INFORMATION SUR LES REGIONS ET STRUCTURES

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Le counseling «post-test» par l’annonce du résultat

(1) Annonce d’un résultat négatif – Rassurer le parent – Expliquer la notion de fenêtre sérologique et proposer au parent ou tuteur de refaire un test de dépistage chez l’enfant au bout d’un àtrois mois. – Communiquer sur les stratégies pouvant permettre à l’enfant de garder son statut négatif si c’est le cas en insistant sur les modalités de transmission du VIH et les moyens de prévention.
(2) Annonce d’un résultat positif – Informer et s’assurer que le parent a compris la signification du résultat. – Respecter les émotions du parent ou tuteur. – Communiquer sur le fait que être infecté par le VIH n’est pas synonyme de sida. – Evaluer les connaissances du parentou tuteur sur l’épidémiologie de l’infection par le VIH. – Insister sur la disponibilité d’une bonne prise en charge notamment par les antirétroviraux (du point de vue cognitif et émotionnel). – Identifier les besoins médicaux, psychosociaux et de prévention immédiatede l’enfant. – Aider le parent ou tuteur à comprendre et à faire adopter des comportements qui minimisent les risques de transmission. – Planifier avec le parentou tuteur les modalités de son suivi de son enfant. – Evoquer le moment de l’annonce du résultat à l’enfant.
(3) Annonce d’un résultat indéterminé – Expliquer la signification du résultat. – Donner un rendez-vous d’un mois pour refaire le test. – Refaire un autre test dans un centre de référence après deux tests indéterminés.

PROBLÉMATIQUE DE L’ACCEPTATION DU CONSEIL DÉPISTAGE VIH CHEZ L’ENFANT

La réalisation du test chez l’enfant dépend du consentement des parents. Plusieurs facteurs peuvent expliquer la réticence des parents. Les parents dont le statut sérologique est connu sont plus susceptibles d’accepter le test. Le niveau de connaissance des parents sur le VIH est aussi un facteur favorisant. Il peut aussi arriver, lorsque la mère donne son accord, que le père s’y oppose. [38]

CASCADE DE LA PTME AU SÉNÉGAL Au

Sénégal sur les 168 sites PTME, repartis dans les différentes structures sanitaires, la Division de la Lutte contre le SIDA et les IST (DLSI) a rapporté en 2013444010 femmes enceintes attendues parmi elles, 315934 ont bénéficié du conseil pré-test. Ceci montre que presque 30% des femmes enceintes accouchent sans connaître leur statut.

INTERRELATIONS VIH MALNUTRITION

DÉFINITION DE LA MALNUTRITION CHEZ L’ENFANT

Chez les enfants de moins de 5 ans, la malnutrition aiguë sévère est définie par un très faible rapport poids/taille ou par des signes cliniques d’oedème bilatéral prenant le godet. Une très faible circonférence du milieu du bras (ou périmètre brachial) est aussi le signe d’une malnutrition aiguë sévère chez les enfants âgés de 6 à 59 mois.

SITUATION DE LA MALNUTRITION CHEZ L’ENFANT

Selon les estimations, la malnutrition aiguë sévère touche 19 millions d’enfants de moins de 5 ans dans le monde et entraîne environ 400 000 décès chez les enfants chaque année.
L’infection à VIH et la sous-nutrition touchent souvent les mêmes populations, en particulier dans les lieux où les ressources sont limitées, et il est fréquent que les enfants infectés par le VIH soient atteints de malnutrition aiguë modérée ou sévère. L’infection à VIH augmente la susceptibilité à la diarrhée persistante et aux infections opportunistes qui peuvent avoir de graves répercussions sur la santé des enfants sévèrement malnutris et chez les enfants infectés par le VIH qui sont atteints de malnutrition aiguë sévère, le risque de décéder au cours du traitement (de la malnutrition aiguë sévère) est près de trois fois plus élevé que chez les enfants qui sont négatifs pour le VIH.

COMORBIDITÉ VIH MALNUTRITION

Après la réunion de Durban [62], a eu lieu celle de Ouagadougou avec comme objectif général de contribuer à faire de la nutrition une partie intégrante de la riposte globale au VIH/SIDA en Afrique de l’Ouest et du Centre [21]. Ces dernières [21,62] ont été à l’origine de progrès considérables tant pour comprendre les mécanismes biologiques responsables de ces relations, que pour identifier les interventions nutritionnelles pouvant améliorer la qualité et la durée de la vie des PVVIH [13,36,63].Malgré ces progrès, il existe encore de nombreuses lacunes dans notre connaissance de la relation entre le VIH/sida et la nutrition, et les prestataires de santé manquent encore de conseils pratiques reposant sur des faits pour guider une nutrition adéquate chez les personnes souffrant du VIH et du sida. [41]

RELATION VIH MALNUTRITION

Le lien entre la malnutrition et les maladies infectieuses a été observé bien avant que ne soit découvert le système immunitaire, c’est en 1959 que Scrimshaw a mis en évidence l’interaction synergique entre malnutrition et infection et l’implication du système immunitaire. [73]Cependant seuls les progrès réalisés en immunologie ont permis de mieux comprendre les interactions malnutrition-infections [37]. Fin 2010, le Programme commun des Nations Unies sur les VIH/SIDA (ONUSIDA) recensait au niveau mondial, 32 millions de personnes infectées par le Virus de l’immunodéficience Humaine (VIH). L’Afrique totalisait à elle seule, 70% des cas pour une population représentant 12,5 % de la population totale. Parallèlement, la moitié des enfants de moins de 5 ans atteints de malnutrition présentait un déficit immunitaire secondaire à la malnutrition augmentant leur susceptibilité aux infections. Selon Pelletier[66], la synergie entre malnutrition et maladies infectieuses expliquerait plus de la moitié des décès chez les enfants de moins de 5 ans. Dans les années qui suivirent la découverte du VIH [66], il avait été noté que les déficiences nutritionnelles pourraient jouer un rôle important dans la pathogenèse du SIDA mais la vérification de cette hypothèse est difficile à mettre en oeuvre. Quelques études ont été recensées [31] concernant le rôle éventuel d’une carence nutritionnelle (essentiellement vitamine A) dans la séroconversion au VIH. La malnutrition, quelle que soit son origine (récoltes insuffisantes, inaccessibilité économique ou géographique, modifications climatiques, conflits, etc.), en dégradant le système immunitaire entraîne une susceptibilité accrue aux infections. Inversement, un phénomène infectieux entraîne de profonds changements métaboliques et une détérioration de l’état nutritionnel. Le résultat est la création d’un « cercle vicieux » qui entraîne l’enfant dans une spirale morbide (voir figure 6).

GESTION DE LA COMORBIDITÉ MALNUTRITION /VIH

Chez les enfants atteints de malnutrition aiguë sévère infectés par le VIH, la thérapie antirétrovirale doit être démarrée dès que possible après la stabilisation de complications métaboliques et la septicémie.
Pour les enfants infectés souffrant de malnutrition aiguë sévère et qui ont déjà commencé les ARV, le traitement doit être étroitement surveillé (hospitaliers et ambulatoires) dans les 6-8 premières semaines pour identifier les complications métaboliques précoces et la survenue d’infections opportunistes.
Les enfants atteints de malnutrition aiguë sévère qui sont infectés par le VIH devraient être gérés avec les mêmes approches d’alimentation thérapeutique que les enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère non infecté par le VIH.
Les enfants infectés par le VIH atteints de malnutrition aiguë sévère doivent recevoir une dose élevée de vitamine a l’admission (50 000 UI à 200 000 UI en fonction de l’âge) et de zinc pour la gestion de la diarrhée, comme indiqué pour les autres enfants atteints de malnutrition aiguë sévère, sauf si elles ont déjà reçu F-75, F-100 ou des aliments thérapeutiques prêt-à-utiliser, qui contiennent la vitamine A et le Zinc si elles sont fortifiées suivent les spécifications de l’OMS.
Les enfants infectés par le VIH atteints de malnutrition aiguë sévère chez qui la diarrhée persiste, la prise en charge standard devrait être étudiée pour exclure l’intolérance aux glucides et les causes infectieuses, qui peuvent nécessiter une gestion différente, comme la modification de l’apport hydrique et animale, ou l’administration des antibiotiques.

Organisation du système de santé au Sénégal

Le système de santé du Sénégal est organisé selon une structure pyramidale à trois niveaux : central, intermédiaire constitué par les Régions Médicales et périphérique appelé district sanitaire.
En 2010, le Sénégal comptait 25 hôpitaux, 75 districts sanitaires polarisant 78 Centres de Santé dont 23 offrent des Soins Obstétricaux d’Urgence Complets (SONUC), 1 195 postes de santé, 2270 cases de santé et 476 maternités rurales.
L’échelon périphérique correspond au district sanitaire, il est assimilé à une zone opérationnelle comprenant au minimum un centre de santé et un réseau de postes de santé. Le district sanitaire est assimilé d’une zone opérationnelle comprenant au minimum un centre de santé et un réseau de postes de santé. Il couvre une zone géographique pouvant épouser un département entier ou une partie d’un département. Le Sénégal compte actuellement 50 districts sanitaires. Chaque district ou zone opérationnelle est géré par un médecin chef. Les postes de santé sont implantés dans les communes, les chefs-lieux de communautés rurales ou les villages relativement peuplés. Ils s’appuient au niveau rural sur les infrastructures communautaires de villages (cases de santé et maternités rurales) créées par les populations qui en assurent la gestion par l’intermédiaire des agents de santé communautaires ou des matrones qui ont été choisies. Les postes de santé sont implantés dans les communes, les communautés rurales ou les villages et sont gérés par des infirmiers chef de poste. Ils polarisent au niveau rural des infrastructures communautaires (cases de santé et maternités rurales).

Organisation de la prise en charge du VIH au Sénégal [23]

Vision

Il s’agit d’assurer les meilleures conditions pour le dépistage et la prise charge holistique médicale, psychosociale et nutritionnelle ; dans un contexte d’intégration des services et de proximité

Principes directeurs

– Approche multisectorielle et décentralisée avec l’implication des comités régionaux et des comités départementaux de lutte contre le sida.
– Engagement et leadership pour rendre plus effective l’appropriation de la riposte au VIH.
– Respect des droits humains des populations plus exposées au VIH
– Prise en compte des besoins essentiels des populations prioritaires : des personnes vivant avec le VIH et des personnes les plus exposées au risque
– Prise en compte de la dimension genre et équité dans la riposte au VIH
– Implication de la communauté
– Renforcement du système de santé :
– Adoption d’une approche de soins intégrés centrés sur le patient

TYPE ET QUESTIONS D’ÉVALUATION

Type d’évaluation

L’approche participative pratique a été adoptée du fait :
Que c’est une évaluation d’une stratégie nationale dans quelques structures de santé
Cette approche peut permettre aux acteurs de mieux connaitre la stratégie, mieux identifier leurs faiblesses et de mieux se l’approprier.
Cette approche favorise l’empowerment des prestataires
Les acteurs qui seront parties prenantes des recommandations et des prises de décisions seront plus aptes à les mettre en oeuvre.

Questions d’évaluation

Le conseil dépistage systématique du VIH chez les enfants malnutris ou hospitalisés permet elle d’augmenter le nombre d’enfants positifs dans les structures de soins
Le conseil dépistage systématique du VIH chez les enfants malnutris ou hospitalisés est elle acceptée par les parents et dans les structures de soins du Sénégal.

TYPE D’ÉTUDE

Dans cette étude nous avons associé plusieurs approches. Il s’agissait dans un premier temps d’une étude transversale pour mesurer la capacité des structures à mener un conseil dépistage systématique et une prise en charge des enfants dépistés. Ensuite nous avons réalisé une étude prospective descriptive évaluant la séropsitivité du VIH et les facteurs liés à l’acceptabilité du conseil dépistage du VIH chez les enfants malnutris et ou hospitalisés.

POPULATION D’ÉTUDE

La cible de l’étude était constituée d’une part par tous les enfants reçus dans les 9 structures sanitaires choisies à Dakar 5 (Hôpital d’Enfant Albert Royer, EPS de Guédiawaye, Institut Pédiatrique Social de Pikine, HPD, Dispensaire Saint Martin), 2 à Diourbel (Centre de Santé de Diourbel, HR Diourbel) et à 2 Matam (Hôpital Ourossogui, CS Kanel). Et d’autre part les prestataires intervenant dans le conseil dépistage et la prise en charge des enfants malnutris ou hospitalisés dans ces mêmes structures.

ECHANTILLONNAGE

Les enfants

(1) Critères d’inclusions
Sont inclus dans cette étude, tout enfant hospitalisé ou suivi dans la structure (attestée par l’ouverture d’un dossier) après un consentement éclairé signé par un représentant légal.
(2) Critères de non inclusion
Ont été exclus à l’étude tout enfant dont le tuteur légal a refusé de participer à l’étude ou tout enfant dont le statut sérologique est déjà connu.
L’échantillonnage était exhaustif ciblant tous les enfants présentant les critères de sélection dans la même période. Tous les enfants remplissant les critères de sélection ont été inclus.

Les prestataires

Prestataires exerçant dans lesdites structures et chargés du conseil dépistage et de la prise en charge des enfants. Tous les prestataires remplissant les critères de sélections ont été inclus

Les structures

Le choix des structures est raisonné. Elles sont au nombre de 9 dont 5 à Dakar (Hôpital d’Enfant Albert Royer, EPS de Guédiawaye, Institut Pédiatrique Social de Pikine, Dispensaire Saint Martin, HPD) 2 à Diourbel (Centre de Santé de Diourbel et HR Diourbel) et 2 à Matam (Hôpital Ourossogui et CS Kanel). Tous les responsables des structures ciblées ont accepté de participer à l’étude.

Recueil des données

Les données ont été recueillies lors d’un entretien individuel avec les mères ou tuteurs d’enfants hospitalisés et ceux ayant eu rendez-vous au moment de la collecte, les prestataires et les responsables de la prise en charge des enfants. Le recueil des données s’est faite sur la base de questionnaires standardisés conçus à cet effet. Les données recueillies étaient les suivantes :
(1) Chez les enfants
Ont été recueillies des données personnelles et des données cliniques
 Données sur les caractéristiques personnelles : âge, sexe, statut matrimonial des parents, nombre d’enfants, taille de la famille, profession, origine géographique, niveau scolaire, type d’enseignement, revenu mensuel statut sérologique des parents,
 Données cliniques : Motifs d’hospitalisation, statut sérologique, type de prise en charge, proposition de test aux parents
Les données anthropométriques ont été recueillies de la manière suivante.
Poids
 Matériel : un matériel permettant de recueillir le poids au 100 g prés a été utilisé. Il s’agit de balances plates ou de pèse – personnes et de pèse – bébés chez les participants de moins de deux ans.

SAISIE DES DONNÉES

Elle s’est faite au fur et à mesure du recueil sur un masque de saisie qui a été conçue avec le logiciel Epi info pour les besoins de l’étude

ANALYSE DES DONNÉES

L’analyse des données a été réalisée grâce au logiciel R. Dans un premier temps une mise à plat du fichier a été effectuée pour rechercher les données aberrantes.
Ensuite, une analyse descriptive des variables recueillies à l’aide des questionnaires a été réalisée et a permis de déterminer entre autres, les caractéristiques de la population d’étude. Les variables qualitatives sont exprimées pourcentage, les variables continues moyenne avec son écart type. Dans un second temps, la distribution de l’acceptation et du résultat du test à l’infection à VIH/Sida ont été étudiés suivant certaines caractéristiques de la mère et de l’enfant.

SUPERVISION

Une supervision mensuelle était organisée pour s’assurer du bon déroulement de l’étude. Elle a porté essentiellement sur : la disponibilité des tests et des médicaments, le conseil dépistage effectif et systématique des enfants hospitalisés ou malnutris, le recrutement des enfants, le rendu des résultats des enfants et le conseil dépistage des parents dont les enfants sont séropositifs et l’enrôlement dans la prise en charge VIH.

CONSIDÉRATIONS ÉTHIQUES DE L’ÉTUDE

Cette étude comporte des activités qui s’appliquent directement sur des individus et pourrait trouver chez certains, des sentiments de gêne. Des mesures ont été prises dans le sens du strict respect de la confidentialité et de la dignité des personnes interrogées.

Confidentialité et consentement

Dans un souci du respect des mesures contre la stigmatisation et de la discrimination de ces personnes vulnérables, les dispositions utiles ont été prises en vue de garantir certains droits aux enfants impliqués dans l’étude. Les principes relatifs au consentement éclairé et à la confidentialité des informations recueillies sur ces personnes et leurs familles ont été respectés. Dans le cadre de la technique de dépistage, le droit des individus à l’information et aux services a été pris en compte.
Un consentement éclairé a été signé par le parent ou le tuteur, pour les interviews. Cependant, un refus de participer à l’étude n’entrainait aucune conséquence sur le processus de prise en charge au niveau de son site.

Mesures préventives et prise en charge des cas positifs

Il était demandé aux équipes d’orienter toute personne présentant un test positif auprès d’un médecin responsable de prise en charge du VIH pédiatrique.
La propriété intellectuelle est assurée par la DLSI qui va garantir la diffusion et le partage de l’information.

PROCESSUS DE COMMUNICATION DES RÉSULTATS

Un rapport a été rédigé et un débriefing fait avec les différentes parties prenantes, le rapport a fait ensuite l’objet d’une appréciation de qualité avec le partenaire UNICEF et l’équipe de la DLSI. Le rapport final a été diffusé sous forme de présentation aux décideurs politiques, aux commanditaires, aux partenaires et à la communauté scientifique(Poster AFRAVIH 2016). Un suivi des recommandations devrait êtreeffectué par la DLSI.

STRATÉGIE SUGGÉRÉE POUR L’UTILISATION DES RÉSULTATS

Pour optimiser l’utilisation des résultats, un engagement formel des parties prenantes est négocié ainsi qu’un plan de mise en oeuvre avec le chronogramme et l’identification d’un responsable pour chaque recommandation.
Actuellement la stratégie est dupliquée dans les zones sud du Sénégal et l’UNICEF esten train de le tester au Tchad.

CONNAISSANCES ET MISE EN OEUVRE DE LA STRATÉGIE

Parmi les prestataires interrogés 73% connaissaient la cible de la stratégie de l’étude, il s’agissait le plus souvent d’infirmier (72,7%). Seuls 18,2% n’ont jamais reçu une formation sur la prise en charge et le dépistage sur le VIH/Sida. Près de 67% ont fait part de disponibilité d’affiche sur les signes d’appel.
La moitié des prestataires proposait systématiquement le dépistage devant les signes d’appel sans pour autant les notifier. Plus de la moitié suivait les enfants avec une sérologie positive. Parmi les prestataires interrogés 73% connaissaient la cible de la stratégie de l’étude.
7 structures sur 9 disposaient d’antirétroviraux et assuraient des services de prise en charge du VIH pédiatrique.

APPRÉCIATION DE LA STRATÉGIE

Opinion des prestataires

Pré de 64% des prestataires étaient satisfait des indications de la stratégie. 73% pensaient que la stratégie nécessite une réorganisation de la structure.

Opinions de tuteurs

La stratégie a été bien appréciée. Les mères sont satisfaites de la manière dont les tests ont été proposés par le prestataire

Insuffisances et faiblesses relevées

Les outils de collecte au niveau des CREN ne prennent en compte que les informations sur le test VIH.
Les TDR VIH se sont pas disponibles au niveau des services de récupération nutritionnelle ni des services d’hospitalisation. L’acheminement des échantillons positifs au laboratoire pour confirmation allonge le délai de rendu des résultats.
Difficultés pour les sites n’offrant pas des services de prise en charge d’assurer la référence des cas positifs.
le temps pour remplir le questionnaire constitue une surcharge de travail selon les prestataires.

Attentes et suggestions formulées

Les tuteurs déplorent le fait que la proposition soit tardive et suggèrent qu’elle soit plus systématique. La prise en compte du VIH/Sida dans les indicateurs de survie de l’enfant constitue une nécessité selon les acteurs qui proposent une meilleure organisation des services et l’intégration du dépistage dans les outils existants (registre CREN, registre hospitalisation).

EVALUATION DE L’EFFICACITÉ DE LA STRATÉGIE

L’acceptabilité du dépistage

Les résultats de cette étude montrent que le dépistage systématique est bien accepté par les accompagnateurs quelques soient le sexe, le niveau d’instruction ou la zone géographique. Certains accompagnants préconisent même que ça soit plus précoce. Cependant ceci nécessite une meilleure organisation des structures comme l’ont préconisé certains prestataires. Une meilleure information est nécessaire car la proposition n’est toujours pas systématique de la part des prestataires. Des stratégies doivent être mises en oeuvre pour faciliter la confirmation pour les structures qui ne disposent pas de laboratoire d’analyse.

La faisabilité et efficacité

Pré de 64% des prestataires étaient satisfaits des indications de la stratégie, 73% pensaient que la stratégie nécessite une réorganisation de la structure.
Les résultats des tests montrent une proportion de sérologie positive chez 4,50% des enfants présentant un retard de croissance et 6,7% le retard modéré. Cependant ceci cache des disparités. Les proportions sont très élevées chez les enfants présentant une insuffisance pondérale sévère, une malnutrition aigue sévère, ainsi que le retard de croissance sévère ou modéré. La situation est aussi plus alarmante dans certaines structures comme le CHR de Ourossogui.

LIMITES DE L’ÉTUDE

L’ECHANTILLONNAGE

Nous avons opté pour un choix raisonné dans la mesure où nous étions limités en termes de ressources pour faire une étude dans chacun des 4 axes du pays épousant le profil épidémiologique du VIH et de la malnutrition. Néanmoins nous estimons que l’échantillon représente valablement le pays car prenant en compte les différents niveaux de la pyramide sanitaire sans grande disparité par niveau en matière de plateau technique ou de grande disparité sociologique entre les structures.

LA TECHNIQUE DE COLLECTE DE DONNEES

Un focus groupe aurait pu être organisé dans chaque structure pour un meilleur contrôle des informations collectées mais cela aurait nécessité davantage de ressources matérielles, financières et de temps.

LA QUALITE DES DONNEES

La qualité des données pourrait être affectée par la non harmonisation de l’unité de mesure du poids et de la taille pour une meilleure exploitation des dossiers,

CARACTÉRISTIQUES DE LA POPULATION D’ÉTUDE

ACCOMPAGNANTS

Niveau éducatif et socioéconomique

Notre population d’étude est surtout caractérisée par son faible niveau d’éducation (35%), la faiblesse de ses revenus mensuels et une forte proportion de femmes au foyer. Ces paramètres correspondent en réalité l’essentiel des déterminants de l’épidémie du VIH en Afrique au sud du Sahara, en dehors des aspects comportementaux. En effet, même si les facteurs qui déterminent la transmission du virus d’une personne à une autre sont purement individuels, le caractère pandémique de la maladie est dû à des facteurs beaucoup plus complexes et globaux dont certains auteurs ont déjà étudié l’impact sur l’épidémie du VIH. Ces facteurs, constants dans les séries africaines, peuvent être regroupés en trois grandes catégories : les déterminants socio-économiques, les déterminants socioculturels et les déterminants épidémiologiques (20.).
La précarité socioéconomique rend les individus biologiquement plus vulnérables à l’infection au VIH lorsqu’ils sont mal nourris et/ou ont des infections parasitaires qui affaiblissent leur système immunitaire.

Statut sérologique des accompagnants

Sur l’ensemble des accompagnants qui ont fréquente des structures de soins, seuls 56% se sont vus proposé un test de dépistage, dont respectivement 55% et 53% ont effectivement réalisé le test et venus retirer les résultats. Ces taux sont plus élevés que ceux rapportés dans la littérature au niveau des pays à moyen limités. En effet, les enquêtes menées dans douze pays fortement touchés d’Afrique subsaharienne ont montré que seulement 12 % des hommes et des 10 % des femmes ont bénéficié d’un dépistage du VIH et en ont reçu le résultat. Lorsque le dépistage est difficilement accessible et rarement demandé, peu de personnes connaissent leur statut sérologique et la plupart de celles qui sont séropositives n’accèdent aux services de conseil et de dépistage que lorsqu’elles sont déjà à un stade avancé de la maladie. (OMS/ONUSIDA/UNICEF. Vers un accès universel : étendre les interventions prioritaires liées au VIH/ SIDA dans le secteur de la santé, Rapport de situation, Organisation mondiale de la Santé, Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA et Fonds des Nations Unies pour l’enfance, Genève, avril 2007) (6). Même si le Sénégal fiat partie des pays de faible prévalence, l’épidémie y est concentrée, donc le risque potentielle de généralisation est réel eu égard aux passerelles qui existent entre les groupes cibles et la population générale, d’autant plus que le VIH est devenu une affaire de couple. Devant ces taux de couverture, on peut donc parler de véritables occasions manquées, dans un contexte d’application du dépistage à l’initiative des prestataires, comme recommandé par l’OMS. C’est dire le besoin de la mise à niveau du personnel de santé sur les aspects de counseling dépistage.

Acceptabilité du dépistage chez l’enfant

La quasi-totalité de la notre population ont accepté de faire le test (98,8%). Une note une nette différence avec les résultats obtenus dans une étude réalisée en Cote d’Ivoire où seulement 15% ont accepté le test(9)
Si ce fort taux élevé ne nous a pas permis d’évaluer les déterminants de l’acceptation dans notre étude, ces derniers ont été bien documentes dans la littérature. Ils se trouvent être multifactoriel, tenant compte entre autres de l’âge, de la situation matrimoniale des parents, du sexe, du niveau d’éducation, de la connaissance de son propre statut sérologique

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Table des matières

VINTRODUCTION
PREMIERE PARTIE:
I. PARTICULARITÉS DE L’INFECTION À VIH CHEZ L’ENFANT
II. STRATÉGIE NATIONALE DE DÉPISTAGE VIH CHEZ L’ENFANT
A. LES INDICATIONS DE LA RÉALISATION DU TEST DE DÉPISTAGE AU VIH CHEZ L’ENFANT
B. ETAPES DU CONSEIL DÉPISTAGE
1. LE COUNSELING «PRE-TEST»
2. LE COUNSELING «POST-TEST» PAR L’ANNONCE DU RESULTAT
C. PROBLÉMATIQUE DE L’ACCEPTATION DU CONSEIL DÉPISTAGE VIH CHEZ L’ENFANT
D. CASCADE DE LA PTME AU SÉNÉGAL
E. ANALYSE DES GAPS DE LA PRISE EN CHARGE PÉDIATRIQUE AU SÉNÉGAL
III. INTERRELATIONS VIH MALNUTRITION
A. DÉFINITION DE LA MALNUTRITION CHEZ L’ENFANT
B. SITUATION DE LA MALNUTRITION CHEZ L’ENFANT
C. COMORBIDITÉ VIH MALNUTRITION
D. RELATION VIH MALNUTRITION
E. GESTION DE LA COMORBIDITÉ MALNUTRITION /VIH
DEUXIÈME PARTIE:
I. JUSTIFICATION DE L’ÉTUDE
A. INSUFFISANCE DES ÉTUDES ANTÉRIEURES
B. INTÉRÊT DE LA QUESTION
II. BUT ET OBJECTIFS DE L’ÉTUDE
A. BUT DE L’ÉTUDE
B. OBJECTIF GÉNÉRAL
C. OBJECTIFS SPÉCIFIQUES
III. MÉTHODE
A. CADRE D’ÉTUDE
1. ORGANISATION DU SYSTEME DE SANTE AU SENEGAL
2. ORGANISATION DE LA PRISE EN CHARGE DU VIH AU SENEGAL
B. DÉROULEMENT DE L’ÉTUDE
1. ACTEURS ET ENJEUX
2. REPARTITION DES ROLES ENTRE MEMBRES DE L’EQUIPE
3. CHRONOGRAMME
C. LOGIQUE DE L’INTERVENTION
D. CADRE CONCEPTUEL
E. TYPE ET QUESTIONS D’ÉVALUATION
1. TYPE D’EVALUATION
2. QUESTIONS D’EVALUATION
F. TYPE D’ÉTUDE
G. POPULATION D’ÉTUDE
H. ECHANTILLONNAGE
1. LES ENFANTS
2. LES PRESTATAIRES
3. LES STRUCTURES
4. RECUEIL DES DONNEES
5. TYPES DE VARIABLES ET INDICATEURS ETUDIES
I. SAISIE DES DONNÉES
J. ANALYSE DES DONNÉES
K. SUPERVISION
L. CONSIDÉRATIONS ÉTHIQUES DE L’ÉTUDE
1. CONFIDENTIALITE ET CONSENTEMENT
2. MESURES PREVENTIVES ET PRISE EN CHARGE DES CAS POSITIFS
M. PROCESSUS DE COMMUNICATION DES RÉSULTATS
N. STRATÉGIE SUGGÉRÉE POUR L’UTILISATION DES RÉSULTATS
IV. RÉSULTATS
A. RÉSULTATS D’ORDRE GÉNÉRAL
1. INFORMATION SUR LES REGIONS ET STRUCTURES
2. INFORMATIONS SUR L’ENFANT
3. INFORMATIONS SUR L’ACCOMPAGNANT
B. ENQUÊTE QUANTITATIVE
1. INFORMATIONS SUR REGIONS ET STRUCTURES
2. INFORMATION SUR L’ENFANT
3. INFORMATIONS SUR L’ACCOMPAGNANT
C. ENQUÊTE QUALITATIVE
DISCUSSIONS/COMMENTAIRES
I. DISCUSSION DES RÉSULTATS
A. CONNAISSANCES ET MISE EN OEUVRE DE LA STRATÉGIE
B. APPRÉCIATION DE LA STRATÉGIE
1. OPINION DES PRESTATAIRES
2. OPINIONS DE TUTEURS
3. INSUFFISANCES ET FAIBLESSES RELEVEES
4. ATTENTES ET SUGGESTIONS FORMULEES
C. EVALUATION DE L’EFFICACITÉ DE LA STRATÉGIE
1. L’ACCEPTABILITE DU DEPISTAGE
2. LA FAISABILITE ET EFFICACITE
II. COMMENTAIRES
III. LIMITES DE L’ÉTUDE
A. L’ECHANTILLONNAGE
B. LA TECHNIQUE DE COLLECTE DE DONNEES
C. LA QUALITE DES DONNEES
IV. CARACTÉRISTIQUES DE LA POPULATION D’ÉTUDE
A. ACCOMPAGNANTS
1. NIVEAU EDUCATIF ET SOCIOECONOMIQUE
2. STATUT SEROLOGIQUE DES ACCOMPAGNANTS
1. ACCEPTABILITE DU DEPISTAGE CHEZ L’ENFANT
2. DETERMINANTS DE L’ACCEPTABILITE
3. RAISONS DU REFUS
B. PRESTATAIRES ET STRUCTURES SANITAIRES
1. CONNAISSANCES ET MISE EN OEUVRE DE LA STRATEGIE
2. APPRECIATION DE LA STRATEGIE
C. EVALUATION DE L’EFFICACITE DE LA STRATEGIE
1. L’ACCEPTABILITE DU DEPISTAGE
2. LA FAISABILITE ET EFFICACITE
RECOMMANDATIONS
CONCLUSIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE

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