Impacts environnementaux de la dynamique de l’occupation du sol

IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DE LA DYNAMIQUE DE L’OCCUPATION DU SOL

La pollution

La pollution est définie comme, toute contamination ou modification directe ou indirecte de l’environnement provoquée par tout acte susceptible : d’affecter défavorablement une utilisation du milieu profitable à l’homme ; de provoquer ou de risquer de provoquer une situation préjudiciable à la santé, à la sécurité, au bien être de l’homme, à la flore, à la faune, l’atmosphère, aux eaux et aux biens collectifs et individuels. (WWW.Droit-Afrique.com). On peut noter qu’un état similaire caractériserait la CAHBA où plusieurs facteurs de pollution peuvent être identifiés. Il s’agit d’une part, de facteurs liés aux industries, aux transports et, d’autres parts, des polluants provenant des ordures ménagères et de l’état de dégradation de la baie de Hann.

La pollution due aux industries
L’exploitation industrielle est le principal facteur de développement de la pollution atmosphérique dans la CAHBA. On y a recensé 304 entreprises dont la plupart rejette des gaz non épurés dans l’atmosphère sans le respect des normes. L’environnement de la Baie de Hann se dégrade au quotidien, les effluents industriels déversent sans traitement préalable dans la canalisation qui conduit à la mer Les polluants les plus importants proviennent de la zone du port. Selon le CSE (2004), cinq sociétés endossent, à elles seuls 90 % de la pollution industrielle de la Baie. Il s’agit des fabriques de pâtes dentifrices et de savons, d’extraction de l’huile d’arachide, d’entreprise d’abattage de viande, d’embouteillage de boissons gazeuses et de texture industrielle. On y trouve aussi des pavés d’hydrocarbures des sociétés pétrolières comme Mobile, Elf. De surcroît, certaines sociétés effectuent des branchements illicites sur le canal VI bis . Ces branchements perturbent les activités de pêche et participent de la détérioration du cadre de vie. D’autres industries dégagent des gaz contenant le monoxyde de carbone et autres toxiques.

La pollution due aux transports

Un rapport de la DEEC en 2002 indiquait que le secteur des transports était responsable de 94% des émissions d’hydrocarbures avec 1 954 T/an, de 99% des émissions de particules avec 8,2 T/an et de 100 % des émissions de Plomb. Ces dernières causent des dommages à l’homme et aux eaux côtières. Par ailleurs, ce secteur était à l’origine de 46% des émissions de gaz à effet de serre (GES) alors que la moyenne mondiale était de 21,6%. Le tableau ci-après donne un aperçu comparatif du niveau des émissions des véhicules en circulation au Sénégal avec les véhicules de l’OCDE suivant la référence de 1999.  Cette situation est due à plusieurs facteurs, notamment :
– l’âge avancé du parc automobile à Dakar ;
– le manque d’entretien du parc ;
– la congestion du trafic ;
– la part élevée des poids lourds dans le parc automobile ;
– la diésélisation du parc.

La circulation routière est importante dans la zone qui accueille plus de 2000 voitures par jour d’où des embouteillages et une augmentation des facteurs d’émission des polluants comme l’Oxyde de Carbonne (CO). La circulation ferroviaire est aussi une source de pollution lors des transports des phosphates.

La pollution due aux ordures ménagères

Les populations riveraines font face à un manque d’infrastructure et de système d’évacuation des ordures ménagères ; ce qui fait qu’elles déversent dans la baie, déchets solides et liquides. Il en résulte alors la présence des polluants comme les matières organiques et les métaux lourds. Ces éléments retrouvés en mer polluent les ressources halieutiques et ont des conséquences sanitaires néfastes sur la population. Il en est de même de la pratique d’incinération de ces ordures qui libère des gaz toxiques.

Les canaux, initialement établis pour le drainage des eaux pluviales sont devenus sources de pollution avec les mauvaises pratiques les affectant (eaux usées des vidanges de fosses septiques, branchements clandestins des industries,…) ; d’où la présence de mercure, de quantités de phénol, de formol issue des rejets industriels. On peut également noter des débordements des canaux durant la saison des pluies ; ce qui constitue aussi une source de pollution.

Les causes naturelles de la pollution

Le phénomène de confinement et d’accumulation lié à la situation hydrodynamique de la ville ne permet pas la dispersion des polluants ; de même que les remontées périodiques des eaux froides et riches en nutriment, connu sous le nom d’upwelling. Une des conséquences les plus visibles de ce phénomène est l’accumulation de ces micro-algues le long de la baie.

Les conséquences
La pollution atmosphérique est faite de particules de poussières et de rejets de produits chimiques ; les effets pouvant être ressentis jusqu’à une distance de 5 km au-delà des sources d’émissions d’où des risques au plan socio-sanitaire et de l’écosystème littoral.

L’inondation

Les inondations sont devenues une question majeure au Sénégal. C’est ainsi que l’on note leurs manifestations dans la CAHBA plus particulièrement en 2005 et en 2012 avec plus de 4000 personnes affectées, 6 décès et de nombreux autres dégâts. Les inondations sont causées par des crues et débordement des cours d’eau et/ou au manque d’infrastructures de drainage des eaux pluviales dans la CAHBA. Ces inondations font suite à la longue période de sécheresse des années 1970 où de nombreux migrants, venus de l’intérieur du pays occupèrent des zones mal aménagées et sous équipées comme les quartiers de Wakhinane et les taudis longeant le chemin de fer entre Hann village et la zone industrielle.

Au plan géomorphologique, la CAHBA se caractérise par des dunes ogoliennes, ravivées par endroits et des terrasses azoïques. Dans ces ensembles, existent aussi des bas fonds comme [1] les niayes, rencontrées dans les quartiers de Hann Mariste, [2] des cuvettes ouvertes vers Grand Yoff, appelées zone de captage et touchant les quartiers de Belle vue, Fort B ainsi qu’une partie du parc de Hann [3] la plaine d’inondation, autrefois marécageuse, intéressant des quartiers comme Wakhinane, Hann Marigot et qui parcouraient la zone allant de Soumbédioune à Hann .

Sur le plan hydrogéologique, la région de Dakar est caractérisée par des nappes subaffleurantes à affleurantes dans les niayes surtout en période hivernale. Cette présence permanente des eaux pluviales dans les zones basses est causée par la dégradation du réseau hydrographique formé de chapelets de lacs. Elle est également liée aux écoulements endoréiques ; les cordons sableux et le bâti empêchant leur évacuation vers la mer. La forte imperméabilité des sols a aussi modifié la nature du ruissellement avec une diminution des pertes à l’écoulement et une accélération du mouvement de l’eau.

La variation pluviométrique est un autre facteur naturel des inondations dans la région de Dakar particulièrement à Hann Bel-Air. En effet l’évolution des précipitations de 1957 à 2009 montre une forte variation des pluies autour d’une moyenne de 441 mm. Elle fait ressortir l’existence de trois grandes périodes : une période de 1947 à 1969 qui est humide, une autre sèche de 1970 à 2003 et une troisième humide de 2004 à 2009. Cette humidité est plus prononcée lors de la première période et la dernière même déficitaire, reste marquante du point de vue des dégâts et effets.

Durant la deuxième période dite période de sécheresse on a remarqué une réduction généralisée de la pluviométrie. Cela a poussé les migrants à s’installer dans les dépressions asséchés qui, jadis, étaient occupés par des plans d’eau. La surface de ces plans d’eau a diminué de -50,13 ha au profit du bâti entre 1942 et 2012, soit une baisse de 71 %. Au retour de la pluviométrie, les nappes sont réalimentées, d’où une saturation dans les dépressions et une inondation de l’habitat .

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Table des matières

1. INTRODUCTION
2. CADRE DE L’ETUDE
3. DYNAMIQUE DE L’OCCUPATION DU SOL DE LA CAHBA
4. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DE LA DYNAMIQUE DE L’OCCUPATION DU SOL
5. LA QUESTION DE RISQUE DANS LA CAHBA
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
LISTE DES FIGURES
LISTE DES PHOTOS

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