Soutenance mémoire
Importance des insectes
Les Insectes représentent la classe la plus importante des Arthropodes, et même de l’ensemble du règne animal (Beaumont et Cassier, 1983). Ils sont adaptés à tous les milieux et à tous les régimes alimentaires. Ils sont à majorité terrestres, mais certaines espèces vivent dans les eaux douces, en surface ou en pleine eau, et quelques espèces vivent à la surface des mers (Beaumont et Cassier, 1983). Les insectes sont, depuis des siècles, des décennies et de nos jours, les animaux terrestres qui s’adaptent le mieux aux changements des conditions alimentaires (Wisgglesworth, 1945). Cela les met immédiatement en compétition avec les autres animaux. Pour se nourrir, les insectes détruisent les cultures et les plantes et causent d’énormes dégâts (Kumar, 1991). Ils deviennent ainsi pour l’Homme les principaux rivaux. Ils prennent donc le qualificatif de «ravageurs» («pest» en Anglais), qui selon le Concise Oxford Dictionary, est défini comme étant : «une source de gêne ou de destruction, qu’il s’agisse d’une chose, d’un Insecte, d’un animal, ou d’un Homme». La prolifération (du plus grand nombre) des insectes est dans de nombreux cas, responsable d’énormes pertes pour les productions vivrières, maraichères et fruitières. Les insectes vecteurs de maladies (moustiques, mouches hématophages, par exemple) font entrave à l’économie de certaines contrées. Les maladies qu’ils transmettent aux animaux domestiques, surtout lors d’épidémies peuvent décimer parfois le bétail (Chartier et al., 2000 ; Demanou et al., 2001; Mavoungou, 2009). L’apport des Hyménoptères Formicidae et de certains Isoptères (Chotte et al., 2001) est connu dans la fertilité et l’aération du sol. Les Bousiers aident à la bio épuration des déjections d’animaux tels que les Bovidés. Ils empêchent de cette manière l’accumulation des fèces, et permettent ainsi la remise à disposition des surfaces de pâturage pour le bétail (Fincher, 1991). Ils contribuent au recyclage de l’azote lorsqu’ils incorporent au sol la matière fécale riche en ammoniaque.
Ainsi la fertilisation du sol est possible par l’utilisation d’engrais naturels, créés sur place grâce à ce type d’insectes (Bouma et al., 1994 ; Cowell et al., 1998). Les insectes rentrent pour la plupart dans de nombreuses chaînes alimentaires. Ils vont constituer ainsi des maillons jouant bien leur rôle dans l’existence et la survie des prédateurs qui s’en nourrissent. De ce fait, leur persistance dépend immédiatement du maillon précédent (Dajoz, 1985). Nous savons que les insectes se nourrissent souvent de débris de toutes sortes (animaux ou végétaux), de végétaux, ou voire d’autres insectes.
Biologie de quelques taxons importants
Ordre des Coléoptères
Les Coléoptères sont bien caractérisés par leurs ailes antérieures durcies, devenues des élytres (Roth, 1974). Ce critère est connu chez d’autres ordres, mais ce qui caractérise les Coléoptères (loc. cit., 1974), c’est que les bords suturaux des élytres se juxtaposent sans se recouvrir (Roth, 1974). Ce sont des holométaboles à pièces buccales généralement broyeuses. Le prothorax est souvent libre par rapport au mésothorax et au métathorax qui se joignent assez étroitement à l’abdomen (Roth, loc. cit). Certains Coléoptères présentent une certaine attraction à la lumière la nuit. Par conséquent, ils peuvent être capturés par des pièges lumineux. C’est le cas par exemple des Bousiers (Scarabeidae et Aphodiidae), des Cérambycidae (Bland et Jaque, 1978 ; Lhoir et al., 2003) et des Elateridae (Lhoir et al., loc.cit).
Les Bousiers
Ils sont présents dans les excréments, surtout ceux des Bovidés (Fincher, 1991). Les bousiers contribuent à la reminéralisation de la matière organique. Les plus connus sont les Scarabeidae ou Copridae (Figure 1), appelés communément «Bousiers classiques» (Roth, 1974). Ceux-ci ont la particularité d’enrouler des excréments, en une boule qu’ils enterrent, pour s’en nourrir ou pour y pondre (loc. cit, 1974). D’autres petits Bousiers comme les Aphodiidae ont été trouvés en grand nombre dans les excréments de plusieurs vertébrés (Roth, 1974). Beaucoup d’espèces de cette famille possèdent un corselet noir et des élytres rouges ou jaunes, marquées de noir (Roth, 1974).
Les non-Bousiers
Les Prédateurs d’autres insectes
Les Coléoptères sont bien connus dans leur rôle de prédateur d’insectes nuisibles. Les Carabidae qui vivent sous les pierres, les feuilles mortes, les troncs abattus, et dans les endroits humides (quelques rares espèces de steppes), et dont les larves sont typiquement compodéiformes, sont des chasseurs de chenilles (Lépidoptères), de vers, et d’escargots. Les larves des Cleridae sont prédatrices d’espèces xylophages et phytophages, les adultes sont floricoles et carnassiers. Ils sont très colorés et pubescents (Roth, 1974).
Les Nuisibles
Les Coléoptères peuvent par leur activité causer de nombreux dégâts. Ainsi les Cucujidae, omnivores, sont souvent présents dans les produits stockés, surtout ceux déjà attaqués par d’autres insectes. Beaucoup de Cerambycidae (Figure 2) sont nuisibles aux arbres fruitiers, et certains s’attaquent aux légumes et aux graminées ; leurs larves mineuses de bois sont souvent nuisibles aux parquets et aux charpentes (Roth, 1974).
Les non-Nuisibles
Certains Coléoptères ne sont pas nuisibles ; certains sont soit floricoles et/ou corticoles (Alleculidae et les Pyrochroidae). D’autres sont phytophages ou nécrophages (Elatéridae), ou encore saprophages (Tenebrionidae).
Ordre des Diptères
Ce sont des insectes holométaboles. Les ailes antérieures sont transformées en «haltères» ou «balanciers» (Roth, 1980). Ils se répartissent en deux sous ordres : – les Diptères Nématocères dont les adultes possèdent des antennes assez longues ; – les Diptères Brachycères, chez qui les adultes ont des antennes courtes et peu développées (Beaumont et Cassier, 1983).
Les Diptères Nématocères
Nous nous focaliseront sur trois (3) familles à savoir : les Culicidae, les Chironomidae et les Tipulidae.
Les Culicidae
Communément appelés Moustiques, les Culicidae ont une métamorphose complète. Au cours de leur vie, ils vont passer par divers stades successifs de développement : œufs, larve, nymphe, et adulte. La durée du cycle biologique varie entre 7 et 12 jours. Les trois premiers stades sont aquatiques, alors que les adultes sont aériens (Figure 3). L’activité des adultes est crépusculaire et nocturne. La femelle peut effectuer 4 à 5 pontes de 100 œufs chacune, elle a une durée de vie de 25 à 30 jours.
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Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I. Importance des insectes
II. Biologie de quelques taxons importants
II.1. Ordre des Coléoptères
II.1.1 Les Bousiers
II.1.2 Les non-Bousiers
II.1.2.1 Les Prédateurs d’autres insectes
II.1.2.2 Les Nuisibles
II.1.2.3 Les non-Nuisibles
II.2. Ordre des Diptères
II.2.1. Les Diptères Nématocères
II.2.1.1. Les Culicidae
II.2.1.2. Les Chironomidae
II.2.1.3. Les Tipulidae
II.2.2. Les Diptères Brachycères
II.3. Ordre des Hyménoptères
III. Les méthodes de lutte
III.1. La lutte mécanique
III.1.1. Les méthodes physiques
III.1.2. La manipulation de l’environnement
CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES
I. Zone d’étude
II. Méthodologie
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
I. RESULTATS
II. DISCUSSION
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
WEBOGRAPHIE
