Capacité de réaction face à un risque et stratégie de gestion des risques

Capacité de réaction face à un risque et stratégie de gestion des risques

Madagascar un héritage agricole fortement ancré

Une partie de ce paragraphe est issue de Oustry, 2007 Madagascar est la sixième plus grande île du monde avec une population d’environ 18 millions d’individus, elle est située à 400 km au large des côtes sud-est du continent africain entre le Canal de Mozambique et l’Océan Indien. Sa population très métissée est originaire d’Indonésie et d’Afrique. Suivant les zones, la densité de la population varie entre 10 et 300 habitants au km², la moyenne pour le pays étant de 30 hab./km² (Lapenu 2001). La population reste encore très jeune : la moitié de la population à moins de 20 ans et 4% seulement ont plus de 60 ans (PNUD 2006). (Oustry,2007) L‘île est classée parmi les pays les plus pauvres du monde. Le niveau de revenu par habitant est seulement 258 dollars par an. Madagascar est un pays unique par la variété de ses ressources naturelles, il est classé parmi les trois premiers hot spots écologiques dans le monde, cependant, de nombreux dangers environnementaux menacent ses écorégions. Madagascar est un pays essentiellement rural, où plus des trois quarts des habitants vivent essentiellement de l’agriculture. Même si les atouts du pays, tant en ressources agricoles qu’en ressources halieutiques ou minières sont importants, même si le pays a connu quelques années ou les taux de croissance ont été élevés (de 1997 à la crise de 2002), plus de 77% des ménages ruraux et 52% des ménages urbains vivent en dessous du seuil de pauvreté (INSTAT, 2006). Bien que l’agriculture occupe plus de 75% des ménages malgaches, elle ne représente que 35% du PIB (Ribier 2006). De par son extension en latitude, sa double façade maritime et ses reliefs, Madagascar est caractérisé par une forte diversité de contextes agro écologiques. Les productions agricoles sont donc variées et reposent essentiellement sur des cultures vivrières (riz, manioc, maïs, patate douce, arachide et banane principalement), des cultures d’exportation (café, vanille, litchis, sisal, poivre, girofle, sucre), sur l’élevage et la pêche. A l’exception de quelques cultures d’exportation, la production agricole est issue des exploitations familiales (Lapenu 2001). Le principal produit vivrier est le riz, avec une production annuelle aux alentours de 2,6 millions de tonnes de paddy (Lapenu 2001). Il occupe plus de la moitié des superficies cultivées. Dans le pays, deux zones sont excédentaires en riziculture : le Lac Alaotra dans la région du Moyen Est et Marovoay dans le Nord-Ouest et elles bénéficient toute deux d’importants aménagements hydro agricoles. Les Malgaches sont classés parmi les plus gros consommateurs de riz au monde avec une consommation moyenne en riz blanc allant de 118kg/hab./an en milieu urbain à 138 kg/hab./an en milieu rural (MEFB 2004). Malgré des efforts pour atteindre l’autosuffisance, Madagascar est encore aujourd’hui importateur net en riz (les principaux fournisseurs sont asiatiques : Pakistan, Thaïlande, Inde). En 2005, l’île a importé pour plus de 34 millions US $ de riz (Ribier 2006).La croissance démographique et la pauvreté accrue de la population malgache, conjuguées à une vulnérabilité des milieux, font peser de fortes menaces sur la préservation des ressources naturelles et la viabilité des formes d’agriculture qui les exploitent.Le pays est également confronté à de fréquentes crises politiques qui bloquent les opportunités de croissance et limitent les possibilités de développement.

mais tourmenté par des chocs politiques et économiques fréquents

Après plus de soixante ans sous le statut de colonie française, Madagascar retrouve officiellement son indépendance le 26 juin 1960. Le 15 juin 1975, l’amiral Didier Ratsiraka est officiellement nommé chef d’État. Une nouvelle ère commence, celle de l’affirmation de l’indépendance nationale et d’une révolution socialiste. Ratsiraka annonce rapidement son intention de se rapprocher du bloc communiste, le gouvernement se lance alors dans un dogme pro-socialiste qui établit un état fortement centralisé. Madagascar plonge dans un régime de plus en plus autoritaire et les inégalités se creusent. L’économie malgache se détériore progressivement et en 1983, le gouvernement est contraint à l’ajustement structurel. (Durand et Nave, 2007). Au début des années 90, plusieurs soulèvements populaires appellent un changement. En 1993, Albert Zafy (leader des manifestations populaires) remporte les élections présidentielles et proclame la troisième république mais poursuit une politique économique conforme aux exigences de la Banque Mondiale :réformes libérales et privatisations. Cependant, les budgets ne s’équilibrent pas et la dette extérieure ne cesse de croître. Finalement, entre 1970 et 1990, les conditions économiques et sociales de Madagascar se sont globalement détériorées. L’ajustement structurel a notamment eu pour conséquence de multiplier par 4 le montant des prêts contractés par le gouvernement malgache (Sarrasin, 2003). D’après l’évaluation faite en 2001 par les économistes de la Banque Mondiale, près de 70 % de la population malgache vit sous le seuil de pauvreté, contre 43 % au moment de l’indépendance. En 2002, une polémique autour des résultats des élections présidentiellesplonge l’île dans la plus grave crise politique qu’elle ait connue depuis son indépendance (Cordellier, Didiot, 2002). Au terme de plusieurs semaines de troubles, le candidat libéral Marc Ravalomanana est officiellement nommé président. Cette crise politique n’aura pas été sans conséquence pour l’économie de l’île. Entre janvier et avril 2004, l’ariary perd 50 % de sa
valeur par rapport au dollar, l’inflation frôle les 25 %. Les conséquences de la hausse des prix sont durement ressenties par la population. En 2005, les Nations Unies classent Madagascar en 146ème position sur 177 pays pour l’Indice de Développement Humain (IDH = 0,469 en 2002, Cordellier, Didiot, 2005). Bien que l’espérance de vie ait augmenté de 5 ans depuis 1995, elle atteint péniblement les 55 ans en 2006. Le PIB par habitant continue de chuter, les prix augmentent et les salaires stagnent (le SMIC malgache ne dépasse pas les 20 euros). En 2006, Madagascar a signé une nouvelle Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et la Croissance (FRPC) avec le FMI. Malgré une chute de popularité, Marc Ravalomanana est réélu en 2006 et poursuit son programme de politique ultra libérale. Alors que la situation politique du pays semblait s’être stabilisée ces dernières années, l’arrivée au pouvoir, par la force, d’Andry Rajoelina en mars 2009, (condamnée par la communauté internationale) marque le début d’une nouvelle période trouble pour Madagascar. Ce choc politique a eu un impact très négatif sur des secteurs comme le tourisme et le BTP, les principaux bailleurs de fonds ayant suspendu leurs implications dans le pays.L’île traverse actuellement une grave crise politique qui marque le pays entrainant un net ralentissement économique.

Le lac Alaotra Description du lieu

Le Lac Alaotra se situe dans la région du Moyen Est, dans la province autonome de Toamasina, a Nord-Est de la capitale Antananarivo, à environ 250 km de celle-ci. La sous division Alaotra comprend les trois communes : d’Ambatondrazaka, Amparafaravola et Andilamena, cette zone s’étend sur une superficie totale de 18 965 km² (Ministère de l’agriculture malgache, 2001). La région du Lac Alaotra est située à 750 m d’altitude (environnée de reliefs, culminant entre 750 et 1500 m), logée sur la marge Nord-Orientale des « Hautes-terres » malgaches (Raunet, 1984), se localise entre 17°10’ et 18° latitude Sud et 48°10’ et 48°40’ longitude Est (Teyssier, 1994). L’importante superficie du lac 182 km², fait de lui le plus grand lac de Madagascar. Sa région est une vaste zone de plaines entourée par un ensemble de collines ou tanety culminant entre 1100 et 1500m d’altitude et caractérisée par un processus d’érosion assez agressif, les lavaka. Une seule piste relie le lac à la capitale, et en saison des pluies, celle-ci peut-être difficilement praticable. A partir du XXème siècle, le gouvernement malgache souhaite faire de l’Alaotra le « grenier à riz de Madagascar », et investit dans d’importants travaux d’aménagement rizicole. Ces aménagements font que la région du Lac Alaotra est aujourd’hui l’une des principales zones rizicoles de Madagascar, avec plus de 100.000 ha de rizières dont 30 000 ha de périmètres irrigués et le reste en périmètre traditionnel sans maîtrise de l’eau (MAEP 2004). C’est l’une des rares zones excédentaires en riz, avec une production de 300 000 tonnes de paddy pour la campagne 2004/2005 selon la Direction Régionale du Développement Rural (DRDR), soit 9 % de la production nationale. La population de la cuvette autour du lac est estimée, en 2005, à 670 000 habitants, dont près de 130 000 urbains. Malgré l’enclavement certain de la zone, le fort potentiel de production rizicole de celle-ci contribue à attirer toujours plus de migrants. Aujourd’hui encore l’immigration se poursuit à un rythme soutenu et, conjugué à un fort taux de natalité, ce phénomène explique le taux de croissance démographique de l’ordre de 4,2 % par an depuis une vingtaine d’années, bien supérieur à la moyenne nationale (autour de 2,7 %) (Wilhelm et Ravelomanantsoa 2006). La population aurait doublé depuis 1987 (Penot, 2006).Cette pression démographique toujours plus importante engendre des problèmes fonciers, les cultures s’étendent désormais sur les collines posant ainsi de graves problèmes d’érosion et d’ensablement des périmètres d’irrigation. De plus, depuis le désengagement de l’État, la maintenance des réseaux hydrauliques devient plus difficile

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

Table des matières
Résumé 
Abstract
Table des matières 
Liste des figures 
Remerciements 
Introduction 
Chapitre 1 : Contexte de l’étude 
1. Le projet OAM
2. Le cas de Madagascar
Chapitre 2 : Problématique et méthodologie 
1. Problématique 
2. Présentation des termes de référence : 
3. Méthode utilisée 
3.3 Calcul et analyse
Chapitre 3 Apport théorique au cadre OAM
1. Le concept de viabilité 
2. Durabilité
3. Vulnérabilité et résilience
4. Capacité de réaction face à un risque et stratégie de gestion des risques 
5. Lien entre vulnérabilité et pauvreté 
6. Notre démarche
Chapitre 4 Calcul d’indicateurs et analyse
1. De la théorie à l’analyse 
2. Démarche avec la base de données du ROR
3. La démarche de travail avec le logiciel Olympe : 
4. Base de données exploitation (enquête de caractérisation 2007 de Durand et Nave) 
Chapitre 5 : Résultats 
1. Les hypothèses de travail : 
2. Analyse des bases de données du ROR 
3. Les analyses issus du diagnostic agraire 
3. Olympe et la simulation 
4. Recommandations
Discussion
Bibliographie 
Annexes

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *