Importance économique du palmier dattier

Importance économique du palmier dattier

Le palmier dattier

Présentation de la plante Le palmier dattier (Phoenix dactylifera L.) est une plante dioïque, monocotylédone, appartenant à la famille des Arecaceae, anciennement Palmaceae (Dransfield et al., 2008b; Salem et al., 2001), qui comprend 200 genres et plus de 2500 espèces, cette plante est cultivé depuis plus de 4000 ans, le genre comprend environ 14 espèces réparties dans le désert, zone tropicale et subtropicale du globe (Moussouni et al., 2013; Gros-Balthazard, 2013; Al Antary et al., 2015; El kinany et al., 2017; Bentrad et al., 2017). Il fut propagé en dehors de son aire de culture non seulement pour ses fruits mais aussi pour ses intérêts culturels et ornementaux (Figure 1). La première description du palmier dattier est le fruit du travail du botaniste suédois Linné qui, en 1753, attribue le nom botanique de Phoenix dactylifera (Munier, 1973). Son nom de genre Phoenix dérive de Phoinix, nom donné à cette plante par les grecs de l’antiquité qui le considéraient comme l’arbre des phéniciens (un peuple à la peau de couleur rouge foncé, de tradition phoenicicole et originaire du pays de Pount ou corne de l’Afrique).

Une autre origine du nom de Phoenix fait allusion à un oiseau mythique égyptien, le phénix, qui renaît de ses cendres après l’incendie, comme se régénère le palmier après le passage d’un feu (Ouennoughi et Dubost, 2005; Gros-Balthazard et al., 2013). Son nom d’espèce dactylifera comprend les mots latins dactilus signifiant doigt par référence à la forme des fruits semblables à des doigts et fera signifiant « je porte ». Cette appellation fait référence aux phéniciens, porteurs de dattes, qui auraient participé à la diffusion de la culture du palmier dattier au sein de la Mésopotamie (Djerbi, 1994; Chao et Krueger, 2007; Gros-Balthazard et al., 2013). Toutefois, l’espèce Phoenix dactylifera L. se distingue des autres espèces du même genre par un tronc long et grêle et par des feuilles glauques.

Distribution géographique

Le palmier dattier est cultivé sur une vaste zone s’étendant du 44° parallèle Nord (SanRemo, Italie) jusqu’à 33° Sud (Petrabore, Australie). L’aire de prédilection du palmier dattier se situe principalement entre le 24° et le 35° Nord, sur un patrimoine phoenicicole couvrant 1 264 611 ha, environ 98 % (soit 1 257 649 ha) correspondent aux zones arides et semi-arides d’Asie (67 %) et d’Afrique (31 %) (Hazzouri et al., 2015; Bentrad et al., 2017) (Figure 1), Ces régions sont composées essentiellement de pays arabo-musulmans (Arabie Saoudite, Bahreïn, Emirats, Iran, Iraq, Kuwait, Oman, Pakistan, Yémen, Algérie, Egypte, Libye, Maroc et Tunisie), dans lesquels se partagent la majeure partie de la production mondiale des dattes, estimé à 7 millions de tonnes en 2012. Les pays du Moyen- Orient et d’Asie mineure totalisent 67 % de la production totale suivi des pays d’Afrique du Nord avec 36 %, c’est une production à caractère traditionnelle et culturelle (Zaid, 2002; Chao et Krueger, 2007; FAOSTAT, 2009; El-Shafie, 2012).

En Algérie, le palmier dattier (Phoenix Dactylifera L.) constitue la composante principale de l’écosystème oasien. Il est cultivé au niveau de 16 wilayas avec une surface de 166900 hectares, occupe toutes les régions situées sous l’Atlas saharien, depuis la frontière Tuniso-Libyenne Est jusqu’à la frontière Marocaine Ouest, avec environ 18.605.100 palmiers, localisée dans les oasis de Zibans, Souf, cuvette de Ouargla, vallée du Mzab, Touat…ect, dont le potentiel productif est de 990000 tonnes, soit 66 % avec sa production annuelle moyenne de dattes de 500 000 tonnes (Tableau 1), cependant, 4 wilayas représentent 89% du patrimoine phoenicicole national: Biskra 41, 17 %, Adrar 9,19 %, El-oued 24, 98 % et Ouargla 13 %. Notons que dans ces régions sont produites les belles dattes, Deglet Nour et autres variétés commerciales: Ghars, Mech Degla, Degla Baida… (Quinten, 1996; Feliachi, 2005; Aberlenc-Bertossi, 2010; Anonyme, 2012a; SIDABTECH, 2017).

Importance économique du palmier dattier

Le palmier fait partie d’une des trois familles les plus utilisées par l’homme après les Poaceae et Fabaceae (Aberlenc-Bertossi, 2012), est une composante essentielle de l’écosystème oasien des régions sahariennes et pré-sahariennes (Toutain et al., 1990; Chakroune et al., 2005), grâce à sa remarquable adaptation aux conditions climatiques, les valeurs nutritionnelles de ses fruits riche en acides aminés, vitamines, glucides et minéraux et les multiples utilisations de ses produits (Bokhary, 2010; Gros-Balthazard, 2013). Il permet la création d’un milieu typique favorable à la pratique d’autres cultures sous-jacentes (arboricoles, céréalières, maraîchères…), garantissant ainsi une certaine autonomie économique du milieu oasien (Chakroune et al., 2005; Gros-Balthazard, 2013). En outre, les diverses utilisations du palmier dattier et de ses produits dans la vie des habitants des oasis montrent le rôle primordial qu’il tient dans ces régions (Meunier, 1973).

La production mondiale en fruits des palmiers dattiers est variable mais a une grande importance économique. Selon la FAO, il existe 90 millions de palmiers dattiers dans le monde qui peuvent vivre 100 ans. Soixante-quatre millions de ces palmiers sont situés dans les pays arabes et produisent deux millions de tonnes de dattes chaque année. En 2014, la production mondiale était supérieure à 7.6 millions de tonnes (Figure 3). L’Égypte est le premier pays producteur mondial de dattes avec environ 1 375 000 tonnes et 19 % de la production mondiale (El-Juhany, 2010; Dawson, 2017). Par contre notre pays exportées 200 000 tonnes, est classée au 3ème rang mondial, environ 12 % de la production mondiale (Figure 4), avec des recettes d’exportation des dattes représentent 40 % du montant total des exportations agricoles algériennes. La production de dattes en Algérie a presque doublé passant de 600.096 tonnes en 2012 à environ 1.100.000 tonnes en 2017 (SIDABTECH, 2017).

Taxinomie

La taxinomie en mycologie est donc en constante évolution suite aux données recueillies lors des différentes approches phylogénétiques. Ce remodelage des classifications s’applique également pour le genre Fusarium (Debourgogne, 2013). La taxonomie des Fusarium a longtemps été confuse et soumise à controverse, (Messiaen et Cassini, 1968), a cause de sa complexité, elle été constamment révisée et fait l’objet de nombreuses tentatives de classification aux cours de ces dernières années (Sever et al., 2012) (Figure 5). En 1809, de nombreux chercheurs ont été intéressés au diagnostic et l’identification des espèces de Fusarium responsables des maladies des plantes. Plus de 1000 espèces de Fusarium ont été décrites grâce à la publication de Die Fusarien par Wollenweber et Réintégration (1935), et qui ont été dans la plupart du temps isolé à partir des plantes malades. La taxonomie des espèces du genre Fusarium était en plein désarroi (Leslie et Summerell, 2006; Brown et Proctor, 2013). Wollenweber et Reiking en 1935, ont consolidé tous ces taxons en 16 sections contenant 65 espèces, 55 variétés et 22 formes spéciales. La séparation en section reposait généralement sur des caractères culturaux (Brayfod, 1989; Brown et Proctor, 2013).

Les caractéristiques qui ont été utilisés pour séparer les sections sont: (i) la présence ou l’absence de microconidies, (ii) la forme des microconidies, (iii) la présence ou l’absence de chlamydospores, (iv) l’emplacement du chlamydospores (v) la forme des macroconidies, et (vi) la forme des cellules basales ou au pied des macroconidies (Nelson et al., 1983). Les taxons au sein des sections ont été divisés en espèces, variétés et formes spéciales basé sur : (i) la présence ou l’absence de sclérotes, (ii) le nombre de cloisons dans les macroconidies et (iII) la longueur et la largeur des macroconidies (Wollenweber et Reinking, 1935). Messiaen et Cassini (1968) ont fondé leur système taxonomique basé sur des données de Snyder et Hansen (1940, 1941).

Ils ont adopté l’utilisation de variétés botaniques au lieu de cultivars au niveau sous-espèce de F. roseum, F. sambucinum, F. culmorum, F. graminearun et F. avenaceum (Messiaen et Cassini, 1968). En 1982, Gerlach et Nirenberg ont publié un atlas qui a décrit 78 espèces de Fusarium et 55 variétés et Nelson et al. (1983) ont reconnu 30 espèces avec 16 autres espèces classées comme insuffisamment documentées (Leslie et Summerell, 2006; Brown et Proctor, 2013). Leur système est considéré comme une mise à jour de système de celui de Booth (1971). Le genre Fusarium appartient au phylum des Ascomycètes (champignons imparfaits, Fungi imperfecti), car la plupart des espèces étaient d’abord décrites sur la base de caractères morphologiques et une reproduction sexuée n’a pas été observée chez la plupart des espèces. La production de métabolites secondaires et notamment de toxines (mycotoxines et phytotoxines) est courante parmi les Fusarium, et le profil de ces composés peut être utilisé pour la classification des espèces (Thrane, 2001; Lepoivre, 2003).

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport gratuit propose le téléchargement des modèles gratuits de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

Résumé
Liste des figures
Liste des tableaux
Abréviations
Introduction
Chapitre I: Revue bibliographique
1. Le palmier dattier
1. 1. Présentation de la plante
1. 2. Distribution géographique
1. 3. L’origine
1. 4. Structure générale d’un palmier dattier
1.5. Position systématique
1.6. Conditions écologiques
1. 7. Importance économique du palmier dattier
2. Généralité sur le genre Fusarium
2. 1. Taxinomie
2. 2. Écologie
2. 3. Biologie de Fusarium
3. L’espèce pathogène Fusarium oxysporum
4. La fusariose vasculaire de palmier dattier
4. 1. L’agent causal et colonisation de la plante hôte
4. 2. Les symptômes de la maladie du Bayoud
5. Morphologie de Fusarium oxysporum f.sp. albedinis
6. Activités enzymatiques
7. Utilisation des isoenzymes comme marqueurs moléculaire
8. Les protéines comme moyen d’identification
9. Moyens de lutte contre Fusarium oxysporum f. sp. albedinis
9.1. Mesures prophylactiques
9.2. La lutte chimique
9.3. Contrôle génétique
9.4. Lutte biologique
Chapitre II: Matériel et méthodes
1. Echantillonnage
2. Isolement des souches de Fusarium sp
2. 1. Conservation des isolats de Fusarium sp
3. Test du pouvoir pathogène
3. 1. Production de plantules de palmier dattier
3. 2. Préparation de l’inoculum
3. 3. Inoculation des plantules
4. Activités Enzymatiques
4. 1. Activité amylasique du Fusarium sp
4. 2. Activité cellulolytique du Fusarium sp
5. Etude de la variabilité isoenzymatiques et des protéines totales
5. 1. Dosage des protéines par la méthode de Bradford
5. 2. Electrophorèse d’isoenzymes
5. 2. 1. Préparation des gels de polyacrylamide et conditions de migration
5. 2. 2. Révélation des bandes électrophorétique
5. 2. 3. Analyse des zymogrammes
6. Test d’antagonisme in vitro
6. 1. Évaluation de la croissance mycélienne
Chapitre III: Résultats et discussion
1. Isolement du Fusariums sp
2. Description et identification des isolats de Fusarium sp
3. Test du pouvoir pathogène
4. Activités Enzymatiques
4. 1. Activité amylasique du Fusarium sp
4. 2. Activité cellulolytique du Fusarium sp
5. Corrélation entre la pathogénicité et les deux enzymes
6. Etude de la variabilité isoenzymatiques et des protéines totales
6. 1. Estérase
6. 2. L’acide phosphatase
6. 3. Analyse du cluster d’isozymes
7. Electrophorèse des protéines totales
7. 1. Analyse du cluster protéique
8. Test d’antagonisme in vitro
Discussion
Conclusion et perspectives
Références
bibliographiques
Annexes

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *