Importance vétérinaire de la maladie de Lyme

Importance vétérinaire de la maladie de Lyme

Une nouvelle entité clinique

Dans les années 1970, une épidémie de polyarthrites touchant principalement des enfants de communautés rurales regroupées autour de la petite ville de Lyme, dans le sud-est du Connecticut aux Etats-Unis a donné lieu à la première description de cas d’arthrite de Lyme.
Cette maladie de fréquence plus élevée que les arthrites rhumatoïdes juvéniles et apparemment saisonnière fut en effet reconnue comme une entité clinique nouvelle par une équipe de l’Université de Yale (Connecticut, Etats-Unis) menée par Steere (Steere et al. 1977). Un certain nombre de patients rapportaient également avoir constaté une éruption cutanée environ 4 semaines avant le début de l’arthrite. Cette lésion était compatible avec l’erythema migrans décrit en Suède par Afzelius en 1910 (Steere et al. 1978) et dont l’origine avait déjà été associée à une morsure de tique du genre Ixodes. Dans les années qui ont suivi, des patients présentant un erythema migrans ont reçu un suivi médical à Yale. Beaucoup ont développé des arthrites, et quelques-uns des troubles neurologiques ou cardiaques. L’arthrite de Lyme se révéla donc être un trouble multi-systémique et devint la maladie de Lyme, dénomination plus générale.

Découverte de l’agent pathogène

Burgdorfer publia en 1982 les travaux qui ont permis de mettre en évidence l’étiologie de la maladie de Lyme. Des spirochètes, bactéries à gram négatif et de forme hélicoïdale, avaient été isolés à partir de tiques Ixodes scapularis, vecteur de la maladie déjà identifié aux Etats-Unis, et réagissaient avec le sérum de patients ayant développé la maladie de Lyme dans des tests à immunofluorescence indirecte (Burgdorfer et al. 1982).Peu de temps après, le spirochète fut isolé à partir du sang, de biopsies cutanées et de liquide céphalo-rachidien de patients présentant un erythema migrans (Steere et al. 1983).L’étude de l’ADN de la bactérie révéla par la suite qu’il s’agissait d’une nouvelle espèce au sein du genre Borrelia, appelée Borrelia burgdorferi d’après le nom de son co-découvreur.La distribution des cas de maladie de Lyme dans le monde correspond étroitement à la distribution géographique des tiques du genre Ixodes, vecteurs du spirochète (fig. 1), et se limite à l’hémisphère nord. En effet le climat tempéré pose les limites en latitude et en altitude à la distribution géographique du vecteur Ixodes (milieux de vie favorables exposés dans la deuxième partie), donc de la maladie.En Amérique, la maladie est endémique dans certaines régions tempérées des Etats-Unis et du Canada, et est transmise par Ixodes scapularis. En Europe, la maladie est transmise par Ixodes ricinus et est présente dans toute l’Europe continentale avec une fréquence particulièrement élevée dans le sud de la Scandinavie, en dessous d’une latitude de 65° Nord en Suède, les Pays-Bas, l’Allemagne et les Pays de l’Est (Lindgren et Jaenson 2006). Les tiques peuvent aujourd’hui survivre jusqu’à des altitudes de 1300 m, comme cela a été montré dans les Alpes italiennes (Rizzoli et al. 2002).
Des populations d’Ixodes existent en Afrique du Nord et au Proche-Orient (Gray et al. 2002), mais aucun cas humain de borréliose n’a jamais été rapporté.

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PREMIERE PARTIE : Aspects cliniques et épidémiologiques de la maladie de Lyme chez l’homme et l’animal
1. Historique de la maladie de Lyme
1.1. Une nouvelle entité clinique
1.2. Découverte de l’agent pathogène
2. Répartition géographique et épidémiologie
2.1. Une large distribution dans le monde
2.2. Deux exemples de distributions nationales hétérogènes
2.2.1. Aux Etats-Unis
2.2.2. En France
2.3. Une maladie émergente dans l’hémisphère nord ?
2.4. Saisonnalité
3. Signes cliniques chez l’homme
3.1. Manifestations cutanées
3.1.1. Erythema migrans
3.1.2. Lymphocytome borrélien
3.1.3. Acrodermatitis chronica atrophicans
3.2. Arthrites
3.3. Atteinte du système nerveux
4. Importance vétérinaire de la maladie de Lyme
4.1. Une zoonose à transmission vectorielle
4.2. Une maladie peu fréquente chez l’animal domestique
4.3. Symptomatologie et diagnostic différentiel
4.3.1. Chez le chien
4.3.1.1. Premiers symptômes
4.3.1.2. Boiterie et arthropathie
4.3.1.3. Néphropathie
4.3.1.4. Autres manifestations
4.3.2. Chez le chat
4.3.3. Chez le cheval
4.3.3.1. Boiterie
4.3.3.2. Signes neurologiques : méningo-encéphalite
4.3.3.3. Signes ophtalmologiques : uvéite
4.3.4. Chez les ruminants
4.4. Diagnostic de laboratoire
4.4.1. Intérêts et limites de la sérologie
4.4.2. Méthodes de détection directe
4.4.2.1. Culture bactérienne
4.4.2.2. Microscopie
4.4.2.3. Polymerase Chain Reaction
5. Traitement
5.1. Antibiothérapie
5.2. Prise en charge des boiteries
6. Prévention de la maladie de Lyme
6.1. Lutte contre les tiques et antiparasitaires externes
6.2. Vaccination
6.3. Antibioprophylaxie
DEUXIEME PARTIE : Interactions entre agent pathogène, vecteur et hôte
1. Le complexe d’espèces Borrelia burgdorferi sensu lato
1.1. Le spirochète
1.2. Complexe d’espèces et espèces génomiques
1.2.1. Définitions
1.2.2. Les 19 espèces de Borrelia burgdorferi sensu lato
1.3. Espèces pathogènes
2. Le vecteur tique
2.1. Les tiques du genre Ixodes
2.1.1. Espèces impliquées
2.1.2. Morphologie et anatomie interne
2.1.3. Particularités biologiques
2.2. Cycle de développement d’Ixodes
2.2.1. Superposition au cycle enzootique de Borrelia burgdorferi sensu lato
2.2.2. Activité saisonnière des Ixodes
2.2.3. Recherche de l’hôte et fixation de la tique avant son repas
2.3. L’interface Borrelia – Ixodes : adaptations moléculaires
2.3.1. Acquisition du spirochète par la larve Ixodes
2.3.2. Survie trans-stadiale et persistance du spirochète dans la tique
3. Dynamiques de transmission aux hôtes vertébrés
3.1. Transmission de Borrelia de la tique à l’hôte
3.1.1. Passage des spirochètes du tube digestif aux glandes salivaires de la tique
3.1.2. Une transmission assistée par la salive de tique
3.2. Stratégie de survie de Borrelia dans l’hôte immuno-compétent
3.2.1. Recombinaison au locus du gène vls
3.2.2. Inhibition du complément de l’hôte
3.3. Hôtes vertébrés impliqués et spécialisation des espèces de Borrelia burgdorferi s.l.
3.3.1. Pattern d’association entre espèces de B.b. s.l. et groupes de vertébrés
3.3.2. Le rôle clé du système complément de l’hôte
3.4. Agrégats de tiques et implications du «co-feeding»
TROISIEME PARTIE : Facteurs écologiques influençant le risque d’infection pour l’homme
1. L’écologie rencontre l’épidémiologie
2. La distribution et la densité en tiques
2.1. Influence du type de végétation d’un habitat
2.2. Effet multiplicateur des populations de cervidés
2.3. Influence du climat
2.3.1. Effet de la température et de l’hygrométrie sur la biologie d’Ixodes
2.3.2. Effet du climat sur la distribution des tiques en altitude
2.3.3. Effet du climat sur la distribution des tiques dans les hautes latitudes
3. Les fluctuations de composition des communautés d’hôtes
3.1. Débat autour de l’effet de la biodiversité : dilution contre amplification
3.2. Effet du climat et des interactions trophiques
3.3. Impact des migrations
3.4. Impact de la modification des habitats
3.4.1. Effet de la fragmentation des habitats
3.4.2. Des habitats-mosaïques en reconnexion
4. Stratégies d’adaptation de Borrelia et dynamiques de propagation
4.1. Diversité des spirochètes
4.2. La spécialisation des espèces de Borrelia en Europe
4.3. La stratégie généraliste de Borrelia burgdorferi sensu stricto
QUATRIEME PARTIE : Etude éco-épidémiologique de la borréliose dans des populations de tiques Ixodes du centre de la Grande-Bretagne
1. Contexte de l’étude
1.1. Objectifs
1.2. Sites visités pour le prélèvement des tiques
2. Matériel et méthodes
2.1. Technique de prélèvement des tiques dans le milieu naturel : méthode dite « du drapeau »
2.2. Extraction de l’ADN présent dans les tiques
2.3. Détection de l’ADN borrélien dans chaque tique par PCR en temps réel
2.4. Typage des espèces de Borrelia burgdorferi sensu lato présentes dans les tiques nymphes et adultes positives
2.4.1. Par Reverse Line Blotting
2.4.2. Par séquençage
2.5. Analyse des repas de sang des tiques par Reverse Line Blotting
3. Résultats
3.1. Prévalence de Borrelia burgdorferi sensu lato dans les populations d’Ixodes des sites prélevés
3.2. Typage des espèces de Borrelia burgdorferi s.l. dans les groupes d’Ixodes positifs
3.3. Distribution des espèces vertébrées sources de repas de sang pour les nymphes Ixodes prélevées
4. Discussion
Conclusion
Bibliographie

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