Importance des produits de la peche et de l’aquaculture

L’Union Européenne est le plus vaste marché unique pour les importations de produits de la pêche et de l’aquaculture, avec 40 % des importations mondiales totales en 2010. Si l’on exclut les échanges entre pays de l’Union, les importations européennes représentent alors 26 % du total mondial. Les principaux fournisseurs de l’Union sont la Norvège (22 % des importations), la Chine (9 %) et l’Islande (6 %), alors que ses principaux clients sont les ÉtatsUnis (11 % des exportations), la Suisse (9 %), la Russie, la Norvège (8 %) et la Chine (8 %), ainsi que le Japon (7 %). En tenant compte de tous les échanges, aussi bien intra-UE qu’avec les pays tiers, l’Espagne, la France et l’Italie sont les principaux États membres importateurs, tandis que le Danemark, les Pays-Bas et l’Espagne sont les plus gros exportateurs [39].

Au Sénégal, la pêche revêt certes, d’importance alimentaire car elle constitue une source de protéines animales les plus accessibles, mais aussi une importance économique par les exportations des poissons et fruits de mer. En effet, le Sénégal exporte chaque année environ 90.000 tonnes de produits de la pêche pour une valeur de 160 milliards de Francs CFA [38]. Ces produits sont destinés à l’Union Européenne, l’Amérique, l’Asie et dans une moindre mesure l’Afrique. L’Europe reste la grande importatrice des produits de la pêche d’origine sénégalaise avec plus de 60 pour cent du volume total des produits halieutiques exportés [12]. Suite aux différentes crises alimentaires et sanitaires d’importance mondiale, comme l’encéphalopathie spongiforme bovine (la vache folle), l’épidémie de grippe aviaire, celle du « poulet à la dioxine », plus récemment la viande cheval (étiquetés en viande bovine) toutes ces crises ont des répercussions globales sur le commerce international.

Importance économique 

Au niveau mondial 

Selon la FAO, les pêches de capture et l’aquaculture ont produit approximativement 148 millions de tonnes de poisson en 2010 dans le monde (pour une valeur totale de 217,5 milliards d’euros) dont 128 millions de tonnes environ pour l’alimentation humaine. Les données préliminaires montrent que la production a augmenté en 2011, atteignant 154 millions de tonnes, dont 131 millions de tonnes destinées à l’alimentation .

Grâce à la croissance soutenue de la production de poisson et à l’amélioration des canaux de distribution, l’offre mondiale de poisson de consommation a progressé de manière spectaculaire depuis 50 ans, avec un taux moyen de croissance de 3,2 % par an sur la période 1961-2009, soit un rythme supérieur à la croissance démographique mondiale annuelle, qui est de 1,7 %. L’offre mondiale de poisson de consommation par habitant est passée d’une moyenne de 9,9 kg (équivalent poids vif) dans les années 60 à 18,4 kg en 2009, et les estimations préliminaires pour 2010 laissent présager une nouvelle augmentation de la consommation de poisson, qui devrait s’établir à 18,6 kg par personne .

Bien que la consommation annuelle par habitant de produits de la pêche ait progressé régulièrement dans les régions en développement (de 5,2 kg en 1961 à 17,0 kg en 2009) et dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier (de 4,9 kg en 1961 à 10,1 kg en 2009), elle demeure nettement inférieure à celle enregistrée dans les régions plus développées, même si l’écart se réduit. Une part non négligeable du poisson consommé dans les pays développés est importée et, selon les prévisions, la dépendance de ces pays à l’égard des importations, notamment en provenance de pays en développement, devrait s’accentuer dans les années à venir, du fait de la constance de la demande et du recul de la production halieutique intérieure (de 10 % sur la période 2000- 2010) [16]. En 2009, sur les 126 millions de tonnes disponibles pour la consommation humaine, c’est en Afrique que la consommation a été la plus faible (9,1 millions de tonnes, soit 9,1 kg par habitant). L’Asie a représenté les deux tiers de la consommation totale, avec 85,4 millions de tonnes (20,7 kg par personne), sur lesquelles 42,8 millions de tonnes ont été consommées en dehors de la Chine (15,4 kg par habitant). Pour l’Océanie, l’Amérique du Nord, l’Europe, et l’Amérique latine et les Caraïbes, la consommation de poisson par habitant a atteint, respectivement 24,6 kg, 24,1 kg, 22,0 kg et 9,9 kg. Par ailleurs, l’Afrique a un potentiel important pour l’aquaculture qui est actuellement loin d’être exploité, à l’exception des progrès très encourageants obtenus en Égypte et dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne. Les échanges des produits de l’aquaculture en provenance d’Afrique demeurent faibles [17].

En Europe
L’Union Européenne (UE) est de plus en plus dépendante des importations de produits de la pêche. Pour répondre à ses besoins en 2009, l’UE a importé 15,5 milliards d’euros de produits de la pêche, qui représente plus de 60% de la consommation de poisson. L’Europe a exporté 2,5 milliards d’euros de biens de pêche en 2009. La majeure partie de ceux-ci ont été exportés vers de grands marchés comme la Norvège, la Russie et le Japon. La production aquacole totale dans l’UE est d’environ 1,3 million de tonnes.

Au Sénégal 

Pour beaucoup de pays en développement, le commerce du poisson représente une source significative de recettes en devises étrangères. Les exportations nettes de poisson et de produits halieutiques sont particulièrement importantes pour les pays en développement, puisqu’elles sont supérieures aux exportations nettes de plusieurs autres produits agricoles tels que le riz, la viande, le sucre, le café et le tabac .

En 2011, le secteur de la pêche au Sénégal représentait environ 2,3% au PIB national. Elle contribue pour 12,5 % au PIB du secteur primaire [28]. La valeur brute de la production, comprenant la transformation, la commercialisation et les services connexes, est d’environ 200 milliards de FCFA. Selon les estimations, 40 % du PIB sectoriel pourraient être générés par la flotte de pêche, alors que 60 % proviendraient de la transformation et des exportations. Entre 25 et 30 % des exportations totales du Sénégal sont liées au secteur halieutique et l’on estime à 1 % son rapport au revenu public. Ces estimations sont fondées sur des prix de transfert ordinaires et doivent être considérées avec prudence [28].

Demande

La demande en produits halieutiques se manifeste à deux niveaux : les marchés intérieurs et extérieurs. La contribution du poisson à la satisfaction des besoins en protéines animales est prépondérante au Sénégal, bien qu’elle soit difficile à chiffrer. La consommation moyenne par habitant et par an est estimée à 28 kg. Il existe une grande variation entre la côte et l’intérieur du pays. Cependant, depuis la dévaluation du franc CFA en 1994, il existe une nette tension sur les prix des espèces nobles, face à l’accroissement des exportations. Pour la distribution intérieure, le marché central au poisson de Dakar apparaît comme le plus important. Il reçoit des produits en provenance de toutes les régions, ainsi que des pays de la sous-région (notamment Mauritanie et Guinée Bissau) [16].

Offre
La consommation intérieure des produits halieutiques est assurée à plus de 90 % par la production intérieure et marginalement par les produits en provenance des pays limitrophes comme la Mauritanie ou la Guinée Bissau [15]. L’Union Européenne demeure le principal partenaire commercial du Sénégal et la demande de ce marché reste supérieure à l’offre. Cependant, le passage aux normes internationales a durement affecté les exportations dont les principales destinations sont,

• Le marché européen qui absorbe jusqu’à 63 % du volume des exportations de produits halieutiques. L’Espagne, l’Italie, la France, la Grèce et le Portugal sont les destinations privilégiées. La dévaluation du FCFA a beaucoup contribué à l’essor de ces échanges. Les principales espèces exportées vers cette destination sont constituées des mollusques céphalopodes (poulpe, seiche), de thon (albacore, listao), de soles, de crevettes, de mérous, de rougets, etc. ;
• Le marché africain qui absorbe 22 % des exportations de produits congelés et transformés. Les produits transformés commencent à y prendre une grande part. Toutefois, ce marché demeure sous exploité ;
• Le marché asiatique est plus récent pour les industriels sénégalais. Sa part dans les exportations est de 15 %. Les produits visés sont les ailerons de requins, les céphalopodes et les gastéropodes congelés. Une volonté de mieux connaître ce marché s’affiche, les échanges augmentent et les produits se diversifient ;
• Le marché américain qui est peu accessible aux opérateurs économiques sénégalais (moins de 1%), alors qu’il existe de réelles opportunités. Les produits exportés se limitent encore aux poissons entiers (frais ou congelés) et aux mollusques.

Les produits halieutiques exportés sont constitués essentiellement de poissons (frais, réfrigérés ou congelés) (Figure 7), de filets (frais, réfrigérés ou congelés), de chair de poisson, de crevettes et de mollusques.

Si les exportations des produits halieutiques se sont redressées et ont retrouvé leur niveau de 1995 (124 000 tonnes en 1995 à 120 000 en 2004), leur part en valeur ne cesse de s’effriter (186 milliards de FCFA en 2000 a 154 milliards en FCFA en 2005). Outre l’importance économique, le secteur tient une place importante, car il génère des revenus et des emplois et contribue à la sécurité alimentaire et à la nutrition.

Importance alimentaire

Le poisson et les produits halieutiques sont une précieuse source d’éléments nutritifs. Ils font partie intégrante d’un régime alimentaire diversifié et sain. A l’exception de quelques espèces, le poisson est généralement pauvre en graisses saturées, en glucides et en cholestérol. En revanche, il est riche en protéines de grande qualité et en de très nombreux micronutriments essentiels, notamment des vitamines (D, A et B), des éléments minéraux (dont le calcium, l’iode, le zinc, etc.) et des acides gras polyinsaturés oméga-3 [14]. De plus, la consommation moyenne de poisson par personne est plutôt faible. Même en petite quantité, le poisson peut avoir un effet nutritionnel positif important [26]. Des preuves convaincantes laissent également penser que la consommation de poisson favorise la croissance et le développement [14]. Au plan des protéines animales, les protéines de poisson jouent un rôle vital dans certains pays à forte densité démographique, où la proportion totale de protéines dans les régimes alimentaires est parfois faible. D’ailleurs, et de manière plus marquée dans les pays en développement que dans les pays développés, le poisson est un élément essentiel du régime alimentaire quotidien de nombreuses populations. Pour celles-ci, le poisson et les produits halieutiques représentent souvent une source de protéines animales abordable qui est non seulement moins chère (pour certaines espèces) que les autres sources de protéines animales, mais qui est très appréciée et figure en bonne place dans les recettes locales et traditionnelles [13].

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : IMPORTANCE DES PRODUITS DE LA PECHE ET DE L’AQUACULTURE
I.1. Importance économique
I.1.1. Au niveau mondial
I.1.2. En Europe
I.1.3. Au Sénégal
I.1.3.1. Demande
I.1.3.2. Offre
I.2. Importance alimentaire
I.3. Importance sociale
I.4. Importance sanitaire
CHAPITRE II. REGLEMENTATION DES ALERTES SANITAIRES
II. 1. Définition de la notion d’alerte sanitaire
II.2. Système d’alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux ou « RASFF (Rapid Alert System for Food and Feed) »
II.2.1. Règlement de la RASFF
II.2.2. Fonctionnement du RASFF : Envoi d’une notification
II.2.3. Types de notification
II.2.4. Actions entreprises après notification
II.2.5. Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA)
II.2.6. Pays non membres
II.2.7. Coopération internationale
II.3. Réglementation des alertes sanitaires des aliments dans l’UEMOA
II.3.1. Section 1 Acteurs du secteur de la sécurité sanitaire des aliments
II.3.1.1. Article 70: Obligation des Etats membres
II.3.1.2. Article 71: Structures nationales et mécanismes de coopération
II.3.1.3. Article 72: Obligations et responsabilités des opérateurs économiques alimentaire
II.3.1.4. Article 73: Obligations d’autocontrôle et de suivi
II.3.1.5. Article 74: Organisme national de sécurité sanitaire des aliments
II.3.2. Section 2 Contrôle et inspection des aliments
II.3.2.1. Article 76: Objectifs des vérifications de conformité
II.3.2.2. Article 78: Mesures de police renforcées en cas d’urgence
II.3.2.3. Article 79: Reconnaissance officielle de conformité
II.3.3. Section 3 Circulation des aliments, denrées ou produits alimentaires
II.3.3.1. Article 80: Principe de libre circulation des aliments importés
II.3.3.2. Article 81 Régime de l’autorisation préalable pour les aliments nouveaux
II.4. Différents catégories d’alertes
II.4.1. Dangers des documents
II.4.2. Dangers chimiques
II.4.3. Dangers microbiens
II.4.3.2. Virus
II.4.3.1. Dangers bactériens
II.4.4. Dangers physiques
II.4.5. Dangers parasitaires
II.4.5.1. Métazoaires
II.4.5.2. Protozoaires
CHAPITRE III. L’AUTORITE COMPETENTE
II.1. Structure de l’autorité compétente
III.2. Missions de l’AC
III.3. Organisation de l’AC
III.4. Moyens d’intervention de l’AC
III.4.1. Moyens humains
III.4.2. Moyens matériels
III.4.3. Moyens analytiques
III.4.4. Moyens réglementaires
DEUXIEME PARTIE : Evolution des alertes sanitaires relevées dans certain pays d’Afrique sur les produits de la pêche exportés vers l’Union Européenne
CHAPITRE I. MATERIEL ET METHODES
I.1. MATERIEL
I.2. METHODES
I.2.1. Procédures opérationnelles de l’Autorité Compétente du Sénégal
I.2.1.1. Définitions, types d’inspection et critères de classification des unités de production
I.2.1.2. Procédures d’inspection technique
I.2.1.2.1. L’inspection initiale
I.2.1.2.2. L’inspection de routine
I.2.1.2.3. Inspection d’évaluation ou de renouvellement d’agrément
I.2.2. Procédures de contrôle sanitaire et de certification des produits halieutiques
CHAPITRE II. RESULTATS
CHAPITRE II. RESULTATS
II.1. Alertes sanitaires au Sénégal
II.1.1. Présentation des alertes sanitaires des produits de la pêche de 2007 à 2013
II.1.1.1. En 2007
II.1.1.2. En 2008
II.1.1.3. En 2009
II.1.1.4. Les alertes sanitaires relevées en 2010
II.1.1.5. En 2011
II.2.1.6. En 2012
II.1.1.7. En 2013
II.1.2. Evolution des alertes sanitaires des produits de la pêche de 2007 à 2013 au Sénégal
II.2. Alertes sanitaires en Côte-d’Ivoire
II.3. Alertes sanitaires au Maroc
II.3.1. En 2009
II.3.2. En 2011
II.4. Alertes sanitaires au Mauritanie
II.5. Alertes sanitaires en Tunisie
II.6. Récapitulation des alertes sanitaires des différents pays
CHAPITRE III : DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS
III.1. Discussion
III.1.1. Les rapports d’activités de l’AC sénégalaise
III.1.2. Les rapports de l’Office Alimentaire Vétérinaire (OAV)
III.1.3. Le manuel de procédures de l’AC Sénégal 2012
III.1.4. La réglementation
III.1.5. L’autorité compétente
III.1.6. Sites de débarquement
III.1.7. Les laboratoires
III.2. Recommandations
III.2.1. Autorité compétente
III.2.2. Procédures pour recenser les opérateurs dont les produits sont exportés vers l’UE
III.2.3. Contrôle officiel des produits de la pêche et de la mise sur le marché
III.2.4. Réglementation
III.2.5. Laboratoires
CONCLUSION

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