Inventaire des marchés hebdomadaires

Les produits agricoles

   L’agriculture constitue l’activité principale des populations de la région et de ses communes. Les habitants de Keur Momar Sarr la pratiquent pendant toute l’année sous deux formes : l’agriculture irriguée et l’agriculture sous-pluie. Ces deux catégories de préoccupation sociale sont autrement appelées le maraîchage et les grandes cultures. Les grandes cultures se pratiquent pendant l’hivernage. Tandis que le maraîchage qui donne les légumes et fruits se fait en saison sèche. Les produits maraîchers sont plus importants en quantité que les produits agricoles sous-pluie du fait de la brièveté de l’hivernage qui dure dans cette zone trois à quatre mois. Dans cette localité, l’arboriculture fruitière est aussi une activité marginalisée mais valorisée par une partie de la population qui la développe à travers les plantations d’espèces comme : le Palmier dattier, l’Oranger, le Manguier, le Bananier, le Citronnier, le Palmier à huile et le Moringa (Sap-Sap). Les populations de la commune de Keur Momar Sarr cultivent presque tous les produits agricoles consommés dans la Région de Louga et dans le pays :
– Les produits agricoles issus de l’agriculture sous pluies sont : Arachide, Manioc, Maïs, Melon d’eau douce (Pastèque), Mil (Souna), Niébé, l’Oseille de Guinée (bissap) ;
– Les produits agricoles obtenus à travers le maraichage sont : Aubergines, Carotte, Choux, Citrouille, Concombre, Gombo, Menthe (nana), Navet, Oignon, Patate, Piment, Poivron, Pomme de terre, Salade, Tomate, etc.
Remarque : La commune de Keur Momar Sarr bénéficie aussi des ressources tirées de la terre et une horticulture très distinguée. Parmi les ressources extraites du sous-sol, il y a le Cypérus Rontondus (Gowé en Wolof). Les arbres les plus réguliers sont les suivants selon leurs noms scientifiques : Typha australis71, Calatropis procera (Poftane), Ziziphus mauritiana (Deem), Acacia tortilis (Seng), Andansonia digitata (Guy), Moringa (Sap-Sap), Acacia nilotique var adansoni (Nebneb), Piliostigmasp (Ngingis), Balanites aegyptiaca (Sump). Les principales spéculations rencontrées aussi bien dans les cultures irriguées que dans les cultures sous-pluies sont : l’Arachide, le Manioc et la Patate douce. Cependant, la particularité de cette commune est, vue de ses ressources abondantes et variées, que toutes ces spéculations sont commercialisées ; soit dans le marché hebdomadaire, soit à l’extérieur de la région.

La période de Juillet-Décembre

   C’est la période de l’hivernage pendant laquelle les populations effectuent l’agriculture sous-pluie (Juillet-Septembre), suivie de celle de la récolte et de la commercialisation (Octobre-Décembre). Ainsi, tous les acteurs commerciaux et économiques sont présents dans le marché. En effet, les agriculteurs moissonnent leurs produits surtout les céréales cultivés qui sont très possédants et les commercialisent dans le marché. Les éleveurs et transhumants peuls reviennent avec leur troupeau parce que les pâturages et points d’eau sont en place ; mais aussi le lait est aussi abondant et bon marché pour les femmes peules qui le traient, le transforment et le commercialisent. De plus, les partenaires économiques également interviennent profitant de cette période pour récupérer les prêts de financements post-agricoles et monopolisent de nouveaux clients. C’est dans cette lancée que le marché hebdomadaire de Keur Momar Sarr fonctionne mieux que la première phase car il enregistre chaque Samedi une somme de 100.000 à 200.000F CFA de recettes fiscales et de 500 000 à 685 000F CFA par mois.

Les éleveurs

   Les éleveurs sont composés de toutes ethnies de la commune de Keur Momar Sarr. Mais plus spécifiquement, les Peuls sont les plus distingués avec un pourcentage de 81.0%, ensuite les Wolofs pour 14.3%77. De plus, ce ne sont pas uniquement les hommes qui pratiquent cette activité mais il y a aussi les femmes qui représentent 19%. L’élevage occupe une place importante dans l’économie et le développement de cette localité. Les espèces élevées sont le Bovin, l’Ovin, le Caprin, l’Équin, l’Asin et la volaille. Par conséquent, la commercialisation de ces espèces participe au fonctionnement du marché hebdomadaire. En effet, parmi ces animaux, les moutons sont les plus vendus à n’importe quelle période de l’année suivis des chèvres ; tandis que les bœufs sont les plus vendus pendant les fêtes religieuses (Tabaski, Korité, Tamkharite, Magal, Gamou etc.). Les chevaux et les ânes sont élevés pour être utilisés dans les champs et pour moyens de transport. En outre, l’activité pastorale contribue bel et bien à la croissance économique de la commune en ce que les éleveurs versent des taxes fiscales par espèce de leurs troupeaux au moment du déroulement du marché hebdomadaire (mouton et chèvre 100F, bœuf 500F, âne 200F et pour les chevaux, à travers lesquels ces éleveurs accrochent des charrettes pour leurs moyens de transport, une somme de 300F CFA). Par addition, malgré le nombre de bêtes qui composent le bétail, les éleveurs nourrissent et abreuvent les animaux quotidiennement. Pendant la saison des pluies, ils n’achètent pas les aliments ainsi que l’eau du fait du pâturage et des mares en place. L’élevage contribue mieux au fonctionnement du marché de Keur Momar Sarr pendant cette saison des parce que les Peuls sont sédentaires en ce moment, et font recours à beaucoup de clients et partenaires intéressants. Tandis que pendant la saison sèche, les herbes s’assèchent, la flore se fane et les mares tarissent. Toutes ces conditions réunies plus la durabilité de la sècheresse poussent les éleveurs à pratiquer la transhumance. Pendant cette période, les Peuls emportent le troupeau vers d’autres lieux à la recherche du pâturage. Malgré cela, les difficultés liées à leur préoccupation ne manquent pas. Ils rencontrent généralement des problèmes pendant la saison sèche, liées à l’insécurité (vols du bétail), à l’entretien du bétail (maladie par exemple) mais aussi à une bonne alimentation des bestiaux.Au cours de la transhumance, les Peuls rencontrent également des difficultés liées à l’abreuvement des animaux durant ce trajet : s’ils devaient payer 50F CFA pour la bassine d’eau, ils versent 100F CFA. La solidarité, l’entraide et la cohabitation sont parfois très absentes dans les zones d’immigration des éleveurs. De surcroit, ces nombreux obstacles de l’élevage poussent certains éleveurs à pratiquer l’agriculture. Ils aménagent un endroit derrière les habitations et cultivent des céréales. Mais aussi, la construction des dibiteries qui vendent de la viande cuite est très présente sur la Route Nationale de Keur Momar Sarr. Les Peuls y gagnent beaucoup de bénéfices en vendant le kilogramme de viande à 4 000F CFA. Dans cette commune, si les hommes Peuls élèvent les animaux pour les vendre ; les femmes tirent profit des ressources pastorales comme le lait pour le vendre aussi après consommation. Elles traient les vaches, transforment le lait frais en lait caillé pour le vendre durant le marché hebdomadaire de Keur Momar Sarr. De plus, les femmes peules parviennent à obtenir de l’huile grasse après avoir cuit la légère couche jaune qui se pose sur le lait après vingt-quatre heures de dépôt. Cependant, le manque d’usine de transformation de lait et la forte température remarquée dans cette partie de la Région de Louga entrainant une rapide putréfaction de la crème qui rend amère le goût du lait naturel, sont les problèmes que rencontrent ces productrices Tous ces entraves du secteur de l’élevage agissent sur le déroulement du le marché louma de Keur Momar Sarr en ce qu’elles ralentissent son fonctionnement ; les taxes ou recettes fiscales encaissés au niveau du Daral ont tendance à s’abaisser et les acteurs aussi sont introuvables (Dioulos).

CONCLUSION GÉNÉRALE

    En définitive, notre sujet « Inventaire des marchés hebdomadaires dans la Région de Louga » donne lieu à une réflexion complexe dans tous les aspects, à un recensement de tous les loumas de la région et à une production de ce mémoire. Il s’agit d’une étude intégrale et détaillée des marchés hebdomadaires, lieux publiques et d’échanges pour les populations rurales. Ainsi, le recensement de tous les loumas de la région de Louga est fait. En effet, Louga renferme un nombre très importants de marchés hebdomadaires. Ces derniers occupent des places essentielles dans le développement de leurs communes et dans les échanges des produits issus des activités principales des populations lougatoise (l’agriculture, l’élevage…). D’ailleurs, les marchés hebdomadaires de Louga sont divisés en trois groupes répartis de manière inégale au niveau des trois départements (Kébémer, Linguère et Louga) : les marchés de bétail, les marchés céréaliers et les marchés maraîchers. Les marchés de bétails sont les plus nombreux (15), ils se situent à l’Est de la région (département de Linguère et une partie du département de Louga). Les marchés hebdomadaires céréaliers viennent en seconde position (13) et se trouvent seulement dans les départements de Louga et Kébémer. Tandis que ceux maraîchers ne sont que deux (2), localisés sur la zone des Niayes. D’abord, cette structure illustrant bien que l’étude des produits agricoles céréalière (Arachide, Niébé, Mil…) et arboricultrices (fruits et légumes) ainsi que celle des produits pastoraux (bétail et produits tirés de l’élevage) sont très fondamentale. Toutes ces spéculations résultent une intervention de différents types d’acteurs locaux et extérieurs, de gestion ou de fonctionnement qui interagissent dans ces lieux de communication et d’échange entre les populations rurales. Cela nous a permis de mieux cerner le rôle de ces marchés hebdomadaires dans la commercialisation des productions agricoles et pastorales au niveau des communes et de la région, mais aussi les catégories et fonctions de ces acteurs cités. Ensuite, la présentation de tous les marchés hebdomadaires de la région est faite, mais celui de Keur Momar Sarr est étudié de façon explicitée. Cela nous a permis dans un premier temps de rappeler l’historique de sa création, d’étaler les produits écoulés et commercialisés en son sein et de présenter les différents intervenants. Dans un second temps, nous avons montré les relations qui existent entre producteurs (agriculteurs, éleveurs, pêcheurs), transporteurs, clientèle (consommateurs) et partenaires économiques pour mettre en évidence la structuration, le déroulement et le fonctionnement du marché hebdomadaire de Keur Momar Sarr. Ce dernier est très particulier par rapport aux autres parce qu’il est à la fois marché céréalier, marché maraîcher et marché de bétail : ce qui justifie la pertinence de notre zone d’étude et permet de donner une approche intégrale aux autres marchés hebdomadaires des autres marchés de la région de Louga.

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Table des matières

INTRODUCTION GÉNÉRALE
PREMIÈRE PARTIE : PRÉSENTATION DE L’ÉTUDE ET DE LA RÉGION DE LOUGA
CHAPITRE I : PRÉSENTATION DE L’ÉTUDE
I.PROBLÉMATIQUE
1.Contexte
2.Justification
3.Objectifs
Objectif global
Objectifs spécifiques
4.Hypothèses
Discussion conceptuelle
II.MÉTHODOLOGIE
1.Choix des marchés hebdomadaires
2.La recherche bibliographique
3. .. Collecte des données
L’enquête de terrain
L’échantillonnage
Un questionnaire
Un guide d’entretien
4. Traitement et analyses des données
Difficultés et limites
CHAPITRE II : PRÉSENTATION DE LA RÉGION DE LOUGA 
I. SITUATION GÉOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIVE DE LOUGA
1.Cadre physique
2.Cadre administratif
3.. Particularité des marchés hebdomadaires de la Région de Louga
II. SITUATION SOCIODÉMOGRAPHIQUE
1.L’évolution de la population
2. L’impact de la société dans les marchés hebdomadaires
III. ASPECT ÉCONOMIQUE DE LA RÉGION
1.Le secteur primaire, porteur du développement économique de Louga
2.Le secteur secondaire dans la région de Louga
DEUXIÈME PARTIE : LOCALISATION DES MARCHÉS HEBDOMADAIRES ET INVENTAIRE DES PRODUITS ÉCOULÉS ET COMMERCIALISÉS
CHAPITRE I : CARTOGRAPHIE ET RÉPARTITION DES MARCHÉS HEBDOMADAIRES DANS LA RÉGION DE LOUGA
I. LA RÉPARTITION SPATIO TEMPORELLE DES MARCHÉS HEBDOMADAIRES
1. Les marchés localisés dans le département de Louga
2. .Les marchés localisés dans le département de Kébémer
3.Les marchés localisés dans le département Linguère
II. LES SPÉCIALITÉS DES MARCHÉS HEBDOMADAIRES
1.Les marchés de bétail
2.Les marchés céréaliers
3.Les marchés maraîchers
CHAPITRE II : INVENTAIRE DES PRODUITS COMMERCIALISÉS
I. IMPORTANCE DES PRODUITS AGRICOLES ET PASTORAUX COMMERCIALISÉS
1.Les produits agricoles issus des cultures sous-pluie
2.Les produits agricoles issus des cultures d’irrigation
3.Les produits pastoraux commercialisés
II. LES ACTEURS COMMERCIAUX DE CES PRODUITS
1.Les producteurs
2.Les commerçants
3.Les transporteurs
4.L’Agence de Régulation des Marchés (ARM)
TROISIÈME PARTIE : LE FONCTIONNEMENT DES MARCHÉS HEBDOMADAIRES : ÉTUDE DU MARCHÉ DE KEUR MOMAR SARR 
CHAPITRE I : PRÉSENTATION DE LA COMMUNE DE KEUR MOMAR SARR ET DE SON MARCHÉ
I. CADRE PHYSIQUE
1.Situation géographique
2.Relief et sols
3.Températures et Climat
4.Hydrographie
II. CADRE SOCIO-DÉMOGRAPHIQUE
1.Création de la commune et du marché hebdomadaire
2.L’évolution de la population
3. Répartition spatiale de la population
III. CADRE ÉCONOMIQUE DE LA COMMUNE
1.L’organisation du marché hebdomadaire de Keur Momar Sarr
a.La structure du marché
b.Le statut du marché
c.Le comité de gestion de la commune et du marché
2.L’organisation financière du marché
CHAPITRE II : COMMERCIALISATION DES PRODUITS ET INTERVENTION DES ACTEURS COMMERCIAUX
I. COMMERCIALISATION DES PRODUITS AGRICOLES, PASTORAUX ET HALIEUTIQUES
1.Les produits agricoles
2.Les produits pastoraux
3.Les ressources halieutiques
II. LE FONCTIONNEMENT ET LE DISFONCTIONNEMENT DU MARCHÉ : INTERVENTION DES ACTEURS
1.Nature et rôle des recettes fiscales du marché
a. ..Les phases de fonctionnement
b… La phase de disfonctionnement
2.L’intervention et rôle des acteurs
a. Les acteurs de bonne gouvernance et de gestion du marché hebdomadaire
b. Les acteurs locaux du marché hebdomadaire
CONCLUSION GÉNÉRALE
BIBLIOGRAPHIE

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