Intérêt des étirements des structures postérieures de l’épaule du lanceur atteint de Gird

Prodrome 

Les sports de lancer sont des sports très populaire aussi bien en amateur qu’en professionnel. On inclut le baseball, le handball, le volleyball, ou même encore les sports de raquette qui soumettent le corps à rudes épreuves et sont à l’origine de nombreuses blessures. La pratique du tennis surtout au niveau professionnel engendre un risque de blessure musculo-squelettique important. L’incidence et la prévalence de ces blessures varient considérablement en fonction des populations étudiées, des méthodes de collecte des données, de la durée et/ou de la fréquence des blessures. L’effet de l’âge sur les blessures a été étudié. Les recherches ont clairement identifié que le déficit en rotation interne de l’épaule augmente avec l’âge et les années d’expérience accroissant ainsi le risque de blessure chez les joueurs de tennis.[1] [2][1–3]. Lorsqu’on compare le taux de blessure entre les deux sexes, la littérature est assez claire sur le fait qu’il n’y a pas de grandes différences significatives notables. [2] Le volume de jeu est quant à lui positivement corrélé à un taux de blessure accru. Une augmentation globale des risques est à noter lorsque la  fréquence de jeu est importante. Toutefois, ce risque n’est pas seulement lié à la pratique intensive mais aussi au niveau de compétence. Ainsi les joueurs moins expérimentés sont soumis à des contraintes plus importantes, augmentant leur risque de blessure. A cela s’ajoute des facteurs extrinsèques, comme le revêtement du court qui apporte des contraintes aux corps plus ou moins élevé selon la surface mais aussi l’ensemble de l’équipement par ces nombreuses caractéristiques. Si l’on considère les études dans leur ensemble, les données épidémiologiques montrent que la plupart des blessures se produisent au niveau du membre inférieur dans la grande majorité des cas, suivi du membre supérieur et enfin du tronc. [4] Les parties les plus fréquemment blessées au niveau du membre inférieur sont la cheville, la hanche, la cuisse et le genou (ligaments) : l’entorse de cheville est la blessure spécifique la plus fréquente. Les blessures des membres supérieurs concernent le plus souvent le coude et l’épaule (muscles et articulations) : l’épicondylite latérale est très courante. [1,5] Il est à noter que les blessures des membres inférieurs ont un caractère aigu, tandis que les blessures chroniques se manifestent le plus souvent au niveau des membres supérieurs et du tronc. [1,2,4–6] Dans l’ensemble, la plupart d’entre elles sont consécutives à une pratique excessive ou à un mouvement inapproprié, où le corps est considéré comme un système mécanique dans lequel un ensemble de solides indéformables sont connectés entre eux par des articulations (liaisons mécaniques). [7] On parle de concept de chaîne cinétique.

Le concept de chaîne cinétique décrit un mouvement coordonné qui transmet l’énergie de manière synchronisée depuis l’extrémité inférieure, du tronc jusqu’à l’épaule. [8] Cependant, si un maillon de la chaine cinétique se casse, la déperdition d’énergie se fera au niveau proximal et demandera donc un apport supplémentaire au segment distal (épaule – coude – poignet) pour arriver à la même capacité fonctionnelle. On parle de phénomène de « catch-up », signifiant « rattrapage » : [9 12] Il a lieu la plupart du temps au niveau de l’épaule. Cette « rupture » de chaîne cinétique a été suggérée par Burkhart et al. [13] comme étant le résultat des activités répétitives et demandant une exécution précise chez les athlètes jeunes et plus âgés. Cette précision du mouvement est déterminée par une anatomie « intacte » : elle est indispensable pour que ces sportifs puissent éviter de plus lourdes blessures. C’est pour cela qu’il est primordial de replacer les bases anatomiques de l’épaule avant de pouvoir d’écrire la biomécanique du mouvement de lancer et ses conséquences pouvant engendrer des pathologies.

Le Complexe articulaire de l’épaule 

Anatomie

Le membre supérieur est organisé pour que la main puisse agir avec une précision maximale et dans un espace le plus vaste possible. L’épaule, l’articulation proximale du membre supérieur, est à la jonction du tronc et du bras et se compose de trois os : l’humérus, la clavicule et la scapula [14]. À celle-ci, on attribue des fonctions principales : le rôle de pivot de l’articulation glénohumérale qui est le point d’insertion des muscles stabilisateurs intervenant lors du mouvement de lancer, la liaison entre les membres inférieurs et supérieurs par le grand dorsal et la réalisation des mouvements de sonnettes et de bascule [15].

Le complexe de l’épaule est un ensemble de cinq articulations :
– la sterno-costo-claviculaire qui est le point d’ancrage du membre supérieur au tronc
– L’acromio-claviculaire qui est l’articulation entre l’acromion de la scapula et la clavicule
– L’articulation glénohumérale ou scapulo-humérale qui est l’articulation entre la glène de la scapula et la tête humérale. Cette articulation est peu congruente, la stabilité est assurée par le labrum, les ligaments gléno-huméraux et les muscles [16]. Elle est le siège de nombreuses pathologies lors des phases du mouvement de lancer
– L’articulation scapulo-thoracique qui est le plan de glissement entre le thorax et la face antérieure de la scapula
– La sous deltoïdienne, bourse présente sous le deltoïde pour protéger l’articulation.

Ce complexe permet une grande mobilité grâce à des mouvements de flexion, d’extension, d’abduction, d’adduction, de rotation latérale et médiale. On peut aussi trouver des mouvements d’abduction et adduction horizontales. En effet, plus de 2/3 des mouvements se font dans le cône de Neer, autrement dit le cône de mobilité. En opposition à cette grande mobilité, une stabilité sans faille est essentielle à son bon fonctionnement. Pour permettre son maintien, elle possède un système de contention passive avec les ligaments et active avec les muscles de la coiffe des rotateurs.

La coiffe anatomique des rotateurs représente l’ensemble des muscles qui s’attachent sur la tête de l’humérus et la recouvre. Ils sont au nombre de 4 : le supra-épineux (supra-spinatus), l’infra-épineux (infra-spinatus), le petit rond (teres minor) et le sub-scapulaire (subscapularis). Leur fixation sur l’humérus se fait par l’intermédiaire de tendons qui sont fréquemment le siège de pathologie inflammatoire (tendinopathie). Ils contrôlent l’abaissement de la tête humérale, par le biais d’actions de recentrage actif, de coaptation et de stabilisation.

Lorsqu’on ajoute la longue portion du muscle du biceps brachial (biceps brachii) à la coiffe anatomique, on obtient la coiffe fonctionnelle des rotateurs. Il ne s’agit pas à proprement parlé d’un tendon de la coiffe, même s’il permet lui aussi un recentrage de la tête humérale grâce à une action d’abaissement. Il est également le siège de fréquentes lésions inflammatoires et de douleurs projetées au niveau de la capsule. [13] La capsule est un tissu fibreux entourant l’articulation de l’épaule. Elle s’insère au pourtour des surfaces cartilagineuses. Elle est lâche, accepte ainsi les décoaptations articulaires et autorise donc les mouvements complexes où les fibres sont sollicitées simultanément dans plusieurs plans. Elle est constituée de fibres parallèles, qui lors des mouvements tridimensionnels se tendent progressivement pour arriver à une position de tension maximale qui stabilise l’articulation. Cela se produit lors de la position d’armer, en extension, abduction et rotation externe maximale, où l’instabilité est compensée par le serrage capsuloligamentaire. Cependant, lors de processus pathologique, comme le GIRD, la capsule postérieure subit une plicature, on parle de capsule postérieure hypertrophiée. De plus, elle regroupe des récepteurs proprioceptifs qui auront un rôle majeur dans les mouvements de l’épaule en augmentant les contractures péri-articulaires.

Les ligaments sont eux aussi un moyen efficace pour lutter contre cette instabilité. La zone de faiblesse de la tête étant antérieure, il est donc logique de voir les protections ligamentaires s’étendre à ce niveau. A la manière dont on barricade une porte avec une corde disposée en zigzag, ces ligaments forment un double Z, qui protègent verticalement l’interligne.

Ces différents faisceaux ligamentaires sont regroupés en deux unités :
– Le ligament coraco-huméral présentent deux faisceaux, un supérieur et un inférieur, s’attachant du processus coracoïde à l’extrémité supérieure de l’humérus : c’est le ligament suspenseur de la tête humérale.
– Le ligament glénohumérale est quant à lui divisé en trois faisceaux, un supérieur, un moyen et un inférieur. Ils ont pour origine le bord antérieur de la glène et se terminent chacun sur l’extrémité supérieure de l’humérus à différents endroits : ils forment une herse ligamentaire.

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Table des matières

1. INTRODUCTION
1.1 PRODROME
1.2 LE COMPLEXE ARTICULAIRE DE L’ÉPAULE
1.2.1 Anatomie
1.2.2 Biomécanique
1.3 LE GIRD
1.3.1 Définition
1.3.2 Les différents types de blessures d’épaule du sportif de lancer liées à la GIRD
1.4 RÉÉDUCATION
1.4.1 Généralités
1.4.2 Techniques d’étirements statiques passives
1.4.3 Techniques d’étirements activo-passives à dominante neuro musculaire
1.5 HYPOTHÈSES THÉORIQUES
1.6 INTÉRÊT DE CETTE REVUE SYSTÉMATIQUE
1.7 OBJECTIF(S) DE LA REVUE
2 MÉTHODE
2.1 CRITÈRE D’ÉLIGIBILITÉ DES ÉTUDES
2.1.1 Schéma d’étude
2.1.2 Participants / Population
2.1.3 Intervention
2.1.4 Comparateur
2.1.5 Critère de jugement
2.2 MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE DES ÉTUDES
2.2.1 Sources documentaires investiguées
2.2.2 Équations de recherche utilisées (mots-clés)
2.3 MÉTHODE D’EXTRACTION ET ANALYSE DES DONNÉES
2.3.1 Méthode de sélection des études
2.3.2 Évaluation de la qualité méthodologique des études sélectionnées
2.3.3 Extraction des données
2.3.4 Méthode de synthèse des résultats
2.3.5 Conflit d’intérêt
3 RÉSULTATS
3.1 DESCRIPTION DES ÉTUDES
3.1.1 Diagramme de flux
3.1.2 Études exclues
3.1.3 Études inclues
3.2 RISQUE DE BIAIS DES ÉTUDES INCLUSES
3.3 EFFETS DE L’INTERVENTION SUR LE CRITÈRE DE JUGEMENT DE VOTRE REVUE
4 DISCUSSION
4.1 ANALYSE DES PRINCIPAUX RÉSULTATS
4.1.1 La MET pour l’épaule du lanceur
4.1.2 « Sleeper » et « Cross Body Stretch » pour l’épaule du lanceur
4.2 APPLICABILITÉ DES RÉSULTATS DANS LA PRATIQUE CLINIQUE
4.2.1 Population étudiée
4.2.2 Intervention étudiée
4.2.3 Comparateur étudié
4.2.4 Critère de jugement utilisé
4.2.5 Balance Taille d’effet/Contrainte
4.3 QUALITÉ DE PREUVE
4.4 BIAIS POTENTIELS DE LA REVUE
5 CONCLUSION 

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