IMPLICATIONS DE LA MALNUTRITION DANS LA COMMUNE URBAINE DE TOAMASINA 

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Malnutrition et faim dans le monde

De nombreuses personnes ne pouvant accéder comme il le faudrait à la nourriture dont elles ont besoin, ont comme conséquence des situations de faim et de malnutrition à grand échelle dans le monde. « Aujourd’hui, presque 800 millions de personnes souffrent de sous alimentation chronique et la nourriture dont elles disposent n’est même pas suffisante pour répondre au besoin énergétique minimum. Environ 200millions d’enfants de moins de cinq ans présentent de symptômes aiguës ou chroniques de malnutrition et ce nombre s’accroît au cours des pénuries alimentaires saisonnières ainsi que pendant les périodes de famine et de conflit sociaux.
Selon certaines estimations, la malnutrition est un facteur déterminant pour les quelques 13 millions d’enfants de moins de cinq ans qui meurent chaque année de maladies et d’infection que l’on pourrait éviter, comme la rougeole, la diarrhée, le paludisme et la pneumonie, ou de plusieurs de ces maladies combinées. »4
Si le problème de l’alimentation se pose pour le milliard d’êtres humains touchés par la sous-alimentation il est aussi préoccupant dans les pays où pourtant la nourriture est abondante.
En effet, il ne suffit pas de manger en quantité suffisante pour couvrir les besoins énergétiques de l’organisme ; « trop manger » ou « mal manger » entraînent des perturbations plus ou moins graves de la santé, mêm e si parfois les nutritionnistes agissent de façon extrême pour parler du marketing alimentaire.
Une alimentation équilibrée doit satisfaire d’une part les besoins quantitatifs de l’organisme (c’est-à-dire couvrir ses dépenses énergétiques) et d’autre part, les besoins qualitatifs de l’organisme (c’est-à-dire apporter un certain nombre de substances indispensables à son fonctionnement).Dans de nombreux pays, le problème de santé lié à l’excès alimentaireest une menace sans cesse grandissante.
L’obésité chez les enfants et les adolescents provoquent différents problèmes de santé et sa persistance à l’âge adulte influe sur l ’état de santé générale, allant d’un risque de décès prématuré à toute une série d’affections non mortelles mais débilitantes qui pèsent sur la productivité.
L’émergence de ces problèmes n’est pas seulement limitéeaux populations des pays développés : Un nombre croissant de pays en développement doit faire face au double problème de la sous nutrition et des maladies chroniques liées au type d’alimentation qui prévalent.
En outre, dans tous les pays du monde, la contamination des aliments par des agents microbiens, des métaux lourds et des insecticides fait obstacle aux progrès de la nutrition. Les maladies transmises par les aliments sont courants dans de nombreux pays et les enfants sont souvent victimes de diarrhées qui entrainent une insuffisance pondérale, un état d’affaiblissement général et destaux élevés de mortalité infantile.
Quelque soit leurs gravités, de plus bénignes au plus sérieuses, les conséquences d’une mauvaise nutrition et d’un mauvais état de santé entravent le bien-être général et la qualité de vie, réduisent les possibilités de développement du potentiel humain.
La malnutrition peut entrainer une série de maux :pertes de productivités et manque à gagner chez les adultes victimes de malnutrition et des troubles associés à cause de leur incapacité à travailler ; pertes éducatives chez les enfants trop affaiblis ou maladifs pour fréquenter l’école ou étudier de manière correcte, coûts de santé pour soigner les personnes atteintes de maladies liées à la nutrition et des coûts sociaux pour s’occuper de ceux que ces maladies handicapent et, dans certains cas de leurs familles.

Présentation du GRET et de l’IRD

Le GRET est une ONG française fondée en 1976, présente dans une quinzaine de pays sur quatre continents.A l’interface de la recherche et de l’action, elle rassemble 90 spécialistes du développement durable. Le GRET conçoit et met en œuvredes actions de terrain.
L’IRD est responsable de l’approche technique. Elle est un organisme de recherche public français ayant une longue tradition de collaboration avec les pays du sud. L’IRD est en charge de l’approche scientifique du programme Nutridev.Ce travail consiste à identifier les causes, définir les actions à mener pour améliorer l’alimentation des enfants et à évaluer leurs impacts auprès des populations.

Le cycle de projet Nutridev

L’identificationet la mise en place de la démarche sont réalisées en sept étapes :
Identification des caractéristiques du milieu : Le contexte est évalué auprès des populations afin de mieux connaitre la situation nutritionnelle des enfants, les pratiques alimentaires et de sevrage, les matières premières disponibles, le niveau de développement technologique, les caractéristiques socioéconomiques et culturelles.
Analyse des déterminants de la malnutrition : Ils sont parmi les nombreuses causes de malnutrition, sur lesquelles –ilest possible d’agir .
la définition des actions à mener : informer et impliquer les populations grâce aux campagnes d’éducation sur les thèmes de l’hygiène et de la malnutrition ; choix des voies alimentaires acceptables par la population.
l’exécution des actions avec les partenaires : le partenariat est un facteur clé de la pérennité et de l’autonomie du programme. Concernés et impliqués dès le départ, les partenaires locaux s’investissent durablement.
l’évaluation de la pertinence des actions avec les partenaires : le partenariat est un facteur clé de la pérennité et de l’autonomie du programme. Concernés et impliqués dès le départ, les partenaires locaux s’investissent durablement.
l’évaluation de la pertinence des actions : ici ces responsables cherchent à savoir l’impact du programme sur la santé des enfants et si le programme a pu modifier les habitudes alimentaires. l’analyse du travail effectué pour en tirer les renseignements permettant d’affiner la stratégie.

FAO et agriculture biologique

Dans un rapport sur la conférence internationale sur l’agriculture biologique et la sécurité alimentaire qui s’est tenue à Rome en mai 2007, la FAO constate que l’agriculture biologique, étendue à grande échelle, aurait un impact relativement limité sur la disponibilité alimentaire, et les prix n’évolueraient pratiquement pas. Elle souligne son impertinence face à l’agriculture intensive usant des pesticides, des engrais issus de la pétrochimie, voire des OGM. Cette analyse est faite par rapport aux coûts, aux rendements obtenus à long terme, à une résistance accrue des écosystèmes face aux stress climatiques, à la réduction de l’utilisation des carburants fossiles et à l’indépendance qu’elle procure aux agriculteurs et aux États. Par ailleurs, elle constate que l’agriculture biologique est à même d’empêcher le gonflement des bidonvilles, de maintenir les structures rurales, notamment grâce a u fait qu’elle nécessite plus de main-d’œuvre.

Programmes de la FAO

Le Programme des Ambassadeurs de bonne volonté de la FAO a été lancé en 1999. Son but principal est d’attirer l’attention du public et des médias sur la situation inacceptable de près d’un milliard de personnes qui continuent à souffrir de la faim et de malnutrition chronique à une époque de prospérité ans précédent. Ces personnes mènent une vie de misère et sont privées du droit de l’homme le plus fondamental: le droit à la nourriture. Les gouvernements à eux seuls ne peuvent éradiquer la faim. La mobilisation des secteurs public et privé, la participation de la société civile et la mise en commun des ressources collectives et individuelles sont autant de facteurs nécessaires pour rompre le cercle vicieux de la faim et de la sous-alimentation chronique.
En devenant des Ambassadeurs de bonne volonté de la FAO, ces personnalités (célébrités du monde de l’art, de la culture, du sport et du spectacle telles que le Prix Nobel de médecine Rita Levi Montalcini,l’actrice GONG Li, les champions de football Roberto BAGGIO et Raúl GONZALEZ, la chanteuse (diva ) malienne Oumou SANGARE, et la disparue Miriam Makeba) se sont engagées à titre personnel et professionnel à affronter les questions humanitaires universelles sur lesquelles se fonde la mission de la FAO: construire un monde où règne la sécurité alimentaire pour les générations présentes et futures.
Grâce à leur talent et à leur influence, les Ambass adeurs de bonne volonté de la FAO entraînent jeunes et moins jeunes, riches et pauvres dans la lutte contre la faim et la pauvreté, afin que le rêve de la nourriture pour tous devienne une réalité au 21ème siècle et au-delà.

Insécurité alimentaire au niveau social

La sécurité alimentaire est souvent définie comme étant l’accès de tous, à tout moment, aux aliments nécessaires pour mener une vie saine et active.
Il est maintenant largement reconnu que la malnutrition dans les pays en développement est essentiellement due à un apport protéino-énergétique inadéquat, qui s’accompagne souvent de maladies infectieuses
Dans le passé, l’importance du problèmede la carence protéique est considérée de façon exagérée. La mise sur le marché d’alimentsriches en protéine, relativement onéreux, la supplémentations des céréales en acides animés et la production de protéines d’organismes unicellulaires entre autres, sont présentées comme la panacée nutritionnelle.
Or, ces méthodes n’ont pas réduit de façon significative la malnutrition protéine-énergétique. Les tentatives faites pour modifier légèrement la composition en acides aminés des grains de céréales par manipulation génétique sont nettement moins utiles que celles qui visent à augmenter les rendements des céréales et autres cultures vivrières ou à permettre aux gens d’acheter des aliments dont ils ont besoin. L’objectif premier d’une politique alimentaire, devrait être de satisfaire les besoins énergétiques des populations, mais il a été relativement négligé. Parmi les populations où l’aliment de base est la céréale, le riz, le blé, le maïs ou lemil, les carences en protéique graves sont rares sauf en cas de carence énergétique ou de dénutrition générale. Et cela parce que la plupart des céréales contiennent 8 à 12% des protéines et sont souvent consommés avec une quantité modérée de légumineuseset de légumes. Les carences en protéine touchent alors principalement les très jeunes enfants souffrant de pertes en azote accrues du fait de fréquentes infections.
Lorsque l’aliment de base est la banane plantain, le manioc ou d’autres aliments pauvres en protéines, le problème de l’apport protéique peut toutefois toucher d’autres catégories.
Si les enfants des pays en développement consommaient légèrement plus de céréales, de légumineuse, d’huile et de légumes, laMPE et les retards de croissances diminueraient énormément, surtout si cela c’accompagnait de mesures de lutte contre les maladies infectieuses.

Insécurité alimentaire des ménages

La malnutrition peut résulter d’une alimentation, d’une santé ou de soin inadéquat. Une alimentation inadéquate, due à une pénurie alimentaire ou au comportement inadapté du consommateur ou à une mauvaise répartition des aliments au sein du ménage revêt le terme d’insécurité alimentaire.
L’insécurité alimentaire aux niveaux du ménage ou de l’individu peut être transitaire ou passagère, consécutive à un événement particulier de courte durée.
Dans une circonstance, elle résulte d’un accès à la nourriture temporairement limitée. L’insécurité alimentaire chronique est, elle, durable et peut avoir un impact plus marqué et plus difficile à maitriser. L’intensité de la sécurité alimentaire chronique ou transitoire est aussi un facteur important. Elle peut prendre des formes douces, modérées ou sévères, tout comme la malnutrition protéino-énergétique et est proportionnelle à la disponibilité de la nourriture.
Souvent c’est une « crise » qui plonge les ménages dans l’insécurité, alimentaire.et peut aggraver la pauvreté rendant une famille pauvre très pauvre.Ouencore une déstabilisation de la production agricole, menaçant subitement la disponibilité des produits agricole. Il peut s’agir également d’une maladie grave entrainant la perte d’un revenu dans une famille citadine ou une diminution de la production agricole dans une famille rurale ; la perte d’un emploi rural ou urbain ; les crises dans la production agricole suite à une absence de pluies ou de toute autre catastrophes naturelles. Toute crise ayant un impact négatif sur les moyens de subsistances de la famille peut entrainer l’insécurité alimentaire des ménages.
Un autre facteur déterminant de l’insécurité alimentaire des ménages est la discrimination entre les sexes. La subordination des femmes, leur charge de travail excessive et les difficultés très grandes auxquelles elles doivent faire face quand elles dirigent un ménage contribuent à l’insécurité alimentaire.
Il est important également que la nourriture disponible soit saine et de bonne qualité ce qui exige un contrôle des aliments à toutes les étapes de la chaine alimentaire ou du cycle trophique, dès l’exploitation agricole, avant et après la récolte (y compris lors de l’utilisation de pesticides, des engrais et de produits chimiques), en passant par le transport et l’entreposage des aliments , leurs transformations et leur commercialisation jusqu’à leur préparation culinaire et leurs consommation à la maison.
Pour les nutritionnistes les pertes et les gaspillages tout au long de la chaîne alimentaire sont d’une importance capitale. Toutefois, des problèmes sanitaires importants peuvent aussi apparaitre si les aliments ne sont pas correctement utilisés ; par exemple la contamination par les pesticides ou autres produits chimiques utilisés pour augmenter la production agricole ou pour lutter contre les ravageurs tels que les insectes, les champignons, les bactéries et les virus ou autres toxines naturelles.
Aussi les foyers dépourvus de réfrigérateur, qui ont de l’eau contaminée ou n’ont pas suffisamment d’eau, ou qui manque de combustible auront plus de difficultés à avoir une alimentation saine.

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Table des matières

REMERCIEMENTS
LISTE DES ABREVIATIONS SIGLES ET ACRONYMES
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: CAUSES DE LA MALNUTRITION 
CHAPITRE I: MALNUTRITION : UN MASSACRE SILENCIEUX 
Section I: Essai de définitions et extension sémantique
Section II : Malnutrition et faim dans le monde
Section III : Stratégies de la FAO et de l’UNICEF
CHAPITRE II : TOILE DE FOND DE LA MALNUTRITION 
Section I Causes économiques
Section II Causes sociales
Section III Problèmes politiques
CHAPITRE III : FACTEURS CAUSALS DE LA MALNUTRITION A MADAGASCAR 
Section I Sécurité alimentaire à Madagascar
Section II Causes de la malnutrition à Madagascar
Section III Inégalité et pauvreté
DEUXIEME PARTIE: IMPLICATIONS DE LA MALNUTRITION DANS LA COMMUNE URBAINE DE TOAMASINA 
CHAPITRE I: PRESENTATION GENERALE DE LA COMMUNE URBAINE DE TOAMASINA 
Section I: Présentation générale de Madagascar
Section II: Présentation de la Commune Urbaine de Toamasina
Section III: Les déterminants de la malnutrition à Toamasina I
CHAPITRE II : IMPLICATIONS DE LA MALNUTRITION DANS LA COMMUNE 
Section I: Conséquences psychologiques et Physiologique
Section II : Conséquences socioculturelles
Section III : Conséquences économiques
CHAPITRE III : PERSPECTIVES DE LUTTE CONTRE LA MALNUTRITION 
Section I : Indicateurs de fonctionnement
Section II : Indicateurs de couverture
Section III : Différentes recommandations
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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