Introduction des technologies de l’information et de la communication à l’élémentaire

Conceptualisation

    Le triptyque TIC/société/ espace a fait naître un glossaire assez étoffé de concepts dont les perceptions varient pour la plupart dès que l’on change d’espace géographique, de société, de domaine scientifique, etc. Toutefois, les technologies de l’information et de la communication ont la particularité de posséder une définition commune quoique longuement discutée. C’est ainsi que l’on s’accorde à les définir comme l’ensemble des technologies nées de la rencontre entre l’informatique, la télécommunication et l’audiovisuel. ‘‘Mot valise’’, elles englobent la téléphonie, l’informatique, les medias et une « large palette d’outils, de technologies, d’équipements et de logiciels permettant de produire des services et des applications innovantes ». Au-delà des outils, les TIC englobent également les contenus, applications et services pouvant être adaptées aux besoins sociaux des populations et qui requièrent un apprentissage. C’est cet ensemble complexe qui rend possible le téléenseignement, la télémédecine ou d’autres téléservices. Ce sont aussi des technologies relativement onéreuses pour une économie en développement et qui nécessitent un niveau énergétique élevé pour les activités qu’elles permettent. Le téléenseignement ou enseignement à distance apparait pour le Panafrican Research Agenda on the Pedagogical Intregation of ICTs (PANAF), une solution clé face au faible taux d’alphabétisation constatés en Afrique. Il est de plus en plus au centre des débats avec notamment les plateformes de formation à distance (e-Learning) mises en place ici et là. Toutefois, même s’il participe à l’amélioration des conditions d’acquisition des connaissances, il implique l’accès universel à internet et à la téléphonie mobile et un certain nombre de conditions auxquelles le continent ne répond pas encore dans son intégralité. Quant aux Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Education/enseignement (TICE), elles consistent en un ensemble d’outils (équipements, logiciels et applications) conçus et utilisés à des fins d’apprentissage et d’enseignement. C’est autrement dit l’utilisation pédagogique des TIC, ordinateurs, logiciels, réseaux et médias, leur insertion dans les pratiques éducatives, du préscolaire à l’université. Aujourd’hui, dans la logique de la société de la connaissance, il urge pour les pays en développement d’insérer les TIC dans l’éducation de base. Dès lors, assurer l’accès à l’outil informatique et former à son usage en milieu scolaire est plus qu’un impératif. En effet, de l’usage de la radio scolaire à celui du magnétoscope en passant par l’ordinateur, chaque effort visant à utiliser ces outils s’inscrit dans l’amélioration des conditions pédagogiques et contribue à la résolution de la fracture numérique. Si l’on arrive à faire maîtriser l’outil informatique à la base par les enfants et leurs formateurs, alors on augmente et améliore d’autant les dispositions d’acquisition et de partage des connaissances et des technologies, ce qui n’est point une entreprise aisée, vu la complexité et le coût de ces technologies. Il est de plus en plus d’actualité d’instruire et d’initier les enfants, mais aussi les adultes en utilisant des TICE dans l’éducation non formelle. Il est ainsi courant que l’on utilise la salle multimédia d’une école pour initier les populations environnantes. Cela permet d’une part de leur faire maîtriser l’outil informatique, et d’autre part leur permet d’accéder et de partager des informations essentielles pour la réussite de projets de développement locaux. Il est donc compréhensible que ces TICE soient devenues pour certains pays en développement une des solutions pour combler la fracture numérique. Dans les pays du Nord, les politiques ont longtemps perçu la fracture numérique comme la disparité d’accès aux technologies de « l’informatique notamment internet »18 , et c’est dans cette perspective que, garantir le haut débit à toutes les populations, sans distinctions aucune, a été au centre des préoccupations, des discours électoraux et des actions d’aménagement numérique du territoire. Toutefois, l’inégalité ne réside pas uniquement entre le Nord et le Sud, ni même seulement dans l’accès. Elle est aussi dans les usages et les contenus, ceci étant plus perceptible dans les pays du Sud. En effet, ces derniers rencontrent des difficultés à la fois en matière d’accès aux infrastructures, d’appropriation des technologies et d’adaptabilité des contenus à leurs besoins socio-économiques. Rien que pour les infrastructures, les obstacles se présentent à trois niveaux soulevant des questions telles que celles de l’énergie, de la connectivité et de l’équipement. Les réseaux de télécommunication ceinturent l’Afrique et ne la pénètrent que faiblement. Pour un pays comme le Sénégal, la question de l’énergie est un des freins majeurs au développement des téléservices et les coûts d’accès encore très onéreux constituent une limite financière à l’accessibilité. De tels obstacles peuvent difficilement être surmontés par l’économie d’un pays pauvre, et c’est de là que la solidarité numérique trouve sa justification. Cette solidarité constitue le huitième objectif du millénaire pour le développement. Cela étant, avant d’épiloguer sur le contenu du concept de solidarité numérique, il serait judicieux d’avoir une perception claire de ce que l’on nomme société de l’information, du savoir ou de la connaissance. C’est au milieu des années 7020 que le concept « société de l’information » a été employé pour la première fois, désignant la société postindustrielle où toutes les  structures et services sont influencés par les TIC. Avec le développement de ces derniers à travers les applications et logiciels, cette société est devenue celle des technologies numériques, avec une nouvelle distribution spatiale des activités et un réseautage alliant virtualité et réalité. C’est l’absence de la dimension sociétale ou humaine des TIC dans cette conception numérique qui a fait émerger la notion de société de la connaissance. La société de la connaissance convoque le capital humain et met l’accent sur l’apprentissage et l’éducation. Elle est le socle « d’entité apprenante » et la connaissance de quelque ordre qu’elle soit. « Les Tic influencent profondément le fonctionnement des pouvoirs publics, des entreprises et des individus à la fois comme citoyens, comme consommateurs et comme personnes ». Mais, qu’elle est donc la différence avec la société du savoir ? Dans cette dernière, en plus d’améliorer le bien-être des populations, les TIC permettent le partage de savoir scientifique entre le Nord et le Sud pour participer à la résolution de la fracture numérique et à la promotion du développement humain durable. Bien sûr, le partage dépasse le domaine académique et concerne les arts, la connaissance, la culture etc. Le point commun à toutes ces sociétés est que dans chacune d’elle, l’intelligence, la connaissance et le savoir sont la matière première essentielle, la créativité et l’innovation étant indispensable, et le partage constituant une nouvelle forme de solidarité. Cela valide l’idée même de la solidarité numérique, du partenariat et de l’entre- aide pour combler les fossés existants. La solidarité tout court, gage de tout développement territorial, augure une intention de partage à des fins d’équilibrage. La solidarité numérique est donc aussi le partage des connaissances en termes d’appropriation, d’usage et de maîtrise, mais aussi le partage des outils pour un accès optimal et sans discrimination. La solidarité numérique peut, tout aussi bien, être appréhendée comme la volonté des pays du Nord de faire profiter les pays du Sud des retombées de l’économie numérique, et d’utiliser l’escabeau leur permettant de rejoindre les différentes sociétés citées préalablement. Ce n’est donc point un simple partage d’outils, mais une action qui garantit l’accès aux informations et à la connaissance, l’appropriation des outils et le partage de compétences et de savoir-faire entre partenaires. Malheureusement, cette philosophie n’est pas sans inconvénients, quand on sait qu’en termes d’outils, le matériel informatique donné aux pays du Sud est souvent de seconde main, et pose des problèmes d’envergure environnementale. Cette coopération est aujourd’hui fréquente entre pays du Nord, mais beaucoup plus fréquemment entre pays du Nord et du Sud, et plus particulièrement entre des collectivités territoriales du Nord et du Sud. Si le contexte de la décentralisation a donné aux collectivités locales des compétences dans plusieurs domaines dont l’aménagement du territoire, la gestion et la prestation de services sociaux de base etc., la mondialisation et la société de l’information permettent une coopération faite d’échanges de connaissances, d’apport de compétences et de pratiques, mais aussi de ressources financières ou humaines. Toutefois, les travaux de géographes sur l’interaction TIC/territoire se multiplient aujourd’hui parlant d’usages ou d’appropriations ou d’expériences sénégalaises en la matière. Ils portent quelques fois sur la gestion urbaine et la gouvernance à l’heure du numérique, avec la nouvelle posture des collectivités territoriales dans cette société postindustrielle. Toutefois, il n’en existe pas qui porte sur l’approche géographique de l’intégration des TIC dans l’éducation en général, et dans l’enseignement élémentaire en particulier. Ce que nous aurons retenu, c’est que prises séparément, les thématiques que sont la fracture numérique et les TICE sont au cœur de tous les débats qui convoquent la théorie du saut technologique et qui magnifient cette nouvelle société de la connaissance et du savoir. Conjugués, elles génèrent les problématiques centrales qui suscitent maints travaux scientifiques à savoir le développement durable, les OMD, la solidarité et la coopération Nord/Sud à l’heure du numérique. Emmanuel Eveno (2004 et 2008) propose une épistémologie de la géographie des télécommunications et des TIC et de la société de l’information qui nous a permis de circonscrire la dimension géographique de ce travail de recherche. Au-delà de l’évolution de cette branche de la géographie, il a analysé longuement les « nouveaux paradigmes de la société de l’information », lesquels soulignent les effets structurants des TIC sur le territoire énoncés par Henri Bakis (1994, 2004 et 2010). De l’utopie sur les pouvoirs extraordinaires des TIC jusqu’à la naissance de cette société du savoir, c’est un processus de territorialisation de ces technologies qui a pu permettre leur insertion dans les activités humaines et l’adaptation de leurs contenus aux besoins sociaux à des fins de promotion du développement. Les travaux de Thierry Karsenti (2010 et 2011) reviennent quant à eux sur les impacts positifs de l’intégration des TIC à l’éducation, ces technologies qui améliorent la qualité de l’apprentissage et le niveau des élèves à l’école primaire. Pape Amadou Sène (2010) décrit ces impacts en rapportant l’expérience sénégalaise en matière de technologie de l’information et de la communication TICE, avec un point sur les équipements, infrastructures et coûts. L’utilité des TICE dans la résolution de la fracture numérique découle plus de discours politique que de travaux scientifiques, quoique des documents produits par les Nations Unies ou autres organismes affiliés sont assez nombreux. Au Sénégal, ce sont des rapports et documents officiels sur le rôle des TICE dans la résolution de la fracture numérique qui sont à la base de cette mouvance. Même s’ils ne sont pas dénués d’objectivité, ils sont souvent teintés d’onirisme et ce sont ces mêmes écrits qui convoquent la solidarité dans la lutte contre la fracture numérique, en s’appuyant notamment sur les publications de l’Agence mondiale de la solidarité numérique(2011). L’étude sur la faisabilité d’une solidarité numérique responsable réalisée par ENDA Tiers Monde (2008) en coopération avec WASTE a permis d’analyser et la dimension environnementale de cette forme de coopération, et les vérités que les politiques semblent négliger. En effet, la réutilisation d’ordinateurs de seconde main pose le problème de la gestion des e.déchets. Cela étant, l’accès aux infrastructures et à l’équipement n’est pas suffisant, et Olivier Sagna (2006 et 2008) a bien identifié les différentes dimensions de l’accès universel que sont l’accessibilité, la disponibilité, l’abordabilité et l’adaptabilité. Il est notamment revenu sur le caractère particulier du fossé technologique dans les pays en développement, en décrivant les spécificités de la société sénégalaise de l’information.

La cartographie

   C’est sur la base d’une cartographie que s’est faite l’essentiel de l’analyse de l’accès à l’outil informatique dans l’agglomération dakaroise. Nous avons, en premier, procédé à la création d’une base de données avec une liste des écoles dotées de salles multimédias installées par la cellule SENECLIC avec leur adresse physique et leurs coordonnées géographiques en Universal transverse Mercator (UTM). Après géo-référencement, nous avons réalisé une carte de chaque département et une carte d’ensemble de l’agglomération dakaroise avec le logiciel Arc GIS version 9.3. Nous avons aussi réalisé des cartes avec des données démographiques. N’aurait-été l’indisponibilité momentanée de la carte scolaire de Dakar, nous aurions, par superposition, mieux mesurer l’accès à l’outil informatique.

L’éducation élémentaire dans l’agglomération dakaroise

   La hiérarchie administrative dans le secteur de l’éducation s’établit comme suit :
 le Ministère de l’Education
 l’Inspection d’Académie (IA)
 l’Inspection Départementale Nationale (IDEN).
La région de Dakar compte 917 écoles primaires, dont 42% appartenant au secteur public, avec un taux de scolarisation de 90%31. Il existe un certain équilibre entre la répartition de la population et celui des établissements du sous-secteur de l’enseignement élémentaire. En effet, Dakar et Pikine comptabilisent 38.7% et 33.3% des écoles élémentaires. Les deux départements de Guédiawaye et de Rufisque suivent avec respectivement 13.6% et 14.4%. Cependant, compte tenu de la densité de la population de Guédiawaye, ce taux est assez faible, et cela se répercute sur la couverture scolaire. Au moment où l’on ambitionne de doter les établissements primaires d’outils informatiques, beaucoup d’entre eux n’ont ni électricité, ni eau. L’aide des collectivités locales se limite à la réfection ou la construction de salles de classes, à subventionner la facture d’eau ou d’électricité, ou à donner du lait aux élèves. Ainsi, à part les dotations des Inspections d’Académie en ordinateurs, ou les salles multimédias installées par la cellule SENECLIC, les établissements publics de l’enseignement élémentaire sont obligés de trouver des partenaires et /ou de compter sur leurs collectivités locales pour se doter en équipement informatique. On compte 1174 ordinateurs dans le public, dont 1000 fournis par la cellule SENECLIC, soit 50 salles dans la région de Dakar. Les 2124 ordinateurs présents dans les établissements privés montrent l’importance de la disponibilité des ressources financières dans l’acquisition de ces technologies. Qu’est ce qui soutient cette volonté ? Quels sont les équipements et composantes existants dans les classes ? Quelle est aujourd’hui l’apport des TICE dans l’éducation élémentaire ?

L’apport des TICE dans les enseignements et apprentissages à l’élémentaire

   Selon le PDEF, les TICE sont à l’image d’un intrant pouvant améliorer la qualité des enseignements et de la formation. Concrètement, les observations faites montrent que l’introduction des TICE dans les écoles élémentaires de Dakar a bouleversé la forme des apprentissages, et en a amélioré la qualité. Ainsi, les TICE permettent de :
 démocratiser l’accès et la qualité du système éducatif sénégalais;
 d’améliorer les rendements scolaires à travers le développement de programmes pertinents ;
 faciliter la médiatisation de l’information en passant par les simulations, les démonstrations ;
 renforcer l’auto-formation et l’auto-apprentissage, le suivi et l’évaluation des apprenants (les didacticiels, les exerciseurs).
Toutefois, les enseignants donnent des réponses quasi-identiques quant à l’apport des TICE pour l’éducation élémentaire. Il ya d’abord un appui pour les enseignants, et un appui pour les élèves à travers les apprentissages. C’est pour cela, qu’elles redistribuent les tâches et les rôles dans la classe par l’interactivité et l’ambiance qu’elle fait naître.
 Pour les enseignants, l’ordinateur, avec les logiciels didactiques, est un moyen d’améliorer leur propre niveau d’abord. Combinés à internet, ces technologies permettent d’accéder à plus de ressources pour améliorer la qualité de l’enseignement. Dans la majeure partie des écoles enquêtées, la salle multimédia est devenue un lieu de découverte, d’apprentissage et un support didactique.
 Pour les élèves, surtout des plus petites classes (CP1 et CP239), l’outil informatique, à travers les jeux d’éveil, sert à imager les enseignements en liant théorie et pratique. Pour le reste des classes, c’est un moyen de concrétiser les enseignements selon l’organisation du maître, et aussi la disponibilité de la technologie. Les élèves sont stimulés, et on note un regain flagrant de curiosité et d’enthousiasme à travers les échanges.
 Sur l’environnement de la classe, même le maître n’est plus le seul détenteur de savoir, et un climat d’échange s’instaure, selon qu’il utilise ces medias pour illustrer son enseignement ou favoriser le débat avec les acquis de chaque apprenant ; un nouveau cadre d’apprentissage beaucoup plus propice aux résultats et plus riche en ressources est donc là esquissé. En somme, c’est au renforcement des capacités des enseignants, de la qualité des apprentissages et du niveau des élèves que contribue l’introduction des TICE dans l’éducation élémentaire. Toutefois, ce résultat est plutôt fonction des formes d’usages et types d’appropriation que l’on fait de la technologie, que ce soit une salle multimédia ou un tableau blanc interactif. Le constat est qu’il ya une très nette ambition de saisir les opportunités qu’offrent les TICE, d’ où cette organisation minutieuse. Une volonté qui pousse les établissements à établir des projets d’écoles orientés vers l’intégration des TICE dans les apprentissages. Bien qu’elle soit une compétence transférée, il faut bien plus que des partenaires pour intégrer ces technologies à l’éducation. Quelles sont la stratégie nationale et les politiques entreprises dans la résolution de la fracture numérique en éducation ?

Les limites de l’insertion des TICE à l’élémentaire

    L’absence d’une stratégie claire et bien définie est le premier obstacle à l’insertion des TICE dans le système éducatif en général. En effet, une politique publique, qui se veut pérenne, ne peut compter exclusivement ou majoritairement sur la coopération ou la solidarité. La dotation des écoles en matériels informatiques doit être budgétisée, avec une prise en compte des coûts. L’autre obstacle est lié à l’absence de coordination et de coopération entre les acteurs et les projets d’insertion des TICE. Il existe des cloisonnements entre les différentes structures (DEE, INEADE, SENECLIC, CIME) qui n’augure pas la mutualisation des actions. La DEE dans le cadre du projet qualité a fait une « expérimentation de l’informatique pédagogique et des TICE à l’école élémentaire», choisissant 9 écoles sur une période de trois ans. Dans la même période s’est déroulé la phase lancement du projet SENECLIC et celui du projet ORE. Le dernier projet a très bien marché mais il n’y a plus de financement pour une expansion. Seul le projet Seneclic continue, avec un manque grave en termes de contenu et didacticiels. Avec ne serait ce qu’une coordination entre ces différentes actions, les résultats seraient plus constructifs. Le troisième obstacle est lié à l’adaptabilité des contenus au curriculum de l’éducation de base. En effet, les didacticiels installés sont tirés du programme des écoles françaises et dans le cas de l’histoire et de la géographie, c’est en parfaite inadéquation ave le CEB. Toutefois, certains enseignants soulignent qu’à partir du moment où l’internet est disponible, c’est aux maîtres d’adapter les contenus et de rehausser le niveau des apprentissages à travers la recherche. Aussi, certains établissements achètent des didacticiels pour leur salle, mais les ressources propres de l’école ne le permettent pas toujours. La gestion de la salle constitue un obstacle majeur, car 90% des établissements enquêtés ont désigné le plus dégourdi des enseignants pour assumer cette fonction. Certes, une école comme Ouagou-Niayes III a un informaticien qu’elle emploie, mais ceci n’est pas une fréquence. Combiné au fait que les maîtres n’ont reçu qu’une formation généraliste ou pas de formation en informatique, c’est plus un problème de compétence pour la gestion qui se pose. Tous ces obstacles imbriqués sont le résultat de l’absence d’une politique cohérente et objective. Au-delà de ces facteurs, il ya le fait que les collectivités territoriales qui ont la compétence de s’occuper de politiques éducatives ne le font quasiment jamais. Aujourd’hui, les actions de ces collectivités se limitent à payer la facture d’électricité des établissements, leur assurer la rénovation, et quelque fois, la construction de salles de classes. Il leur arrive de fournir aux élèves du lait aussi, dans l’optique d’améliorer le niveau des classes. Certes, il y’en a qui, par le fruit de la coopération, offre toujours des salles informatiques, mais rares sont celles qui ont une politique éducative précise.

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Table des matières

Introduction générale
I. Problématique
I.1. Contexte et justification
I.2. Conceptualisation
I.3. Formulation du problème
I.4. Objectifs
I.5. Hypothèses
II. Méthodologie
II.1. La revue documentaire
II.2. Le travail de terrain
II.2.1. L’observation directe
II.2.2. Enquête quantitative
II.2.3. Enquête qualitative
II.3. Le traitement et l’analyse des données
II.3.1. La cartographie
II.3.2. L’exploitation des questionnaires
Première partie TICE et Education de base à Dakar : état des lieux
Chapitre I : Dakar : démographie et éducation de base
Introduction
I.1. La répartition de la population
I.2. Population urbaine régionale et densité
I.3. L’éducation élémentaire dans l’agglomération dakaroise
Chapitre II : TICE et éducation élémentaire dans l’agglomération dakaroise
Introduction
I. TICE /Fracture numérique/Solidarité numérique
I. Equipements et composantes TICE utilisés dans l’élémentaire à Dakar
II. L’apport des TICE dans les enseignements et apprentissages à l’élémentaire
Deuxième partie Accès aux TICE, modes d’appropriation et politiques publiques
Chapitre I Distribution spatiale des salles multimédias entre les départements de l’agglomération dakaroise.
Introduction
I. Les critères d’installation
II. Coût et financements
III. La répartition spatiale des salles
Chapitre II Les stratégies d’insertion des TICE à l’élémentaire
Introduction
I. Usage et appropriation des TICE dans l’éducation élémentaire à Dakar
II. Une politique publique basée sur la solidarité numérique
III. Les limites de l’insertion des TICE à l’élémentaire
Conclusion
Bibliographie

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