Indice Kilométrique d’abondance par espèce

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Végétation :

La végétation est composée d’une savane arbustive à arborée et une strate herbacée.
La savane arbustive à arborée est à dominance d’espèces épineuses telles que Balanites eagyptiaca, Acacia senegal, Acacia tortilis, Acacia raddiana, Acacia seyal et d’autres espèces non épineuses comme Boscia senegalensis, Sclerocarya birrea, combretum glutinisum, Adansonia digitata.
La strate herbacée est plus ou moins plus dominée par Borreria verticillata, Indigofera oblongifolia, Chloris prieurii, Schoenofeldia gracilis et d’autres herbacées du genre Aristida et Cenchrus (MEPN, 2010).

Ressource en eau :

Les ressources en eaux sont essentiellement constituées des eaux de surfaces et des eaux souterraines. Les eaux de surface sont essentiellement des mares et le cours d’eau qui correspond à des affluents du lac de Guiers. Les eaux de pluies permettent le remplissage à la fois des mares temporaires et la vallée morte du lac de Guiers. Cette dernière se remplit davantage avec l’arrivée du surplus d’eau en amont du lac.
Les eaux souterraines constituent la seule ressource disponible toute l’année. Elles sont formées des nappes libres (sablo-gréseuse du continental terminale et à dominance calcaire et marno-calcaire de l’éocène et du paléocène) donnant accès à une eau située entre 20 et 50 mètres de profondeur et des nappes captives profonde du Maëstrichtien. Ces eaux sont exploitables selon leur profondeur par des puits et des forages (Sy, 2009).

Les feux de brousse :

Au Sahel, les feux sont l’un des principaux facteurs de dégradation de l’environnement en raison des menaces qu’ils exercent sur le patrimoine faunique et surtout floristique déjà rendus vulnérables par une importante variabilité climatique (Sarr & al., 2016). Ainsi l’année 2005-2006, les superficies brulées dans le département de Linguère représentaient 9% de son étendue. Ces feux sont causés les éleveurs lors de leur déplacement par établissement de campements dans des zones fragiles mais aussi par les activités domestiques (CSE, 2011b).

Activités économiques :

L’élevage :

Le pastoralisme reste le mode d’exploitation de l’espace qui, de loin, domine dans toute la zone sylvopastorale. Ce secteur de l’élevage contribue de manière significative à la sécurité alimentaire, car 3,5 millions de personnes vivent de cette activité qui contribue pour 7% au PIB national et génère 55 à 75% des revenus des ménages en milieu rural. Le Ferlo, de fait, constitue un enjeu stratégique pour tout le Sénégal, dans la mesure où il produit 42% des bovins consommés à Dakar (Seck & Laubin, 2013). Toutefois c’est un secteur qui est fortement affecté par le climat du fait de son caractère extensif et de sa dépendance aux pâturages naturels. En effet, la sécheresse peut engendrer la rareté de ces pâturages et des points d’eau, ce qui est une menace permanente pour le bétail (CSE, 2015).

Les jardins polyvalents :

Il s’agit de jardins de 5 à 7 ha situés à proximité des villages dotés d’un forage autour desquels s’égrènent les campements des éleveurs sur un rayon de 15 km. Ces jardins sont entourés d’une clôture qui les protège de la divagation du bétail et sont équipés d’un système d’irrigation au goutte-à-goutte relié au forage, le tout financé par l’Agence nationale de la GMV au Sénégal (ANGMV). Ils abritent des cultures de saison sèche, dont les semences sont fournies par l’ANGMV chaque année : en majorité des espèces européennes (Aubergines, laitues, choux, oignons, tomates, pommes de terre, etc.), quelques espèces africaines (Aubergine africaine, gombo), en plus des arbres fruitiers (citronniers, manguiers, cocotiers, orangers, jujubiers). À travers ce dispositif, l’ANGMV a souhaité cibler spécifiquement les femmes, touchées par des inégalités de genre qui s’ajoutent à toutes les formes de précarité qui caractérisent les populations du Ferlo.
Les productions du jardin sont vendues presque exclusivement aux femmes du groupement, à un prix inférieur à celui du marché hebdomadaire. Cela permet d’une part, une meilleure accessibilité à des légumes frais, d’autre part, la constitution d’un petit capital dans la caisse du groupement qui sert de banque de prêt à faible taux d’intérêt (Billen, 2016).
En plus de cette activité économique, les femmes cueillent les fruits de Balanites pour les vendre sur les marchés hebdomadaires.

Généralité sur les oiseaux :

Origines des oiseaux :

L’origine reptilienne des oiseaux trouve un de ses principaux fondements dans leurs caractères ostéologiques. La plus ancienne espèce connue qui revoie à cette classe est l’Archéoptéryx, qui remonte à l’époque jurassique (Berlioz, 1941).
I.4.2 Caractères généraux des oiseaux :
Les oiseaux sont amniotes, homéothermes, ovipares et adaptés aux vols par leur :
❖ Squelette pneumatique ;
❖ Membres antérieurs transformés en ailes ;
❖ Présence de plumes ;
❖ Sacs aériens ;
❖ Musculature particulière ;
❖ Bec corné ;
❖ Acuité visuelle très fine ;
❖ Profil aérodynamique (Lester, 1975)

Classification des oiseaux selon le milieu de vie

Selon le milieu de vie les oiseaux peuvent être classés en deux groupes :
➢ Les oiseaux terrestres sont définis comme des espèces ayant principalement un cycle de vie terrestre.
➢ Les oiseaux d’eau par contre, ont été définis comme « les espèces d’oiseaux écologiquement dépendantes des zones humides ». C’est la définition utilisée par la Convention de Ramsar sur les Zones Humides. Selon Wetlands International (2010), ces oiseaux d’eau regroupent toutes les familles suivantes : Gaviidae (Plongeons/Huards), Podicipedidae (Grèbes), Pelecanidae (Pélicans), Phalacrocoracidae (Cormorans), Anhingidae (Anhingas), Ardeidae (Hérons), Scopidae (Ombrette africaine), Ciconiidae (Cigognes), Balaenicipitidae (Bec-en-sabot du Nil),
Threskiornithidae (Ibis et spatules), Phoenicopteridae (Flamants), Anhimidae (Kamichis), Anatidae (Canards, Oies et Cygnes), Gruidae (Grues), Aramidae (Courlan brun), Rallidae (Râles, Gallinules et Foulques), Heliornithidae (Grébifoulques), Eurypygidae (Caurale soleil), Jacanidae (Jacanas), Rostratulidae (Rhynchées), Dromadidae (Pluvier crabier), Haematopodidae (Huîtriers), Ibidorhynchidae (Bec-d’ibis tibétain), Recurvirostridae (Échasses et Avocettes), Burhinidae (Oedicnèmes), Glareolidae (Courvites et Glaréoles), Charadriidae (Vanneaux, Pluviers, Gravelots), Scolopacidae (Bécasses, Bécassines, Bécassins, Barges, Courlis, Chevaliers, Tournepierres, Bécasseaux, Phalaropes), Pedionomidae (Pedionome errant), Thinocoridae (Attagis, Thinocores), Laridae (Mouettes, Goélands, Sternes) et Rynchopidae (Bec-en-ciseaux).
Seuls quelques oiseaux d’eau sont exclus en considérant ainsi les familles complètes. En revanche, quelques espèces telles que certains courvites et oedicnèmes sont incluses bien qu’elles ne soient pas typiquement liées aux zones humides. Ces anomalies mineures sont compensées par la commodité.

Matériel et méthodes

❖ Des fiches de terrains pour enregistrer les observations sur le terrain
❖ GPS (GARMIN etrex 10) pour prendre les coordonnées des points et enregistrer les tracés des transects.
❖ Un Télescope pour les observations à point fixe des oiseaux
❖ Deux appareils photos pour la prise d’images
❖ Piège photo pour prendre des photos
❖ Deux guides d’identification des oiseaux (Guide des oiseaux d’Afrique de l’Ouest, Delachaux et Niestlé,)
❖ Sac à dos pour mettre les différents matériels
❖ Deux paires de jumelles pour une meilleure observation et identification des oiseaux
❖ Un bloc et critérium note pour la prise de note
❖ Logiciel QGIS pour la confection de carte et la projection des points d’observations
❖ Logiciel EXCEL pour le traitement de données
❖ Ordinateur pour la saisie et le traitement des données

Logistique

• Une charrette
• Véhicule 4X4

Méthodologie :

Prospections :

Nous avons effectué trois missions de terrain de 12, 10 et 10 jours respectivement aux mois de juillet, octobre et décembre 2019. La mission de juillet a coïncidé avec le début de l’hivernage et celles d’octobre et de décembre avec la fin de la saison des pluies. L’objectif de ces missions a été de fournir des données qualitatives et quantitatives sur l’avifaune afin d’évaluer la diversité spécifique et l’abondance de la faune aviaire de Koyli Alpha. Pour ce faire, des prospections ont été effectuées à pied et à la charrette entre 7h et 19h avec une pose entre 14h et 17h. Les sites à prospecter ont été préalablement définis par le Dr Pape Ibnou NDIAYE, qui a une parfaite maîtrise du terrain car ayant mené des études sur la faune mammalienne depuis 2016. Pendant ces prospections, nous avons utilisé essentiellement deux méthodes d’observation : la méthode des transects linéaires, et la méthode d’observations à point fixe. On a aussi obtenu par la méthode des pièges photographiques certaines espèces rares dans la zone. Ces pièges photographiques étaient destinés exclusivement à l’étude de la faune mammalienne mais nous en avons profité pour récupérer les images des oiseaux.

Méthode des transects

Transects linéaires :

Cette méthode consiste à marcher et ou en circuler à véhicule dans un milieu donné sur une longue distance connue puis identifier et dénombrer l’ensemble des espèces d’oiseaux vues ou entendues. Elle a été choisie en raison de la nature ouverte des habitats (Thomas et al., 2001). On obtient ainsi un indice kilométrique d’abondance (IKA) en faisant le rapport de l’effectif observé par espèce sur la distance parcourue. L’itinéraire prospecté est rectiligne, d’une longueur de 1km. En-deçà de 500 m, les contacts sont trop peu nombreux ce qui peut induire des erreurs d’appréciation ; au-delà de 1000 m, il est difficile de trouver un milieu homogène. Les observations s’effectuent d’un seul ou des deux côtés de l’axe de progression, à une vitesse régulière (1 à 2 km/h) en marquant un arrêt tous les 200 mètres à l’aide d’un GPS Etrex 10.
Cette méthode a été utilisée lors des prospections dans la vallée morte du lac de GUIERS traversant le village et dans les parcelles reboisées de Koyli Alpha (2012A et 2012B), dans la parcelle de Kilif Deuk 1 et à l’intérieur de la réserve communautaire.

Observation à point fixe :

Cette méthode consiste à se positionner sur un point fixe d’échantillonnage pendant une période bien déterminée (5 à 30 min) et à identifier l’ensemble des espèces d’oiseaux observées à l’œil nu ou à l’aide des jumelles ou du télescope (Figure 6). Ce mode opératoire a été complété en incluant les coordonnées du point ainsi qu’un certain nombre d’informations écologiques (sexe, nombre d’individus, la végétation etc.). Cette méthode a été appliquée dans les zones qui présentent des points d’eau comme les jardins polyvalents de Koyli Alpha, de Mbaye AW, la mare de Mbeyenne et les zones du lac.

Pièges photographiques :

Cette méthode consiste à disposer des pièges photographiques à des endroits stratégiques identifiés lors des prospections (Figure 7). Ces pièges permettent de prendre des photos au moindre mouvement sur son champ de balayage de 20 à 25 m des rayons infra rouges offrant donc plus de possibilité de détecter la présence des animaux. Pour notre étude nous avons réglé les appareils de sorte à pouvoir prendre des images toutes les 10 secondes au moindre mouvement. Cette méthode complétera les observations et on notera que les espèces rares qui n’ont pas été répertoriées lors des prospections.

Traitement des données :

Nous avons utilisé le tableur Excel pour le stockage et le traitement des données de terrain (tableaux dynamiques croisés, calcul des IKA) et les logiciels de cartographie ArcGIS et Google earth pour la confection de la carte.

Les limites de l’étude :

• Le manque d’électricité dans le village limitait l’usage de l’informatique pour le traitement des données acquises.
• La période des missions (Juillet, octobre et décembre) favorisait les espèces migratrices
• Le manque de moyens de transport fait que dès fois nous soyons en retard sur les sites de prospection, ce qui peut influencer les abondances des espèces
• Le manque d’expérience en ornithologie fait accroitre les risques de confusion

Résultats et Discussion

Résultats :

Biodiversité aviaire de Koyli Alpha

Les prospections effectuées durant les mois de juillet, octobre et de décembre 2019 nous ont permis d’aboutir aux résultats ci-dessous.
Nous avons recensé au total 15057 individus d’oiseaux appartenant à 167 espèces, 52 familles et 21 ordres dans la zone d’étude. Dans ce lot, nous avons des oiseaux terrestres (129 espèces) et des oiseaux d’eau (38 espèces). Ces espèces et leurs statuts de conservation selon l’UICN sont répertoriés dans Les Tableaux I et II. Des images sont indiquées dans les annexes 1 et 2

Les espèces d’oiseaux d’eau

Dans notre site d’étude, la plupart des espèces d’oiseaux rencontrées sont des espèces d’oiseaux terrestres mais on note un nombre important d’espèces d’oiseaux d’eau. A l’exception des cigognes blanches (Ciconia ciconia) observées en vol depuis la parcelle reboisée de Koyli Alpha (Parcelle 2012A) et les vanneaux à tête noire aux alentours du village, l’ensemble ces oiseaux d’eau ont été retrouvés essentiellement dans la zone humide de Koyli Alpha (vallée morte du lac de guiers et mare temporaire de Mbéyenne). Ces espèces d’oiseaux d’eau se répartissent essentiellement en 5 ordres : les Ansériformes, les Charadriiformes, les Ciconiiformes, les Pélécaniformes et les Podicipiformes ; avec une large dominance des charadriiformes (Tableau V). On a aussi noté une dominance des espèces d’oiseaux d’eau migratrices. Le Grand gravelot (Charadrius hiaticula), chevalier combattant (Calidris pugnax), bécasseaux minutes (Calidris minuta), Echasse blanche (Himantopus himantopus), Vanneau à tête noire (Vanellus tectus), vanneau éperonné (Vanellus spinosus) et les sarcelles d’été (Spatula querquedula) constituent les espèces d’eau les plus abondantes dans la zone (Figure 9).
D’autres observations avec les caméras traps installées dans la réserve communautaire pour l’étude de la faune mammalienne ont révélé la présence du circaète brun (Circaetus cinereus) et de la cigogne épiscopale (Ciconia episcopus), Cette dernière espèce n’a pas été rencontrée lors des observations directes.

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Table des matières

Introduction :
I. Synthèse bibliographique
I.1 Localisation de la zone d’étude
I.2 Caractéristiques écologiques de la zone d’étude
I.2.1 Le climat
I.2.1.1 Pluviométrie
I.2.1.2 Température
I.2.2 Végétation
I.2.3 Ressource en eau
I.2.4 Les feux de brousse
I.3 Activités économiques
I.3.1 L’élevage
I.3.2 Les jardins polyvalents
I.4 Généralité sur les oiseaux
I.4.1 Origines des oiseaux
I.4.2 Caractères généraux des oiseaux
I.4.3 Classification des oiseaux selon le milieu de vie
II. Matériel et méthodes
II.1 Matériel
II.2 Logistique
II.3 Méthodologie
II.3.1 Prospections
II.3.2 Méthode des transects
II.3.2.1 Transects linéaires
II.3.3 Observation à point fixe
II.3.4 Pièges photographiques
II.3.5 Traitement des données
II.3.6 Les limites de l’étude
III. Résultats et Discussion
III.1 Résultats
III.1.1 Biodiversité aviaire de Koyli Alpha
III.1.2 Diversité aviaire terrestre
III.1.3 Biodiversité aviaire par site prospecté
III.1.4 Indice Kilométrique d’abondance par espèce
III.1.5 Les espèces d’oiseaux d’eau
III.1.6 Les oiseaux migrateurs
III.1.7 Statut des espèces selon la liste rouge de l’UICN
III.2 Discussion
Conclusion, perspectives et recommandations
REFERENCES BIBLIOGRAPHIES
ANNEXES

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