Importance socio-économique du secteur agrumicole

 À l’échelle nationale

La filière agrumicole au Maroc est un secteur stratégique contribuant à l’équilibre de la balance commerciale avec une superficie qui avoisine actuellement les 105.000 ha et une production estimée annuellement à 1.300.000 tonnes dominée par trois principales variétés (la Maroc-Late, la Clémentinier et la Navel) représentant au cours du dernier quinquennat près de 80% de la production nationale (MAPM, 2011).

Le Maroc est l’un des grands producteurs à l’échelle mondiale car il occupe le septième rang avec une production de 2,3 millions de tonnes (l’ONAGRI, 2018). Ce secteur a connu depuis les années soixante un développement soutenu vu que le Maroc forme avec l’Espagne, la Palestine et l’Italie les principaux pays exportateurs de la région méditerranéenne (Zaouiet, 2010).

D’après l’Association des producteurs d’agrumes du Maroc (ASPAM), les prévisions concernant la récolte d’agrumes en 2017/2018 laissent entrevoir une production de 2,4 millions de tonnes d’agrumes au lieu des 2,33 millions de tonnes produites lors de la campagne précédente, soit une hausse de 70.000 tonnes grâce à l’entrée en production des nouveaux vergers plantés ces dernières années. Une bonne partie de cette production est destinée à l’export aux pays de l’Union européenne (40%), à la Russie (30 à 35%) et en Amérique du nord (15 à 17%).

Maladies bactériennes

-Le chancre bactérien ou chancre citrique, causé par Xanthomonas campestris pv. Citri, se traduit par des petites taches aqueuses (Verniere et coll., 1992) qui brunissent ensuite pour se bomber et se transformer en lésions cratériformes entourées le plus souvent par un halo chlorotique. Les lésions sur rameaux et fruits ressemblent à celles observées sur feuilles. Elles restent localisées au niveau de l’épicarpe pour les fruits. (Villemot, 1994).

-La bactériose des agrumes, causé par Pseudomonas syringae, se traduit par des taches brunes aqueuses partant de l’aisselle du pétiole qui se dessèche. La feuille fane, s’enroule sur elle-même mais reste solidement attachée avant de se dessécher et noircir au niveau de la partie supérieure du rameau (Jacquemond et coll., 2013).

-Le stubborn est causé par Spiroplasma citri dont les arbres infectés sont plus ou moins rabougris en raison d’un raccourcissement des entre-noeuds et des feuilles plus courtes et plus larges présentant des marbrures et des chloroses. La plupart des fruits tombent alors qu’ils sont très petits et les quelques fruits qui pourraient atteindre la maturité sont difformes et anormalement mûris (Cacciola et coll., 2017).

Morphologie

Les pucerons sont des insectes dont la longueur du corps, comprise entre 2 et 5 mm, est partagée en trois régions bien différenciées : la tête, le thorax et l’abdomen. La tête est généralement bien séparée du thorax chez les formes ailées, alors que chez les aptères elle est plus dans la continuité du corps. Elle contient le cerveau et porte les principaux organes sensoriels : une paire d’antennes de 3 à 6 articles de longueur variable (Fraval, 2006) insérées sur le front ou sur des protubérances appelées tubercules frontaux leur permettant d’explorer leur environnement de manière tactile et olfactive (Barta et Cagan, 2006), une paire d’yeux composés rouge brunâtre et des pièces buccales de type piqueur-suceur, constituant le rostre qui porte les stylets, leur permet de se nourrir du phloème de la plante hôte. Au niveau du canal commun, à l’extrémité distale du stylet maxillaire supérieur, se trouve une structure nommée acrostyle impliquée dans la transmission des virus (Uzest et coll., 2010).

Chez les ailés, le thorax est plus développé et plus sclérifié, surtout le mésothorax qui contient les muscles des ailes. Par contre, chez les aptères, ces segments sont de taille progressivement croissante. Le thorax, divisé en 3 segments (le mésothorax, le métathorax et le prothorax). Il porte les organes de locomotion : 3 paires de pattes composés de coxa, fémur, tibia, tarse et des griffes doubles au bout de tarses bi-articulés (Blackman et Eastop, 2000) et une paire d’ailes à nervation qui peut être soit non ramifiée, ramifiée une seule fois ou ramifiée deux fois (Godin et Bovin, 2002). L’abdomen, constitué de 10 segments, porte les organes de reproduction et d’excrétion.

A l’extrémité postérieure, en prolongement du dernier segment, émerge une paire de cornicules sur la face dorsale qui permet d’excréter des défenses et des phéromones d’alerte. La face dorsale de l’abdomen peut également porter des soies de différents types, des plaques pigmentaires et des opercules, une cauda, juste en dessous duquel se trouve la plaque anale, l’anus d’où le miellat est excrété et enfin la plaque génitale. L’abdomen contient le système digestif et bien sur les organes reproducteurs internes (Miyazaki, 1987).

Caractéristiques

Bioécologiques des pucerons Les pucerons sont hémimétaboles. Les oeufs gris foncé ou noir, mesurant environ 0,5 à 1 mm de long, sont pondus en groupe ou isolément selon les espèces (Sutherland, 2006). La femelle parthénogénétique qui en est issue est appelée fondatrice. Le développement post-embryonnaire comporte quatre stades larvaires (Horsfall, 1924) séparés par des phases de mue. Les larves sont paurométaboles (mis à part l’absence d’ailes développées pour les futurs ailés), ont le même mode de vie, se nourrissent de la même manière et font les mêmes types de dégâts que les adultes.

Les pucerons ont un cycle de développement holocyclique qui se déroule entre le printemps et la fin de l’été, caractérisé par une alternance entre une génération amphisexuelle et des générations parthénogénétiques (Dixon, 1987) permettant aux pucerons de se multiplier très rapidement (Ahuja et coll., 2010). Au cours de la phase parthénogénétique, les femelles sont exclusivement vivipares et en automne elles produisent des mâles et des femelles fécondables ovipares. Les oeufs issus de la production sexuée sont résistants aux basses températures hivernales et éclosent le printemps suivant. Généralement, l’éclosion de l’oeuf coïncide avec le débourrement des bourgeons.

Les pucerons sont plurivoltins et peuvent avoir, selon les conditions climatiques, jusqu’à 20 générations par an. La première génération fondatrigène n’est composée que par des adultes aptères suivies d’une succession des générations qui présentent des morphes adultes pouvant être ailés ou aptères (Miyazacki, 1987). Une humidité relative de l’air inférieure à 75% combinée avec une température entre 20°C et 30°C et une vitesse inférieure à 5 ou 6 km à l’heure constituent les conditions favorables pour le vol du puceron (Bonnemaison, 1950).

Les pucerons se divisent en deux groupes en fonction de leur cycle de vie: les espèces monoeciques qui atteignent les mêmes espèces de plantes vivaces ou herbacées tout au long de l’année. Environ 10 % des espèces sont dites dioeciques ou hétéroeciques c’est-à-dire qu’ils changent d’hôte et migrent d’un hôte primaire (souvent des plantes ligneuses en hiver) vers une ou plusieurs espèces secondaires (telles des plantes herbacées durant l’été) (Simon, 2007). Selon les conditions environnementales, la longévité des adultes varie de 7 jours à trois mois et leur période reproductive dure environ 15 jours pour une descendance d’une trentaine à une soixantaine d’individus par femelle (Benoit, 2006).

La température de développement de ces insectes est comprise entre 4°C et 22°C mais leur développement ralentit à nouveau au-delà de leur optimum thermique 22°C. Concernant la fécondité des pucerons, une femelle de puceron a besoin en moyenne de 120°C (soit dix jours à 12°C par exemple ou bien six jours..

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Table des matières

Introduction générale
I.Introduction bibliographique
1.Importance socio-économique du secteur agrumicole
1.1. À l’échelle internationale
1.2. À l’échelle nationale
1.3. Etat phytosanitaire des agrumes
1.3.1. Stress abiotiques
1.3.2. Stress biotiques
1.3.2.1.Maladies virales
1.3.2.2.Maladies bactériennes
1.3.2.3.Maladies cryptogamiques
1.3.2.4.Maladies causées par les insectes et les ravageurs
2.Pucerons
2.1. Généralités sur les pucerons
2.2. Morphologie
2.3. Caractéristiques Bioécologiques des pucerons
2.4. Pucerons des agrumes
2.5. Dégâts causés par les pucerons
2.5.1. Dégâts directs
2.5.2. Dégâts indirects
2.6. Stratégies de protection des plantes
2.6.1. La lutte chimique
2.6.2. La lutte biologique
2.6.3. Les huiles essentielles
3.Fumagine
3.1. Alternaria sp
3.1.1. Observation macroscopique
3.2. Capnodium sp
3.3. Les moyens de lutte contre la fumagine
II.Matériel et méthodes
1.Evaluation in vitro de l’action de NPP® sur les pucerons des agrumes
1.1. Matériel biologique
1.2. Identification des pucerons d’agrumes
1.3. Traitement des pucerons
1.3.1. Traitement des larves par pulvérisation
1.3.2. Traitement des adultes par pulvérisation
1.3.3. Effet répulsif du NPP®
1.3.3. Taux de mortalité
2.Evaluation in vivo de l’activité de NPP® sur les pucerons, la charge microbienne au niveau des feuilles et les nématodes du sol
2.1.Taux d’infestation par les pucerons
2.2. Charge bactérienne
2.3. Charge fongique
2.4. Dénombrement des nématodes du sol
3.Evaluation in vitro de l’action de NPP® sur les moisissures impliquées dans la fumagine des agrumes.
3.1. Isolement des moisissures responsables de la fumagine
3.2. Purification et identification préliminaire des isolats responsables de la fumagine
3.3. Préparation de la suspension des spores
3.4. Détermination des concentrations minimales inhibitrices (CMI), des concentrations inhibitrices partielles (CIP) et des concentrations minimales fongiques (CMF
3.Analyse statistique
III. Résultats
1.Evaluation in vitro de l’action du NPP® sur les pucerons des agrumes
1.1. Identification des pucerons d’agrumes
1.2. Traitement des pucerons
1.2.1. Traitement des larves par pulvérisation
1.2.2. Traitement des adultes par pulvérisation
1.2.3. Effet répulsif du NPP
2.Evaluation in vivo de l’activité du NPP® sur les pucerons, la charge microbienne au niveau des feuilles et les nématodes du sol.
2.1. Taux d’infestation par les pucerons
2.2. Charge bactérienne
2.3. Charge fongique
2.4. Dénombrement des nématodes du sol
3.Evaluation in vitro de l’action de NPP® sur les moisissures impliquées dans la fumagine des agrumes.
3.1. Isolement et purification des souches fongiques responsables de la fumagine
3.2. Identification préliminaire des isolats responsables de la fumagine
3.3. Détermination des CMI, des CIP et des CMF
Discussion
Conclusion générale
Perspectives
Références Bibliographiques
Annexe

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