INTEGRATION DE LA CULTURE DE JATROPHA DANS LE DEVELOPPEMENT D’UNE COMMUNE

La multiplication végétative (boutures)

       Le JATROPHA est très facile à multiplier par bouture. Les boutures sont placées à environ 20 cm dans le sol. Les boutures doivent avoir plus d’1 an, être lignifiées et posséder une longueur de 60 à 120 cm. Le meilleur moment pour la plantation est de 1 à 2 mois avant le début de la saison des pluies. Les boutures peuvent facilement être gardées dans un lieu ombragé pendant quelques semaines, sans qu’elles ne se dessèchent. Une couche de cire sur les feuilles et sur l’écorce réduit l’évaporation. Les boutures commenceront à pourrir avant de se dessécher.

La pré culture des plantes dans une pépinière

       Les graines et les boutures peuvent être plantées dans des pots plastiques pour une pré culture dans des pépinières de quelques mois. Le sol dans des pots plastiques est un mélange de
o 1/3 de sable,
o 1/3 de la terre locale,
o 1/3 de compost.
Les pots pour les graines doivent être assez longs pour permettre un développement de la racine centrale. Par l’effet de la pré culture, la plantation peut gagner jusqu’à 1 an et le développement des plants est mieux assuré : moins des plantes sont détruites par le piétinement des troupeaux de bovins, et moins de plantes seront mangées parce que les jeunes plantes n’ont pas encore développé d’odeur

Caractéristiques physiques

• Le sol : La Commune est bâtie sur un sol volcanique favorable à des cultures de rente :Café arabica, litchi, avocatier, pêcher, pomme de terre, ble, plantes protéagineux, JATROPHA , riz pluvial, maïs, tomate. Le sol cultivé est estimé à 23 961 ha. Les sols d’alluvions, ou baiboho, aux aptitudes culturales élevées se trouvent sur les berges des lacs et le long des larges vallées. Dans les zones basses, le vaste espace cultivable à sol volcanique constitue le domaine des cultures vivrières et maraîchères. Quelques terrains de riziculture sont utilisés pour la culture de contre saison et pour la fabrication de briques en terre cuite. Dans les parties est et ouest de la Commune, les terrains à sols ferrallitiques sont essentiellement exploités pour la riziculture et pour quelques cultures maraîchères. Au niveau des collines, le sol est couvert de steppe. Dans l’ensemble, ces sols sont compacts, fragiles, difficiles à travailler et servent surtout au pâturage des bovidés. Néanmoins, convenablement amendés, ils sont favorables à d’autres cultures, comme celles du JATROPHA. Les lavaka, l’ensablement des rizières et l’envasement des lacs et étangs des bassins versant témoignent de la dégradation du sol, due principalement à la pratique des feux de brousse et des cultures sur pente.
• L’eau : La Commune dispose de plusieurs plans d’eau : quatre rivières et sept lacs. Les deux chutes d’eau à Lily et à Antafofokely présentent un potentiel hydroélectrique. Dans le quartier d’Amparaky, le geyser, ensemble de jets d’eau thermale qui jaillissent sur un gigantesque socle d’aragonite, fait la spécificité de la Commune. Ces plans d’eau naturels, dont la mise en place est à mettre en relation avec les cratères d’anciens volcans, représentent un atout non négligeable pour les activités aquacoles, touristiques et éco-touristiques.
• La faune et flore : La végétation naturelle a disparu avec les défrichements et les brûlis à des fins agricoles. Les reboisements, surtout d’eucalyptus, ne présentent pas de spécificités biologiques particulières. Toutefois, le ramassage des bois de chauffe, la production de charbon de bois, l’exploitation pour les planches et madriers, l’affectation des zones forestières en agriculture font que la couverture forestière de la Commune s’amenuise. La considération de la protection de l’environnement était intégrée dans la pratique culturale et la vie quotidienne de la population vers les années 2001. La population d’Analavory a suivi la politique générale de l’Etat, Madagascar Naturellement. La Commune distribue des jeunes plants. La superficie ainsi reboisée, essentiellement par des initiatives privées, couvre environ 25 ha.

Evaluation des impacts environnementaux

       Les impacts environnementaux ont des natures différentes. Les critères d’évaluation retenus sont l’intensité, la portée, la durée et le degré ou la fréquence des impacts. L’intensité peut être forte, moyenne ou faible, selon le changement ou la modification de la qualité et l’utilisation de la composante touchée. Une forte intensité signifie que le changement est irréversible. La portée peut être locale, ponctuelle ou régionale. Elle mesure la superficie et la population affectée par la source d’impact. La portée est régionale si la source d’impact modifie la totalité ou une portion importante de la composante et que cet impact est ressenti par l’ensemble de la population de la zone d’étude. L’étendue ponctuelle est une modification très localisée au niveau d’une composante et cela est perçue par une petite proportion de la population. La durée concerne la période pendant laquelle le changement se fera sentir : permanente, temporaire ou occasionnelle. Le changement est classé permanent s’il est perçu de facon continue ou intermittente mais régulière pendant la période des travaux et persiste après le projet. Il est occasionnel si l’impact est ressenti de façon intermittente pendant une courte période du projet. Le degré ou fréquence définit le niveau de risque : élevé, moyen ou faible, lié à la source d’impact. L’évaluation consiste à combiner les quatre critères pour dégager le niveau d’impacts : mineur, moyen ou majeurs. L’évaluation des impacts est fait à l’aide de ce tableau à double entrée où l’on visualise l’interaction entre les impacts, les sources d’impacts et leur nature.

CONCLUSION

        Madagascar consomme 12 000 barils de pétrole par jour. Produire l’équivalent en biodiesel réclamerait quelques 4 000 km2 de JATROPHA, ce qui représente 1 % de la surface du pays. La Commune d’Analavory fait partie des 1500 Communes rurales à vocation agricole de Madagascar. Elle a de multiples potentialités : disponibilité de main d’oeuvre, climat tropical favorable aux cultures, zone de carrefour économique, richesse en plans d’eau, électrification par la JIRAMA, existence de voie de communication, disponibilité de terrain cultivable, richesse du sol par sa nature volcanique. La surexploitation, la pratique de feu de brousse, la forte pression sur les produits forestiers ont entraîné la dégradation de la qualité de l’environnement dont celle du sol. La culture de JATROPHA s’avère être l’une des filières exploitables à la fois pour la lutte contre l’érosion mais aussi pour le développement économique de la Commune. Le développement vise à améliorer la couverture forestière des zones à haute altitude non exploitées et à produire localement des matières à travers l’intensification et la diversification des activités. Le projet de plantation industrielle de JATROPHA, initié par le projet JSL – Bio-Fuel vise en premier lieu à la lutte antiérosive. Secondairement, une transformation des graines de JATROPHA en huile pour être utilisée directement comme source d’éclairage ou transformée en savon ou en biocarburant est prévue. Pour que l’exploitation industrielle du JATROPHA soit un des secteurs durables de développement économique de la Commune d’Analavory, l’application des mesures d’atténuation, à travers les divers plans d’action (de suivi environnemental, d’assurance de la sécurité alimentaire, de prévention des IST/SIDA par le biais du renforcement de l’IEC, la priorisation de recrutement de la main d’oeuvre locale) est fondamentale. La mise en place d’un programme intégré prenant en compte la recherche, la production, la transformation, la distribution est essentielle. La création d’un cadre de concertation (promoteur, Commune, organisation paysanne, partenaire) qui aura pour objectif général de promouvoir le développement de la filière biocarburant, constitue la principale mesure d’accompagnement, pour la durabilité de la filière. Pour Madagascar, l’élaboration des normes en vue de la certification de la qualité tant des semences (reconstitution des itinéraires techniques) que des biocarburants (normes ISO) constitue un défi à relever pour le développement de la filière au niveau national.

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Table des matières

INTRODUCTION
Contexte politique
Dispositifs réglementaires
Contexte économique
But et objectifs de l’étude
Méthodologie de l’étude
La revue documentaire
La descente sur terrain
Analyse des informations et données recueillies
Rédaction du plan de gestion environnemental du projet
Difficultés pendant l’étude
Partie 1 :Description du projet 
I- Plantation du JATROPHA
1.1.Description botanique
1.2.Production
La multiplication générative (graines)
La multiplication végétative (boutures)
La pré culture des plantes dans une pépinière
1.3.Ses utilisations possibles
2 :Le Promoteur
3 :Différentes étapes du projet
4 :Matériaux et main d’œuvre
5 :Risques environnementaux avec le projet
6- Situation sans le projet
Partie 2 :Description du milieu recepteur
1 :Historique de la zone d’étude 
2 :Climat
3 :Caractéristiques physiques
4 :Caractéristiques socio-démographiques et économiques
5. Forces, faiblesses, opportunités et menace de la culture à grande échelle de JATROPHA à Analavory 
6. Enjeux environnementaux de l’exploitation industrielle de JATROPHA à Analavory  : Enjeu politique
Enjeux écologiques
Enjeux écologiques
Enjeux écologiques
Enjeux socio-économiques
Enjeux socio-économiques
Enjeux socio-économiques
Partie 3 :Evaluation et mesures de mitigation des impacts environnementaux 
1 :Identification des composantes environnementales affectées par le projet selon les sources d’impacts
2. Evaluation des impacts environnementaux
3 :Mesures de mitigation des impacts
3.1. Les mesures d’atténuation des impacts négatifs
3.2. Les mesures de maximisation des impacts positifs
3.3. Plan d’intégration de la culture industrielle de JATROPHA
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE et OUVRAGES DE REFERENCE
ANNEXE
QUESTIONNAIRE
1- Historique de la zone d’étude
2- Climat
3- Caractéristiques physiques
4 :Données socio-démographiques et économiques

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