicien Louis Armand, qui introduisit le terme de créativité en 1970, il est synonyme « d’inventivité »19.

La conception

Le processus de conception est un sous processus du processus d’innovation, c’est une succession d’étapes qui vont de l’identification du besoin à l’élaboration d’un cahier de spécification pour la fabrication20.

Typologies de l’innovation

Le processus d’innovation est dit descendant quand il émane des centres de R&D et ascendant quand il provient d’une observation des usages et des usagers. L’innovation relative aux biens et services s’incarne par son adoption progressive auprès de l’ensemble des consommateurs. On distingue deux types d’innovations l’innovation dite « radicale » ou de « rupture » et d’innovation  » incrémentale ».21

L’innovation radicale

Rosenbloom et Christensen, proposent une définition qui met l’accent sur la notion de discontinuité une innovation est radicale quand elle introduit une discontinuité dans la maniéré d’évaluation de la performance du nouveau produit22. L’innovation est dite « radicale » lorsqu’elle engendre une rupture avec le modèle établit et entraine un profond changement pour l’entreprise et son environnement.

L’innovation incrémentale (relative) ou mineure

Consiste à effectuer une amélioration progressive sur la performance de l’offre existante en termes de prestations et coûts, elle n’exige pas de nouveaux savoir-faire. Ce type d’innovation est le plus rencontré sur le marché23. Elle concerne les améliorations apportées aux produits ou technologies développées pour les adapter aux évolutions du marché ou de les anticiper.

Processus d’innovation

Philippe Lorino définit le processus comme « un ensemble d’activité reliés entre elles par des flux d’informations significatifs, et dont la combinaison permet d’obtenir un « output » important.L’expression « processus d’innovation » renvoie aux caractéristiques clés d’une stratégie d’innovation, de ses facteurs et de ses résultats. Le processus d’innovation procède de la rencontre entre la définition d’objectifs à atteindre concernant la conception de nouveaux produits et services, de nouveaux procédés ou encore de nouvelles pratiques commerciales et les ressources internes et externes à l’entreprise qui vont contribuer à leur mise au point.Historiquement, dans le cadre de l’innovation de produits et services, la démarche d’innovation est « descendante », c’est-à-dire qu’elle provient d’abord d’une technique ou d’une technologie nouvelle pour être ensuite transférée dans des produits et services qui seront commercialisés. Depuis les années 1980 et la relative saturation de la demande, les entreprises s’intéressent d’avantage aux usages et aux usagers et pratique alors une innovation dite « ascendante ».

Les sources d’innovation

Il existe plusieurs types de veille, correspondant chacun à des domaines d’interventions particuliers et des acteurs différents26. Les champs à surveiller peuvent varier, mais l’objectif reste le même.
a. La veille technologique désigne les recherches ayant trait aux acquis scientifiques et technique ;
b. La veille concurrentielle vise à surveiller les concurrents directs et indirects, actuel et potentiel, de l’entreprise, afin d’ajuster son argumentation commerciale et de mettre en place des stratégies plus efficaces ;
c. La veille commerciale vise à suivre les clients et les fournisseurs, afin de pouvoir optimiser les achats de l’entreprise, son circuit de distribution, et identifier de nouveaux prospects.
d. La veille marketing est relative l’observation des marchés, elle permet d’encourager l’entreprise dans la conquête de nouveau marchés ou l’élaboration et le lancement de nouveaux produits et services.
e. La veille d’image consiste à évaluer l’image et la notoriété d’une entreprise ou d’une marque, et permet de mesurer la satisfaction des clients
f. La veille juridique porte principalement sur la législation et la réglementation.

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Table des matières

Chapitre I Innovation dans le secteur des services
Introduction
Section I Définition de l’innovation, ses formes, ses caractéristiques, et ses ressources
I.1. Définition de l’innovation
I.2. Les forme de l’innovation
I.3. Typologie de l’innovation
I.4. Processus de l’innovation
I.5. Les sources de l’innovation
Section II Le développement des services
II.1. Les causes de la tertiarisation
II.2. Aperçu de la croissance mondiale de service
II.3. Définition et spécificité des services
Section III La Banque électronique (E-Banking)
III.1. Definition d’E-Banking
III.2. L’apport d’E-Banking
III.3. Impact d’E-Banking sur la relation Banque/Client
Conclusion
Chapitre La monétique en Algérie
Introduction
Section I La monétique en France
I.1. Les principales étapes du développement du concept et du produit Carte en France.
I.2. Evolution de la monétique en France
I.3. Coûts, avantages et inconvénients des différents moyens de paiement
Section II La monétique au Maghreb
II.1. La monétique en Tunisie
II.2. La monétique au Maroc
Section III La monétique en Algérie
III.1. Apparition et développement de la monétique en Algérie
III.2. présentation de l’opérateur monétique en Algérie (SATIM)
III.3. Réseau monétique interbancaire en Algérie
III.4. Les forces et faiblesses de la monétique en Algérie
Section IV Etude comparative sur la monétique au niveau des pays du Maghreb
IV.1. Evolution des cartes bancaires
IV.2. Evolution des DAB
IV.3. Etude comparative sur la monétique
Conclusion
Chapitre Etude empirique de la perception des détenteurs de la carte CIB, les commerçants et les responsables des Banques
Section I Méthodologie de travail
Section 2 Analyse et interprétation des résultats
II.1. Analyse et interprétation du résultat du premier questionnaire destiné aux porteurs de la carte interbancaire de retrait et de paiement CIB.
II.2. Analyse et interprétation du résultat du deuxième questionnaire destiné aux commerçants.
II.3. Analyse et interprétation du résultat du troisième questionnaire destiné aux responsables de la Direction de la monétique.

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